Le danger des idéologies suprémacistes II

Le danger des idéologies suprémacistes I

Trop de personnes voient l’histoire simplement dans le passé. Elles ne réalisent pas que l’histoire, c’est maintenant. «Le colonialisme n’est pas un évènement, c’est une structure» –Patrick Wolfe

Décoloniser les espaces publics, les mouvements de justice sociale, anti carcéraux, environnementalistes… c’est penser au-delà des idéaux occidentaux. Lorsque ces lieux et protestations ne sont pas accessibles, cela devient un privilège.

Ne laissons jamais le confort nous faire taire.

Ce texte, ou « petit guide de sensibilisation à la décolonisation », renvoie vers des liens anglophones. Les lecteurs non anglophones doivent installer une extension sur leur navigateur pour la traduction automatique, afin d’apprendre, désapprendre et partager des idées pour décentrer et détourner le pouvoir de la colonialité. Découvrir d’autres cultures, d’autres manières de voir le monde qu’à travers celui de la blancheur, de l’arrogance, de l’orgueil, de ce barbarisme de l’indifférence.

« L’indignation des personnes handicapées est nécessaire et libératrice; elle révèle les fissures de la société et les conséquences de l’oppression structurelle. Elle vient d’un lieu de souffrance et d’injustice. C’est une résistance contre l’effacement. » –Alice Wong 王美华

Décoloniser les espaces de justice sociale

vous ne rendez pas justice aux personnes handicapées, vous ne pouvez pas lutter contre l’incarcération, l’exclusion sociale, la ségrégation, la catastrophe en cours…

- si vous êtes blanc-hEs et que vous ne contestez pas explicitement la suprématie blanche dans votre vie quotidienne.
- si vous ne contestez pas l’«altérité», importante pour le capitalisme, cette béquille de la suprématie blanche qui justifie l’exploitation par des notions de défaut, de dégoût et de déviance.
- si vous participez à ou ne contestez pas cette poursuite permanente de l’homogénéité et ce traitement spécifique envers les groupes multi marginalisés qui constituent une menace particulière pour l’État-nation moderne et dont l’assujettissement ou l’effacement est nécessaire.
- si vous ne portez pas de Kn95/n95/p100/FFP2 dans les lieux non aérés, vous faites plus de mal à un groupe vulnérable tout en prétendant en sauver un autre. La maladie est utilisée comme un outil par l’oppresseur et le plus fallacieux, c’est de laisser des personnes handicapées mourir pendant 4 ans et prétendre ensuite se soucier d’elles.
- si vous effectuez une analyse de la propagande covid, vous ne pouvez tout simplement pas laisser de côté le capacitisme et l’eugénisme qui motivent la réponse générale. Il n’a JAMAIS été signalé comme léger pour les personnes handicapées. Cela a été rapporté comme quelque chose qui nous tue complètement. Les réponses et décision rassuristes portées sur la pandémie ne sont pas basées sur la science, mais sur l’exploitation ouvrière. C’est l’abdication de la responsabilité personnelle et collective, et des personnes effacées, épuisées, doivent le rappeler aujourd’hui, encore… La suprématie blanche opère à travers une logique raciale de dépossession et de possession. Le pouvoir blanc dans ses formes discursives et matérielles opère en tandem à travers l’identité, les institutions et les pratiques de la vie quotidienne (Aileen Moreton-Robinson). L’apartheid mondial (et vaccinal) n’est quasi jamais considéré comme étant le problème fondamental. Comme l’a expliqué Harsha Walia (2021), la propagation (initiale) de la covid dans le monde est (a été) encore motivée par ce classement international de la « valeur » des personnes où les frontières ne servent qu’à affaiblir la santé et la sécurité publique globale. La Covid est une cause d’affaiblissement et d’effacement des plus vulnérables et marginaliséEs, ici et surtout ailleurs. La législation Covid est l’un des aspects clés de l’expansion des pouvoirs de la police, du lien entre l’accumulation de la police, de la carcéralité à la bio-politique de l’État (Lambros Fatsis, Malayna Lamb; Policing the Pandemic – 2022).
L’insensibilité ne doit pas devenir la norme. La douleur et l’exclusion ne doivent pas être normalisées.
- si vous capitalisez sur nos souffrances. La décolonisation n’est pas abstraite, c’est matériel, c’est violent. Elle n’est pas populaire, elle suscitera une résistance violente, elle sera débattue par l’ensemble des structures du monstre colonial et celles et ceux qui se sont battu disparaitront, seront oubliées.
- nous n’avons pas besoin de sauveurs temporairement valides pour nous sortir de nos situations, mais d’alliéEs qui peuvent travailler avec nous pour atteindre les objectifs de notre communauté.
- nous choisissons aussi la ségrégation pour échapper à cette colonialité, ses prisons et ses institutions coloniales.
- nous demandons de pouvoir accéder à des espaces sûrs, abolitionnistes et décolonisés, en comprenant l’abolition et la décolonisation comme une lutte pour la ré-humanisation, ce qui nécessite une compréhension profonde de la décolonialité et une dénonciation constante de la colonialité…

Un rappel que nous vivons dans un système de «civilisation» fondé sur la colonialité, où le déséquilibres des pouvoirs est la base, un processus structurel d’altérité, de binarité (infériorité/supériorité, noir/blanc, non valide/valide, femme/homme,…) qui a façonné ce monde moderne. La colonialité est cet héritage de la discrimination sociale et raciale du colonialisme européen formel qui tente de subsister et s’est intégré dans les ordres sociaux successifs. Cet héritage persistant du colonialisme qui accorde de la valeur à certaines personnes tout en privant les autres de leurs droits est toujours présent. Les idées décoloniales sont invisibles parce que la colonialité est normalisée en occident et rendue non problématique. L’Occident moderne, ses discours et ses institutions hégémoniques sont également un produit, tout comme les colonies, de la colonialité […] L’idée même de décolonisation vient du fait de faire face à un monde de mort créé par les colonisateurs (Nelson Maldonado Torres). Un facteur important qui a contribué à la force et à la persistance de la colonialité a été l’influence de cette philosophie des Lumières, qui revendiquait la supériorité des élites européennes en tant que seules détentrices de l’intellect et de la rationalité (Olmo 1999 : 24). Cette affirmation était basée sur une «arrogance civilisationnelle» (Santos et Meneses 2020 : xxiii) qui justifiait une mission « civilisatrice » envers le reste du monde, et qui ignorait ou rejetait la diversité et la richesse des autres formes de connaissance et de culture (Wallerstein 2006 : 11). Les discours sur la démocratie libérale et les droits de l’homme ne sont qu’un autre moyen de cacher cette colonialité, d’invisibiliser le côté négatif et obscur de la modernité (Jairo I Funez-Flores; 2023).

Une des meilleures définition de la colonialité, par N. Maldonado Torres :

« La colonialité est différente du colonialisme. Le colonialisme désigne une relation politique et économique dans laquelle la souveraineté d’une nation ou d’un peuple repose sur le pouvoir d’une autre nation, ce qui fait de cette nation un empire. La colonialité fait plutôt référence à des modèles de pouvoir de longue date qui ont émergé à la suite du colonialisme, mais qui définissent la culture, le travail, les relations intersubjectives et la production de connaissances bien au-delà des limites strictes des administrations coloniales. Ainsi, la colonialité survit au colonialisme. Elle est maintenue vivante dans les livres, dans les critères de réussite scolaire, dans les modèles culturels, dans le sens commun, dans l’image que les peuples ont d’eux-mêmes, dans leurs aspirations personnelles et dans bien d’autres aspects de notre expérience moderne. D’une certaine manière, en tant que sujets modernes, nous respirons la colonialité tout le temps et chaque jour. »

Une définition du « Tournant décolonial » (Decolonial turn) :

« Le tournant décolonial consiste à rendre visible l’invisible et à analyser les mécanismes qui produisent une telle invisibilité ou une telle visibilité déformée à la lumière d’un large stock d’idées qui doivent nécessairement inclure les réflexions critiques des personnes «invisibles» elles-mêmes. En effet, il faut reconnaître leur production intellectuelle comme une pensée – et non seulement comme une culture ou une idéologie » (Nelson Maldonado-Torres, On the Coloniality of Being).

L’insuffisance des échanges avec les études ethniques et autochtones (euro-ethnocentrisme) nous empêche d’imaginer une alternative à l’État-nation racial colonial et le développement d’un cadre de décolonisation.

De manière plus provocante, si le cadre juridique, social et politique mis en place par les institutions colonialistes des colons blancs a depuis longtemps compris le lien entre la race et le handicap de manière intersectionnelle, et que l’une ne peut exister sans l’autre, les spécialistes antiracistes, antifascistes, écologistes… devraient peut-être faire de même et s’y attaquer plus sérieusement. (Jamelia Morgan; On the Relationship Between Race and Disability – [open access])

Les inégalités mondiales existent parce que les sociétés du Nord ont créé des institutions et des mentalités individualistes « modernes » qui sont une source, plutôt qu’une solution, des inégalités mondiales. Un monde plus équitable nécessite de cultiver des mentalités adaptées à l’interdépendance de la vie quotidienne. Une perspective décoloniale, ancré dans les perspectives épistémiques des pays du Sud, souligne ce caractère colonial des mentalités individualistes modernes dans la mesure où ces mentalités reflètent et reproduisent la violence coloniale, où celles et ceux qui sont en position de pouvoir maintiennent ce statu quo de la suprématie blanche.

La colonialité est la face cachée, le côté obscur de la modernité.

La décolonialité et l’abolition sont des pratiques constantes et quotidiennes, des processus créatifs qui ne visent pas simplement un résultat final et immédiat, mais consistent à perturber constamment les héritages d’iniquités, ces dichotomies coloniales de déshumanisation qui maintiennent la hiérarchie locale et mondiale du pouvoir : rêver d’impossible, rendre l’impossible possible.

La plus grosse arnaque de la suprématie blanche a été de convaincre les blanc-hEs qu’elle est une croyance extrémiste (suprématie blanche violente) et marginale et non le fondement sur lequel toute la « civilisation » occidentale a été construite depuis les cinq cent dernières années. » (IndigenousX)

Tout milieu qui ne comprend pas l’urgence du démantèlement immédiat des systèmes suprémacistes, alors que la violence inhérente à ce paradigme libéral a été mainte fois traitée et démontrée depuis longtemps, perpétue et maintient cette violence de la suprématie blanche. On ne peut pas démanteler cette suprématie blanche en y participant, quand très souvent, dans ces milieux luttant pour la « justice », l’ »égalité »,… il y a des couches bien épaisses de suprématie blanche…

Les rares personnes qui font ce travail sont souvent marginalisées, et passent pour des « traîtres à la race ». Quand tant de personnes restent indifférentes (silence blanc, #WhiteSilence), vous comprenez mieux quand Natalia Ibrahim-Abufarah Dávila dit que «La neutralité n’est rien d’autre qu’une erreur libérale, qui, en réalité, adopte la position de l’oppresseur». Elles font plus appel à l’ordre qu’à la justice. Le coût social est tout aussi, sinon plus, pernicieux, en particulier à cause des personnes abandonnées et oubliées par ces spectateur-icEs et observateur-icEs libéraux, ici, et à grande échelle.»

L’utilisation du terme «décolonisation» est, pour de nombreux-ses Blanc-hEs, une excuse pour éviter de s’attaquer à la cause profonde, à savoir la mentalité de la suprématie blanche, un terme utilisé à la place de l’expression «élimination de la suprématie blanche», qui est la principale cause de la colonisation. L’élimination de la mentalité de la suprématie blanche et de son influence devrait être la priorité pour toutes personnes prétendant lutter contre toutes ces injustices, en utilisant des références critiques d’études noires, autochtones, africaines… pour examiner ces processus de déshumanisation, désapprendre l’insensibilité et la désensibilisation occidentale et apprendre.

1 – Lorsque ces espaces de justice sociale ne sont pas accessible aux personnes handicapées, aux marges intersectionnelles, c’est aussi un privilège.

L’abolition et la justice pour les personnes handicapées consistent toutes les deux à construire le monde auquel nous aspirons, pas seulement à résister au monde dont nous ne voulons pas (Mia Mingus). Les deux visent à construire de nouvelles façons d’être les unEs avec les autres qui ne sont pas fondées sur la punition, la criminalisation, la vengeance, la violence, la suprématie, l’oppression, l’isolement et l’exclusion. C’est une production d’imaginaire, car le monde auquel nous aspirons tous-tEs n’existe pas encore, ou seulement à des endroits éparpillés aux quatre coins du monde, et ce monde est d’autant plus difficile à imaginer… L’abolition concerne la façon dont nous nous traitons les uns les autres. Il s’agit de la façon dont nous nous comportons dans les relations. L’abolition concerne la manière dont nous réagissons au préjudice causé et la manière dont nous réagissons lorsque nous causons du préjudice. (Patrisse Cullors – Black Live Matters)

«il est facile de dire «ACAB», «pas de police» et «pas de prisons», mais beaucoup plus difficile de construire l’infrastructure communautaire dont nous aurons besoin pour en faire une réalité. Votre communauté, votre famille, votre quartier dispose-t-elle d’un moyen de lutter contre la violence intime et sexuelle? […] le travail de groupe est difficile et prend du temps […] Nous ne voulons simplement pas rejoindre les rangs des privilégiéEs, nous voulons défier et démanteler ces rangs et nous demander pourquoi certaines personnes sont constamment en bas […] Tant de gens veulent des alternatives à la police, aux prisons et au système de justice pénale, mais très peu sont prêt-Es à s’engager réellement dans le dur travail à long terme pour les construire.» — Mia Mingus ,thread.

Les milieux anti carcéraux (et de justice sociale plus généralement) ne peuvent plus continuer à nier la ségrégation des personnes handicapées en France, l’empire du déni, comme cet environnementalisme mainstream qui ne dit pas un mot sur le handicap, un silence qui reflète ce déséquilibre des pouvoirs de ce colonialisme. Ce déni, ce refus et cette incapacité à nommer toutes ces injustices ne font qu’exacerber les multiples crises, au nom du maintien de ce privilège, de ce prestige blanc. Rendre ces lieux accessibles aux personnes (multi)marginalisées est bien plus complexe qu’on ne l’imagine, cela nécessite de comprendre le régime carcéral et l’invisibilisation des perspectives abolitionnistes à travers le prisme du handicap. Les personnes qui font un travail vraiment important en recherchant et en essayant de mettre fin au complexe carcéral ne sont pourtant pas très douées pour intégrer ce cadre de justice pour les personnes handicapées ou d’études critiques sur le handicap dans leur analyse ou leur activisme. Les personnes handicapées sont incarcérées de manière disproportionnée et séparées de la société par diverses institutions mais les liens entre handicap et incarcération sont tellement sous-explorés que la compréhension et la manière dont ces institutions carcérales punissent et contribuent à l’exclusion sociale des personnes handicapées est très limitée.

Si le handicap a été mentionné, c’est uniquement pour dire qu’il y a de nombreuses personnes handicapées dans les prisons. Liat Ben-Moshe a expliqué pourquoi l’efficacité du travail abolitionniste est limitée par la marginalisation du handicap et l’analyse du plaidoyer antivalidiste. Elle a démontré également l’intérêt d’une méthode plus véritablement intersectionnelle d’activisme abolitionniste dont nous avons un besoin urgent. L’effort ne consiste pas seulement à mettre en avant les expériences d’un groupe qui a été largement invisibilisé dans les débats sur le système juridique pénal mais d’examiner et de critiquer les tendances actuelles en matière de plaidoyer par et pour les personnes et les organisations handicapées alors qu’elles tentent de répondre à un système juridique pénal qui nuit si profondément aux personnes marginalisées, un système qui doit être lui aussi démantelé. Les communautés marginalisées doivent être autorisées à diriger les efforts visant à contester les injustices, à redéfinir la justice, à réimaginer la manière dont la vraie justice peut être réalisée et à restaurer et reconstruire les communautés.

Nous, personnes handicapées allons faire face à d’immenses dommages en raison d’un système de «justice» actuel condamné pour ignorance de nos droits. Investir, anticiper, sous forme de prévention quant à la manière dont le système judiciaire pénal décime, isole, fait disparaître les communautés handicapées, c’est ce que Talila « TL » Lewis appelle le problème du «fossé de conscience du handicap». Le plus souvent, les organismes de défense des droits des personnes handicapées ne parviennent pas elles-même à développer et à intégrer une perspective ou une approche véritablement intersectionnelle (c’est-à-dire antiraciste, anticapitaliste, etc.) en matière de plaidoyer.

Occulter le travail transdisciplinaire, transnational, multipolaire… et comprendre l’oppression de manière unidimensionnelle, monodiscplinaire.. plutôt qu’intersectionnelle, à travers un seul prisme , comme le classisme (lutte des classes), le genre… est une approche qui laisse de côté trop de personnes. Pourtant, les femmes noires, autochtones, décoloniales et radicales dénoncent depuis des décennies la complicité du féminisme blanc libéral avec la suprématie blanche, l’eurocentrisme, le racisme et la colonialité, qui croit que l’égalité signifie une participation égale à la domination et à l’exploitation.

2 – Sensibiliser et éduquer pour faire progresser les droits de nos communautés.

Parce que les lieux de détention (centres de détention pour immigrants, prisons..) sont des lieux d’affaiblissement et de handicap, il faut donc comprendre le lien entre la justice pour les personnes handicapées et l’abolition de ces lieux. Angela Davis, Mariame Kaba, Dylan Rodriguez, Ruth Wilson Gilmore, Ben-Moshe.. ne considèrent pas seulement l’abolition comme «un programme de démolition mais aussi de construction», d’envisager des «manières de communiquer les unEs avec les autres» entièrement différentes. Comme l’écrit Saidiya Hartman :

«Une grande partie du travail d’oppression consiste à contrôler l’imagination.»

L’abolition n’est pas simplement orientée vers l’absence de prisons et de cages. Cet «échec de l’imagination» ne peut pas comprendre que l’abolition «ce n’est pas une absence, mais une présence» (Ruth Wilson Gilmore), ou de trouver comment travailler avec les gens pour créer quelque chose plutôt que de réfléchir à comment effacer et détruire quelque chose.

Ruth Wilson Gilmore condense cette vision critique en une formulation concise : «Dans la mesure où l’abolition est imaginée uniquement comme une absence – un effacement du jour au lendemain – la réponse instinctive est : «ce n’est pas possible». Mais cet échec de l’imagination réside dans le fait qu’elle ne réalise pas que l’abolition n’est pas qu’une absence… mais une présence charnelle et matérielle d’une vie sociale vécue différemment.» Les abolitionnistes veulent des relations sociales qui garantissent un accès universel à toutes les ressources dont nous avons tous-tEs besoin (santé, logement,..). Les fonds actuellement dépensés pour la police et les systèmes pénitentiaires devraient être réaffectés à l’éducation, au logement, aux soins de santé et aux espaces publics.

Le féminisme abolitionniste adopte une analyse, une approche intersectionnelle et structurelle pour analyser et démanteler tous ces systèmes d’oppression, un mouvement qui est né des expériences vécues par des femmes radicales de couleur, de leur érudition et, à travers leur activisme, de la fécondation croisée de plus d’un siècle et demi de mouvements pour la justice. Comme Angela Davis l’a dit : «abolir la police ne consiste pas seulement à le démanteler. Il s’agit aussi de construire.»

«Pendant des siècles, les bâtisseurs de communautés, les ingénieurs de la justice sociale et les combattants de la liberté – dont la plupart sont de plus en plus marginalisés – ont accompli un travail épuisant et traumatisant qui a changé et sauvé des vies, avec et sans argent, sans sommeil, sans santé ou sans soins de santé mentale et sans aucun soutien institutionnel […] Et pourtant, ce travail est constamment dévalorisé par de nombreuses personnes en position de pouvoir parce qu’il n’est pas traditionnellement calculable sur le plan capitaliste.» – TL Lewis, avocate communautaire abolitionniste – Lutter pour la liberté et les frais de l’effacement

«Il est certain, en tout cas, que l’ignorance, alliée au pouvoir, est l’ennemi le plus féroce que puisse avoir la justice.» James Baldwin, No Name in the street, 1972.

Écrire un article sur l’abandon continu par l’état des personnes à haut risque et sur la façon dont ces personnes résistent en créent d’autres systèmes de soins, c’est aussi comprendre que les personnes handicapées rencontrent des obstacles dans le monde ordinaire qui limitent leur participation à la société. Invisibilisées, effacées, elles sont malheureusement aussi trop souvent confrontées à des obstacles à la participation aux mouvements de justice sociale… ce qui engendre des difficultés à réfléchir à ces perspectives abolitionnistes.

Parce que les personnes handicapées sont beaucoup plus susceptibles d’être incarcérées, comprendre l’intersection entre la justice pour les personnes handicapées et l’abolition des prisons sont des théories de plus en plus explorées et populaires qui se chevauchent mais dont l’intersection, en France, n’est pas explorée en profondeur. Les abolitionnistes et tous-tEs celles et ceux qui critiquent les systèmes carcéraux doivent intégrer une perspective de justice pour les personnes handicapées dans leur travail. L’abolition et la justice pour les personnes handicapées donne des exemples personnels et politiques sur comment et pourquoi les personnes handicapées sont prises de manière disproportionnée dans le filet carcéral, et comment nous pouvons utiliser ces informations pour œuvrer plus efficacement à l’abolition des prisons et autres institutions, et de la police.

Ne pas réussir à maintenir ou être en relation avec les personnes les plus marginalisées, avec des corps noirs, des sujets colonisés – qui survivent aux marges de la marge, qui sont plus à même de repousser ou remettre en question cette culture coloniale et toxique, ces croyances et ces méthodes de travail – est un comportement de colonisateur actif. L’effacement des capacités de communication et des systèmes de connaissances des communautés marginalisées est intrinsèque à la perpétuation du projet (néo)colonial et capitaliste racial. Ce déni de la colonialité, de l’intersectionnalité.. ne fait que le renforcer.

L’apprentissage et l’efficacité du travail abolitionniste est fortement limitée par la répression, la marginalisation du handicap et l’analyse du plaidoyer antivalidiste.

La stigmatisation des personnes qui ne savent plus quel autre moyen utiliser que la colère ou le call out pour se faire entendre, ou qui n’ont pas accès au langage académique pour parler et théoriser cette colère et expliquer leur détresse, sont aussi des personnes qui ne peuvent pas parler de leur handicap (neurodivergentes, autistes, handicaps invisibles..), dû à la stigmatisation et au capacitisme omniprésent(e). Elles n’arrivent pas à se faire comprendre. Elles vivent la ségrégation sociale renforcée, même dans les milieux de gauche ou anticarcéraux. C’est du gaslighting social. Empêcher une personne de ressentir des émotions, de la douleur, des sentiments, de la colère… peu importe ses ressources, ses moyens et ses connaissances.. est inhumain. L’abolition consiste à construire une société autour des personnes encore sensibles à ces violences, qui ne peuvent pas s’y habituer en se recentrant sur elles et sur leurs témoignage. Le rôle principal d’un État est de maintenir cette suprématie blanche et ne peut pas nous protéger. L’inquiétude est que trop peu de spécialistes en éducation, lieux de soins… ne s’attaquent directement à ces racines du racisme et de cette suprématie blanche. Constater les dégâts quotidiens dans nos relations sans entrevoir de solutions, c’est participer à ce sentiment d’impuissance. Lutter contre cette suprématie est un travail qui n’est jamais fini, sinon, les palestiniens, les autochtones.. auraient depuis longtemps récupéré leur terre. Un réapprentissage axé sur la responsabilisation plus cohérente, logique et conséquente des privilégiéEs plutôt qu’une criminalisation et une exclusion des personnes marginalisées est nécessaire pour s’orienter vers ce leadership anti colonial. Tout ce travail de fond et le désapprentissage de la blancheur coloniale, capitaliste est impératif avant de vouloir démanteler quoi que ce soit ou libérer des terres, ces institutions punitives et plus globalement toutes les personnes qui sont marginalisées et incarcérées de façon disproportionné dans le monde. Il sera d’autant plus difficile de s’attaquer au démantèlement de la suprématie blanche si aucun travail conséquent n’est fait sur autre chose que l’histoire racontée par des Blanc-hEs, et l’État continuera à tuer, à incarcérer et à invalider de manière institutionnelle. Celles et ceux qui ne prennent pas au sérieux ces problèmes de marginalisation et ces questions de handicap, qui touchent toutes les catégories marginalisées et qui l’amplifient, ne pourront pas espérer mieux que des réformes. L’analyse intersectionnelle, engagée vers des identités multiples, une construction d’alliances multiraciales se concentrant sur le leadership des personnes les plus impactées, est le coeur de la théorie du changement. (c’est le 2e principe de Disability Justice)

La critique et l’autocritique sont essentielles à la vitalité de nos mouvements abolitionistes, féministes, décoloniaux… des éléments fondamentaux indispensables pour une transformation radicale qui permet de transcender ces normes imposées à la société, ses structures dominantes et reconstruire la confiance en soi.

« Nous devons critiquer tous nos projets abolitionnistes, féministes, décoloniaux,.. parce que notre survie dépend de la bonne réponse. » Robin DG Kelley, Socialism 2022.

Les Blanc-hEs seront incapables de résoudre le problème du changement climatique. Trop occupéEs à se détourner de la responsabilité collective du système capitaliste colonial qu’iElles ont eux-Elles même mis en place, et incapables de se questionner sur les causes profondes de ces problèmes. Ce « droit au confort » comme cette « peur du conflit » ou les « mouvements défensifs vers l’innocence » sont des caractéristiques de la suprématie blanche qu’il faut sérieusement analyser (liste des caractéristiques de la culture de la suprématie blanche ici). Les personnes (poly)handicapées sont souvent non seulement exclues des débats, des discussions, de part leurs critiques pour leur survie, mais elles doivent assumer en plus un renversement de responsabilité lorsqu’elles s’opposent à cette culture dominante de la suprématie blanche.

Même au sein de la communauté des personnes handicapées, les problèmes qui touchent les personnes souffrant de graves lésions cérébrales, reconnu comme le handicap le plus traumatisant, sont aussi largement invisibilisées et marginalisées. Le monde du handicap visible n’est pas non plus très inclusif, comme il le prétend et cesse de le répéter, avec ces personnes. Les chiffres du docteur E. Durand de 2016 montrent que la moitié des personnes Sans Domicile Stable ont des lésions cérébrales, 33% dans les prisons françaises, 78% des femmes incarcérées en écosse, 80% en Australie… Une très forte présence dans le milieu carcéral au niveau mondial. Ce sont ces personnes qui fuient la société, dont le handicap n’est absolument pas compris, et… c’est malheureusement un silence assourdissant en France (ici).

Émergeant des principes clés de l’intersectionnalité et de la théorie des Subaltern Studies, ce concept de «marges des marges» a construit une méthode de réflexion critique pour créer des espaces d’inclusion dans les processus d’élaboration des politiques, une méthode attentive aux absences dans les espaces de participation. Inviter diverses communautés marginalisées, permettre un espace pour des conversations courageuses, donner à ces communautés un espace et les moyens d’exprimer authentiquement leurs expériences et soutenir ces conversations sont les éléments constitutifs de la mise en avant de récits qui ne sont souvent pas entendus.

Le principe de réflexivité critique garantit que les questions sur la voix et l’effacement sont posées de manière continue et itérative, invitant les voix historiquement placées dans les périphéries en se demandant continuellement

Qui n’est pas présentE ici?
Quelles voix manquent dans l’espace discursif?
Quelles voix ne sont pas reflétées ici?
Comment pouvons-nous inviter ces voix?
Et comment pouvons nous faire plus?

« Quand les marges parlent, c’est ce statu quo (blanc, colonial, cisnormatif, validiste, raciste,..) qui est menacé, et c’est ce statu quo que l’extrême droite cherche à maintenir intact. » – Mohan J Dutta, éminent chercheur et directeur du projet CARE – centre international du soin centré sur la culture, étude des processus de marginalisation, Aotearoa (NZ).

Nous devons créer une solidarité active avec les personnes handicapées au sein de chaque mouvement, de sorte que les organisations de défense des droits des personnes handicapées travaillent à faire progresser la justice intersectionnelle. Nous ne démantèlerons jamais aucune institution oppressive si nous ne nommons pas, n’analysons pas et ne démantelons pas le capacitisme qui sous-tend, dépend et réifie toutes les autres oppressions. Nous ne démantèlerons jamais l’impérialisme cisheteropatriarcal capitaliste suprématiste blanc si nous ne travaillons pas constamment à étudier, dévoiler nos propres privilèges autour du capacitisme et d’autres oppressions basées sur le handicap. Ironiquement, celles et ceux qui tentent de démanteler les systèmes oppressifs sans reconnaître ni dévoiler ces privilèges centrés sur le handicap contribuent à la violence et à l’oppression au sein de leurs propres communautés et de la société dans son ensemble. Dans cette lutte contre l’effacement, l’intersection du handicap et du statut d’immigration est sous-explorée dans la littérature universitaire juridique et dans les ressources de formation destinées aux avocats. Selon les mots d’Alice Wong : «Les personnes sans papiers ont toujours été invisibles, et il y a peu de choses connues ou écrites sur les personnes handicapées sans papiers. Mais il s’agit d’un carrefour important qui nécessite une attention particulière.»

Amener à dialoguer avec l’une des oppressions systémiques les plus anciennes, les plus répandues et les moins comprises que le monde ait jamais connues, le capacitisme, est difficile. Alors que le handicap est représenté de manière disproportionnée dans chaque groupe marginalisé, sa compréhension traditionnelle à travers une perspective blanche, riche et autrement privilégiée ne leur permet pas de voir et comprendre l’humanité et le handicap chez les personnes marginalisées.

Les personnes (poly)handicapées, atteintes de maladies chroniques, à risque élevé,… ont parfaitement le droit d’être en colère d’être abandonnées par plusieurs gouvernements, et elles ont parfaitement le droit d’exprimer cette colère de la manière qu’elles choisissent. Nous devrions tous humblement les écouter pour comprendre et agir. Les mouvements politiques et populaires les plus diabolisés par l’État, les plus soumis aux pressions de l’appareil carcéral à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières fabriquées, sont des plaidoyers prometteurs sur les possibilités d’un avenir abolitionniste. Les institutions psychiatriques et les prisons existent aussi pour la surveillance et le contrôle, elles engendrent la même violence. La France est le pays qui détient le record des hospitalisations sous contrainte, pas seulement le record de l’islamophobie comme l’a rapporté le rapport cinglant CAGE (UK),… mais c’est tristement aussi le dernier pays d’Europe condamné par l’ONU pour ségrégation des personnes handicapées…

«Malgré des siècles de colonisation, d’impérialisme, de profondes inégalités structurelles, de discrimination raciale, de taux élevés de victimisation, […] une grande partie de la criminologie continue de fonctionner sans reconnaître le colonialisme et ses effets (Porter, 2019). Ce qui pourrait apparaître comme un paradoxe, ce n’est pas que le colonialisme soit simplement inconnu de la criminologie, mais plutôt que sa valeur explicative et son importance politique soient vigoureusement niées (Agozino, 2003). Le crime est un concept européen, une construction juridique déterminée par l’État pour refléter les valeurs et les intérêts de la classe dominante. Le colonialisme a été construit en utilisant le droit pénal pour légitimer et imposer la domination européenne. La criminologie est apparue à la fin du XIXe siècle et s’est imposée à travers la création de l’ «Autre criminel», en utilisant le racisme de la pseudoscience raciale, qui avait inventé l’Autre racisé pour justifier le colonialisme européen. Depuis sa naissance, la criminologie est étroitement liée au colonialisme et au racisme. En effet, comme l’a soutenu Juan Tauri (2018, p. 5), «les criminologues contribuent souvent à l’entreprise politique d’inclusion et d’exclusion par le simple fait de faire de la criminologie». Extrait d’ « Abolition and (de)colonisation », The Routledge International Handbook on Decolonizing Justice [open access], J M Moore.

«Les mouvements abolitionnistes doivent s’attaquer à la façon dont le handicap et le capacitisme interagissent avec les systèmes carcéraux et s’engager à abolir TOUS les espaces dans lesquels les personnes marginalisées disparaissent, ici Je comprends l’incarcération au sens large; et l’incarcération est un eugénisme. Contrôlés par l’État et les entreprises, ils engloutissent des personnes dépossédées de génération en génération, patho-criminalisées, multi-marginalisées et traumatisées en utilisant l’autorité médicale, juridique et étatique». – T. Lewis.

3 – Décoloniser la psychologie

D’un point de vue décolonial, les compétences actuelles en psychologie communautaire semblent insuffisantes car elles laissent souvent intactes les structures de pouvoir (Cruz et Sonn; 2011). La définition et l’analyse critique de l’oppression ont laissé de côté la complexité, les voix et les expériences vécues des individus qui ont été gravement touchés par l’injustice et l’oppression (Bell Hooks; 1994).

Cette question de la décolonisation de la psychologie semble être une sous-section de la question beaucoup plus déprimante de savoir si nous pouvons ou non décoloniser la société.

Un changement qui se heurte généralement à la résistance et à la défense de celles et ceux qui bénéficient du statu quo. Les travaux avant-gardistes de la psychologie africaine (Spssi, ou Psyssa, Afrique du sud) exploitent depuis trois décennies cette décolonialité et s’efforcent de comprendre comment la violence verticale (c’est-à-dire la violence exercée par les autorités d’en haut) et la violence horizontale (c’est-à-dire la violence édictés entre les membres du groupe) sont liées par la colonialité (voir Fanon, 1963 , 1967). La psychologie décoloniale crée un espace et des méthodes permettant aux communautés opprimées et appauvries d’imaginer radicalement leur existence en dehors des frontières superposées de la colonialité, du néolibéralisme, du racisme et d’autres systèmes d’oppression. Cette approche décoloniale de la psychologie est un moyen pour ce domaine de devenir plus inclusif et pertinent pour la majorité numérique dans le monde. La psychologie a été encadrée principalement par des épistémologies eurocentriques dans lesquelles les personnes opprimées ont intériorisé la conviction que leur culture et leurs valeurs sont inférieures à celles des groupes dominants. De nombreux écrivains, tels que les psychologues critiques Ian Parker (2014) et Thomas Teo (2015), affirment depuis longtemps que la psychologie dominante et la modernité capitaliste se sont développées ensemble au début du XXe siècle, presque d’un seul coup, et que, à bien des égards, la psychologie a fonctionné pour adapter les gens à la domination capitaliste sous toutes ses formes racialisées, de classe et de genre (voir Danziger, 1990 ), y compris l’extractivisme colonial (voir Ratele, 2019; Rodney, 1972 ). Le modèle social du handicap, dont la France est le dernier pays d’Europe au sein duquel aucune sensibilisation n’est faite (un modèle approuvé et adopté par tous les pays européens) s’est largement inspiré de ces luttes anti apartheid , anti ségrégationnistes. La France accuse d’un retard unique sur cette question.

Il manque tout un domaine de langage théorique critique dans les conversations de ces milieux : la blancheur, le privilège, la suprématie, la décolonialité, la positionnalité, l’intersectionnalité,… des discussions essentielles. Le racisme daltonien est si banal en France que tout enseignement sur ce sujet est condamné afin de préserver ce statu quo, pour ne pas visibiliser, questionner et interroger le privilège, et le validisme est une oppression dont le mot n’est toujours pas reconnu par le ministère des solidarités, du handicap…

Ruth Wilson Gilmore a analysé le rôle du capacitisme dans le maintien de l’État carcéral, sa théorie selon laquelle l’incapacité politique est un objectif central de l’État carcéral [voir sur DSQ]. Le conseil d’état a validé, il y a quelques mois, le fait que les personnes non valides n’ont définitivement pas les même droits que les personnes valides. Ce qui est désolant, c’est qu’il n’y a eu aucun mouvement, ni aucune solidarité pour amplifier les voix des personnes qui sont déjà largement ségréguées.

L’impérialisme laisse derrière lui des germes de pourriture que nous devons cliniquement détecter et éliminer de notre terre mais aussi de notre esprit (Frantz Fanon)

L’échec de la blancheur maximale, c’est penser que vous pouvez faire la leçon aux non-blanch-Es/non-capables, sur le racisme/le capacitisme et sur l’incarcération alors que vous n’avez pas commencé à vous interroger sur cette identité blanche. Le but ultime de la suprématie blanche est de maintenir cette «blancheur» au pouvoir et au centre des politiques et des pratiques, comme une norme, et où de nombreuses personnes non blanches favorisent et facilitent aussi la suprématie blanche. L’ échec de la blancheur ultime, c’est son incapacité à imaginer quoi que ce soit au-delà des systèmes violents qu’elle a construits parce que «Nous vivons dans un monde de normes» (A. Davis 1995, p. 23).

« Nous pouvons apprendre à travailler et à parler lorsque nous avons peur, de la même manière que nous avons appris à travailler et à parler lorsque nous sommes fatiguéEs. Car nous avons été socialiséEs pour respecter la peur plus que nos propres besoins de langage et de définition, et pendant que nous attendons en silence ce dernier luxe d’intrépidité, le poids de ce silence nous étouffera. » – Audre Lorde

En créant unE autre marginaliséE sous la forme d’un handicap, le privilège du centre – le normal – devient caché, et son pouvoir et son contrôle sur la société deviennent présomptifs. Les membres de cette culture ne peuvent même pas voir le centre, il est «naturel, incontesté et inaperçu» (Thomson 1997, p. 20). La création du handicap renforce ce privilège de la normalité et l’empêche d’être vu ou compris. De la même manière que les personnes de «couleur» peuvent mieux voir la blancheur que les Blanc-hEs, les personnes étiquetées “handicapées” peuvent être capables de mieux voir la normalité que celles qui ne sont que, au mieux, temporairement valides.

Tout comme le concept de blancheur doit être créé, reproduit et invisibilisé afin de soutenir les systèmes racistes, le concept de normalité doit être aussi défini, reproduit et invisibilisé afin de soutenir le capacitisme, et cette standardisation peut être violente envers quiconque s’en écarte. L’hégémonie de la normalité est, comme d’autres pratiques hégémoniques, si efficace en raison de son invisibilité (Sara Hendren). Cette culture à dominante blanche fonctionne également comme un mécanisme social qui accorde des avantages aux Blanc-hEs, puisqu’iElles peuvent naviguer dans la société à la fois en se sentant normaux et en étant considéréEs comme normaux. Les personnes qui s’identifient comme blanches doivent rarement réfléchir à leur identité raciale parce qu’elles vivent dans une culture où la blancheur a été normalisée.

Cependant, souvent, certain-Es des plus fervent-Es défenseur-sEs de la justice raciale, trans, économique… ou de l’immigration prônent involontairement davantage d’oppressions basées sur le handicap en raison de leur incapacité à comprendre ce qu’on appelle «l’intersectionnalité critique» et à mettre au premier plan la justice pour les personnes handicapées et comprendre la justice pour les personnes handicapées comme la quintessence de la justice reproductive, économique, raciale et transgenre.

Il ne peut pas y avoir de décolonialité sans intersectionnalité critique.

La décolonialité est/a été colonisée par les mêmes faux-sses militantEs et universitaires qui ont essayé de jouer avec l’intersectionnalité, qui ont blanchi l’intersectionnalité. La décolonialité est une pratique, un processus consistant à perturber constamment les héritages d’iniquités, de déshumanisation qui maintiennent la hiérarchie mondiale du pouvoir.

« Les écrits de bell hooks se concentrent sur l’ intersectionnalité de la race, du capitalisme et du genre et sur ce qu’elle décrit comme leur capacité à produire et à perpétuer des systèmes d’oppression et de domination de classe […] la définition et l’analyse critique de l’oppression ont laissé de côté la complexité, les voix et les expériences vécues des individus qui ont été gravement touchés par l’injustice et l’oppression…  » – Bell Hooks (1994) [2].

Les spécialistes de la décolonisation soutiennent que la colonialité poursuit le projet colonial à un niveau cognitif, opérant fréquemment par l’oppression, l’extraction, l’appropriation et la destruction des épistémologies qui la remettent en question, établissant ainsi une hégémonie sur ce qui est ou n’est pas un savoir légitime (Sabelo J. Ndlovu-Gatsheni, 2021 ).

Nous avons besoin d’une révolution de l’imagination, d’une remise à zéro de l’état d’esprit libérateur, d’un cataclysme paradigmatique radical. Nous devons déconstruire et reconstruire les espaces de santé mondiaux à l’aide d’outils de transformation créés par les communautés noires et autochtones, de base et majoritaires du monde (Il est temps de décoloniser le mouvement de décolonisation) […]
« On confond souvent la décolonisation avec tout effort de justice sociale ou, comme quelqu’un me l’a dit récemment, avec «simplement être gentil avec les gens ». (Pourquoi la décolonisation est impossible)

« Sans décolonisation il n’est pas possible d’imaginer un autre monde » – Ndlovu-Gatsheni

« Les voix des femmes les plus pauvres, les plus foncées, les plus handicapées, cis et trans doivent être centrées aux tables de prise de décision en matière de politique, d’éducation, de santé, d’économie et de justice. Des tables construites par elles et pour elles. » (La décolonisation n’est pas possible).

« L’Abolition n’est pas possible sans décolonisation. » – Ruth Wilson Gilmore

Parler d’intersectionnalité ou de décolonialité sans évoquer le travail des féministes noires radicales et des penseurs du Sud, c’est effacer ces personnes et BLANCHIR leur travail. Dans ces structures du monde de mort que sont l’eugénisme, la carcéralité et la colonialité, il est nécessaire de se recentrer sur des actions collectives interdépendantes dont font preuve les femmes d’ascendance africaine et donner de l’importance à la vie des NoirEs en faisant connaître leur travail. C’est la quintessence même de la décolonisation. C’est dans ce sens que ce texte regorge de citations pour amplifier ces voix invisibilisées, faire un travail antiraciste et de leadership anticolonial. Des théorisations importantes peuvent alors être vues en relation avec la colonialité en général (Enrique Dussel), la colonialité du pouvoir (Anibal Quijano), la colonialité du savoir (Lander 2000), la colonialité de l’être (Maldonado-Torres 2007), la colonialité globale (Grosfoguel 2006), la colonialité du genre (Maria Lugones 2008), la colonialité de la nature ( Alimonda 2011), la colonialité climatique (Farhana Sultana 2022)…

Le colonialisme est le grand projet de non voir (Arhundati Roy). Autrement dit, malgré l’institutionnalisation obsédante de la violence de la suprématie blanche, le féminisme noir hante la suprématie blanche [open access]. Le travail des études sur la blancheur (#WhitenessStudies), ou une théorie de la blancheur, consiste donc à «rendre la blancheur visible aux Blanc-hEs – en exposant les discours, les pratiques sociales et culturelles et les conditions matérielles qui masquent cette blancheur et cachent ses effets dominants» (Wray et Newitz 1997, p.4).

Des connaissances intersectionnelles ont contribué à démontrer, par exemple, que si les femmes en général se retrouvent fréquemment exclues de l’élaboration des politiques internationales sur le climat, ce sont les femmes autochtones, les premières lignes, qui subissent cette exclusion de manière disproportionnée (Perkins Citation 2019 ). De même, il a été démontré que le sexe, la caste, la classe sociale, la religion et l’âge déterminent tous la vulnérabilité individuelle aux inondations au Bangladesh (Sultana Citation 2010 ). Les enfants autochtones continuent de mourir à un rythme alarmant et leurs meurtres sont le résultat direct du colonialisme, du racisme, du capacitisme, de la suprématie blanche, du sexisme, de la misogynie, de l’homophobie, de la transphobie et des multiples autres niveaux d’oppression qui existent entre les deux. #EveryChildMatters

4 – Le handicap est perturbateur

Si les personnes opprimées veulent un jour obtenir un semblant de justice, nous devons comprendre les liens inextricables entre le handicap et les autres identités marginalisées et déraciner le capacitisme de nos communautés. Comprendre l’importance de la relationalité, de la réciprocité, de l’interdépendance (c’est le 8e principe de Disability Justice), que personne n’est libre tant que tout le monde n’est pas libre. Le handicap est perturbateur en particulier lorsqu’il est politisé, Il nous oblige à continuer de revisiter et à tout repenser… car les corps et les besoins changent constamment. Le handicap nous change, nous radicalise, c’est ce changement vraiment important et puissant qu’il peut offrir. Les besoins qui ne sont pas communs ou typiques sont considérés comme des limites, des fardeaux, des tragédies,… alors qu’ils doivent être considérés comme des possibilités de changement, capable de perturber ce statu quo que les idéologies dominantes nous poussent toutes à ignorer. Les besoins sont au cœur de la plupart des organisations, et les objectifs de la plupart de ces organisations devrait être d’imaginer et de créer un monde où tous nos besoins collectifs sont satisfaits, cela permet de réfléchir sur les besoins en matière d’organisation et de théorisation du handicap qui sont rarement reconnus ou discutés de manière explicite pour acquérir des compétence nécessaires et réfléchir, intégrer ces besoins et les soins dans tout ce que nous faisons. Cela permet de réfléchir aussi sur la présence écrasante de l’isolement, du silence et des divisions dans nos mouvements. Cela permet de collecter et de s’enrichir de ressources pour créer une accessibilité radicale cruciale et immersive qui ne laisse personne de côté, et où chaque vie compte, où personne n’est jetable. Cela permet aussi aux mouvements pour la justice sociale de se débarrasser de cette peur et de cette ignorance des problèmes liés au handicap. Nous voulons nourrir et prendre soin de notre communauté abolitionniste avec autant de ressources que nous puissions fournir pour faire face aux crises climatiques et écologiques et transformer la société en une société juste et vivable.

Le handicap est un état de vitalité à partir duquel la connaissance critique se déroule, et qui offre un puissant point de vue, une source de connaissances incarnées de critiques et de résistance politiques.

Justice pour les personnes handicapées vs droit des personnes handicapées

« Il est donc important de souligner la différence entre la diversité néolibérale et les politiques d’inclusion qui s’approprient le terme de décolonisation venu du Sud. Peut-être devons-nous nous décentrer activement en Europe et veiller à ce que les efforts de décolonisation continuent de promouvoir des revendications qui entraînent un changement systémique global et pas seulement un siège à la table des colonisateurs pour les groupes minoritaires. Un système colonial inclusif reste un système colonial. Les politiques de diversité et d’inclusion peuvent être utiles aux efforts mondiaux de décolonisation si elles deviennent un outil au service du droit à l’autodétermination des peuples opprimés à travers le monde. » – Extrait de la brochure « Decolonial Europe Day« , une traduction de la brochure disponible sur cette page

Nous pouvons observer ce qu’il se passe lorsque des organisations dominantes et blanches de personnes handicapées s’organisent à partir d’une approche basée uniquement sur les droits et œuvrent en faveur de l’intégration, ou qui répètent de manière itérative la rhétorique sur l’inclusivité, l’accessibilité… sans transformation, sans décolonisation de ces espaces, sans remettre en question cette colonialité persistante et la pensée institutionnelle et les logiques carcérales qui soutiennent le flux du pouvoir actuel, sans ce démantèlement de la suprématie blanche. Ces comportement qui sont aussi largement incompris et pratiqués par des personnes censées mettre fin aux prisons. Nous pouvons également voir ce qui se produit lorsque ces organisations de défense des droits des personnes handicapées ou militantEs ignorent le fonctionnement de la suprématie blanche – qui effacent les longues expériences et expertises des personnes handicapées racialisées – en obtenant de maigres améliorations conditionnelles pour celles et ceux qui jouissent d’un privilège relatif, et qui ne poussent qu’à des réformes ou à des constructions de places de prison supplémentaires.

Une grande partie des personnes handicapées « blanches » ne fait pas l’effort pour se décoloniser, passer d’un cadre de « droits des personnes handicapées » (lutte pour les droits individuels, liés à ce système capitaliste) à un cadre de justice (globale) pour les personnes handicapées. Alors que le handicap est réparti de manière disproportionné dans le monde, il est réparti de manière si disproportionné qu’il y est même normal d’avoir un handicap, et le handicap en tant qu’identité n’est pas fétichisé comme il l’est en occident. De plus, l’hégémonie des recherches du monde blanc du handicap ne correspond pas à leur demandes et leurs recherches. « The Canadian Journal Of Disabilities Studies » ou « Disability Studies Quartely », « dgsjournal »…parmi tant d’autres permettent de comprendre ce manque de prise en compte de leur difficulté (du à leur position sociale), qui engendre inévitablement leur affaiblissement, leur effacement et leur détresse.

Les personnes handicapées qui ont été peu ou pas exposées aux théories des droits des personnes handicapées ou à la culture radicale du handicap, ne comprennent pas le handicap au-delà de ce qui arrive aux «autres», ce qui en fait des objets tragiques de la pitié libérale, du mépris et de la charité. La justice pour les personnes handicapées a émergé grâce au travail des féministes queer, trans et des personnes de couleur. Le terme a été inventé par les membres originaux de Sins Invalid (10 principes de justice pour les personnes handicapées) contrairement aux études hégémoniques sur le handicap à dominante blanche et à focalisation unique (Piepzna-Samarashina, 2018).

La justice pour les personnes handicapées a été construite parce que le mouvement pour les droits des personnes handicapées et les études dominantes blanches sur le handicap ne centralisent pas de manière inhérente les besoins et les expériences des personnes victimes d’oppressions intersectionnelles, multi marginalisées, telles que les personnes handicapées de couleur, les immigrantEs handicapéEs, les homosexuellEs handicapées, les personnes trans et de genre non conforme handicapées, des personnes handicapées sans logement, des personnes handicapées incarcérées, des personnes victimes d’autres catastrophes de plus en plus fréquentes… ou plus largement des nombreuses personnes handicapées dont les terres ancestrales ont été volées, depuis ces cinq cent dernières années… entre autres. Les conversations importantes et nécessaires sur la race et la justice ne peuvent être pleinement menées sans la justice pour les personnes handicapées au centre. Les personnes de couleur handicapées sont les plus durement touchées par les inégalités structurelles qui se chevauchent au sein de toutes nos institutions. Nous ne pouvons donc pas éviter le fait que nos communautés subissent des oppressions communes et superposées qui nécessitent un cadre de plaidoyer qui transcende les identités et les mouvements.

La justice pour les personnes handicapées nous permet de réenvisager le monde – de rappeler aux gens que, comme la race, la classe sociale et la criminalité, le handicap est une construction sociale. Elle nous rappelle à tous-tEs qu’il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais de «normalité». Elle nous permet de définir l’éducation et la justice, de dépénaliser le handicap, de désarmer la police, de détourner tout le monde des prisons et d’autres institutions carcérales, de démanteler la suprématie blanche, de désinstitutionnaliser celles et ceux qui sont actuellement pris au piège dans l’emprise violente et impitoyable de nos institutions parce que la société n’a pas réussi à fournir un soutien et des soins significatifs en premier lieu, et de restituer les terres aux peuples autochtones, handicapées par ces siècles de vols et de violences coloniales.

« La fin du colonialisme, c’est la fin du capacitisme » – Jen Deerinwater

Un élément clé des politique radicale est la perturbation du statu quo, de l’organisation tenue pour acquise des choses qui profitent à celles et ceux qui ont un pouvoir et des privilèges relatifs. C’est pourquoi nous avons besoin de décolonisation, pas seulement de «diversité», et pourquoi «l’inclusivité» au sein de milieux embourbés dans la colonialité n’est absolument pas la réponse.

Fondamentalement, la décolonisation consiste à se détacher de la colonialité, du colonialisme, du point de vue et des compréhensions qui ont créé des structures de pouvoir et d’oppression qui rendent certaines communautés et leurs connaissances inférieures, déficientes ou «arriérées».

«Nous avons été si occupés à lutter contre l’innocence et la bienveillance abusives et mortelles de la blancheur libérale hégémonique au sein de nos institutions que nous avons oublié que le cœur et les parties les plus vitales du cerveau du mouvement décolonial ne se trouvent pas dans les murs des universités, mais, dans leur écrasante majorité, dans les actions de collectifs décoloniaux combatifs […] nous devons former des combattants plutôt que des universitaires […] En bref, devenir désobéissant dans le milieu universitaire. Remettre en question la monodisciplinarité ou l’eurocentrisme, n’est pas suffisant pour éviter les pièges des espaces universitaires libéraux, de la colonialité du savoir.» – Nelson Maldonado Torres, sur la décolonialité combative.

W. E. B. Du Bois a également discuté de l’importance de l’éducation dans la reproduction de la domination, de la servilité et de la suprématie blanche. Frantz Fanon expose aussi son avis dans « les damnés de la terre » sur « l’intellectuel colonisé qui a investi son agressivité dans son désir à peine voilé de s’assimiler au monde colonial. Il a mis son agressivité au service de ses propres intérêts. Ainsi apparaît facilement une sorte de classe d’esclaves affranchis individuellement. »

Les approches académiques de la décolonisation ont tendance à s’effondrer en projets de diversité/inclusion, et réduisent souvent la dimension combative de la décolonialité à la réalisation d’un débat intellectuel entre universitaires érudits et aspirants universitaires, des approches eurocentriques qui sont au centre du complexe mondial libéral et néolibéral des universités occidentales modernes. L’épistémologie dominante, centrée sur l’Europe et l’ »Amérique du Nord », connaît une crise terminale. Cette crise épistémique ouvre la voie à la montée des épistémologies du Sud, apportant une nouvelle interprétation de l’expérience humaine. Le préjugé selon lequel il n’y a pas grand-chose à apprendre de ces régions du monde qui pourraient nous rendre meilleurs ou nous aider à créer un monde meilleur est une vision du monde eurocentrique de notre éducation. Un monde toujours considéré en retard, un monde censé rattraper la modernité/colonialité occidentale.

Nous avons aussi besoin de personnes temporairement valides qui puissent comprendre que la libération des personnes handicapées est également dans leur intérêt.

Nous devons donc travailler ensemble pour la libération, dans un soucis d’interdependance (Ubuntu en Afrique), ce qui signifie que toutes les façons dont nous nous organisons et élaborons des stratégies pour notre libération doivent être accessibles et pleinement accueillantes pour celles et ceux d’entre nous.

Nous avons intérêt à démanteler ces systèmes d’oppression parce que nous existons.

Nous naviguons constamment dans un monde qui ne veut pas que nous en fassions partie. La présence d’un handicap oblige les personnes valides à affronter leur propre capacitisme intériorisé. Les organisateurs devraient repenser leurs manifestations et les rendre plus accessibles, modifier leurs objectifs pour mieux refléter «toutes les personnes queer», «toutes les marges», «toutes les femmes», «toutes les corps/esprits»… créer des programmes et des espaces qui permettent à de nombreux types de corps, de niveaux d’énergie et de styles d’apprentissage différents. Une véritable intégration des politiques radicales en matière de handicap doit nous obliger à avancer beaucoup plus lentement, à créer un langage plus accessible pour ne pas nous détourner de cette réalité complexe, souvent très difficile à comprendre, de la question du handicap dans un monde capacitiste. Les personnes handicapées se sont vu refuser l’accès à la sphère publique, à l’emploi, à l’éducation, à la communauté, aux mouvements de justice sociale. Si les communautés ou mouvements radicaux sont vraiment sérieux-ses dans leur engagement en faveur de politiques radicales, alors elles doivent s’engager dans des changements radicaux au niveau culturel, interpersonnel de manière itérative pour mettre fin à la marginalisation, à la ségrégation, à l’incarcération.

La véritable solidarité n’est pas un mot, c’est un verbe et comme pour tout travail de solidarité active, un engagement total non seulement en paroles, mais aussi en actes, est nécessaire. « La véritable solidarité n’est qu’un autre mot pour désigner l’amour » (Mia Mingus). Et la gentillesse n’est pas la justice. La justice, ce n’est pas faire des excuses ou reconnaître le préjudice. La justice exige une transformation personnelle qui garantisse que le préjudice ne se reproduira plus, c’est aussi mettre fin à la violence (Voir le site créé par Mariam Kaba, une compilation de nombreux textes sur ce sujet : Transform Harm).

L’aphorisme du design : «Rien sur nous, sans nous, n’est pour nous» est ici profondément pertinent. Décoloniser les espaces publics signifie impliquer activement les communautés locales dans les processus de planification. C’est du soin et de la responsabilisation de premier ordre. Les communautés peuvent se décoloniser en déconstruisant ces hiérarchies et autres structures sociales qui soutiennent ce statu quo discriminatoire rendu non problématique. La décolonisation est un processus d’examen et d’annulation des privilèges non mérités qui résulte de ces processus historiques et actuels pour discuter et mettre en place des stratégies pratiques pour «décentrer les groupes dominants» et garder un espace pour les voix auparavant marginalisées.

Il y a eu un consensus parmi de nombreuses études sur le fait que les conceptions occidentales du handicap (modèle caritatif, médical, religieux, social) ne trouvent pas écho chez de nombreux membres des Premières Nations d’Australie et ailleurs… Nous soutenons que les expériences intersectionnelles de colonialisme, de racisme, de capacitisme et de sexisme, en particulier dans les services aux personnes handicapées, peuvent conduire à la marginalisation des participants et des familles des Premières Nations. Comprendre les approches autochtones du handicap et la justice pour les personnes handicapées est un élément essentiel de la décolonisation des services de soutien aux personnes handicapées. Les peuples autochtones du monde entier sont laissés pour compte par les systèmes de santé publique actuels. Ceci est directement lié à la question persistante du colonialisme. Nous devons décoloniser ces systèmes de santé si nous voulons parler de solidarité active, comprendre et améliorer l’offre de soins de santé aux peuples autochtones. (articles sur Science direct – 1, 2)

5 – Le sauveur blanc (#WhiteSaviorIndustrialComplex)

La plupart des sauveur-ses ne peuvent pas s’auto identifier aux expériences de celles et ceux qu’iElles «aident» et ne peuvent pas entendre ces personnes parce qu’elles ne disent pas ce que leA sauveur-se veut entendre.

Nous tous-tEs, les marginaliséEs, mourons encore à cause de votre sauveurisme persistant et de votre refus catégorique d’accepter et de résoudre le problème de la suprématie blanche de cette nation.

De nombreux-sEs bâtisseur-sEs de communautés handicapées continuent d’avertir que le fait de ne pas aborder ces discussions dans une optique de justice pour les personnes handicapées – de comprendre, de discuter et d’aborder les liens réels et mortels entre le racisme, le capacitisme, cette colonialité, la suprématie blanche et la violence policière – entraînera davantage d’incarcérations, davantage de morts. Cela, ou peut-être ne savent-iElles pas clairement comment chacune de ces oppressions est tissée dans le tissu de la suprématie blanche et comment chacune soutient l’autre.

Ces oppressions sont si étroitement liées que toute tentative de débarrasser cette nation de ce racisme sans éliminer le capacitisme ne donnera pratiquement rien. Les communautés handicapées qui tentent de débarrasser la nation du capacitisme se retrouvent avec très peu de progrès parce qu’elles pratiquent toujours le racisme, c’est également vrai dans le sens inverse.

Et pourtant, vous continuez d’effacer inconsidérément notre identité, notre «diversité fonctionnelle», notre «neurodiversité» – et donc, notre humanité. La «normalité» est un mythe, un problème et un privilège. À bien des égards, le concept occidental de «handicap» a été utilisé comme un outil de la colonisation et est encore utilisé et nécessaire aujourd’hui pour marquer la limite de l’inclusion, maintenir la structure coloniale (interne), tracer des frontières… alors qu’être inadaptéE à cette société capitaliste, coloniale et malade, cela signifie que vous êtes en bonne santé.

«Nous ne voulons pas simplement rejoindre les rangs des privilégiéEs, nous voulons défier et démanteler ces rangs et nous demander pourquoi certaines personnes sont constamment en bas de la société […] Tant de gens veulent des alternatives à la police, aux prisons et au système de justice pénale, mais très peu sont prêt-Es à s’engager réellement dans le dur travail à long terme pour les construire. Ils ne se produisent pas * et ne se produiront pas * comme par magie, ils doivent être construits avec du temps, du travail et un engagement collectifs […] Votre communauté/famille/quartier dispose-t-elle d’un moyen de lutter contre la violence intime et sexuelle? […] le travail de groupe est difficile, long et prend du temps. »» — Mia Mingus

6 – Sur la stigmatisation et la «normalité»

Le mouvement radical des personnes handicapées reconnaît que toute notre libération est liée (l’interdépendance) et de plus en plus de mouvements sont aux prises avec cette question. De plus en plus de personnes handicapées révèlent leur handicap et de plus en plus de militantEs deviennent handicapéEs ou acceptent leur handicap. CertainEs ne se sont jamais sentiEs suffisamment à l’aise pour en parler, ou ne peuvent tout simplement pas être comprises en fonction de la complexité et des multiples handicaps. Certaines en arrivent à un épuisement physique, psychique dû au fait qu’elles ne sont pas du tout comprises. Nous avons souvent appris à individualiser et à dépolitiser nos souffrances, nos identités et nos expériences handicapées grâce à l’efficacité du capacitisme et cette incitation à promouvoir sans cesse nos capacités, nos compétences. La stigmatisation autour du handicap est tellement intense que de nombreuses personnes handicapées ne peuvent pas ou ne veulent pas s’identifier comme handicapées et vivent des burn out. Il peut aussi être impossible de s’identifier comme handicapé lorsque votre survie en dépend.

La normativité a de fortes racines coloniales (Daratowriss; L’intersection du colonialisme et du handicap) et le langage oppressif, infériorisant, pathologisant issu de ces dichotomies coloniale a ses origines dans l’esclavage (drapétomanie) : les noirEs qui refusaient et fuyaient l’eslavage par les blanc-hES, sous Jim Crow, étaient pathologiséEs, considéréEs comme des idiotEs, fou-llEs… et aujourd’hui encore, la médecine coloniale pathologise les coloniséEs (Fanon), celles et ceux qui sont inadaptables à cette société hyposensible. Un peu comme lorsque les opposants au colonialisme, à l’apartheid,… ont été qualifiéEs de terroristes.

«À mesure que la communauté politique radicale du handicap se développe et que de plus en plus de personnes handicapées aux multiples identités opprimées refusent de laisser leurs handicaps à la porte, les mouvements politiques sensés seront contraints de faire face à leurs histoires d’exclusion, de stigmatisation et d’évitement. Pour moi, il est vital que les personnes politiquement handicapées, et pas seulement les personnes handicapées descriptives, soient au centre de ce changement et soient informées par les politiques radicales en matière de handicap.» (Mia Mingus)

Étant donné que la pauvreté, la pollution, la violence (domestique), les traumatismes, les prisons, la ségrégation, la violence de ce monde de mort de la colonialité… sont les causes dans la manière dont les personnes deviennent handicapées, les communautés pauvres migrantes, marginalisées, effacées… les abolitionnistes de la police et des prisons font déjà ce travail dans l’ombre à l’intersection des politiques radicales du handicap.

Mais ce qui manque aux mouvements de justice sociale, c’est cette solide analyse et la compréhension de ces politiques radicales du handicap, du fonctionnement de la suprématie blanche, de la suprématie des personnes valides, du capacitisme. Même si le handicap est partout, il est tellement séparé et individualisé que de nombreuses personnes n’ont soit pas assez de connaissances ou d’échanges ou d’expérience avec les personnes handicapées. Le séparatisme persistant au sein du monde du handicap n’est pas non plus anodin.

L’individualisme, l’isolement et la normalisation s’unissent pour garantir que nous restons déconnectés de nous-mêmes et les uns des autres. L’une des façons les plus insidieuses de miner les mouvements est la propagation de cultures indésirables qui créent des politiques, des environnements, des structures et des idéologies qui disent aux personnes marginalisées (non capables, non blanches) que nous sommes jetables, quand nous ne sommes pas aussi consommables. Dans une société suprémaciste et capacitiste incroyablement valide, remettre en question la croyance profondément ancrée selon laquelle le handicap et les personnes handicapées ne sont pas des fardeaux jetables, tragiques et laids est tellement radical – y compris au sein de nos mouvements pour la justice sociale qui ne naissent pas en vase clos et continuent de soutenir et de perpétuer activement ces notions et pratiques capacitistes. Les personnes qui ont une apparence ou un comportement différent des normes sociales peuvent être confrontées à l’exclusion dans les contextes familiaux et communautaires. Une ré-imagination radicale de la communauté pourrait commencer du point de vue du handicap et de son plaidoyer.

Le travail visant à créer une organisation et une communauté pour les personnes handicapées est tout simplement révolutionnaire parce que le monde dans lequel nous vivons n’a jamais été construit pour ces personnes. La raison pour laquelle nous avons besoin de l’abolition du capitalisme et de la suprématie blanche est qu’il nous oblige à nous conformer à un idéal et à un modèle de personnes valides pour entrer sur le marché du travail, être productif-fe, compétitif-ve, ce que beaucoup de personnes handicapées ne peuvent pas faire. Cela crée une frontière entre la communauté des personnes handicapées et le reste de la population qui est stigmatisée parce qu’elle ne travaille pas dans cette économie. Ces personnes ne sont pas utiles à la bourgeoisie capitaliste et ses discours. Le démantèlement du capacitisme nécessite de comprendre comment il est lié à la suprématie blanche et ses privilèges. Il nécessite aussi de comprendre que la racine du racisme, c’est le validisme et la racine du validisme c’est l’anti noirceur (Talila Lewis, 2018. Il est fondamental de comprendre qu’il sera impossible de lutter contre toutes les formes de racismes (surtout l’anti noirceur et anti autochtones), si les voix des personnes handicapées ne sont pas amplifiées pour démanteler ce validisme, en France, plus particulièrement.

« l’affaire de la neurodiversité et du handicap plus largement doivent être aussi inclus dans tous les mouvements de #BlackLiberation (Schalk, Black Disability politics – 2022). »

7 – Comment pouvons-nous vivre dans un monde aussi violent et traumatisant sans parler du handicap et du capacitisme?

Si vos intentions de libération se terminent aux limites de la justice pour les personnes handicapées, vous êtes totalement complices de la perpétuation de ces violences policières ou autres au sein même de votre propre communauté. Nous sommes tous-tEs perdantEs et complices des systèmes d’exploitation si nous occultons la moindre oppression.

Si vous ne nommez pas et ne vous attaquez pas au racisme et au capacitisme dans vos actions, vous avez perdu la bataille. Il n’y a pas de révolution ni de transformation possible sans les oppriméEs. Comment peuvent-iElles savoir ce qui est nécessaire? (Paulo Freire)

Très peu d’attention est accordée aux injustices infligées aux personnes handicapées . Et c’est un trésor très rare que d’assister à des conversations politiques ou de plaidoyer sur/par des personnes handicapées dont les corps/esprits abritent de multiples marginalités et diversités. Nous pouvons constater que les établissements d’enseignement, les «forces de l’ordre», les avocats, les juges et les administrateurs pénitentiaires, comme les mouvements de justice sociale comprennent peu le handicap et le souci des personnes handicapées, à cause de cet effacement constant, que la catastrophe climatique affaiblit d’autant plus.

LA VIOLENCE, c’est s’exprimer contre la violence de l’État – qui entraîne un manque d’accès à la justice, un isolement, une stigmatisation – tout en ignorant le rôle que joue le capacitisme dans sa justification.

LA VIOLENCE, c’est perpétuer ces schémas traumatisants d’abus, de relations abusives, d’effacement et de gaslighting (police de la parole, nier les expériences, les traumatismes, les handicaps de quelqu’un) dans l’activisme, l’organisation communautaire et les mouvements de changement social (espaces censés être engagés en faveur de la justice sociale).

LA VIOLENCE, c’est faire taire et marginaliser les personnes qui ne peuvent pas accéder aux discours académiques, à l’université, et ne connaissent pas le vocabulaire de la théorie critique du handicap (#DisCrit), ne peuvent pas naviguer dans les dynamiques sociales toxiques et ont du mal à participer car ces modèles dépendent du capacitisme. De plus, le courant académique critique du handicap (des études faites par les personnes handicapées elles-même), qui est très important, est un mouvement essentiellement anglophone.

Si vos intentions anticarcérales s’arrêtent aux limites de la justice pour les personnes handicapées, alors vous êtes totalement complices des violences contre lesquelles vous êtes censéEs lutter. De manière plus direct :

pouvez vous parlez des problèmes de violences de genre sans utiliser le mot sexisme?

Pour que nous soyons plus efficaces, notre pratique abolitionniste et décoloniale doit porter sur la résistance à TOUTES les formes d’oppression.

Pourquoi tant d’entre nous peuvent-ils s’engager sans effort dans une discussion nuancée sur le racisme, le sexisme, le capitalisme, le cishétéropatriarcal et l’impérialisme, tout en étant complètement incapables d’identifier le capacitisme et la suprématie blanche?

« le handicap a été utilisé pour justifier l’imposition de l’esclavage…; défendre le génocide et l’expulsion…; et légitime… l’incarcération de personnes qui ont subi des violences basées sur le genre/la race/la classe/le handicap » (Talila «TL» Lewis). Dans cette interview pour Truthout, elle explique comment le capacitisme in/forme et alimente le racisme, le capitalisme et toutes les autres oppressions.

Audre Lorde (1984) nous rappelle que nous ne vivons pas une vie axée sur un seul problème; par conséquent, nous devons nous organiser de manière à reconnaître notre multiplicité et la nature imbriquée des inégalités structurelles. Il suffit de considérer les préjudices et la violence inhérentEs au système carcéral et la surreprésentation des personnes handicapées, des Noirs, des Autochtones, des personnes de couleur, des Trans, des Queers, des pauvres et des travailleuses du sexe, pour reconnaître que la suprématie blanche (drogue infernale), le colonialisme, le handicap et le capitalisme sont des systèmes puissamment interconnectés.

Pour répondre pleinement à ces violences contre notre communauté, les organisations doivent compter des personnes handicapées parmi leurs membres et parmi leurs dirigeants pour défendre pleinement les victimes. De nombreuses personnes considèrent le handicap comme un problème individuel et non lié à une lutte historique beaucoup plus vaste. Si les mouvements de justice sociale peuvent faire le lien entre la manière dont les personnes noires handicapées ont contribué à la lutte de libération des NoirEs dans le passé, cela peut constituer un argument plus fort sur la façon dont les personnes temporairement valides et les personnes handicapées peuvent se rassembler pour travailler à la libération collective. Plus qu’une confrontation nécessaire, un dialogue honnête dans les communautés pourra résoudre ces divisions et ces peurs et travailler ensemble à la libération que nous devons tous-tEs acquérir.

Être privé de sa communauté, l’incarcération, la ségrégation, l’exclusion sociale… était pourtant compris par nos ancêtres comme une peine de mort.

Sous le capitalisme, les communautés adhèrent fortement à l’être humain typique et les personnes qui ne s’adaptent pas facilement à l’image capacitiste ressentent de la honte. Comme dans toutes les communautés sous le capitalisme, il existe une certaine honte et un certain malaise envers des personnes qui ne s’adaptent pas facilement à cette image capacitiste et de ce qu’est un être humain «typique».

8 – Environnementalisme

Les Blanc-hEs ont modifié les conditions climatiques mondiales à un point tel que, ironiquement, la biosphère est devenue une menace existentielle. Il est impératif que nous apprenions à ne pas séparer la question du changement climatique de celle des communautés marginalisées. Pourtant, l’activisme environnemental est traité comme s’il s’agissait d’un problème distinct et indépendant des problèmes auxquels sont confrontés les groupes marginalisés.

Pourtant, Il existe déjà un large mouvement en cours autour de la décolonisation des connaissances et des pratiques dans les pays du Sud. L’insuffisance des échanges entre les études ethniques et autochtones nous empêche d’imaginer une alternative à l’État-nation racial colonial, et le développement d’un cadre de décolonisation.

De plus en plus de dirigeantEs, militantEs, universitaires… autochtones appellent au démantèlement de la suprématie blanche, autant dans l’activisme environnemental, dans les études universitaires, que dans les sciences de l’environnement. Les espaces dominants blancs des mouvements pour la justice environnementale, sociale, économique.. ont négligé à maintes reprises – et négligent encore – les expériences et les droits des personnes de couleur, handicapées, (multi) marginalisées, des négligences qui reflètent ce déséquilibre des pouvoirs de ce colonialisme persistant (colonialité). Ces schémas d’exclusion persistants qui coexistent et qui persistent en symbiose avec les médias haineux entravent la réalisation de la justice environnementale.

Changement climatique et droits de l’homme : le lien inextricable (Vanessa Nakate)

Les militantEs noirEs et autochtones et d’autres dirigeants demandent depuis longtemps que le changement climatique soit également reconnu comme une crise sociale, enraciné dans cette longue histoire du colonialisme européen et nord-américain, alors que les nationalistes blancs du monde entier se sont appropriés le langage de l’environnementalisme en ne plaçant pas cette dimension coloniale (suprématie blanche, capitalisme racial) de la crise climatique au cœur des analyses et des solutions.

C’est là que réside le point faible du mouvement écologiste :

il cherche traditionnellement des solutions « auprès des groupes démographiques les plus complices de l’exploitation et des atteintes à l’environnement, et de celles et ceux qui profitent de sa dégradation, de l’héritage multigénérationnels du colonialisme. Des mouvements très blancs, une écologie coloniale, où les luttes anti esclavagistes, décoloniales sont séparées des luttes environnementales. Le mouvement climatique a un problème de racisme.

« Le changement climatique est un problème relationnel ». – O’Brien, 2020.

Le déni du changement climatique et les schémas largement répandus du déni du handicap et son invisibilisation se manifestent de manière étonnamment similaire. La pensée environnementale «critique», loin de ce discours blanc dominant, a appelé à plusieurs reprises à une plus grande attention à cette production culturelle de l’invisibilité, à lutter contre cette invisibilité structurelle et re-politiser l’invisible, en reconnaissant que l’invisibilité n’est pas simplement un fait neutre, mais un déni volontaire et une condition délibérément créée et encouragée afin de faciliter le profit et nier les dommages environnementaux, qui, comme les douleurs chroniques, les maladies environnementales et une foule d’autres handicaps incompris et méconnus, passent souvent inaperçus. Les militantEs écologistes se battent depuis longtemps contre cette invisibilité, une invisibilité que l’on peut considérer comme un obstacle à de véritables actions politiques. (Voir aussi les travaux de Jasbir Puar dans le Post-scriptum)

La suprématie blanche n’est pas une question de richesse ou de couleur de peau, c’est une idéologie dont les caractéristiques simplifiées et très pratiques pour commencer sont (une définition de 𝔹𝕒𝕣𝕒𝕦𝕦 – Resisting Colonial Fictions) :

(1) Individualisme (2) Accumulation personnelle (3) Intérêt que pour soi-même

« L’occident (suprématie blanche) n’a pas de parents, seulement des captif-vEs ». – RIP Klee Benally.

« L’occident n’est pas l’occident. L’occident n’est pas un lieu, c’est un projet ». – Edouard Glissant

« Décoloniser signifie écouter profondément, connaître et pratiquer le Sud à partir de perspectives et d’expériences pluriverses qui remettent en question le monopole épistémique du Nord global […] Si le diagnostic principal est le colonialisme, la recette est la décolonisation épistémique, physique et politique. » – Jorge Ramos Tolosa, en Palestine depuis les épistémologies du Sud.

Ce que font les noirEs et les autochtones depuis longtemps :
(1) HEAL, (2) DECOLONIZE, AND (3) FIGHT FOR HUMAN RIGHTS

s’attaquer au point (3) directement est un pur produit de la suprématie blanche et de ses privilèges.

Ce texte est une contribution aux rencontres nationales anticarcérales et moments publics du 26, 27 et 28 janvier 2024, journées auxquelles je n’ai pas été. Pourquoi donc? Relisez-le et relisez le encore, pour comprendre pourquoi les personnes avec des handicaps invisibles ne peuvent souvent pas accéder à ces évènements. Ce texte ne sera pas demandé à être publié sur d’autres sites, parce qu’il suffit de lire simplement les commentaires de « l’extrême gauche » pour comprendre pourquoi ce pays est complètement déshumanisé, et pas envie d’en lire plus. (Re)lisez « le discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire, la première page suffit amplement, et (re)lisez encore…

Le premier épisode de cette série pour comprendre le lien entre handicap, racisme, colonialisme et l’État-nation colonial carcéral, la crise climatique… est trouvable sur le web.

Contacts du KIOSK :

LE KIOSK (Radikal Book Store)
Le mot radical, dans son sens originel signifie «aller à la racine de» ou «rechercher les causes profondes», un mot dont le sens est volontairement déformé par celles et ceux qu’il dérange.
Les processus et stratégies centrés sur la démocratie radicale servent d’axes de changement social mondial. Nous devons dépasser le point de tenter des petits ajustements d’un système qui est essentiellement de nature extractive, qui extrait une plus-value des corps des travailleurs et utilise les autres corps comme décharge, et ne pas essayer de résoudre cette crise du changement climatique en s’appuyant sur les traditions colonisatrices et les solutions technologiques à but lucratif proposées par l’Occident et plongées dans cette idéologie de la blancheur.

Mail : infolekiosk chez riseup.net

Réseaux sociaux : Twitter (X)
D’autres traductions disponibles en lien avec la culture radicale du handicap sur le blog du KIOSK

Propositions de textes et techniques : Vous êtes hypersensibles à cette violence de la suprématie blanche? Vous pensez que nous sommes trop sages, trop poliEs, trop doux avec ces personnes? On vous reproche d’être tout le temps en colère? Au quotidien? Vous avez aussi vécu des (multiples) traumatismes en vous opposant à cette culture toxique? Vous avez des réflexions, des astuces, des pièges et des techniques pour la démanteler à partager? Bienvenue dans ce monde à la marge de la marge. Ces textes sont faits pour exposer cette violence, théorises ces souffrances. N’hésitez pas à partager vos expériences, vos critiques, vos conseils en lecture décoloniale, ou vos compliments… et écrire à cette adresse : infolekiosk chez riseup.net.

SeulE, on va plus vite, à plusieurEs on va beaucoup plus loin.

Les racistes les plus problématiques sont celles et ceux qui ne dénoncent pas la violence de la suprématie banche. Faire face à la crise climatique nécessite de démanteler cette suprématie blanche.

Faisons en sorte que nous puissions tous-tEs respirer.

Notes

Décoloniser l’Europe :

Pour AfaLab, décoloniser l’Europe signifie sortir du déni de l’histoire et reconnaître que la majorité des pays d’Europe occidentale, leurs institutions, leurs systèmes socio-politiques et économiques, ont été construits sur la domination brutale et la violence envers les populations non blanches. Décoloniser l’Europe, c’est aussi reconnaître que la fin officielle de la colonisation n’a pas conduit à la fin de cette domination politique, économique et culturelle. Au contraire, cette violence historique et structurelle continue d’être perpétrée sous d’autres paradigmes, comme celui du développement. La décolonisation de l’Europe n’est donc possible que si l’on reconnaît le passé et les manières dont ce passé n’a pas disparu.Retour ligne automatique
La journée du 9 mai (Decolonial Europe Day) permet des stratégies de décolonisation de l’Europe, pour Démystifier la décolonialité, une traduction de la brochure « Journée de l’Europe décoloniale » disponible ici.

« Connaître notre héritage colonial et avoir une représentation qui reflète la société européenne dans laquelle nous vivons avec toute sa diversité (ethnique, sexuelle, handicap), c’est décoloniser l’Europe. » – #DiasporaVote!

Décoloniser l’université :

En 2015, des étudiants de l’Université du Cap ont exigé le retrait de leur campus d’une statue de Cecil Rhodes, le magnat des affaires impérialiste et raciste. Le cri de guerre «#RhodesMustFall» a déclenché un mouvement international appelant à la décolonisation des universités du monde…( PDF)

Décolonialité combative :

Bien que le colonialisme fondé sur l’empire a en grande partie pris fin, la colonialité locale et mondiale perdurent, une colonialité reproduite par ces états-nations. La lutte contre la colonialité exige avant tout une attitude combative qui implique le passage d’une décolonialité légère (ou absente) à une décolonialité combative (Maldonnado Torres)

L’abolition comme projet de transformation personnelle :

L’abolition signifie fixer, communiquer et respecter des limites. L’abolition signifie renforcer ces frontières lorsqu’elles ne sont pas entendues. L’abolition signifie une justice transformatrice. L’abolition permet à un temps de guérir. L’abolition vise à réparer les dommages causés à une personne ou à un peuple. L’abolition réserve un espace pour la ou les personnes qui ont perpétré des violences, des préjudices et des dommages. L’abolition rend possible l’impossible. (Cullors, 2019, 1694) Marina Bell

Une conversation avec Ndlovu-Gastheni, grand spécialiste de la décolonisation en Afrique :

Penser depuis le Sud global, à partir d’un monde majoritaire, et non de manière eurocentrique, signifie que nous prenons la totalité de l’expérience humaine et que nous y réfléchissons. Decolonization, decoloniality and the future…

Intersectionnalité et justice climatique : Intersectionnalité et justice climatique : un appel à la synergie dans la recherche sur le changement climatique

Intersectionnalité et criminologie : Les femmes autochtones font face à un triple péril

The Right To Maim « Le droit de mutiler » de Jasbir Puar fait en fait un excellent travail en expliquant la manière dont le handicap est inégalement appliqué et rend inintelligible la violence coloniale par la manière dont elle est comprise et utilisée en Occident. «The Right to Maim» de Jasbir Puar démêle ces conversations, en soulignant spécifiquement la manière dont le discours sur le handicap en Occident rend souvent inintelligible l’impact global de la violence coloniale, en examinant comment les forces biopolitiques fonctionnent pour contrôler les populations à travers la logique de l’élimination. C’est une lecture essentielle et opportune pour comprendre la biopolitique sioniste, où comment des populations racialisées sont ciblées pour une forme d’élimination ou une autre, Puar nous montre comment la débilité, le handicap et la capacité constituent ensemble un «assemblage» que l’État d’Israël et l’État américain utilisent pour contrôler divers groupes. En complétant son «droit de tuer» par ce que Puar appelle «le droit de mutiler», l’État israélien s’appuie sur des cadres libéraux occidentaux du handicap pour obscurcir et permettre l’affaiblissement massif des corps palestiniens. Nous constatons que les plus jeunes sont ciblés, «non pas pour les tuer mais pour les retarder… qui cherche à rendre impuissante toute résistance future» (152). Puar soutient que cette modalité n’est pas simplement un sous-produit de la guerre, comme les dommages collatéraux; au lieu de cela, il est utilisé pour atteindre les objectifs tactiques du colonialisme de peuplement. Comme elle le montre, la mutilation fonctionne comme un «ne laissera pas mourir» se faisant passer pour un «laisser vivre». Il s’agit, comme nous l’apprenons, d’un «génocide au ralenti». Des articles et interviews sur social text. Pdf gratuit du livre ici.

The Abolition and Disability Justice Coalition : Des survivants psychiatriques abolitionnistes, des personnes handicapées et leurs complices.

Le danger des idéologies suprémacistes I

Une version plus courte de ce texte (moins détaillée) est disponible sur Le Numéro Zéro, nantes indymedia ou Info Libertaires. Ce texte expose des concepts/idées sur l’abolition, la (dé)colonisation, la (dé)colonialité et pour faire court:

« Décoloniser, c’est cesser d’avoir peur des blanc-hE-s »

#MireilleTsheusiROBERT – Activiste décoloniale

Décoloniser, c’est surtout démanteler cette culture suprémaciste blanche (sauveur blanc, droit au confort…) et ses structures du monde de mort de la modernité, de la colonialité, de la carcéralité.
« l’idée même de décolonisation vient du fait de faire face à un monde de mort créé par les colonisateurs » – Nelson Maldonnado Torres.

Le danger des idéologies suprémacistes II est publié sur Le Numéro Zéro ou Nantes Indymedia.

Note: pour pouvoir naviguer sur des sites en langue étrangère, installes une extension dans ton navigateur pour la traduction instantanée. Si tu n’es pas au jus de la journée du 9 mai et des stratégies de décolonisation de l’Europe, pour Démystifier la décolonialité, la traduction de la brochure « Journée de l’Europe décoloniale » (Decolonial Europe day) est disponible à la fin du document dans la section téléchargements.

Rappel de quelques définitions:

Nous vivons dans un système de « civilisation » occidentale fondé sur la colonialité. Le déséquilibre des pouvoirs est la base de la colonialité, un processus structurel d’altérité, de binarité (infériorité/supériorité, noir/blanc, non valide/valide, femme/homme,…) qui a façonné ce monde moderne. La colonialité est cet héritage de la discrimination sociale et raciale du colonialisme européen formel qui tente de subsister et s’est intégré dans les ordres sociaux successifs. Cet héritage persistant du colonialisme qui accorde de la valeur à certaines personnes tout en privant les autres de leurs droits est toujours présent.

Le terme « colonial » signifie généralement eurocentrique. La décolonisation pourrait être comprise comme « enlever le colonial ». Le terme « anticolonial » signifie désoccidentalisation. Le mot « colonialisme », comme le mot abolition, sont notoirement polysémiques et la décolonisation est fondamentalement anticoloniale. Dans son sens le plus général, le colonialisme fait référence aux héritages – institutionnels, structurels, socio-juridiques, économiques, discursifs, méthodologiques et culturels – de la domination impérialiste occidentale sur les terres et les peuples non occidentaux (Thomas, 1994).

« l’Occident moderne, ses discours hégémoniques et ses institutions hégémoniques sont eux-mêmes un produit, tout comme les colonies, de la colonialité. » – Nelson Maldonnado Torres, expert en décolonialité.

Trop de personnes voient l’histoire simplement dans le passé. Elles ne réalisent pas que l’histoire, c’est maintenant. Le colonialisme n’est pas un évènement, mais une structure (Patrick Wolfe).

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Des notions indispensables sur l’eugénisme: anti eugenics project

Histoires de soins et de contrôle: Medical Industrial Complex

Pendant des décennies, (surtout aux soi disant Etats Unis) les juristes ont examiné les similitudes/liens entre race et handicap, et en particulier les similitudes entre les formes de subordination sociale, de marginalisation et d’exclusion vécues par les minorités raciales ou les personnes handicapées. Pour le dire plus directement, l’intérêt pour le capacitisme, les théories radicales du handicap et le rôle du droit dans la production d’une subordination basée sur le handicap dans les recherches sur la race critique est limité. De même, les discussions sur le racisme structurel sont limitées dans la recherche sur le droit du handicap, où les engagements en matière de race s’orientent davantage vers des approches comparatives entre race et handicap. De plus, les études en droit du handicap incluent rarement un engagement soutenu dans le racisme structurel et ses liens avec la discrimination liée au handicap.

Pris ensemble, les spécialistes de la race critique et les spécialistes du droit du handicap n’ont pas encore pleinement compris comment le racisme structurel et le capacitisme structurel contribuent à exacerber les préjudices sociaux, la violence et la discrimination envers les personnes à la fois handicapées et racialisées négativement.

Les institutions médicales et judiciaires ont joué un rôle dans l’identification et le traitement des personnes handicapées d’une manière qui lient le handicap aux notions de danger social, de déviation et de criminalité, contribuant en fin de compte à des niveaux élevés de détention des personnes handicapées. Par capacitisme carcéral, Liat Ben-Moshe entend l’oppression à laquelle est confrontée le handicap/l’étrange (perçu ou vécu), qui non seulement signale le handicap comme une forme de différence, mais le construit comme inférieur.

« L’éthique des droits des personnes handicapées, qui vise en grande partie à rendre la vie quotidienne plus accessible aux personnes handicapées ne remet pas nécessairement en cause les systèmes et pratiques de croyance qui centrent la vie et l’expérience valides en tant qu’objectif auquel les personnes handicapées devraient aspirer. Elle ne remet pas non plus en question le tissage intersectionnel du racisme, de la colonisation, de la trans/homophobie, de l’hétérosexisme, de la pauvreté et de la suprématie chrétienne qui utilise le capacitisme pour justifier ses systèmes et expressions. » – extrait de L’histoire de la justice pour les personnes handicapées

Ce texte s’appuie sur cette recherche existante pour articuler et défendre une approche intersectionnelle de l’analyse de la race et du handicap, ainsi que toutes les autres oppressions dont le validisme est le principal « engrais ». Les spécialistes de la lutte antiraciste n’ont pas fait suffisamment d’efforts pour lier le validisme et le racisme, des oppressions inhérentes au colonialisme. La suprématie blanche (et ses privilèges) est un système de déni. Jusqu’à la dernière seconde elle refusera de voir la vérité. Quelques notes sur la dépravation morale de l’Occident. Un point de vue depuis le coeur de la blancheur, depuis le coeur du fondamentalisme extrémiste du déni du déni, et pourquoi nous devons nous recentrer sur des perspectives non occidentales pour ne pas faire de la décolonisation une métaphore. Comme le montre clairement la neutralisation des peuples et des terres autochtones en tant que tactique et produit du colonialisme de peuplement, il n’y a pas de justice pour les personnes handicapées sans décolonisation. La persistance du capacitisme compromet en outre la possibilité d’une souveraineté autochtone, comme en témoigne la manière dont l’idéologie eugénique normalise les efforts en cours visant à éliminer les peuples autochtones et le manque de soins de santé publics – disability Global south ( L’intention de ce cet épisode de disability Global south a été de centrer les communautés autochtones – largement méconnues dans les études sur le handicap – qui ont déjà ces conversations, pour souligner la manière particulière dont les peuples autochtones ont placé la justice pour les personnes handicapées au premier plan dans les luttes pour la souveraineté nationale afin de souligner le lien inextricable entre la justice pour les personnes handicapées et la décolonisation des colons) Les logiques d’élimination qui ciblent à la fois les peuples autochtones et les personnes handicapées (non autochtones) sont fondamentalement enracinées dans l’économie politique et découlent des besoins matériels de la production capitaliste. Comme le soutient Russell (2001 : 87), « handicapé est utilisé pour classer les personnes considérées comme moins exploitables ou non exploitables par la classe propriétaire qui contrôle les moyens de production dans une économie capitaliste. » Les classifications paternalistes de « l’inaptitude », de la sauvagerie, de l’incompétence, de la sous-humanité, et la dépendance sont attribuées à la fois aux peuples autochtones et aux personnes handicapées, sur la base de la (non-)utilité de leur corps pour l’expansion du capital. Les logiques capacitistes ont longtemps été invoquées pour justifier le déplacement, le confinement et le génocide des peuples autochtones sur lesquels repose l’État américain. L’idéologie eugénique a donné naissance à des pratiques de contrôle reproductif qui ont particulièrement touché les femmes handicapées, noires et autochtones, car, comme Soldatic (2015 : 61) note que « la fécondité des femmes autochtones et handicapées était présentée comme une menace à la production et à la reproduction de la nation coloniale masculine blanche et valide. »

Remettre en question le racisme environnemental et la dégradation des terres – caractéristiques intrinsèques du colonialisme de peuplement – (Tuck et Yang, 2012 ; Veracini, 2011) – fait partie intégrante de la justice pour les personnes handicapées.

Transgender law center:

  • estime que le travail sur le capacitisme est un travail sur l’eugénisme, le contrôle de l’État et la suprématie.
  • Comprend que notre travail est intrinsèquement abolitionniste.
  • sait que le capacitisme agit comme un mécanisme et un produit du racisme anti-Noirs, de la misogynie et de la haine des pauvres.
  • reconnaît que l’accès est crucial pour la dignité et la participation des personnes handicapées et qu’il s’agit d’un élément vital de l’anticapacitisme; pourtant, il ne s’agit pas seulement d’une stratégie d’organisation.
  • sait que les personnes handicapées et les personnes sourdes trans, en particulier les Noirs et les bruns, naviguent dans les populations intenses de la violence policière, de la surveillance et du contrôle de l’État.
  • reconnaît que l’expérience du handicap et de la maladie est la plus élevée au sein des communautés trans marginalisées et fait exactement double emploi avec une expérience accrue de la violence.
  • sait que pour parvenir à une véritable justice trans, l’activisme du handicap, l’analyse, l’expérience vécue et l’expertise doivent être dûment centrées sur les personnes handicapées.

Les décideurs politiques et économiques ont aussi tout intérêt à continuer à occulter cette dimension coloniale.

Pour faire face au chaos climatique, il faut entendre les voix jusqu’ici marginalisées pour valoriser les actes d’imagination collectifs. Les communautés marginalisées ont plus en commun avec les populations autochtones à se joindre à la guérison de ce traumatisme colonial qu’une culture paranoïaque qui s’accroche au maintien de sa domination. La transformation doit être ancrée dans le fait de dire des vérités qui dérangent TOUS les pouvoirs, qui remettent en question les hypothèses mêmes qui façonnent la manière dont ces relations oppressives et cette colonialité (déséquilibre des pouvoirs) se perpétuent.

La valorisation d’une multiplicité de savoirs est essentielle pour faciliter à la fois la « démocratisation radicale et la décolonisation du savoir et du pouvoir » (Santos et al., 2008, p. xiix). En effet, il n’y a « pas de justice sociale mondiale sans justice cognitive mondiale » (Santos et al., 2008, p. xx).

L’imposition violente du pouvoir colonial s’est appuyée sur l’enfermement et l’élimination des personnes handicapées et racialisées dans le cadre de la création d’un État carcéral, des histoires largement occultée de l’oppression des personnes handicapées dans le contexte colonial, ainsi que ses interconnexions avec l’oppression raciale et leur continuité de nos jours, une acceptation enracinée dans le projet colonial et le besoin urgent de décentrer et de perturber les fondements paradigmatiques de la « prison de la colonialité » (Quijano, 2007, p. 178) dans lequel nous sommes tous-tEs capturéEs.

La société occidentale a historiquement et fondamentalement créé des obstacles à l’acceptation de la diversité pour ne pas mettre en lumière les histoires qui interrogent et rendent visibles ces relations entre le colonialisme, le capitalisme et la formation de l’État (gestion des frontières), qui sont enracinées dans la blancheur, pour ne pas comprendre comment la suprématie blanche (et ses privilèges) et l’extraction capitaliste sont les éléments fondamentaux de tous les projets coloniaux.

« Les caractéristiques essentielles de la conquête coloniale se sont basées sur une cartographie, un contrôle et un assujettissement du corps et de l’esprit humain. La normativité a de fortes racines coloniales, dans la mesure où les marchands d’esclaves dévaluaient les corps qui n’étaient pas complètement aptes au travail physique pénible en raison d’un handicap ou d’une déficience. Les marchands d’esclaves tentaient de cacher les maladies et/ou déficiences de leurs esclaves afin de maintenir une certaine valeur sur le marché. Ces idées ont ouvert la voie aux dichotomies coloniales actuelles (normal/anormal, capable/handicapé) qui créent la stigmatisation (et donc la ségrégation) autour du handicap. » (intersection du colonialisme et du handicap)

« L’indignation des personnes handicapées est nécessaire et libératrice ; elle révèle les fissures de la société et les conséquences de l’oppression structurelle. Elle vient d’un lieu de souffrance et d’injustice. C’est une résistance contre l’effacement. » Alice Wong 王美华

En 2023, le handicap est toujours le 1er motif de discrimination en France, des discriminations en constante augmentation. Les femmes blanches et valides, sous l’influence des mouvances fémonationalistes, homonationalistes ou ultranationalistes (déguiséEs en gauchistes), qui pensent incarner ce privilège de la fragilité et qui continuent d’ignorer, comme la législation française, l’intersectionnalité, « le cumul des handicaps et des difficultés d’accès aux droits est bien réel ». (déclaration de l’ONU et Claire Hedon, défenseuse des droits) :

  • Les personnes handicapées et leurs familles vivent un véritable apartheid social.
  • Les femmes en situation de handicap sont dix fois plus victimes de VSS (Violences Sexuelles et Sexistes).
  • 300 000 personnes handicapées n’ont ni droit aux minima sociaux, ni accès aux Prud’hommes, ni au droit de grêve, ni droit à la retraite,.. elles sont exploitées jusqu’à la mort.
  • 700 000 personnes sans capacité de droit de part leur handicap…

Le dernier rapport accablant de l’ONU nous informe comment la France est non seulement le dernier pays d’Europe condamné pour ségrégation, et comment la justice française ignore totalement le droit des personnes handicapées….

Beaucoup de personnes handicapées blanches se polarisent sur leur(s) marginalisation(s), utilisent leur handicap comme excuse, mais ne désapprennent pas la #SuprématieBlanche, ne s’intéressent pas aux épistémologies du sud.

« Les droits des personnes handicapées ne remettent en question aucune oppression structurelle, à l’exception du handicap. Cela rend la vie de nombreuses personnes invisible », a expliqué Patty Berne (Sins Invalid). « Même l’idée de vivre de manière indépendante est un peu difficile. Je veux dire, je le soutiens, évidemment. C’est extrêmement important. Mais c’est un cadre capitaliste ; il n’y a rien sur l’interdépendance collective.« 

Si vous êtes blanc et que vous ne contestez pas explicitement la suprématie blanche dans votre vie quotidienne, alors vous ne rendez pas justice aux personnes handicapées […] comment devenir un mouvement de personnes handicapées qui aille au-delà d’un cadre basé sur les droits… et ne se concentre pas uniquement sur une question unique […] Un mouvement qui considère certaines personnes comme jetables ou pouvant être sacrifiées n’est pas une justice pour les personnes handicapées. » – Nomy Lamm de @sinsinvalid

En luttant pour les droits civiques, les mouvements de défense des droits des personnes handicapées à travers le monde dirigés principalement par des blanc-hEs ont longtemps négligé les effets de la race, de la classe sociale, du genre, de la sexualité, du statut de citoyenneté, de l’incarcération et d’autres identités et expériences complexes sur la façon dont une personne navigue dans ces univers multi oppressifs et est affectée par le handicap. Cela a contribué à ce que les personnes queers, trans handicapées et les personnes handicapées de couleur en particulier soient laissées pour compte et continuent de subir et de se défendre contre la violence capacitiste. La justice pour les personnes handicapées est considérée par beaucoup comme le début du bilan nécessaire à l’organisation des personnes concernées par le handicap au niveau mondiale.

La justice pour les personnes handicapées remet en question l’idée selon laquelle notre valeur en tant qu’individu est liée à notre capacité à agir en tant que membres productifs de la société. Elle insiste sur le fait que notre valeur est inhérente et liée à la libération de tous les êtres. Comme la justice transformatrice, la justice reproductive et la justice environnementale, cela implique une stratégie de construction de mouvement et une critique anticapitaliste radicale. Une grande partie des personnes handicapées « blanches » ne fait pas l’effort pour se #décoloniser, passer d’un cadre de « droits des personnes handicapées » (lutte pour les droits individuels, liés à ce système capitaliste) à un cadre de justice (globale) pour les personnes handicapées. Alors que le handicap est réparti de manière disproportionné dans le monde, il est réparti de manière si disproportionné qu’il y est même normal d’avoir un handicap, et le handicap en tant qu’identité n’est pas fétichisé comme il l’est en occident. De plus, l’hégémonie des recherches du monde blanc du handicap ne correspond pas à leur demandes et leurs recherches. « The Canadian Journal Of Disabilities Studies » ou « Disability Studies Quartely« , parmi tant d’autres permet de comprendre ce manque de prise en compte de leur difficulté, de leur effacement et de leur détresse.

Cette ségrégation structurelle et institutionnelle n’est pas du tout comprise comme étant intrinsèquement inégale et discriminatoire. Si les gens nous comprenaient mieux, ils verraient que nous sommes aussi des « humains » tout comme eux et nous accorderaient aussi ce statut d’humanité. Nous n’avons pas encore acquis cette légitimité à être reconnues comme des êtres pouvant s’engager dans une auto-réflexivité. Nous sommes disséquéEs par un regard blanc et positionnéEs comme intellectuellement inférieurEs. La société blanche a cette conversation permanente avec elle-même pour savoir si les personnes non blanches et/ou non capables sont aptes de documenter et de rapporter leurs propres expériences et de faire des recherches.

De plus, d’après l’ONU, les personnes en situation de handicap psychosocial ou intellectuel sont beaucoup moins identifiables que celles en situation de handicap physique ou sensoriel et les programmes mis en place échouent à répondre à leurs besoins et sont encore plus susceptibles de les négliger.

Les personnes ayant certains types de handicaps se heurtent à une stigmatisation considérable. Il faut plutôt le comprendre comme la volonté de maintenir le privilège neurotypique en ignorant les « autres », en considérant les minorités comme malades. Des rares auteurs qui arrivent à accéder au monde universitaires… un accès extrêmement compliqué en France, comme Chantelle Jessica Lewis et Jason Arday (UK) qui sont parvenues à publié leurs recherches, soutiennent que s’appuyer sur la politique de la neurodiversité en conjonction avec les subjectivités noires peut générer des voies pour exposer et démanteler l’hégémonie neurotypique, ou comment la race et l’hégémonie neurotypique surexposent les chercheurs noirs neurodivers à une forme particulière et omniprésente de double péril, dans un contexte de racialisation de l’hégémonie neurotypique. La décolonisation est souvent perçue comme un moyen de découvrir l’histoire des corps/sujets coloniséEs, celles et ceux que Frantz Fanon appelle les « damnés de la terre », et de faire connaître leurs histoires au grand public.

« La #Colonialité est le grand projet du non-voir. » – Arundhati Roy.

« la question de la neurodiversité (#neurodiversity) et du handicap (#disability) doivent être largements inclus dans tous les mouvement de libération des noirEs #BlackLiberation. » – Sami Schalk, 2022.

Afin de décoloniser l’éducation, les soins, l’histoire,… il est vital d’avoir à l’université le plus grand nombre possible de corps noirs et de corps de sujets colonisés. C’est la même chose en occident ou en France. Tant que cela ne sera pas compris, la décolonisation ne sera pas possible dans ce pays. En fait, une chose très importante:

Au début des années 2000, des débats internationaux ont eu lieu dans le monde anglophone où la question qui était posée était de savoir quelles sont les personnes qui sont plus légitimes pour faire ces recherches sur le handicap, mais la France était absente de ces débats, des débats qui ont abouti à un courant académique important (Disability Studies) de personnes handicapées, et les communautés concernées sont elles-mêmes les mieux placées pour résoudre les problèmes.

Les droits des personnes handicapées ne sont absolument pas compris, une négligence totale qui restreint les possibilités offertes à ces personnes et réduit leur participation à la vie de leur collectivité. Alors qu’un nombre croissant de chercheurs-ses affirment que le changement climatique peut être considéré comme une forme et un produit du colonialisme, iElles soutiennent que l’état d’esprit qui a donné lieu à l’exploitation des « Autres lointains » pendant la colonisation est le même état d’esprit responsable des ravages sur les écosystèmes et le climat mondial (Baldwin et Erickson 2020 ; Davis et Todd 2017 ; Dhillon 2018 ; Porter et al. 2020 ; Whyte 2017).

« Le changement climatique est un problème relationnel ». – O’Brien, 2020.

Démanteler ce validisme nécessite de comprendre comment il est lié à la suprématie blanche et à ses privilèges. Plus nous exposons cette idéologie de la suprématie blanche (et ses privilèges) et la manière dont elle est mêlée et entrelacée au capacitisme, plus nous construisons une solidarité avec les personnes victimes de racisme, cette idéologie qui vise à subordonner des personnes spécifiques, où le validisme est le moyen d’atteindre cet objectif.

« La racine du racisme, c’est le validisme. La racine du validisme, c’est l’anti noirceur. » — Talila « TL » Lewis

C’est pour cela qu’il est toujours bon de rappeler que les personnes handicapées et racisées doivent comprendre qu’elles doivent relier leur lutte commune. C’est ce qui fait de la justice pour les personnes handicapées et de la lutte contre le racisme une lutte partagée. La capacité raciale, comme l’explique Liat Ben-Moshe dans son livre Decarcerating Disability (Décarcérer le handicap), fait référence à « la manière dont la race et le handicap, ainsi que le racisme, le sanisme et le capacitisme, en tant qu’oppressions croisées, sont mutuellement constitutifs et ne peuvent être séparés, dans leur généalogie (eugénisme, par exemple), dans leurs itérations actuelles. (ici)

Le validisme n’est rien d’autre qu’un outil de la suprématie blanche (et ses privilèges). L’« altérité » justifie l’exploitation, c’est pourquoi elle est si importante pour le capitalisme. L’altérité est une béquille pour la suprématie blanche, pas une menace pour elle. Elle justifie l’exploitation par des notions de défaut, de dégoût et de déviance. le capacitisme active le racisme, c’est-à-dire la déportation des personnes « indésirables », et le racisme active le capacitisme, c’est-à-dire le caractère jetable des personnes « improductives ».

La ségrégation des personnes handicapées doit être comprise comme une discrimination, et cette discrimination doit cesser.

Prendre en compte la parole de ces personnes est une exigence démocratique. Fanon, dont les travaux influents ne sont toujours pas enseignés dans les universités françaises, insistait sur le fait que la discrimination raciale et la domination coloniale d’un groupe sur un autre étaient profondément ancrées dans la mentalité française, que le prétendu fondement philosophique du républicanisme français moderne, le principe de l’égalité des citoyens, était une imposture. Grâce à l’éducation colonisée industrielle, l’internalisation du racisme et de l’oppression sont devenues des connaissances de « bon sens », par celles et ceux qui ont cherché à les soumettre.

« L’impérialisme laisse derrière lui des germes de pourriture que nous devons cliniquement détecter et éliminer de notre terre mais aussi de notre esprit. » – Frantz Fanon

Le terme « justice pour personnes handicapées » a été inventé à partir de conversations entre des militantes homosexuelles handicapées de couleur en 2005, dont Patty Berne de Sins Invalid (et Mia Mingus & Stacy Milbern, avec Leroy Moore, Eli Clare et Sebastian Margaret) cherchant à défier les mouvements radicaux et progressistes de s’attaquer plus complètement au capacitisme, profondément enraciné dans la suprématie blanche (et ses privilèges) et l’eugénisme.

On ne peut pas regarder l’histoire de l’esclavage, du vol des terres autochtones, du colonialisme et de l’impérialisme sans voir la façon dont la suprématie blanche a utilisé le capacitisme pour créer un groupe de personnes inférieures qui sont jugées moins dignes/capables/intelligentes. Pour centrer et élever les personnes handicapées, nous devons d’abord comprendre certaines des façons dont ces communautés ont été historiquement et actuellement marginalisées. Avant la colonisation généralisée du milieu à la fin des années 1400, les communautés autochtones reconnaissaient à l’échelle mondiale l’humanité égale aux contributions uniques des personnes handicapées dans leurs communautés. La colonisation par les suprémacistes blanc-hEs a globalement exporté l’idée que les personnes handicapées ont moins de valeur humaine que les personnes non handicapées et le mythe selon lequel ne pas avoir de handicap était normal, et donc reliant le «normal» à «sain» ou «précieux». Ces idées ont été rapidement codifiées dans les années 1700 lorsque l’industrialisation et l’infrastructure capitaliste mondiale moderne ont commencé à se former. Les Lumières, le positivisme, le capitalisme et le colonialisme (ainsi que la formation de mouvements de résistance abolitionniste et coloniale aux États-Unis, en Haïti et en France) ont créé le terreau idéal pour la formation simultanée d’une ségrégation raciale légalisée et d’un alignement des politiques sur l’esclavage et le génocide autochtone, ainsi que l’établissement d’une idéologie eugéniste et de politiques contre les personnes de couleur et les personnes handicapées.

« Résister à la blancheur signifie développer une politique de la différence » (McLaren et Torres 1999, p. 59). La blancheur est à l’origine de l’oppression des personnes handicapées. Borthwick note à juste titre qu’il existe une « relation complexe entre le racisme et les préjugés contre les personnes handicapées » (Borthwick 1996, p. 403). La blancheur est un pouvoir normatif, dominant et non examiné qui sous-tend la rationalité de la culture et de la pensée eurocentriques. Cela sert à repousser à la marge non seulement ceux définis comme non-Blanc-hEs, mais aussi ceux définis comme non-capables. Comprendre la manière dont la blancheur crée une discrimination à la fois raciale et liée aux capacités sera un outil utile pour les chercheurs en études sur le handicap pour comprendre la construction culturelle de la capacité/du handicap. Autrement dit, on soutient que le racisme est apparu comme un moyen de contrôle social par les classes dirigeantes pour maintenir leur domination sociale et économique sur les classes ouvrières (esclaves) : il s’agit d’un acte politique (Allen 1994). Thompson (1999) affirme que « le racisme implique des conditions matérielles, du pouvoir, un statut juridique et des privilèges, ainsi que des préjugés. Les racismes sont fonction de l’invisibilité de la blancheur pour les Blanc-hEs, une sorte de cécité chromatique (Frankenberg 1993 ; Nayak 1997). Cela contraste avec la capacité des Noirs à comprendre la blancheur (Nayak 1997). La blancheur devient alors pour les Blanc-hEs « une forme d’amnésie sociale » (McLaren et Torres 1999, p. 56), un « oubli » (Cornford 1997, paragraphe 21), une « absence » (Nayak 1997, p. 69) et une « illusion » (Jay 1998). La blancheur est « un pouvoir oppressif » (Thompson 1999, p. 142), dont les Blanc-hEs ne reconnaissent généralement pas l’existence. Lors des réunions, les Blanc-hEs ont le privilège de s’exprimer ; sur le lieu de travail, ils ont le privilège de gagner de l’argent. Les Blanc-hEs peuvent prétendre (et le font souvent) qu’ils ne sont pas racistes, tout en continuant d’agir inconsciemment de manière à opprimer les Noirs. (Parker et Lynn 2002) »

  • Extrait de « Études sur la blancheur, sur la théorie de la normalité et du handicap » (ici)

Parce que le racisme est une caractéristique enracinée dans notre paysage, il semble ordinaire et naturel aux personnes appartenant à cette culture. Les études critiques sur la blancheur ne constituent pas une attaque contre les Blanc-hEs eux-mêmes ; c’est une attaque contre le pouvoir socialement construit et constamment renforcé des identifications, des normes et des intérêts blanc-hEs ( Ladson-Billings & Tate, 1995 ). Il est possible pour les Blanc-hEs de jouer un rôle véritable et actif dans la déconstruction de la blancheur, mais de tels « traîtres à la race » ( Ignatiev, 1997 ) sont relativement rares. (ici) « Nous vivons dans un monde de normes » (Davis 1995, p. 23). En créant unE autre marginaliséE sous la forme d’un handicap, le privilège du centre – le normal – devient caché, et son pouvoir et son contrôle sur la société deviennent présomptifs. Les membres de cette culture ne peuvent même pas voir le centre (le normal) – il est « naturel, incontesté et inaperçu » (Thomson 1997, p. 20). La création du handicap renforce le privilège de la normalité et l’empêche d’être vu ou compris. De la même manière que les personnes de « couleur » peuvent mieux voir la blancheur que les Blanc-hEs, de même les personnes étiquetées comme ayant un handicap peuvent être capables de mieux voir la normalité que celles qui ne sont, au mieux, temporairement valides. Tout comme le concept de blancheur doit être créé, reproduit et invisibilisé afin de soutenir les systèmes racistes, le concept de normalité doit être aussi défini, reproduit et invisibilisé afin de soutenir le capacitisme. Cette standardisation peut être violente envers quiconque s’en écarte. Sara Hendren explique très bien comment « l’hégémonie de la normalité est, comme d’autres pratiques hégémoniques, si efficace en raison de son invisibilité ». Cette culture à dominante blanche fonctionne également comme un mécanisme social qui accorde des avantages aux Blanc-hEs, puisqu’iElles peuvent naviguer dans la société à la fois en se sentant normaux et en étant considéréEs comme normaux. Les personnes qui s’identifient comme blanches doivent rarement réfléchir à leur identité raciale parce qu’elles vivent dans une culture où la blancheur a été normalisée .

« Fondée sur les mouvements eugéniques, l’institutionnalisation des personnes handicapées a entravé leur participation à la société en se basant sur la compréhension que ces personnes étaient moins qu’humaines, et donc une menace pour la continuation de la race humaine (Reaume, 2012). L’eugénisme est un outil social qui fournit «… des mécanismes de régulation afin de qualifier, mesurer, évaluer et hiérarchiser» (Jones 1995, p. 164) les personnes perçues comme étant en dehors des frontières des paysages normatifs. L’eugénisme constitue le fondement idéologique du projet colonial, car l’assujettissement des peuples nécessite un cadre hiérarchique, une infériosation/pathologisation des personnes handicapées, comme dans le contexte français actuel. L’eugénisme blanc est un lieu d’intersection dans la prise en compte de la vie des peuples autochtones handicapés. L’eugénisme est opérationnalisé pour justifier le génocide au nom de la réalisation d’une « race supérieure » (McLaren, 1990, p. 1). Avant la réglementation des peuples autochtones au Canada, les nations autochtones fonctionnaient au sein de structures diplomatiques complexes qui respectaient le caractère sacré de tous les êtres vivants (Simpson, 2008). L’ordre social était maintenu par la reconnaissance des dons de chacun comme ressource pour le collectif (Bell, 2013). Chaque individu occupait une position au sein de la communauté en fonction de sa lignée familiale, de son appartenance à un clan et de sa vocation spirituelle (Bohaker, 2010). Dans la reconnaissance que chaque individu est un descendant de Nanaboozhoo (ou Nanabush), l’être originel (une autre histoire de création qui ne sera pas racontée ici), il y avait une compréhension que tout le monde dans la communauté est parent, et donc il y avait une orientation vers l’inclusion (Simpson, 2013). Cela ne veut pas dire que la discrimination fondée sur le handicap ne s’est pas produite dans les communautés autochtones traditionnelles, mais que la structure de ces nations était fondée sur la relation et le respect comme point de départ (Simpson, 2008). Dans le contexte de l’Amérique du Nord, l’eugénisme caractérise la triade Noir-Autochtone-colon, dans laquelle l’indigénité est remplacée par la blancheur par le travail des corps noirs (Tuck & Yang, 2012). Les peuples autochtones étaient aussi considérés comme moins qu’humains, dans la mesure où leurs corps ne valent pas la peine d’être réduits en esclavage et n’étaient valorisés que lorsqu’ils étaient morts (Deloria, 1969). Ce sont les structures du colonialisme, où le handicap et la différence sont considérés comme des obstacles au progrès. Les idéologies eugéniques continuent de fonctionner dans les systèmes de santé et d’éducation, entravant l’autonomie corporelle et l’autodétermination des personnes handicapées et des peuples autochtones. Quand un enfant naît sur terre, c’est un cadeau pour toute la communauté autochtone. Si un enfant se présente comme handicapé, il est entendu qu’il y a quelque chose à apprendre de cette expérience pour renforcer la communauté dans son ensemble. (Greenwood, 2006).« 

  • Extrait de « Études sur la blancheur, la théorie normale et le handicap » (ici)

« Le colonisateur n’a pas simplement conçu un système éducatif. Il a conçu spécialement une éducation pour détruire les cultures, les systèmes de valeurs et l’apparence autochtones » – #LindaTuhiwaiSmith, 2012

« Les personnes, les familles et les organisations des communautés marginalisées luttent quotidiennement; c’est un mode de vie nécessaire à la survie et, une fois théorisé et mobilisé, il peut devenir une puissante stratégie de transformation. » #DecolonizeMethodologies #DismantleWhitenessMethod

Le 17 04 2023, le CEDS a épinglé la France pour violation de nos droits fondamentaux. La seule solution pour combattre ces discriminations est de les mettre en lumière et de dénoncer cet individualisme extrémiste propre à ce pays. C’est un problème totalement ignoré, un problème qui n’est pas non plus très vendeur sur le plan électoral par les partis politiques qui se revendiquent être de gauche. Ni la législation nationale, ni les milieux dits « progressistes », ni la quasi majorité des anti autoritaires ou écologistes auto-proclaméEs, ne reconnaissent l’intersectionnalité des discriminations dont sont notamment victimes les femmes handicapées. (ONU, C. Hedon)

Le travail antiraciste ou anti-validiste ne peut être validé que par les personnes qui sont victimes de racisme et de validisme. Le projet de décolonisation ne peut être mené que par nous, par les coloniséEs. Ne laissons jamais le confort nous faire taire. Ne jamais laisser personne qui n’a jamais été dans nos chaussures, où qui ne peut pas y rentrer, nous dire comment les attacher. Toute personne qui est offensée par notre travail antivalidiste est validiste, et notre travail ne doit pas sans cesse s’adapter à leur niveau de confort.

La destruction des privilèges ne pourra jamais se produire par des individus confessant leurs privilèges, qui embrassent la suprématie blanche, qui essayent de se considérer dans une nouvelle position de sujet, mais par la création de structures collectives qui démantèlent les systèmes qui permettent ces privilèges. Les généalogies militantes qui ont produit une réponse au racisme et au colonialisme de peuplement n’étaient pas initialement axées sur le racisme en tant que problème et de préjugés individuels, l’objectif était plutôt que les individus reconnaissent comment ils ont été façonnés par des formes structurelles d’oppression.

La réponse au problème du racisme structurel est devenue une réponse individuelle, une confession individuelle aux dépens de l’action collective.

« Ce que le monde deviendra existe déjà sous forme de fragments et de morceaux, d’expériences et de possibilités. Alors, ceux qui ressentent dans leurs tripes une profonde anxiété à l’idée que l’abolition signifie tout détruire, brûler la terre et commencer quelque chose de nouveau, laissent tomber. L’abolition consiste à construire l’avenir à partir du présent, de toutes les manières possibles. » -Ruth Wilson Gilmore

« L’abolition consiste à démanteler tous les systèmes carcéraux et les façons d’être dans le monde qui soutiennent ces systèmes, tout en construisant de nouvelles façons de vivre et de prendre soin les uns des autres. L’abolition signifie, bien sûr, le démantèlement des prisons, du maintien de l’ordre et d’autres structures punitives, mais il s’agit également du démantèlement des modes carcéraux et oppressifs par lesquels nous interagissons les uns avec les autres dans notre vie quotidienne. Les systèmes mêmes que nous travaillons à démanteler vivent également en nous. L’abolition concerne la façon dont nous nous traitons les uns les autres. Il s’agit de la façon dont nous nous comportons dans les relations. L’abolition concerne la manière dont nous réagissons au préjudice causé et la manière dont nous réagissons lorsque nous causons du préjudice. » -Patrisse Cullors

Une personne handicapée ne peut pas ignorer les théories abolitionnistes, comme les abolitionnistes ne peuvent pas ignorer la justice pour les personnes handicapées, les deux sont liés, puisqu’il y a un lien très étroit entre la ségrégation, l’incarcération et le validisme (Talila Lewis, 2018). La lecture de « L’abolitionnisme comme projet de transformation personnelle » et ce fil de Mia Mingus sont un bon départ pour une approche sur les théories abolitionnistes. Les soins de santé mentale forcés ne sont pas abolitionnistes. C’est pourquoi l’abolition doit inclure la justice raciale et la justice pour les personnes handicapées. C’est ainsi que le validisme et le racisme s’entremêlent pour criminaliser. Les termes « race » et « handicap » ont beaucoup en commun : les deux sont généralement considérés comme relativement évidents et figés, mais sont en réalité des catégories socialement construites qui sont constamment contestées et redéfinies. Historiquement, les deux ont fonctionné pour définir, séparer et opprimer. C’est pourquoi l’abolition a besoin de justice pour les personnes handicapées. Les détentions involontaires pour raisons de santé mentale constituent aussi une criminalisation. C’est pourquoi l’abolition est la seule voie à suivre. Le travail de l’abolition, de décolonisation et la lutte contre le racisme/validisme sont indissociables. Nous ne pouvons pas parler de justice pour les personnes handicapées sans parler d’abolition et sans le démantèlement de la suprématie blanche. L’abolitionnisme est à la base et dans sa pratique un projet décolonial, antiraciste, anti-patriarcal et anti-capacitiste. Les théories de l’abolition sont environnementales, internationales, intersectionnelles et pro-coopération. La décolonisation est souvent perçue comme un moyen de découvrir l’histoire des coloniséEs. Ce manque d’analyse introspective et critique du pouvoir, de l’hégémonie et de la dynamique historique et continue d’oppression intériorisée et systémique aboutit à la reproduction de logiques coloniales. Le handicap est une catégorie intrinsèquement politique, une construction sociale.

Des enfants autistes sont assassinés chaque jour, généralement par un membre de leur famille. Le seul mouvement qui s’attaque actuellement à ces pertes est la justice pour les personnes handicapées, #DisabilityJustice et la solidarité entre les personnes handicapées, #DiabilitySolidarity.

« Avec la justice pour les personnes handicapées, nous voulons nous éloigner du « mythe de l’indépendance », selon lequel chacunE peut et doit être capable de tout faire par lui-Elle-même. Je ne me bats pas pour l’indépendance… Je me bats pour une interdépendance qui embrasse les besoins et dit la vérité : personne ne le fait tout seul et le mythe de l’indépendance n’est que cela, un mythe […] Nous ne voulons pas simplement rejoindre les rangs des privilégiéEs, nous voulons défier et démanteler ces rangs et nous demander pourquoi certaines personnes sont constamment en bas […] Tant de gens veulent des alternatives à la police, aux prisons et au système de justice pénale, mais très peu sont prêt-Es à s’engager réellement dans le dur travail à long terme pour les construire. (ils ne se produisent pas * et ne se produiront pas * comme par magie, ils doivent être construits avec du temps, du travail et un engagement collectifs […] il est facile de dire ACAB, « pas de police » et « pas de prisons », mais beaucoup plus difficile de construire l’infrastructure communautaire dont nous aurons besoin pour en faire une réalité. Votre communauté/famille/quartier dispose-t-elle d’un moyen de lutter contre la violence intime et sexuelle ? […] le travail de groupe est difficile et prend du temps. »» — Mia Mingus

« La justice pour les personnes handicapées se centre à la fois sur le passé, le présent et le futur, pas seulement sur le PRESENT/MAINTENANT. Considérer uniquement le PRESENT est un pur produit de la suprématie blanche, du capitalisme, du colonialisme et du validisme. » — Talila « TL » Lewis, 2021

La justice pour toutes les personnes handicapées est une approche conceptuelle qui aborde les inégalités subies par les personnes handicapées en mettant l’accent sur la façon dont les différents aspects de la discrimination sociale et politique se recoupent.

De nombreux débats et discussions au niveau international sur la santé mondiale ont déjà eu lieu : Mia Mingus, Talila « TL » Lewis, Liat Ben-Moshe, Farzana Khan… des personnalités incontournables et reconnues sur ces questions ont largement discuté sur l’importance de centrer la justice pour les personnes handicapées dans la lutte contre la crise de santé publique actuelle. Cette manière de ne faire qu’un travail d’urgence blanche, (#WhiteUrgency), sans la moindre réflexion, sans la moindre prévention, sans le moindre effort pour effectuer des recherches fastidieuses sur les causes, parce que ces personnes n’y sont pas obligées, est un pur produit de la suprématie blanche et de ses privilèges.

Peu de personnes le savent, mais les origines historiques de la protection des réfugiées sont racistes et coloniales (White Savior Industrial Complex et ici). Une journaliste de « The New Humanitarian » faisait le même constat que moi, dans un article qu’elle a rédigé en Mars 2023. Elle tirait aussi la sonnette d’alarme. Elle a du quitter ce milieu après avoir constaté qu’il était infiltré par des nationalistes blanc-hEs, après avoir subi les mêmes intimidations et des violences. Ces personnes « pilotent » ces milieux pour mieux les gérer et surveiller les personnes trop antiracistes ou trop anticolonialistes à leur goût… en occultant le travail antiraciste et anticolonial, tout en priorisant un travail d’urgence blanche. Un rappel:

«La chasse aux sorcières de l’État français contre ces écoles de pensée n’est pas surprenante puisque le
racisme/validisme systémique, institutionnel, le sexisme et d’autres formes de discrimination sont souvent entretenus
par des actes de silence. (Sultana 2018, 250) Les auteurs critiques travaillant à décoloniser le milieu universitaire et,
éventuellement, la société plus globalement, sont confrontés à une «montée simultanée de la nostalgie coloniale et de la suprématie blanche chez certainEs universitaires»» – extrait de « déni du déni, racisme daltonien, silence en France », Iseult Mc Neulty.

Humanitarian Borders, Unequal mobilities and saving lives (Frontières humanitaires, Mobilité inégale et sauvetage de vies) de Polly Pallister-Wilkins est une lecture incontournable qui expose les façons fallacieuses dont la violence étatique aux frontières est reconditionnée sous le nom de noble humanitarisme, « un livre qui trace une ligne directe entre les privilèges de mouvement et les inégalités mondiales de race, de classe, de genre et de handicap enracinées dans les histoires coloniales, la suprématie blanche et les efforts humanitaires pour sauver des vies tout en renforçant ces inégalités ». La décolonisation des études sur la migration signifie les démanteler. Prendre la décolonisation au sérieux ne peut pas signifier que nous continuions à faire ce que nous faisons. Selon l’article bien connu de Tuck et Yang, décoloniser la migration (les études), et ne pas en faire une métaphore, ne peut que signifier le démantèlement des études sur la migration. L’impérialisme humanitaire et l’humanisme carcéral sont les deux faces d’une même médaille: sauver l’âme des blanc-hEs.

« Un pays impliqué dans le génocide utilise l’aide humanitaire comme une tentative de réparation pour son rôle dans la colonisation et la création des frontières qui ont alimenté l’apartheid et la douleur et la mort humaines inconnues. » – @EndToxicAid

La gentillesse, la charité, ne sont pas la justice. Solidarité et cérémonie, pas la charité. La solidarité est un verbe, une stratégie (Solidarity is). Et la responsabilisation, ce n’est pas simplement faire des excuses ou reconnaître qu’il y a eu une faute grave, la responsabilisation nécessite une transformation personnelle, c’est garantir que le préjudice ou le méfait ne se reproduira plus. Lire « L’abolition comme projet de transformation personnelle« 

L’abolition signifie fixer, communiquer et respecter des limites. L’abolition signifie renforcer ces frontières lorsqu’elles ne sont pas entendues. L’abolition signifie une justice transformatrice. L’abolition permet à un temps de guérir. L’abolition vise à réparer les dommages causés à une personne ou à un peuple. L’abolition réserve un espace pour la ou les personnes qui ont perpétré des violences, des préjudices et des dommages. L’abolition rend possible l’impossible . (Cullors, 2019, 1694), extrait de « L’abolition comme projet de transformation personnelle« 

Réussir à naviguer et s’adapter à différents niveaux de vulnérabilité dans ces systèmes structurels multi-oppressifs, nécessite une lentille philosophique que peut offrir le féminisme intersectionnel pour atténuer ses conséquences, ses effets malsains, et comprendre les origines et les effets des phénomènes sociaux, culturels, politiques et économiques qui façonnent les psychologies et les trajectoires de vie de celles et ceux qui vivent avec, au-dessus et sous eux. Le féminisme noir explique très bien comment ce pouvoir est préjudiciable non seulement à celles et ceux contre qui il est exercé, mais également au développement psychologique de celles et ceux qui l’exercent. Ce pouvoir sociopolitique et culturel est un état psychologique qui peut être qualifié de psychose, un sujet peu discuté en tant que tel dans la littérature. C’est pourquoi les féministes décoloniales tentent depuis des décennies de perturber et de critiquer la complicité du féminisme libéral avec l’eurocentrisme/la suprématie blanche/le racisme/la colonialité. Une critique du féminisme blanc, libéral et de classe moyenne qui croit que l’égalité signifie une participation égale à la domination et à l’exploitation.

« Un thème récurrent dans une grande partie des connaissances que White partage sur la base de son expérience d’avoir « travaillé pour de l’argent pendant plus de soixante-quatre ans », c’est que les femmes noires voient souvent la vérité derrière les actions oppressives des hommes blanc-hEs d’une manière que les femmes blanches choisissent de ne pas faire. Elle décrit les femmes blanches comme s’alignant sur ce que les hommes blanc-hEs leur disent pour ne pas mettre en péril pour se tenir au sein de la structure de pouvoir de la suprématie blanche. Parce que les femmes blanches souhaitent continuer à bénéficier des avantages de leur proximité avec le pouvoir masculin blanc, et savent qu’il vaut mieux « ne pas se lever  » face à Old Cracker  » et contester ses abus envers les femmes noires. White est parfaitement conscient de la nature égoïste des choix des femmes blanches de s’abstenir de défier le pouvoir patriarcal des hommes blanc-hEs. » – Extrait de « White feminist gaslighting » – Nora Berenstain, sur la façon dont l’expérience des femmes de couleur a tendance à être négligée ou dissimulée par certains récits antiracistes et féministes et l’incapacité à reconnaître l’héritage du travail de résistance épistémique des femmes de couleur autour de la question du harcèlement sexuel au travail.

« My feminism will be intersectional or it will be bullshit » (Mon travail féministe sera intersectionnel, ou ce sera des conneries!) […] Et pour bell hooks,  » le sexisme, l’exploitation et l’oppression sexuelle  » ne peut pas être séparée du racisme, et comment le présent est façonné par les histoires coloniales. – Flavia Dzodanher work

Exclure des discussions cette culture dominante blanche en tant que culture à interroger, à discuter et à considérer est une manière de rendre cette culture blanche invisible en tant que construction sociale, établie comme un système de valeurs autoritaires qui éclipse silencieusement toutes les autres cultures et philosophies. Tout cela a conduit et découle de siècles d’altérité, d’orientalisation et d’utilisation des cultures de couleur comme explication des oppressions qui résultent directement du colonialisme de peuplement européen blanc, de l’impérialisme et du capitalisme. Cette culture du pouvoir refuse de reconnaître que celles et ceux qui occupent le courant dominant ont été soutenus par ces politiques sociales pendant des siècles. Il est permis finalement à celles et ceux qui sont au pouvoir de fonctionner avec un « handicap psychologique » qui « réduit leur capacité à faire preuve d’empathie », « augmente le sentiment de droit et conduit à un plus grand narcissisme ». Leurs comportements et psychologies sont « similaires à ceux des psychopathes » (Beattie, 2019).

« Le validisme permet toutes les formes d’iniquité et entrave tous les efforts de libération. Il a été utilisé pendant des générations pour dégrader, opprimer, contrôler et faire disparaître les personnes handicapées et non handicapées […] Le validisme est aussi la racine de toutes les oppressions […] La construction de la race dépend entièrement du validisme. Nous ne pouvons pas comprendre pleinement le racisme sans une perspective anti-validiste, nous ne pouvons pas démanteler le racisme sans une pratique anti-validiste (cela est particulièrement vrai pour le racisme anti-Noirs/autochtones) […] Démanteler le capacitisme/validisme omniprésent demande à comprendre comment il est lié à la suprématie blanche, à ses privilèges, il est un activateur d’oppression […] Une société qui valorise le corps, l’esprit des gens sur la base d’idées de normalité construites, conduit la société à déterminer qui est précieux en fonction de l’apparence d’une personne et/ou sa capacité à [re]produire,… à « se comporter » de manière satisfaisante. » — Talila Lewis, 2018, 2019, 2022.

Il est évident qu’on ne peut pas être antiraciste tout en étant validiste. On ne peut pas non plus être antivalidiste tout en étant raciste.

Systématiquement privés de nos droits, il est impossible de lutter contre ce validisme et ce racisme structurel envers les Noirs/Autochtones sans un enseignement du privilège blanc, cela nécessite un désapprentissage de la suprématie blanche. On ne peut pas démanteler la suprématie blanche en y participant, comme nous l’a enseigné Audre Lorde, « Les outils du maître ne détruiront pas la maison du maître ».

Cela peut aider à recentrer le travail des préjugés individuels vers les systèmes qui entretiennent et font respecter ces préjugés. Cela peut nous aider, au contraire, à aborder ces problèmes d’une manière qui s’appuie sur une compréhension de l’intersectionnalité, de la responsabilité, de la position sociale et des privilèges.

“La décolonisation du handicap nécessite à la fois une prise de conscience aiguë des processus coloniaux qui contribuent au handicap et le provoquent”. — David Hollinsworth, 2013 (Decolonizing Indigenous disability in Australia)

« Le colonialisme et le racisme en Australie ont « handicapé » les peuples autochtones sur de nombreuses générations, indépendamment de leur déficience physique ou mentale. » — David Hollinsworth, 2013

« La déségrégation est tout simplement incomplète sans décolonisation. » — Nelson Maldonado-Torres, expert en études sur la décolonialité.

“Il faut un changement significatif de paradigme pour déconstruire nos notions de capacité. Cela nécessite la décolonisation de ces systèmes dans leur ensemble.” — Nicole Ineese-Nash, communauté anishinaabek.

“La connaissance et le pouvoir de définir ce qui constitue une véritable connaissance sont au cœur épistémique du colonialisme.” — Linda Tuhiwai Smith

Andrea Smith (autochtone) et Indigenous Media Action disaient en 2014, à ce propos :

« De graves manquements éthiques et moraux intégrés à ce processus d’auto-identification font que ces gens (les blanc-hEs) continueront de parler par-dessus nous et pour nous. »

Jen Deerinwater, une camarade autochtone, érudit, chercheuse, journaliste, poly handicapée, fondatrice de « Crushing Colonialism » écrit :

« L’effacement des peuples autochtones atteints de maladies chroniques, (un pourcentage qui atteind souvent 50% dans leur communauté – les peuples autochtones du Canada connaissent également un taux de handicap deux fois plus élevé que la moyenne nationale) […] bon nombre de ces problèmes de santé sont le résultat direct de la violence de cinq siècles de colonialisation […] l’absence de ’natifs’ sur ce sujet favorise le colonialisme des colons et envoie un message clair que nous ne sommes pas les bienvenuEs. »Jen Deerinwater, #DecolonizeDisability

Les femmes autochtones sont fortes de 500 ans d’expériences dans leur lutte contre le capacitisme et le colonialisme et leurs recherches sont fortement méconnues en occident. Les Autochtones handicapés appellent les universitaires et militantEs à se tourner vers leur pratique, leur approche d’érudition et leurs connaisssances (ici): honorer leurs diverses forces, leurs perspectives et leurs contributions. Les personnes qui veulent « lutter pour leurs droits » devraient regarder le travail que les Noirs et les Autochtones ont déjà fait depuis très longtemps. Cela demande, avant tout de démanteler ce racisme systémique, ce racisme daltonien, ce racisme daltonien qui n’est pas une spécificité française, mais une spécialité. La blancheur est paradoxale. En niant sa propre existence, en niant l’importance de la race à travers une idéologie daltonienne, elle rend le racisme plus répandu et plus puissant : « …l’idéologie daltonienne sert à expliquer et donc à protéger le statu quo – la formation raciale actuelle – De plus, il fait tout cela car il permet aux gens de se sentir comme s’ils se trouvaient sur un terrain racial juste » (Talila « TL » Lewis 2001, p. 801).

« Pour les personnes blanches qui ont intégré cette doctrine française du racisme daltonien (outil très efficace pour perpétuer les inégalités raciales), la seule chose à laquelle elles sont aveugles, c’est leur complicité avec la suprématie blanche. » — Marie Crystal Fleming, How to be less stupid about race, Resurrecting Slavery : Racial Legacies and White Supremacy in France (Résurrection de l’esclavagisme: héritage racial et suprématie blanche en France)

La « digestion » du passé colonial est douloureuse en France, et la non-résolution de ce racisme et de l’héritage colonial provoque des effets qui se prolongent dans les générations actuelles, notamment par un racisme diffus à l’encontre des populations issues, à une ou deux générations, des pays de l’ex-empire. Des générations pour une large part nées en France. Un racisme qui trouve son inspiration dans l’imaginaire de domination hérité essentiellement de la période coloniale.

« Trop souvent, nos normes d’évaluation des mouvements sociaux tournent autour de leur « réussite » ou non à réaliser leurs visions plutôt que sur les mérites ou la puissance des visions elles-mêmes. Selon une telle mesure, pratiquement tous les mouvements radicaux ont échoué parce que les relations de pouvoir qu’ils cherchaient à changer sont restées quasiment intactes. Et pourtant, ce sont précisément ces visions et rêves alternatifs qui inspirent les nouvelles générations à lutter pour le changement. » — Robin DG Kelley, Freedom Dreams : The Black Radical Imagination

« Les gens qui veulent transformer le système de justice pénale qui contrôle l’État carcéral sont vraiment déterminés à mettre fin au racisme structurel, à la pauvreté, à la guerre et aux inégalités fondées sur la race, le sexe, la classe sociale, la sexualité et le handicap. » – Robin DG Kelly

Comme Audre Lorde nous l’a enseigné :

« Lorsque nous pourrons nous armer de la force et de la vision de toutes nos diverses communautés, nous serons enfin tous libres. »

« … la survie n’est pas une compétence académique. C’est apprendre à se tenir seul, impopulaire et parfois vilipendé, et à faire cause commune avec celles et ceux qui sont identifiéEs comme extérieurs aux structures afin de définir et de rechercher un monde dans lequel nous pouvons tous nous épanouir. C’est apprendre à prendre nos différences et à en faire des forces, car les outils du maître ne démantèleront jamais la maison du maître. Ils nous permettront peut-être temporairement de le battre à son propre jeu, mais ils ne nous permettront jamais d’apporter un véritable changement. Et ce fait ne fait que menacer les femmes qui définissent encore la maison du maître comme leur seule source de soutien. »— Lorde, 2007 [1984], p. 105

De nombreux-ses chercheur-ses et défenseur-ses de la décolonisation, en particulier dans le monde universitaire, sont contraints à l’inaction, car les seuls outils à leur disposition sont les mêmes outils du colonialisme, le même système dans lequel nous avons tous-tEs été baptiséEs. Nous avons besoin d’une révolution de l’imagination, d’une remise à zéro de l’état d’esprit libérateur, d’un cataclysme paradigmatique. Nous devons déconstruire et reconstruire les espaces de santé mondiaux à l’aide d’outils de transformation créés par les communautés noires et autochtones, de base et majoritaires du monde. Les voix des femmes les plus pauvres, les plus foncées, les plus handicapées, les femmes (cis et trans) et les femmes doivent être centrées aux tables de prise de décision en matière de politique, d’éducation, de santé, d’économie et de justice. Des tables construites par elles et pour elles. Tout milieu qui ne comprend pas l’urgence du démantèlement immédiat des systèmes suprémacistes, alors que la violence inhérente à ce paradigme libéral a été mainte fois traitée et démontrée, perpétue et maintient cette violence de la suprématie blanche. Discuter de l’injustice épistémique, de la justice du savoir et de la praxis abolitionniste/anticoloniale, ainsi que de la nature enracinée de la colonialité dans les sciences sociales et les méthodologies de recherche pour perturber cette colonialité de l’être, du savoir et du pouvoir. Voir Research Is Ceremony – #IndigenousResearchMethods.

  • La solidarité transformatrice nécessite de centrer les personnes les plus touchées par les systèmes d’oppression et de transférer le pouvoir vers les communautés directement touchées.
  • Établir des liens au-delà des différences est un élément essentiel de la solidarité transformatrice. Nous reconnaissons à quel point les systèmes imbriqués de pouvoir et d’oppression se combinent pour rendre plus vulnérables ceux d’entre nous qui ont des identités multiples – et nous nous engageons à établir des liens entre les expériences et les mouvements.
  • Nous identifions les valeurs et les espoirs que nous avons en commun. Nous construisons des relations en comprenant nos histoires d’oppression et de résilience – sans les aplatir ni les assimiler.
  • Nous travaillons ensemble pour notre liberté mutuelle et la redistribution du pouvoir. Cela signifie démanteler les héritages multigénérationnels de la suprématie blanche, du racisme anti-Noirs et du colonialisme de peuplement, et construire un avenir où nous avons tous ce dont nous avons besoin pour prospérer.

Les crises ne nous affectent pas de la même manière. Nous sommes tous-tEs concernéEs, mais pas de la même manière. Les personnes handicapées, les sans-abri, les personnes âgées, les travailleurs migrants, les communautés indigènes, les noirs, etc… devront faire face à une vulnérabilité accrue. La solidarité signifie #NoOneIsDisposable (personne n’est jetable).

« Si nous adoptons une perspective féministe noire et une justice pour les personnes handicapées… nous comprenons qu’une politique centrée sur celles et ceux qui sont les plus marginaliséEs et les plus touchéEs profitera également à celles et ceux qui sont moins marginaliséEs et moins touchéEs. » — Sami Schalk, Black Disability Politics.

Dans son livre, Sami Schalk soutient que l’idéologie révolutionnaire des Black Panthers comprenait le lien entre le racisme, le classisme et le validisme. Leur approche de la politique du handicap ne correspondait pas toujours au langage et aux tactiques du mouvement blanc dominant pour les droits des personnes handicapées. Une reconnaissance reconnue depuis longtemps par les théoriciens du handicap et les militants de couleur, une reconnaissance avec laquelle la théorie et l’activisme blanc-hEs du handicap n’ont souvent pas réussi à prendre en compte: nous ne pouvons pas considérer le handicap de manière adéquate sans lutter contre le racisme, le colonialisme et la violence d’État.

« Il est donc important de souligner la différence entre la diversité néolibérale et les politiques d’inclusion qui s’approprient le terme de décolonisation venu du Sud. Peut-être devons-nous nous décentrer activement en Europe et veiller à ce que les efforts de décolonisation continuent de promouvoir des revendications qui entraînent un changement systémique global et pas seulement un siège à la table des colonisateurs pour les groupes minoritaires. Un système colonial inclusif reste un système colonial. Les politiques de diversité et d’inclusion peuvent être utiles aux efforts mondiaux de décolonisation si elles deviennent un outil au service du droit à l’autodétermination des peuples opprimés à travers le monde. » – Extrait de la brochure « Decolonial Europe Day » Traduction dispo plus bas.

Ce modèle social du handicap (basé sur les droits de l’homme) n’a toujours pas été intégré dans la législation française, ni dans la réglementation nationale, pas plus qu’il n’en n’est devenu partie intégrante de la conscience politique et professionnelle de ce milieu, alors que tous les autres pays européens ont transité vers ce modèle.

Dans « Black Disability Politics », Sami Schalk explique comment (Alison Kafer qui écrit sur l’activisme environnemental) nous avons besoin « d’analyses qui reconnaissent et refusent l’exploitation inextricable des corps, des environnements qui ne diabolisent pas les maladies et les handicaps, et en particulier les corps malades et handicapés, qui résultent directement de cette pollution, en demandant : « Comment pouvons nous poursuivre la tâche absolument nécessaire de lutte contre la pollution toxique et ses effets sans perpétuer les hypothèses culturelles sur la tragédie absolue du handicap ? ». Ou quand les féministes, les antifascistes, les environnementalistes,… utilisent les métaphores capacitistes du handicap pour parler des effets négatifs du patriarcat (fou, folle, malade, débile,…), des violences du racisme, des dégâts de la pollution,… l’utilisation d’un vocabulaire dont les objectifs sont de ne pas mettre fin à ces violences mais d’effacer et criminaliser encore plus le handicap. Quand l’hypothèse de la folie est une façon pour certainEs d’expliquer un crime horrible… mais plus une approche qui stigmatise les malades mentaux. Comme quand les antifascistes libéraux de la France insoumise (Thomas Portes, entre autres) ne parlent jamais de la « suprématie blanche violente » pour parler de leur violence, mais les traitent de fous. Des recherches très intéressantes sur les métaphories du handicap sont disponibles dans la littérature noire et autochtone via le site « Disability Studies Quarterly » : Sami Schalk, Professor Tanya Kateri Hernandez..

Le carcéral est partout, et nous devons chercher à perturber ces canons. Nous devons résister à la violence épistémique projetée sur les corps criminalisés par ce langage oppressif, à réfléchir à un changement idéologique dans la façon dont nous réagissons aux différences entre nous.

les militants pour la justice des personnes handicapées, en particulier les militantEs blanc-hEs, doivent comprendre et adopter l’abolition et comprendre que nous n’obtiendrons un monde sans incarcération que lorsque les personnes handicapées pourront obtenir justice.

« Une culture qui normalise un langage capacitiste conçu pour déshumaniser davantage les membres de communautés marginalisées de la société rend également d’autres formes de violence acceptables pour les communautés auxquelles ces mots étaient censés nuire. » – @DEC0L0NIZE – (wear a fucking mask!)

La suprématie blanche a toujours été dominante, comme la gouvernance de la question de la ségrégation des personnes handicapées qui est ancrée dans cette même mentalité coloniale, accro au paternalisme, qui nous a conduit à cette situation, une situation où rien ne change. Cela nécessite de dénoncer cette violence et cette injustice épistémique et toutes les conséquences psychologiques qu’elle entraîne. Décoloniser la question politique du handicap n’est pas une fiction ou un fantasme, mais une urgence vitale. Le modèle social du handicap a été abordée pour la première fois par les politiques noires et visionnaires du handicap, dès 1970, il y a déjà plus de 50 ans, parce que la ségrégation faisait partie de leur quotidien. Cela nécessite l’étude des approches autochtones et anglophones du handicap, c’est aussi se rendre compte que tous les pays voisins sont maintenant bilingues, et la France continue à réfléchir, débattre,.. dans une seule langue et croit sincèrement que sa culture est supérieure à celle des autres, contrairement aux pays voisins devenus beaucoup plus anglicisés.

Malgré mes multiples signalements, « Vallées en lutte » (un site du réseau MUTU où je ne publie plus rien) plaide consciemment et ouvertement contre l’intersectionnalité, tout comme l’a fait l’ex ministre de l’enseignement supérieur F. Vidal en 2021, dont les condamnations publiques sur les recherches académiques dans d’autres domaines (théories critiques de la race, décolonialité,..) lui ont valu des critiques virulentes de la part du milieu universitaire international, sociologues critiques, entre autres… Il n’y a pas de décolonialité sans intersectionnalité. Plaider contre l’intersectionnalité, c’est du racisme de gauche. La décolonialité est/a été colonisée par les mêmes faux-sses militantEs et universitaires qui ont essayé de jouer avec l’intersectionnalité. Ce qu’il manque dans les conversations de ces milieux, c’est tout le langage théorique critique sur cette blancheur, sur ce privilège blanc, sur cette suprématie, sur la décolonialité, sur l’intersectionnalité, des discussions essentielles pour faire face aux crises climatiques et écologiques et transformer la société en une société juste et vivable. Le racisme daltonien est si banal en France que tout enseignement sur ce sujet est condamné afin de préserver ce statu quo, pour ne pas questionner et interroger le privilège. Le travail des études sur la blancheur (#WhitenessStudies), ou une théorie de la blancheur, consiste donc à « rendre la blancheur visible aux Blanc-hEs – en exposant les discours, les pratiques sociales et culturelles et les conditions matérielles qui masquent cette blancheur et cachent ses effets dominants » (Wray et Newitz 1997, p.4).

« Les écrits de bell hooks se concentrent sur l’ intersectionnalité de la race, du capitalisme et du genre et sur ce qu’elle décrit comme leur capacité à produire et à perpétuer des systèmes d’oppression et de domination de classe. » – @blkwomenradical.

Parler d’intersectionnalité ou de décolonialité sans évoquer le travail des féministes noires radicales et des penseurs du Sud, c’est EFFACER ces personnes et BLANCHIR leur travail. Dans les structures du monde de la mort et de l’eugénisme que sont la carcéralité et la colonialité, il est nécessaire de se recentrer sur les actions collectives interdépendante dont font preuve les femmes d’ascendance africaine et donner de l’importance à la vie des Noirs en faisant connaître leur travail. C’est la quintessence même de la décolonisation, et c’est pour cela que ce texte regorge de citations. Autrement dit, malgré l’institutionnalisation obsédante de la violence de la suprématie blanche, le féminisme noir hante la suprématie blanche (Saleh-Hanna Citation 2015 ).

« La manière la plus courante et la plus répandue par laquelle les Blanc-hEs colonisent l’intersectionnalité est peut-être l’utilisation presque constante du terme dans les cercles blanc-hEs de gauche, sans aucune attention claire au travail visant à démanteler la suprématie blanche. »Comment l’intersectionnalité est colonisée par les blanc-hEs. L’intersectionnalité est un fil conducteur dans de nombreuses théories féministes qui découle de la critique féministe noire du féminisme blanc et du mouvement des droits civiques (Crenshaw,1989 ).

« L’intersectionnalité n’est pas une théorie de la différence. C’est une théorie de l’oppression. » ~Audre Lorde

Les manifestations antiracistes de 2020 ont rendu urgent l’examen de cette histoire de l’esclavage, de la colonisation, de l’exploitation et le génocide de peuples désignés comme « autres ». Pourtant, il subsiste une résistance et une controverse extraordinaires autour du concept de race et de son étude, en particulier dans le contexte français. Il faut se tourner vers les bases de données anglophones pour apprendre sur la nation française et ses citoyens, sur les questions de l’appartenance raciale française, sur la relation de la France avec l’empire colonial et le reste de l’Europe, les liens entre la race et les angoisses nationales, le dépeuplement et la dégénérescence, une identité nationale de l’époque de la France du début du XXe siècle qui revenait systématiquement au corps, à sa couleur, à son sexe, à sa dépense de force de travail, à sa capacité de reproduction et son expérience du désir. La question de savoir quels types de corps pouvaient s’assimiler à la « race française » était d’une importance primordiale, et comment les hiérarchies raciales ont été construites, comment le genre a figuré dans leur création et comment seuls les Européen-nEs blanc-hEs ont été considérés comme assimilables. (comme dans le contexte français actuel)

« La réalité des problèmes ne sont pas abordés, et les non-problèmes (c’est-à-dire la prétendue corruption des valeurs républicaines françaises par le milieu universitaire) sont surtraités (Harawi 2020). Les contre-récits et les savoirs produits à partir de la périphérie sont jugés illégitimes, voire dangereux. En effet, ce qui compte comme fait reste sous l’autorité de ceux qui « [façonnent] les paramètres de la connaissance légitime », ce qui sert en fin de compte à saper les épistémologies depuis les marges (Aked 2020,117). L’incapacité des auteurs non occidentaux, non blanc-hEs, ou des auteurs qui produisent des connaissances depuis les périphéries à être pris au sérieux est intrinsèquement le résultat de la violence épistémologique, ou l’incarnation d’une colonialité de l’esprit en cours (Wa Thiong’o 1992). Les hiérarchies de connaissances centrées sur l’Occident sont telles que les connaissances produites par des auteurs marginalisés (qui peuvent rendre compte de leur expérience vécue) sont elles-mêmes marginalisées et délégitimée (Tuhiwai Smith 2012). »

  • Extrait de « Déni du déni, racisme daltonien, silence en France », Iseult Mc Neulty.

Ces nombreuses techniques coloniales de la blancheur (gaslighting social et strucurel, Éclairage au gaz féministe blanc, police de la parole, larmes blanches, mutisme-silence blanc, mensonge blanc, hypocrisie blanche, innocence blanche, blancheur militarisée, pensée punitive de droite… éco-anxiété blanche) qui font taire la dissidence et la résistance doivent être dénoncées en permanence, comme cette résistance raciste qui résiste à la guérison de la colonisation tout en se positionnant comme des libérateurs des communautés en marge, ou ces approches blanches dominantes de la lutte contre le changement climatique qui sont racistes ou/et validistes dans leur effacement des voix des communautés diverses, locales et autochtones. Comme ces organisations anti carcérales qui refusent de comprendre le lien inextricable entre la ségrégation, l’incarcération, l’exclusion et la suprématie blanche. Les personnes handicapées, atteintes de maladies chroniques, ou toute forme de handicap, à risque élevé, etc. ont parfaitement le droit d’être en colère d’être abandonnées par plusieurs gouvernements. Et elles ont parfaitement le droit d’exprimer cette colère de la manière qu’elles choisissent. Empêcher des personnes vulnérables d’exprimer leurs sentiments, leur colère, leurs émotions… est profondément inhumain, quand la discrimination envers les personnes handicapées est récurrente dans ce pays embourbé dans la colonialité.

« Être relativement conscient, c’est être en colère presque tout le temps – et dans son travail. Et une partie de la colère est la suivante : ce n’est pas seulement ce qui vous arrive. Mais c’est ce qui se passe tout autour de vous. —— James Baldwin

La production de handicaps est le résultat direct de la violence de cette colonialité, comme de l’incarcération, de la ségrégation, comme en Palestine où le handicap massif est le résultat direct de la violence coloniale et de la nécessaire résistance des Palestiniens à leur propre asservissement. La décolonisation partout dans le monde est un sujet de préoccupation pour les études sur le handicap, elle est indissociable de la justice pour les personnes handicapées. Il est important que celles et ceux qui se trouvent en marge aient une voix et soient entenduEs, et les personnes qui sont privilégiées sont pleinement responsables de leur effacement.

Les mouvements abolitionnistes doivent s’attaquer à la manière dont le handicap et le capacitisme interagissent avec les systèmes carcéraux et s’engager à abolir tous les espaces dans lesquels les personnes marginalisées disparaissent. Talila « TL » Lewis

« … les personnes handicapées ont redéfini le problème du handicap comme le produit d’une société handicapante plutôt que comme le résultat de limitations ou de pertes individuelles » -Mike Oliver, (1996, p. 105).

Alors que l’outil de diagnostic officiel et pathologisant du modèle médical commence par demander aux participants de raconter « ce qui ne va pas chez vous », les questions d’Oliver demandent à la personne handicapée de se concentrer sur « ce qui ne va pas dans la société ». Le mouvement le plus politiquement marquant serait un changement dans la façon dont nous diagnostiquons le problème – d’un modèle de dysfonctionnement individuel à une analyse de troubles collectifs et communautaires. Le diagnostic officiel devient un moyen de dépolitiser la santé, en prenant un risque collectif et en le transformant en un échec individuel.

« Ma réponse au racisme est la colère. J’ai vécu avec cette colère, sur cette colère, sous cette colère, au-dessus de cette colère, ignorant cette colère, me nourrissant de cette colère, apprenant à utiliser cette colère avant qu’elle ne se pose. mes visions ont été gaspillées, pendant la majeure partie de ma vie. Ma peur de cette colère ne m’a rien appris. Votre peur de cette colère ne vous apprendra rien non plus. Les femmes qui réagissent au racisme signifient les femmes qui réagissent à la colère, à la colère de l’exclusion, des privilèges incontestés, des distorsions raciales… »– Audre Lorde, Utilisations de la colère, p 278.

Nous ne pouvons pas imaginer un monde sans frontières si nous n’imaginons pas un monde sans prisons – et vice versa. Les deux régimes sont intriqués et mutuellement constitutifs de formes de pouvoir, de violence et de contrôle patriarcales et suprémacistes blanches. La lecture des chapitres « Disability, race, and the carceral state », « Colonial carceral feminism  » et « Exposing the complexities of the colonial project » de « The Routledge International Handbook on Decolonizing Justice » est vraiment nécessaire, voir plutôt urgent. Decolonizing the Criminal Question #DecolonizingTheCrimminalQuestion (Traduction des chapitres disponible à la fin de l’article).

Extraits:

« La criminologie – enracinée dans le colonialisme et l’impérialisme – a reproduit et entretenu une fixation sur la relation entre race et crime (Agozino, 2003 ; Kitossa, 2012). Cette préoccupation conduit à rejeter la responsabilité des symptômes du colonialisme, du génocide et du racisme sur les peuples autochtones, tandis que les crimes d’État (génocide, vol d’enfants autochtones, stérilisation forcée, expérimentation médicale, etc.) restent sans réponse. »

« Le féminisme colonial décrit les femmes palestiniennes comme des victimes impuissantes qui ont besoin d’être sauvées de leur propre culture, société et religion, tout en les rendant jetables, menaçantes et méritant la mort […] Par féminisme colonial, nous faisons référence aux discours et politiques occidentaux et coloniaux qui utilisent le langage de la libération des femmes pour justifier les invasions, le génocide, l’occupation militaire, l’extraction de ressources et l’exploitation du travail. »Palestinian Feminist Collective

« La plupart des analystes décrivent le féminisme carcéral comme un phénomène de la fin du XXe siècle, lorsque les préoccupations féministes concernant la violence sexuelle et domestique se sont heurtées à une frénésie politique et réactionnaire face à la criminalité de rue (Bernstein, 2007 ; Bevacqua, 2000 ; Gruber, 2020). En effet, au cours du millénaire, le féminisme dominant était devenu si étroitement lié au programme de lutte contre la criminalité que les projets de criminalisation étaient constamment au premier plan du programme féministe dominant (Gottschalk, 2006 ; Kim, 2020). Pourtant, l’alliance féministe-système criminel est aussi ancienne que le féminisme américain lui-même, tout comme la critique intra-féministe du féminisme carcéral. Le visage carcéral du féminisme est hypervisible. Les féministes noires ont toujours été sceptiques quant à l’idée que l’État pénal puisse être recruté à des fins de justice. En 1977, le Combahee River Collective, un groupe de féministes noires qui ont rendu public les oppressions raciales, sexuelles, économiques et sociales imbriquées auxquelles sont confrontées les femmes noires et d’autres femmes du tiers-monde, a publié une déclaration sur les principes du féminisme noir. Il remettait en question l’engagement des féministes traditionnelles en faveur du « séparatisme » des hommes – un engagement qui a considérablement compromis leur confort d’invoquer un système pénal violent, raciste, sexiste et hiérarchique pour discipliner les hommes. « Nous nous sentons solidaires avec les hommes noirs progressistes et ne prônons pas le fractionnement qu’exigent les femmes blanches séparatistes », indique le communiqué. « Nous luttons avec les hommes noirs contre le racisme, tout en luttant avec les hommes noirs contre le sexisme. » (Collectif de la rivière Combahee, 1977). Dans les années 1990, alors que le programme de criminalisation féministe se transformait en loi, des groupes comme INCITE ! (2022) ont articulé une vision alternative de la prévention et de la réparation de la violence sexiste qui évite d’amplifier la violence de l’État carcéral […] En conséquence, le féminisme carcéral n’est pas une « vague » ou une école de féminisme. Et s’il est courant d’attribuer divers programmes de criminalisation aux « féministes carcérales », il n’existe en réalité aucun groupe aussi distinct. Au lieu de cela, le féminisme carcéral décrit des actions et des cadres pro-criminalisation et pro-application de la loi adoptés par diverses féministes, y compris par les féministes ayant des engagements préalables anti-carcéraux […] Par conséquent, décoloniser la justice ne consiste pas à rejeter la vague carcérale du féminisme ou à bannir un groupe unifié de féministes carcérales en marge du mouvement. Cela implique plutôt que des groupes féministes abandonnent les idées et les programmes carcéraux et résistent à l’envie de considérer le droit pénal comme l’ami du féminisme […] L’héritage institutionnel et méthodologique du racisme américain et du colonialisme de peuplement est l’État pénal et ses auxiliaires […] De plus, les colonisateurs ont forcé les communautés tribales à abandonner les méthodologies communautaires de résolution de problèmes en faveur du modèle juridique occidental de common law de procédure pénale punitive et accusatoire (DeLoria et Lytle, 1983). En fin de compte, le gouvernement américain a complètement dépouillé les tribus de leur compétence sur les crimes majeurs (voir Ex Parte Crow Dog. (1883). 109 U.S. 556, 571.) […] En effet, ce système punitif occidental a incarcéré et continue d’incarcérer de manière disproportionnée les peuples souverains des Premières Nations. Les statistiques de disparité sont stupéfiantes. En 2018, selon les données du Département des services correctionnels, les autochtones hawaïens représentaient 23 % de la population d’Hawaï et 47 % des personnes incarcérées sous sa juridiction – un chiffre, selon les experts, qui sous-estime considérablement la proportion de personnes emprisonnées qui étaient autochtones hawaïennes ( ACLU, 2022a ; Initiative sur les politiques pénitentiaires, 2022). Les Amérindiens représentaient 7 % de la population du Dakota du Sud en 2017 et 31 % des personnes emprisonnées […] »
« Les personnes handicapées ont toujours été les principales cibles de la machine carcérale coloniale. De plus, les pratiques génocidaires eugéniques – fondées sur des théories d’insuffisances biologiques perçues visant à effacer la présence à la fois de personnes racialisées et de personnes qualifiées de « handicapées » – ont coïncidé avec des techniques de médicalisation, de pathologisation, de contrôle et de ségrégation (Soldatic, 2020). La réalisation de la justice cognitive dépend plutôt de la reconnaissance d’une pluralité de savoirs – c’est-à-dire d’une justice qui englobe la reconnaissance de la grande diversité épistémologique du monde, y compris les « savoirs abolitionnistes fugitifs/marons » intersectionnels qui proviennent de ceux qui sont les plus touchés par la violence d’État (Ben-Moshe, 2020). »
« Malgré leur omniprésence dans les régimes carcéraux des colonies de peuplement, les discussions soutenues sur le lien entre race et handicap continuent d’être largement absentes des études décoloniales et abolitionnistes. L’une des conséquences de cette absence est que les implications potentielles d’une telle enquête pour faire progresser les aspirations libératrices de la décolonisation et de l’abolition en tant que projets mutuellement constitutifs restent sous-développées. En poursuivant le développement d’interventions intellectuelles et pratiques visant à démanteler et à transformer les régimes carcéraux coloniaux, les chercheurs et militants abolitionnistes nous exhortent à réfléchir aux interconnexions entre toutes les formes de domination et d’oppression (Davis et al., 2022 ; Matsuda, 1999). Les chercheurs autochtones et décoloniaux ont démontré de manière convaincante les racines coloniales des régimes carcéraux (Chartrand et Rougier, 2021 ; Cunneen, 2021 ; Ross, 1998) et ont reconnu la violence épistémique concomitante (Spivak, 1998) découlant de l’imposition de paradigmes et de processus colonisateurs occidentaux […] L’État carcéral occidental moderne s’est développé dans le contexte du colonialisme – Chris Cunneen et al. (2013) parlent de complexe pénal/colonial. Les personnes handicapées sont intimement liées à ce complexe, tout comme la carcéralité est profondément liée à l’expérience du handicap (Steele, 2017). Comme l’observe Angela Davis (2014), « les pratiques carcérales sont si profondément ancrées dans l’histoire du handicap qu’il est effectivement impossible de comprendre l’incarcération [et la criminalisation] sans s’intéresser à l’enfermement des personnes handicapées » (p. viii). »

Malgré des siècles de colonisation, d’impérialisme, de profondes inégalités structurelles, de discrimination raciale, de taux élevés de victimisation […], une grande partie de la criminologie continue de fonctionner sans reconnaître le colonialisme et ses effets. #CriminologicalInnocence

L’histoire de la prison elle-même est profondément liée à l’administration coloniale et aux systèmes de contrôle. L’invention des prisons en Afrique faisait « partie de la machinerie de l’économie esclavagiste brutale… non pas en tant qu’agence du système de justice pénale mais en tant qu’outil de crimes organisés contre l’humanité » (Agozino Citation 2008 , p. 250). Ces structures de la blancheur sont la base même de la production de diverses formes de marginalisation. Cette blancheur est historiquement construite à travers la politique coloniale du « diviser pour régner », une structure coloniale basée sur la notion de frontières qui forment les infrastructures de la suprématie blanche mondiale. La rhétorique superficielle du multiculturalisme occidental, son déni du racisme daltonien et des connaissances locales et autochtones sont simultanément cooptées pour soutenir ce modèle extractif, qui sont les bases d’actions et de politiques d’effacement locales et à grande échelle. Il faut aller en profondeur pour trouver les sources de soins qui existent dans les espaces culturels aux marges de la marge. Ces valeurs de soin et de justice façonnent les idées des communautés progressistes en tant que moteurs de la transformation structurelle. Défendre la connaissance des voix marginalisées et la valeur de la pensée critique est un élément essentiel de la transformation. Ne pas entretenir de liens avec ces personnes marginalisées, ici ou à grande échelle, est un comportement de colonisateur actif.

"Les soins infirmiers occidentaux sont dominés par la blancheur et la féminité, éclipsant les voix subalternes et faisant taire les ontologies et les épistémologies qui ne respectent pas les normes eurocentriques occidentales. Cela contribue aux processus d’« altérité » (Krabbe, 2021 ; Santos, 2018 ) qui perpétuent le racisme et d’autres formes de discrimination au sein des soins infirmiers, en particulier contre les infirmières de couleur, et par les infirmières envers les autres, y compris les patientEs (Jenkins et Huntington, 2015 ; Metzger et al., 2020 ; Neiterman & Bourgeault, 2015 ; Nortvedt et al., 2020 ; Tie et al., 2018 ; Truitt & Snyder, 2020 ; Walani, 2015). Alors que les doubles menaces idéologiques de la blancheur et de la féminité sont intégrées à l’échafaudage des soins infirmiers, les valeurs sociopolitiques qui orchestrent la blancheur sont enracinées dans l’individualisme qui, à son tour, soutient la compétition entre les individus et une quête intensive de développement personnel (Phelan et Dawes, 2018 ; Steger et Roy, 2021 ). Un tel individualisme est évident dans la notion de responsabilité individuelle et de désir de s’améliorer, conduisant à la fausse logique selon laquelle avec suffisamment de travail acharné, les gens surmonteront toujours la pauvreté et réussiront (Bhopal, 2018 ; McMaster, 2019 ). À leur tour, ces affirmations peuvent conduire à des politiques qui aggravent les inégalités socioéconomiques en réduisant les programmes sociaux (Steger et Roy, 2021 ). Ainsi, il est de plus en plus impératif que les infirmières éradiquent les solutions performatives et s’efforcent de mener des actions significatives en matière d’équité et de justice sociale qui s’attaquent aux inégalités en matière de santé et garantissent que chaque personne est traitée avec respect, dignité et sans discrimination. Mooreley et coll. ( 2020 ) ont plaidé en faveur de la nécessité de décoloniser les soins infirmiers et Thorne ( 2020 ) a appelé toutes les infirmières à réviser leurs engagements en faveur de l’antiracisme et de la justice sociale dans cette pandémie et à faire partie de la solution. Pour décentrer les idéologies de la blancheur qui perpétuent les systèmes de pouvoir et créent de nouvelles approches dans le discours infirmier, la pratique clinique, l’éducation, la recherche et le leadership, les soins infirmiers doivent théoriser en marge. La pensée féministe noire offre la pratique nécessaire à la transformation en s’alignant sur le savoir sociopolitique de notre discipline (White, 2009 ) et le savoir émancipateur (Chinn & Kramer, 2014 ) qui situe la personne dans un contexte culturel et structurel qui influence la santé et la maladie et reconnaît l’injustice."

Tenir les personnes survivant à l’intersection de multiples formes d’oppressions responsables de leur situation, pathologiser ces personnes, transforme les médecins/soignantEs en policiers et est incompatible avec des soins en santé mentale et médicaux efficaces.

La médecine coloniale ne peut admettre un diagnostic dont la colonisation est responsable. Elle se focalise sur l’individu et ne voit pas le problème lié à l’environnement social et structurel. Frantz Fanon l’a expliqué quand il disait que la médecine coloniale pathologise le colonisé. « Inflamed : Deep Medicine and the Anatomy of Injustice » est un livre qui relie et révèle les liens entre notre biologie et les injustices politiques et économiques telles que le racisme, la pauvreté et le colonialisme. La plupart des médecins – la plupart des humains – ont une vision coloniale du monde qui déconnecte la maladie de son contexte socio-historique. Il existe une demande croissante de décolonisation – un processus de reconstruction des institutions et des systèmes de connaissances sans les impacts culturels et sociaux de la violence, du racisme, de la misogynie et de l’eurocentrisme de l’ère coloniale. La décolonisation est profondément importante pour la santé parce que la médecine a façonné l’empire : de l’expérimentation sur les populations asservies et de la codification de la science raciale, à l’enracinement de la pensée scientifique occidentale dans la pratique médicale et à la norme des corps masculins blanc-hEs dans l’anatomie et la conception des études cliniques. La décolonisation nécessite un changement institutionnel radical, notamment un examen plus approfondi de la manière dont les inégalités actuelles et l’absence de progrès en matière de santé sont liées à l’incapacité de faire face au passé colonial. Les défenseurs soulignent à quel point la décolonisation nous oblige à restaurer de manière significative le pouvoir et l’action des intérêts et des groupes marginalisés, et pas seulement à reconnaître ces problèmes, mais à nous excuser: Décoloniser la santé et la médecine, #DecolonizeHealthCare, @DocAmali. Les peuples autochtones du monde entier sont laissés pour compte par les systèmes de santé publique actuels. La santé mondiale et l’éducation médicale s’entremêlent dans un passé colonial, directement lié à la question persistante du colonialisme, et l’échec de ces systèmes de santé à destination des peuples autochtones y est directement lié. (Décoloniser les systèmes de santé publics : concevoir avec les peuples autochtones)

L’inquiétude est que trop peu de spécialistes en éducation, au sein des lieux de soins… ne s’attaquent directement à ces racines du racisme et à cette suprématie blanche. Constater les dégâts quotidiens dans nos relations sans entrevoir de solutions, c’est participer à ce sentiment d’impuissance. (Lire aussi « Hope in common » de David Graeber)

Healing Justice LDN, dirigé par Ewa Jasiewiez, Farzana Khan et Sarah Al-Sarraj travaillent au renforcement de la justice de guérison (#HealingJustice), dirigé par les communautés elles-même, pour créer une capacité de transformation personnelle et structurelle, afin de désarmer les cycles de préjudice, de mauvaise santé que l’oppression reproduit dans nos communautés et nos mouvements de justice sociale, vers des avenirs sans violence intime, interpersonnelle et structurelle, en se recentrant sur les communautés qui ont été marginalisées.

Elizabeth Barnes soutient que la fierté du handicap accomplit un travail culturel puissant, qu’elle sert à résister à une marginalisation sociale généralisée et à refuser les hypothèses normatives qui assimilent le handicap à une tragédie/pathologie. « Sans fierté », écrit Eli Clare, « la résistance individuelle et collective à l’oppression devient presque impossible » ici – « Je reconnais moi-même que je me sens plus à l’aise dans les espaces culturels qui acceptent le handicap, dans les communautés qui reconnaissent la fierté comme un outil puissant dans la lutte contre l’oppression et le refus de la honte. » Le handicap est le moyen d’exposition ces violences. Les dommages environnementaux sont une injustice et le handicap environnemental est une conséquence de cette violence structurelle. Ne pas écouter ces personnes marginalisées est préjudiciable à toustEs. La défense de la justice environnementale fonctionne souvent en attirant l’attention sur la présence omniprésente du handicap dans les communautés écologiquement compromises. Elle reconnaît que le handicap est une conséquence d’une injustice et exige des comptes, en reconnaissant le handicap comme une conséquence de l’oppression et un produit de la violence structurelle et attirer l’attention sur la manière dont la sagesse du handicap peut éclairer le travail de justice environnementale, sur la manière dont les sensibilités politiques critiques et l’expertise acquise dans les mouvements de personnes handicapées peuvent enrichir l’activisme environnemental.

« Nous rendons compte du processus par lequel l’équité en santé a été historiquement conceptualisée du point de vue occidental, continuant à laisser derrière nous les nations autochtones. Nous présentons comment le contexte historique influe sur les disparités actuelles vécues par les communautés autochtones aux Etats-Unis.. » Un article d’Autumn Asher BlackDeer de la Nation Cheyenne (vers un féminisme décolonial autochtone).

Une traduction sommaire de son texte

Les personnes qui survivent à l’intersection de multiples formes d’oppressions voient et ressentent des choses que les autres ne verront jamais.

L’Alliance des femmes du tiers monde (TWWA – Third World Women Alliance) était une organisation socialiste révolutionnaire pour les femmes de couleur active aux États-Unis de 1968 à 1980. Elle visait à mettre fin au capitalisme, au racisme, à l’impérialisme et au sexisme et fut l’un des premiers groupes à prôner une approche intersectionnelle de l’oppression des femmes. Les membres de la TWWA ont fait valoir que les femmes de couleur étaient confrontées à un « triple danger » d’oppression raciale, sexuelle et de classe. La TWWA s’est efforcée de résoudre ces problèmes intersectionnels, aux niveaux international et national, en concentrant spécifiquement une grande partie de ses efforts à Cuba.

La pensée coloniale tentera de considérer la lutte pour la décolonisation comme une « cause de troubles », mais les histoires plus profondes de tant d’autres cultures nous apprennent qu’elle profitera à tous sauf à l’élite toxique. Les communautés autochtones et locales à travers le Sud global et celles en marges du Nord global nous offrent des formes d’organisation qui proposent des cadres pour remplacer le colonialisme et le capitalisme, pour défier les mythes mondiaux des entreprises et les attaques coloniales contre l’environnement et les communautés. Nous pouvons construire de nouvelles coalitions qui respectent la terre sur laquelle nous comptons et suivre la sagesse des dirigeants autochtones que nous n’avons pas réussi à effacer, en se tournant vers les communautés qui résistent aux mouvements conservateurs qui servent ce statu quo.

Dans son livre « The Right To Maim«  (Le droit de mutiler), Jasbir Puar fait en fait un excellent travail en expliquant la manière dont le handicap est inégalement appliqué et rend inintelligible la violence coloniale par la manière dont elle est comprise et utilisée en Occident. « The Right to Maim » de Jasbir Puar démêle ces conversations, en soulignant spécifiquement la manière dont le discours sur le handicap en Occident rend souvent inintelligible l’impact global de la violence coloniale, en examinant comment les forces biopolitiques fonctionnent pour contrôler les populations à travers la logique de l’élimination. C’est une lecture essentielle et opportune pour comprendre la biopolitique sioniste, où comment des populations racialisées ciblées pour une forme d’élimination ou une autre, Puar nous montre comment la débilité, le handicap et la capacité constituent ensemble un « assemblage » que l’État d’Israël et l’État américain utilisent pour contrôler divers groupes. En complétant son « droit de tuer » par ce que Puar appelle « le droit de mutiler », l’État israélien s’appuie sur des cadres libéraux occidentaux du handicap pour obscurcir et permettre l’affaiblissement massif des corps palestiniens. Nous constatons que les plus jeunes sont ciblés, « non pas pour les tuer mais pour les retarder… qui cherche à rendre impuissante toute résistance future » (152). Puar soutient que cette modalité n’est pas simplement un sous-produit de la guerre, comme les dommages collatéraux ; au lieu de cela, il est utilisé pour atteindre les objectifs tactiques du colonialisme de peuplement. Comme elle le montre, la mutilation fonctionne comme un « ne laissera pas mourir » se faisant passer pour un « laisser vivre ». Il s’agit, comme nous l’apprenons, d’un « génocide au ralenti ».

La blancheur ultime, c’est lorsque vous avez l’opportunité de donner des leçons aux non-blanc-hEs sur le racisme alors que vous avez à peine commencé à vous interroger sur l’identité blanche, construite sur le génocide, sur le vol des terres et des ressources des autochtones. Comprendre la déshumanisation, c’est comprendre les processus de colonisation, car la déshumanisation précède et jette les bases d’actions du vol colonial et des politiques d’effacement à grande échelle. La question du génocide n’est jamais loin des discussions sur le colonialisme de peuplement. C’est cette même logique impérialiste/patriarcale/coloniale de la déshumanisation qui a rendu les autochtones invisibles partout dans le monde. Ne pas être humain, c’est ne pas avoir droit à la dignité, à la compassion ou aux nécessités fondamentales de la vie elle-même. La déshumanisation des autochtones fait partie intégrante de ce processus de colonialisme. Paulo Freire écrivait que la déshumanisation… ne touche pas seulement celles et ceux à qui l’humanité a été volée, mais aussi (bien que d’une manière différente) celles et ceux qui l’ont volée. Alors que l’abolition nécessite la fin de la déshumanisation, Nwando Achebe nous rappelle que nous n’atteignons notre pleine humanité que lorsque nous défendons et soutenons en collaboration l’humanité des autres.

Afin de décoloniser l’éducation, il est vital d’avoir à l’université le plus grand nombre possible de corps noirs et de corps de sujets colonisés. C’est la même chose en occident ou en France. Tant que cela ne sera pas compris, la décolonisation ne sera pas possible dans ce pays. En fait:

« l’Occident moderne, ses discours hégémoniques et ses institutions hégémoniques sont eux-mêmes un produit, tout comme les colonies, de la colonialité. »Nelson Maldonnado Torres, expert en décolonialité.

Voir aussi Decolonial Europe Day pour comprendre la nécessité et l’urgence de décoloniser l’EUROPE, qui est la définition même du coeur historique des idéologies coloniales et de la suprématie blanche.

Au Canada et aux États-Unis, où l’habitation humaine a commencé avec les peuples autochtones et s’est poursuivie, les migrations européens sont arrivées avec l’intention de revendiquer ces terres comme les leurs, en s’appuyant sur cette doctrine de la découverte (#DoctrineOfDiscovery #Papalbull #LandBack #ManifestDestiny) où les chrétiens se donnaient le droit de tout posséder, et considéraient toutes les autres cultures comme inférieures. Comprendre la doctrine de la découverte et son rôle dans le système racine de la colonisation est vital pour nous si nous ne voulons pas passer un avenir de plus en plus bref à pirater les multiples pousses de l’injustice.

Le colonialisme est un sujet qui est à peine enseigné dans les écoles et peu discuté dans la société alors qu’il constitue une partie importante de notre histoire, une histoire brutale qui s’est produite de manière surprenante, récemment, et dont les effets se font encore sentir aujourd’hui. Pour mettre fin à la crise climatique, nous devons d’abord démanteler les systèmes d’oppression et coloniaux qui l’ont provoquée. En s’attaquant aux problème du colonialisme, du patriarcat, du racisme,.. nous nous attaquons aux racines de la crise climatique et résolvons les problèmes de justice sociale qui nous oppriment toustEs.

Démanteler ce validisme (comme les autres oppressions) nécessite de comprendre comment il est lié à la suprématie blanche (patriarcat) et à ses privilèges. Accepter ce statut privilégié est sociopathique car c’est une acceptation et une approbation des mauvais traitements infligés aux personnes qui ne sont pas privilégiées. Nous vivons dans un monde où certainEs d’entre nous augmentent leur valeur actionnariale au détriment des diagnostics de cancer d’autres personnes, un monde dans lequel pratiquement tou-tEs celles et ceux qui vivent avec des privilèges vivent sur le dos de la douleur des autres. Le terme « violence environnementale » est utilisé pour centrer une vérité fondamentale: les dommages environnementaux sont causés à certains corps-esprits – humains, animaux, végétaux – pour le profit et le plaisir des autres, des conséquences rendues invisibles aux yeux des consommateurs dont les choix déterminent ces systèmes d’exploitation. La persistance de cette invisibilité est un élément central pour dissimuler la destruction de l’environnement au regard privilégié. L’analyse de cette ignorance est une pratique politique qui révèle les relations de pouvoir (colonialité) qui façonnent ce qui est connu et ce qui passe inaperçu, ce qui est reconnu et ce qui reste imperceptible, devenu invisible et accepté. Reconnaître ou considérer l’invisibilité comme une question structurelle et la reconnaître comme une pratique de pouvoir de la culture dominante qui dispose de toute une série de stratégies pour se détourner du handicap en tant que vérité omniprésente de l’existence humaine. La pratique culturelle consistant à désavouer et à ne pas reconnaître le handicap a des conséquences brutales pour les personnes handicapées. C’est intimement lié au capacitisme qui sous-tend et alimente les réalités de la violence, de la discrimination, de la marginalisation et du mépris qui dévastent la vie des gens.

« En localisant la suprématie blanche dans les individus plutôt que dans les structures, l’engagement partagé envers l’ignorance blanche préserve le sens de soi tout en permettant aux structures oppressives de persister […] Il montre comment la suprématie blanche reste ancrée dans des institutions puissantes, même celles qui professent des valeurs libérales d’égalité des chances et de santé pour tous. » – Charles Mills

Le « crime dont j’accuse mon pays et mes compatriotes est qu’ils ont détruit et détruisent des centaines de milliers de vies sans le savoir et ne veulent pas le savoir ». – James Baldwin – dans « Comment fonctionne la blancheur : JAMA et les refus de la suprématie blanche »,ici.

Considérer le handicap comme une dimension difficile de la condition humaine est une question urgente qui mérite une attention intellectuelle et politique. Une communauté de personnes qui a acquis des compétences essentielles pour vivre dans la précarité, qui font preuve d’ingéniosité et de créativité pour s’adapter aux contraintes.

Les communautés de personnes handicapées connaissent ce coût du déni socialement organisé. Alors que le déni climatique est souvent présenté comme une conséquence de la cupidité, de l’avidité, de l’inhumanité ou de l’apathie, Norgaard soutient que le contraire est souvent vrai. Le déploiement de stratégies de distanciation et de déni précisément parce que « les informations sur le changement climatique [sont] trop inquiétant pour être pleinement absorbé ou intégré dans la vie quotidienne. »

Le changement climatique est souvent présenté comme un problème scientifique qui nécessite des solutions techniques, mais les militants noirEs, autochtones et d’autres dirigeantEs demandent depuis longtemps qu’il soit également reconnu comme une crise sociale, enracinée dans cette longue histoire du colonialisme européen et nord-américain. Un groupe croissant d’universitaires et de militantEs réclament des solutions climatiques qui réparent ces blessures persistantes du colonialisme, ce qui nécessite une RESPONSABILISATION. Se débarrasser de cet héritage colonial nécessite donc une transition politique autant qu’un changement de paradigme. Cette gouvernance climatique, que ce soit au niveau local, nationale ou mondiale, est elle aussi ancrée dans la même mentalité coloniale qui nous a conduit à cette crise, ces mentalités coloniales qui coexistent et qui persistent en symbiose avec les médias haineux. Ces schémas d’exclusion persistants entravent ainsi la réalisation de la justice environnementale, comme l’a déclaré Stephen Corry, militant britannique des droits des autochtones et PDG de Survival International. C’est un processus de dépossession et de contrôle en cours qui est maintenu, plutôt qu’un artefact historique.

« Le colonialisme n’a jamais disparu, il a simplement évolué. Ce n’est pas une chose du passé, ce n’est pas un évènement, c’est une structure […] L’essence du colonialisme de peuplement est de détruire pour remplacer. Les peuples autochtones sont effacés maison après maison, corps après corps. » – Patrick Wolfe, Le colonialisme de peuplement et l’élimination des autochtones.

« si vous essayez d’éviter la réalité, comment pouvez-vous y faire face ? » -James Baldwin

Le déni du changement climatique se manifeste de manière étonnamment similaire aux schémas largement répandus de déni du handicap. La pensée environnementale « critique » a appelé à une plus grande attention à cette production culturelle de l’invisibilité, à lutter contre cette invisibilité structurelle et repolitiser l’invisible – une culture qui stigmatise le handicap, une culture eugéniste qui prône un darwinisme social, en reconnaissant que l’invisibilité n’est pas simplement un fait neutre, mais une condition délibérément créée et encouragée afin de faciliter le profit et de nier les dommages environnementaux. Les dommages environnementaux, comme les douleurs chroniques, les maladies environnementales et une foule d’autres handicaps, passent souvent inaperçus. Les militantEs écologistes se battent depuis longtemps contre cette invisibilité, une invisibilité que l’on peut considérer comme un obstacle à l’action politique.

Les nationalistes blanc-hEs du monde entier se sont accaparés le discours environnementalisme en ne plaçant pas la dimension coloniale (suprématie blanche (patriarcat), capitalisme racial) au coeur des analyses et des solutions. L’écofascisme est une idéolgie qui associe environnementalisme et suprématie blanche qui:

(1) préconise ou accepte la violence (de la suprématie blanche) et

(2) renforce les systèmes de pouvoir et d’inégalités existant(e)s (voir ecofascisme 1(PDF) pour plus de détails).

Occulter la moindre oppression nous rend complice des systèmes d’exploitation. Une multitude d’écrits des plus passionnants sur l’environnementalisme sont très loin de ce «courant dominant», institutionnel, superficiel, et appellent au démantèlement de la suprématie blanche, autant dans l’activisme environnemental, dans les études universitaires, que dans les sciences de l’environnement. Des efforts visant à améliorer la diversité, l’équité et l’inclusivité.

« Les spécialistes et les militants de la justice climatique soutiennent depuis longtemps que le changement climatique n’est pas seulement un problème environnemental : il s’agit d’une crise sociale au sein de laquelle de multiples oppressions s’entrelacent et interagissent » (Intersectionality & Climate Justice: A call for synergy in climate change scholarship).

« Les victimes du colonialisme ne parviendront jamais à persuader leurs colonisateurs de leurs souffrances ou de leur profond désir de liberté. Dans la mentalité eurocoloniale, seuls celles et ceux identifiés comme Européens sont considérés comme capables d’éprouver de véritables souffrances et d’aspirer à la liberté » — Frantz Fanon

Le concept de liberté a tellement été manipulé qu’il se résume finalement au droit du plus fort et du plus riche de prendre aux plus faibles et aux plus pauvres tout ce qui leur reste.

Notre tâche est de cultiver une autre sensibilité et un travail actif pour démasquer, déraciner cette suprématie blanche en étudiant ses caractéristiques, ces études qui sont quasi inexistantes dans ce pays, et nécessitent de se tourner vers des bases de données anglophones (voir les liens à la fin de l’article). Se concentrer sur une seule expérience, sur celle d’un groupe qui détient le pouvoir et les privilèges, est préjudiciable à plusieurs égards car elle entraîne l’effacement et le traumatisme persistant des groupes qui sont marginalisés, ici et à grande échelle, qui sont les plus touchés par les événements actuels: les premières lignes. Un ensemble de voix plus diversifiées est essentiel pour mettre au jour les oppressions historiques et éclairer la manière dont nous pouvons résoudre plus équitablement nos problèmes actuels. Cet ensemble de voix existe déjà, bien qu’actuellement en marge ou caché derrière un voile canonique blanc dans la plupart des cours d’études environnementales (Kennedy et Ho 2015 ). Carolyn Finney ( 2014 ) résume le problème de l’omission des voix noires dans les récits traditionnels du mouvement environnemental comme ayant une longue histoire d’origine historique, dans laquelle la vision des Noirs comme moins qu’humains empêchait leurs voix et leur engagement dans de nombreux espaces intellectuels et autres, où les voix euro-américaines dominaient. L’intégration de diverses voix élargira inévitablement notre compréhension de ce qu’est l’environnementalisme, de qui il sert les intérêts et de ce qu’il peut être.

En donnant de l’espace aux personnes appartenant à un groupe marginalisé et en se concentrant sur la réflexion plutôt que sur la réaction, les individus peuvent se décentrer des expériences des groupes historiquement au pouvoir et créer un environnement plus sûr, plus créatif et plus productif face à ce néocolonialisme épistémique. En tant que personnes à la marge de la marge, les personnes handicapées font l’expérience d’un mépris extrême de leur valeur en tant qu’êtres humains dans les sociétés néolibérales, des structures qui sont façonnées par l’éthique des services plutôt que par la prise de décision de ces communautés elles-même. Leurs voix doivent encore être valorisées et leurs besoins fondamentaux satisfaits. De plus, la blancheur des espaces de défense des droits des personnes handicapées, cette addiction au paternalisme et l’ONGisation du secteur signifient que les voix des membres de la communauté aux marges intersectionnelles sont davantage effacées.

La qualité de nos projets dépendent de la qualité de nos relations, et nécessitent de se concentrer sur la violence comme problème, pas sur le handicap et la résistance à cette violence, en mettant l’accent sur la nature interdépendante de multiples questions de justice sociale, en soutenant les personnes handicapées par l’injustice sociale et cette violence institutionnalisée et en examinant le rôle du plaidoyer et de l’activisme dans la remise en question des structures marginalisantes. L’héritage de la suprématie blanche est tellement présent, qu’on ne peut en parler ou la nommer, comme l’hypothèse capacitiste selon laquelle la qualité de vie pour les personnes handicapées doit être intrinsèquement inférieure.

Se concentrer sur la violence secondaire, et non sur la violence initiale, comme cette incapacité à ne plus pouvoir comparer deux choses simples, sont des purs produits de la suprématie blanche.

Respecter l’humanité des autres tout en remettant fondamentalement en question leurs différentes positionnalités crée la base des conversations sur les transformations possibles. Il est important de mettre en évidence les catégories de classe et de pauvreté dans des contextes de cultures pour construire ce dialogue. Nous devons continuer à reconnaître l’oppression et à lutter contre elle tout en reconnaissant l’humanité de l’oppresseur.

Dans « La décolonisation n’est pas une métaphore », Eve Tuck et K. Wayne Yang rappellent une chose simple : la décolonisation, c’est la restitution aux autochtones de leurs vies et de leurs terres. (#LandBack, ou ici) Nous devons reconnaître que la décolonisation nécessite le rapatriement des terres, des lois et du pouvoir social des Premières Nations, qu’il ne s’agit pas d’un exercice de réforme progressive des structures coloniales existantes. Cela nécessite une action qui aboutisse à un véritable changement, conduisant finalement au démantèlement du monde créé par le colonialisme (Adebisi, 2019). Il s’agit de restituer ce qui a été volé : la souveraineté, la terre et le pouvoir (Tuck et Yang, 2012). La décolonisation n’est pas un processus qui consiste à ajouter quelque chose – des livres à une liste de lecture – mais c’est un processus assez impopulaire, comme le dit clairement Franz Fanon (1967, p. 27), « un phénomène violent ».

Pour reprendre les mots de Frantz Fanon dans Les Damnés de la Terre, la décolonisation est « un programme de désordre complet » qui « vise à changer l’ordre du monde ».

Nous devons aussi comprendre que ce projet colonial européen industriel a nécessité la construction de mentalités masculines assassines. Imiter le système au pouvoir, utiliser les outils du patriarcat, être un agent de l’état et de la justice coloniale, ne peut pas être une légitime défense pour les femmes ou qui que ce soit. Nous sommes de plus en plus nombreux-sEs à vouloir construire un monde libre de toute domination coloniale, libre de toute oppression, vers la création d’un avenir différent, radicalement libre.

Un système suprémaciste blanc et violent est nécessaire et utilisé par la classe dirigeante pour contenir, mutiler et assassiner les communautés indésirables, jugées jetables. Cette oppression conduit à une socialisation qui normalise la pensée violente et la cognition nocive. Rien de tout cela n’est sain ou sensé. Celles et ceux qui n’ont pas assez passé de temps en France ne peuvent même pas comprendre à quel point le déni du racisme y est plus profondément ancré qu’aux soi disant Etats Unis. Le lavage de cerveau par des générations d’hypocrisie, de mensonge, de manipulation, de déni daltoniens… fait que leur cognition est irréversiblement endommagée. La plupart des blanc-hEs ne sont pas positionnéEs ou socialiséEs et n’arrivent même plus à se comprendre entre eux-Elles, leur construction sociale ne le permet pas, ne serait-ce pour comprendre leur société ou leur histoire en terme de relations de pouvoir racialisées. C’est aussi pourquoi la responsabilité envers les noirsEs/autochtones/personnes marginalisées ou de couleur est importante. La suprématie blanche est un projet de conditionnement psychique et d’appartenance toxique, une culture oppressive où le mensonge et la peur induit(e)s empêchent d’énoncer la moindre vérité, un tel désapprentissage qui nous prive non seulement de notre capacité à nous défendre, à comprendre et/ou à rendre justice, autant aux autres qu’à nous-même.

De manière générale, les suprémacistes blanc-hEs, les colons, craignent leur victimes. Souvent, leur violence est planifiée à l’avance. Leur récit est, dans la plupart des cas, absurde. Leur priorité, c’est de normaliser l’oppression. Le pouvoir signifie, chez eux-Elles, une capacité à dominer les autres. Ces personnes, habituées aux critiques, ont intériorisé un état d’esprit de prédateurs. Au lieu de prendre leur responsabilité personnelle, ces personnes font appel à des institutions qui sont formées pour maintenir ces privilèges.

Les colonisateurs ont passé 500 ans à blâmer leurs victimes, ils ne sont pas prêt de s’arrêter.

« Les colonisateurs manipulent tous-tEs les coloniséEs en les faisant passer pour des personnes indignes […] les colonisateurs nous font croire avec arrogance qu’iElles peuvent séduire chaque nouvelle génération avec des illusions d’égalité des droits sous leurs régimes oppressifs » The way of absolute accountability, (La voie de la responsabilité absolue)

La marginalisation se produit lorsque des groupes sont relégués à l’extérieur de la société, devenant sans voix et peu impliqués dans la gestion des affaires de leurs communautés – aux niveaux local, régional, national et mondial – et, par conséquent, deviennent des membres de la société de moins en moins pertinents et jetables. L’émancipation émotionnelle cherche à aider les NoirEs dépossédéEs et privéEs de leurs droits à retrouver un sentiment d’action, en soulignant la responsabilité et l’obligation de faire des choix et de participer aux affaires qui régissent leur vie, en agissant en tant qu’agents et responsables de faire des choix pour le bien de leurs communautés. Le signe d’un cercle d’émancipation émotionnelle efficace est un mouvement vers une action communautaire organisée et un engagement civique.

« Connaître le passé fait partie de la pédagogie critique de la décolonisation. Détenir des histoires alternatives, c’est détenir des connaissances alternatives. » — Linda Tuhiwai Smith

Notre imagination est limitée par la suprématie blanche.

« Le pouvoir des connaissances autochtones, c’est le pouvoir d’un autre type d’imagination, d’une autre vision du monde et de ce qu’il peut être. L’occident (suprématie blanche) est dépourvu de cette imagination. » — #LindaTuhiwaiSmith, Lowitja 2023.

« Toute l’histoire de l’occident est très intéressante… Après des décennies d’incitation au racisme, la suprématie blanche a réalisé qu’il y avait trop de racistes sans instruction et pas assez de racistes de formation classique, alors ils ont essayé de rééquilibrer la balance vers une suprématie blanche respectable… » — @IndigenousX (site publiant des écrits d’autochtones de toute l’Australie)

Pour AfaLab, décoloniser l’Europe signifie sortir du déni de l’histoire et reconnaître que la majorité des pays d’Europe occidentale, leurs institutions, leurs systèmes socio-politiques et économiques, ont été construits sur la domination brutale et la violence envers les populations non blanches. Décoloniser l’Europe, c’est aussi reconnaître que la fin officielle de la colonisation n’a pas conduit à la fin de cette domination politique, économique et culturelle. Au contraire, cette violence historique et structurelle continue d’être perpétrée sous d’autres paradigmes, comme celui du développement. La décolonisation de l’Europe n’est donc possible que si l’on reconnaît le passé et les manières dont ce passé n’a pas disparu.

« Connaître notre héritage colonial et avoir une représentation qui reflète la société européenne dans laquelle nous vivons avec toute sa diversité (ethnique, sexuelle, handicap), c’est décoloniser l’Europe. » #DiasporaVote!

Il suffit d’être, ne serait-ce qu’un minimum géographe, pour comprendre le génocide actuel des peuples autochtone sur tous les continents, pour comprendre les dégâts du racisme et du colonialisme industriel européen, en allant lire par exemple les travaux de Moana Jackson, décédé, un autre grand spécialiste des questions autochtones internationales et défenseur des droits des Maoris : « Le racisme en tant qu’idéologie et pratique est profondément ancré dans l’histoire de ce pays, mais il est encore trop souvent mal compris ou séparé de la colonisation qui l’a engendré et soutenu. »#MoanaJackson

« Comme toutes les idées qui ont été utilisées pour justifier la colonisation, le racisme s’est développé au fil du temps à travers une histoire complexe et unique en Europe, dans laquelle la curiosité normale des gens pour le différent et l’inconnu s’est transformée en une détermination condescendante à assimiler la différence avec l’infériorité. » – #MoanaJackson

(comme dans le contexte français actuel)

« L’abolition des prisons s’accompagne de l’abolition de la dialectique colonisatrice » — Matua Moana Jackson

La « blancheur » est une invention, créée dans ce processus de création de la suprématie blanche. Les blanc-HEs ont créé ce concept pour se différencier de la « coloration » et refusent maintenant de parler de #CriticalRaceTheory (théorie critique de la race) et d’intersctionnalité, de comprendre l’intersection entre le racisme, l’empire et la catastrophe en cours…

« L’ignorance structurée de la blancheur produit le ’résultat ironique’, conclut Charles Mills, que : « Les blanch-Es seront incapables de comprendre un système qu’iElles ont eux-même mis en place. L’incapacité à comprendre ce monde lui permet de persister. » — Charles Mills, Le contrat racial.

“La violence d’État se cache et se développe, blesse et désarme, parce qu’on nous dit que c’est pour « notre propre bien ». La bureaucratie violente, les évaluations, l’attente, le fait de se sentir indigne, de se faire dire que le problème, c’est vous et non ce système qui protège les privilèges de la suprématie blanche” — China Mills

(#ColonialtyOfBeing – Colonialité de l’être)

« La fraude aux prestations a d’abord été mobilisée contre les demandeurs d’asile, pour ensuite être reproduite vers les personnes handicapées. La violence d’État est une caractéristique du système de protection sociale, pas un bug. […] Lorsque cette violence est qualifiée uniquement de « défaut », cela risque de laisser entendre que le système est en panne, plutôt que de dire qu’il fonctionne parfaitement, comme il a été conçu. Les « défauts » canalisent notre énergie vers la correction et la réforme d’un système violent. » — China Mills

Une grande partie de la violence de l’Etat est dissimulée en présentant les personnes touchées comme des « fardeaux » ou comme des « voleurs ». Ces descriptions sont les fils conducteurs de la violence contre des groupes différemment opprimés, en particulier les personnes racialisées, handicapées et pauvres. Alors que certainEs voient le problème comme des failles dans un système qui a besoin d’être réformé, d’autres voient cette violence comme une caractéristique et non comme un bug, et s’efforcent d’imaginer au-delà de l’État, vers des infrastructures affirmant la vie et fondées sur notre dignité non négociable et des soins collectifs. Perturber le colonialisme et la suprématie blanche commence par une concentration sur les principes de soins axés sur la justice. Sous le capitalisme racial, les «soins personnels» ne sont accessibles qu’aux individus privilégiés. Ces soins commencent par une reconnaissance de la vie des autres en se concentrent sur la justice pour les personnes handicapées et sur la manière dont les personnes handicapées queer et trans de couleur (#QTPoC) contribuent à l’abolition des prisons par le biais de formes de soins abolitionnistes.

« Dans ses pratiques de soins abolitionnistes, @NoMoreDeaths construit des formes alternatives de reconnaissance et d’inclusion contre la logique de criminalisation et de production de vie « sans valeur » au nom de la protection des frontières […] La médecine se concentre sur le retour des gens au travail (même lorsque le travail vous rend malade), et les personnes qui ne peuvent pas travailler sont traitées comme un » fardeau ». – Rhiannon Osborne

La normalisation toujours croissante de l’élimination humaine, de la violence contre les personnes gênants, indésirables et les personnes dont les problèmes nous mettent mal à l’aise, ne peut être combattue avec une politique de statu quo, mais par la valorisation de la vie humaine et des soins réciproques.

C’est pour fonctionner ainsi que les etat-nations ont été conçus, dans son traitement envers les groupes marginalisés qui constituent une menace particulière pour l’État-nation moderne et dont l’assujettissement ou l’effacement est donc nécessaire dans la poursuite de l’homogénéité.

« Un tel privilège de l’histoire de l’État, en particulier de l’État-nation, naturalise le pouvoir et la violence dans les esprits, restreint la possibilité d’une vision plus complète de l’expérience humaine et étouffe d’autres visions et voies. » — Dilar Dirik

« Le libéralisme est l’infrastructure du fascisme et du colonialisme. Il n’est pas surprenant que les libéraux (et les gouvernements) appellent au génocide en Palestine. L’individualisme possessif, la blancheur, le patriarcat, la conquête, le colonialisme, le génocide et le racisme sont profondément enchevêtrés […] Les critiques hâtives de la pensée décoloniale excluent généralement 99 % de ce qui est produit en dehors du monde anglophone. De plus en plus de personnes font progresser leur carrière en réduisant et en déformant la pensée décoloniale pour se positionner au sommet de la hiérarchie épistémique […] Ceux qui déforment la compréhension du colonialisme et du génocide le font pour apaiser leur propre conscience. Ils tentent de discréditer l’existence du système colonial dont ils ont bénéficié. Admettre cela les obligerait à admettre leur complicité dans la dépossession et le génocide. » — Jairo I Funez-Flores

« Après tout, s’il n’y a pas de stratification de classes dans une société, il s’ensuit qu’il n’y a pas d’État, car l’État est apparu comme un instrument utilisé par une classe particulière pour contrôler le reste de la société dans son propre intérêt. » — Walter Rodney, Comment l’Europe a sous-développé l’Afrique

« La raison pour laquelle le libéral cherche à mettre fin à la confrontation – et c’est le deuxième écueil du libéralisme, c’est que son rôle, indépendamment de ce qu’il dit, est en réalité de maintenir le statu quo plutôt que de le changer […] Le libéral est tellement préoccupé par l’arrêt de la confrontation qu’il se retrouve généralement à réclamer la loi et l’ordre, la loi et l’ordre de l’oppresseur […] Ce qu’un libéral souhaite réellement, c’est apporter un changement qui ne mettra en aucun cas sa position en danger […] La raison pour laquelle le libéral cherche à mettre fin à la confrontation – et c’est le deuxième écueil du libéralisme, c’est que son rôle, indépendamment de ce qu’il dit, est en réalité de maintenir le statu quo plutôt que de le changer » — Kwame Ture

« Tant que certainEs Blanc-hEs de la classe moyenne peuvent vivre richement… et récolter les bénéfices de leurs privilèges de peau blanche, alors ils sont ‘ libéraux ‘. Mais quand les temps sont durs et que l’argent se fait rare, iElles enlèvent ce masque libéral et on croit parler à Adolf Hitler. » – Assata Shakur

« La liberté d’expression a en fait trop souvent été utilisée à mauvais escient et abusée pour favoriser un climat inquiétant de mécontentement intolérant. C’est le genre de violence parlée qui peut conduire le fascisme à se faire passer pour la liberté. » – Moana Jackson via 𝔹𝕒𝕣𝕒𝕦𝕦

Le libéralisme mènera toujours au fascisme.

Quand les racistes de gauche qui plaident contre l’intersectionnalité sont traités d’activistes, nous sommes dans une véritable crise de sens. L’anticolonialisme permet seul de comprendre l’antifascisme. L’une des fonctions du libéralisme est de présenter le pouvoir comme positif, voire bienveillant. Cela crée une dissonance cognitive permettant à celles et ceux qui acceptent cette proposition de présenter à plusieurs reprises le côté laid du pouvoir plutôt que comme une caractéristique essentielle.

La définition libérale blanche du fascisme pourrai se résumer à quelque chose qui ne peut exister que dans un mandat de l’extrême droite et ignorer toutes les autres choses extrêmement fascistes qui se produisent actuellement. Ce qui devient de plus en plus clair, ce que disait Aimé Césaire, c’est que cela ne s’appelle pas du fascisme tant qu’il n’affecte pas les Blanc-hEs. Une incitation au déni et à la non responsabilisation, un refus constant de réfléchir aux crimes de la suprématie blanche, alors que les conflits interpersonnels ou « guerres culturelles » tournent autour de ce droit à l’oubli. Voilà à quoi ressemble la notion de responsabilité au sein d’institutions fondées sur la violence. Demander aux colonisateurs d’arrêter de pratiquer le racisme c’est leur demander d’arrêter de se sentir puissants.

La justice globale pour les personnes handicapées a besoin de la libération queer, de la libération des trans, de la libération des NoirEs, de la libération des Autochtones, de la liberté sexuelle et reproductive, de l’abolition des systèmes et des espaces carcéraux, de la fin de la suprématie blanche et du colonialisme (des colons), d’un passage d’une économie d’extraction et d’exploitation à une économie générative et une restitution des terres aux peuples autochtones, de la fin de l’empire. La justice pour les personnes handicapées exige et/ou permet la fin de la #SuprématieBlanche, du #Colonialisme (des colons), des institutions ségrégatives et carcérales,.. Elle travaille sur le #Leadership #Anticolonial des personnes les plus marginalisées… et au final, la restitution des terres aux peuples autochtones (#Landback).

« Ce qui distingue l’abolition des autres perspectives sur la question pénale, c’est qu’elle ne considère pas le système de justice pénale comme ayant des problèmes (à terme résolubles), mais comme étant le problème. Plutôt que de chercher des moyens de corriger ses échecs, par exemple en la décolonisant (ce qui est impossible), l’abolition cherche à démanteler la justice pénale. D’un point de vue abolitionniste, la « question pénale » n’est pas la bonne question. Comme le souligne le groupe militant Critical Resistance : « l’abolition ne consiste pas seulement à se débarrasser des bâtiments remplis de cages. Il s’agit également de défaire la société dans laquelle nous vivons. » C’est cet engagement en faveur d’un changement social révolutionnaire qui fait écho à la reconnaissance de Fanon (1967, p. 27) selon laquelle, à la base, la décolonisation « vise à changer l’ordre du monde ». Même si l’objectif initial de l’abolition est de répondre aux besoins de ceux qui ont été lésés, elle reconnaît que cela nécessite en fin de compte « de transformer les structures de pouvoir et les relations sociales immédiates qui engendrent le préjudice en premier lieu » (McLeod, 2019, p. 1623). L’abolition et la décolonisation ont en commun la reconnaissance du fait qu’elles ne peuvent être réalisées qu’en transformant le monde dans lequel nous vivons. L’abolition est souvent considérée comme une utopie et constitue donc une distraction par rapport aux réformes immédiates nécessaires au système de justice pénale. Une telle critique non seulement ignore la longue histoire d’échecs de la réforme (Moore, 2009), mais comprend également mal la pensée utopique. Ce qui rend une idée utopique n’est pas qu’elle ne soit pas réalisable, mais qu’elle « soit incongrue avec l’état de réalité dans lequel elle se produit » (Mannheim, 1936, p. 173). » – Extrait de « Abolition and (de)colonisation »

Les abolitionnistes cherchent déjà à développer de telles approches en dehors des instances du droit pénal. L’abolition n’est pas une absence, c’est une présence, comme le dit Ruth Wilson Gilmore. Grâce à des interventions de justice transformatrice, les abolitionnistes ont développé des réponses qui s’engagent, premièrement, à éviter de causer davantage de préjudices et de violence (y compris les préjudices/violences systémiques) tout en répondant ensuite aux besoins immédiats – en matière de sécurité, de guérison, de responsabilité, etc. (Bay Area Collectif pour une justice transformatrice, 2013). Le droit pénal et les institutions de justice pénale coloniales ont été conçues pour maintenir un ordre social injuste. Leur imposition aux sociétés colonisées a balayé les coutumes établies de longue date, des coutumes qui maintenaient l’ordre social de leur économie morale pour faciliter l’imposition de l’économie politique capitaliste du colonialisme. Aujourd’hui, dans la métropole, ce droit pénal imposé frappe de manière disproportionnée les communautés les plus impuissantes et les plus marginaliséEs, y compris les descendants des colonisés.

De toutes les révolutions à venir, la libération des enfants sera sûrement la dernière, et nous ne la verrons peut-être jamais. Parce que cela nécessite, plus que toute autre chose, un niveau d’empathie et de responsabilité dont les adultes dans leur ensemble sont incapables, et la majorité des femmes blanches ne sont fondamentalement pas équipées pour mener un militantisme communautaire efficace.

Lea nationaliste blanc-HE est une personne appartenant à un groupe de militantEs blanc-hEs (ou avec un manteau blanc) qui épousent les caractéristiques fondamentales de la suprématie blanche, et qui prône la ségrégation sociale renforcée. Plus vous guérissez, plus vous réalisez qu’avoir accès à vos droits vitaux est un privilège et révoquer celles et ceux qui franchissent à plusieurs reprises ces limites, qui vous octroient ces droits, déclenchent la santé mentale. C’est du soin personnel de premier ordre. Le rejet influent et généralisé de l’égalité raciale par les individus, les communautés, les fonctionnaires et les institutions ont suivi la tradition des premiers générations de suprémacistes blanc-hEs déterminés à contrecarrer la société civile dans l’acquisition de ses droits fondamentaux, hier et aujourd’hui.

« On ne libère pas les gens en les aliénant. La libération authentique – le processus d’humanisation – n’est pas un autre dépôt à faire chez les hommes. La libération est une praxis : l’action et la réflexion des hommes et des femmes sur leur monde pour le transformer. » — Friere

Définition du nationalisme blanc

Avant la Journée de l’UNESCO, en mémoire de la traite transatlantique des esclaves et de son abolition, un juge de premier plan de l’ONU, Patrick Robinson affirme que la réparation pour l’esclavage transatlantique « est requise par l’histoire et est requise par la loi ». L’héritage du colonialisme européen et de la traite transatlantique des esclaves a créé des injustices systémiques profondément enracinées qui continuent de dévaster la vie de milliards de personnes dans le monde.

« Ils ne peuvent pas continuer à ignorer les plus grandes atrocités, qui témoignent de l’inhumanité de l’homme envers l’homme. Ils ne peuvent pas continuer à l’ignorer. Des réparations ont été payées pour d’autres torts et évidemment bien plus rapidement, bien plus rapidement que les réparations pour ce que je considère comme la plus grande atrocité et le plus grand crime de l’histoire de l’humanité : l’esclavage transatlantique, a déclaré Robinson. »

Les enfants autochtones continuent de mourir à un rythme alarmant et leurs meurtres sont le résultat direct du colonialisme, du racisme, du capacitisme, de la suprématie blanche, du sexisme, de la misogynie, de l’homophobie, de la transphobie et des multiples autres niveaux d’ oppression qui existent entre les deux. Quand vous aurez compris qu’il y a de multiples couches épaisses de suprématie blanche à détruire… #EveryChildMatters et . L’état du Canada exige que les Premières Nations vivent dans la pauvreté afin de poursuivre le vol continu des terres et des ressources naturelles. Ils utilisent la pauvreté comme un outil pour les amener à renoncer à leur souveraineté et à leurs droits inhérents et à les assimiler aux systèmes politiques du Canada.

« Ce monde existe uniquement pour satisfaire les besoins – y compris, et surtout, les besoins sentimentaux – des blanc-hEs. » — Teju Cole

« Le sauveur blanc soutient des politiques brutales le matin, fonde des oeuvres caritatives l’après-midi et reçoit des récompenses le soir. » — Teju Cole

« Le complexe industriel White Savior n’est pas une question de justice. Il s’agit de vivre une grande expérience émotionnelle qui valide le privilège. » — Teju Cole

« Le « sentiment d’urgence » (#WhiteUrgency) est un ensemble de tactiques suprémacistes blanches dans lesquelles la vision et la complexité à long terme sont sacrifiées au service de l’opportunisme et, en fin de compte, du renforcement de celles et ceux qui sont au pouvoir. » — Teju Cole

« La domination coloniale, l’esclavage et l’engagement ont conduit à l’amélioration des sociétés européennes directement aux dépens de la vie, des moyens de subsistance et de l’environnement des autres » — Gurminder K Bhambra

Le piège mental d’être le « sauveur » que connaissent certains Blanc-hEs est l’une des barrières qui empêchent la collaboration entre les différentes races. Si nous comprenons ce que signifie la noirceur et la blancheur comme faisant partie d’une relation dialectique indissociable de la positionnalité historique, alors nous pouvons commencer à voir le racisme en termes de structures et de systèmes plutôt qu’en termes d’individus, en commençant par démythifier l’histoire dans les écoles grâce à des programmes décolonisés, et cela peut aider les collègues blanc-hEs à éviter les pièges de la défensive ou de la honte. Une éducation doit inclure le soutien et l’ « ascension » des Blanc-hEs pour qu’ils comprennent et voient leurs positions sociales, leurs ressources sociales, qu’ils soient en même temps capables de détenir des vérités complexes. Les Blanc-hEs qui sont nés aujourd’hui n’ont pas créé ce système, mais ils y sont nés et, pour cette raison, ils en bénéficient – ​​qu’il s’agisse de l’accumulation intergénérationnelle de richesses, de l’accès accru, subtil ou parfois moins subtil, à l’éducation sociale, ou la capacité de « réussir » dans le monde universitaire. Les privilégiéEs doivent assumer leurs responsabilités et comprendre leur position historique : les structures et des barrières discriminatoires sont en place depuis des siècles. Devenir la proie de ce système est inévitable, même pour les plus intentionnéEs. C’est pourquoi nous devons discuter ouvertement du privilège blanc et des approches eurocentriques de la connaissance. Ces discussions aideront à combler les écarts entre les « races ». on ne peut pas réussir à vaincre le racisme anti-Noirs sans détruire de manière critique la blancheur en tant que marqueur de pouvoir et de privilège. Il y a aussi des femmes et des hommes noires violentes dans le monde universitaire qui sont désireuses de maintenir le statu quo suprématiste blanc, patriarcal, élitiste et capitaliste.

ATTENTION! La suprématie blanche n’est pas une question de richesse ou de couleur de peau, c’est une idéologie dont les principales caractéristiques sont (une définition de 𝔹𝕒𝕣𝕒𝕦𝕦 – Resisting Colonial Fictions, ou ici):

Individualisme

Accumulation personnelle

Intérêt que pour soi-même

Tanya Kateri Hernández dévoile dans ce livre majeur l’idée fausse selon laquelle les Latinos sont « exemptés » du racisme: Racial Innocence.

Un article – qui identifie d’autres caractéristiques de la « culture de la suprématie blanche », notamment le perfectionnisme, le sentiment d’urgence, la défensive, le culte de l’écrit, l’objectivité et le droit au confort.

« L’intellectuel colonisé a investi son agressivité dans sa volonté à peine voilée de s’assimiler au monde colonial. Il a mis son agressivité au service de ses propres intérêts. Ainsi prend facilement naissance une sorte de classe d’esclaves libérés individuellement, d’esclaves affranchis. fanon les damnés de la terre » – Frantz Fanon, Les damnéEs de la terre.

Trois façons courantes par lesquelles les universitaires blanc-hEs colonisent la décolonisation.

1- Le sauveurisme blanc classique : iElles savent mieux, sont mieux équipés, ont de meilleures compétences nécessaires pour « décoloniser », « sauver » et nous « aider ». Et iElles l’annoncent quand et où iElles le peuvent. IElles utilisent le terme « décoloniser » plus que quiconque. Mais leurs actes ne correspondent pas aux paroles.

2- iElles n’ont pas fait de travail personnel/institutionnel pour défaire les formes coloniales de production ET de réception de connaissances. L’étalon du colonisateur est toujours l’étalon de mesure. Ils veulent que le travail décolonial s’intègre parfaitement dans ce qu’ils font. IElles recadrent pour rendre acceptable.

3- iElles ne savent pas que parce que le colonialisme est violent, la décolonisation est également violente. IElles veulent donc que nous soyons doux et polis, que nous soyons reconnaissants de nous donner l’opportunité de « décoloniser ». –@ProfAlang

« Les ancêtres cheyennes pratiquaient des brûlages contrôlés pour aider à défricher la terre et à fertiliser le sol pour une nouvelle croissance. Alors quand ils disent que parfois la décolonisation nécessite de tout brûler, surtout ce qui ne peut pas être décolonisé, c’est un discours ancestral et traditionnel. » – @DrBlackDeer

Le privilège des Blanc-hEs, c’est dire que les Noirs et les bruns détruisent les quartiers, tout en oubliant que les Blanc-hEs ont détruit les continents. Une fois que l’on connaît cette logique coloniale blanche, il est difficile de ne pas la voir partout. Si les colonisateurs peuvent garder les gens concentrés sur 500 ans au lieu de 100 000 ans d’histoire, les gens continueront à croire que ce statu quo est la nature humaine. Les arborigènes d’Australie ont un système d’éducation vieux de 60 000 ans.

« La catastrophe climatique n’est pas née de « l’humanité », mais de la plantation d’esclaves, de la ville de colons, de la prison, de la réserve. Il n’est donc pas surprenant que les solutions proposées par ceux au pouvoir soient plus ou moins les mêmes : le mur frontalier, la mine à ciel ouvert. Pour que nous puissions vivre dans tout ce que j’espère que nous pourrons un jour appeler « liberté », il est nécessaire de mettre rapidement un terme à la pulsion de mort déguisée en vision du monde – l’épistémè meurtrière qui nous est imposée par le maître/colon/PDG […] Un manque de curiosité: c’est ce qui différencie le projet violemment spéculatif de la « civilisation occidentale » de ces cinq cents dernières années de ce que j’appellerais : l’imagination […] Et pire encore, lorsqu’iElles ont été confrontéEs aux complexités et à la richesse de la vie terrestre, iElles ont choisi d’y imposer leur vision du monde, en rejetant toutes les alternatives, en les persécutant et en les refoulant dans la clandestinité. » — Leanne Betasamosake Simpson et Robyn Maynard, Rehearsals For Living.

NoirEs sous surveillance, Robyn Maynard. Esclavage, répression, ségrégation, Appauvrissement, peur et haine des NoirEs. Une histoire du Canada. Un livre à lire absolument.

« Nous devons constamment critiquer la culture patriarcale impérialiste de la suprématie blanche parce qu’elle est normalisée par les médias de masse et rendue non problématique. » bell hooks

La littérature anglophone regorge de livres monuments comme :

Against White Feminism, de Rafia Zakaria, traduit dans toutes les langues européennes, sauf en français, est une lecture obligatoire pour comprendre les origines coloniales, où les femmes blanches ont été éduquées dans une position de supériorité par rapport aux femmes de couleur. Un extrait adapté du premier chapitre., rencontre avec la féministe impériale, Gertrude Bell. Arundhati Roy explique aussi ce concept où les femmes sont victimes d’une double colonisation car elles portent un passé colonial et doivent succomber à l’assujettissement patriarcal. Comme le laisse entendre McLeod, « une double colonisation fait référence au fait que les femmes sont colonisées deux fois : par les réalités et les représentations coloniales et par les représentations patriarcales également ». « Au cours des 200 dernières années, le féminisme a ouvert la voie à des changements positifs pour les femmes. Mais pas toutes les femmes. Si vous êtes pauvre, si vous êtes une immigrée en Occident ou(pire encore) que vous n’y vivez pas du tout, et surtout si votre peau n’est pas blanche, la porte du féminisme mainstream vous est fermée depuis le premier jour. Ce n’est pas un oubli ou un accident, c’est un système organisé qui profite aux femmes blanches au détriment de tout le monde. Et ce qui rend ce système particulièrement dangereux – et particulièrement efficace – c’est que de nombreuses blanches y participent. Mais il est possible de briser ce cycle de l’exclusion, de construire le féminisme en quelque chose de mailleur, de plus fort, de plus juste. Cela commence par être honnête sur où nous en sommes maintenant. »

Talkin’ up to the white woman, (Parler à la femme blanche) d’Aileen Moreton-Robinson « s’engage et interroge le féminisme occidental dans sa représentation et sa pratique. En examinant un large éventail de littérature féministe écrite principalement par des universitaires et des militantes blanches, Moreton-Robinson montre comment la blancheur domine depuis une position de pouvoir et de privilège en tant que norme invisible et pratique incontestée. »

The White Possessive, – Property, Power, and Indigenous Sovereignty (Le possessif blanc – Propriété, pouvoir et souveraineté autochtone) d’Aileen Moreton-Robinson encore, pour apprendre comment les besoins de possession des colons – terre, corps – dicte des gouvernements entiers …. The White Possessive explore les liens entre race, souveraineté et possession à travers les thèmes de la propriété : posséder une propriété, être propriété et devenir sans propriété. En se concentrant sur le contexte aborigène australien, Aileen Moreton-Robinson remet en question la théorie raciale actuelle dans le premier monde et sa préoccupation de mettre au premier plan l’esclavage et la migration. La nation, affirme-t-elle, est construite socialement et culturellement comme une possession blanche. Moreton-Robinson révèle comment les valeurs fondamentales de l’identité nationale australienne continuent d’avoir leurs racines dans la britannicité et la colonisation, fondées sur le désaveu de la souveraineté autochtone. Les études sur la blancheur sont au cœur de son raisonnement, et elle montre comment la noirceur fonctionne comme un outil épistémologique blanc qui renforce la production sociale de la blancheur, déplaçant les souverainetés autochtones et contournant les problèmes du colonialisme de peuplement. Ce livre présente un nouvel agenda audacieux pour les études autochtones critiques, un agenda qui implique une analyse plus approfondie des prérogatives de possession blanche dans le rôle des disciplines.

 » #AileenMoretonRobinson montre avec brio comment l’identification systématique de la blancheur avec la possession et la dépossession mérite d’être mise au premier plan dans les études autochtones. » — David Roediger, Université du Kansas, auteur de Seizing Freedom: Slave Emancipation and Liberty for All

« Décoloniser signifie écouter profondément, connaître et pratiquer le Sud à partir de perspectives et d’expériences pluriverses qui remettent en question le monopole épistémique du Nord global […] Si le diagnostic principal est le colonialisme, la recette est la décolonisation épistémique, physique et politique. » -Jorge Ramos Tolosa, en Palestine depuis les épistémologies du Sud

« Le tournant décolonial consiste à rendre visible l’invisible et à analyser les mécanismes qui produisent une telle invisibilité ou une telle visibilité déformée à la lumière d’un large stock d’idées qui doivent nécessairement inclure les réflexions critiques des personnes « invisibles » elles-mêmes. En effet, il faut reconnaître leur production intellectuelle comme une pensée – et non seulement comme une culture ou une idéologie.»

Nelson Maldonado-Torres, « On the #ColonialityOfBeing ».

« La justice pour les personnes handicapées est un ensemble de principes des personnes handicapées (Queer et Trans) qui nécessitent constamment d’être dirigés par cellEux qui subissent l’oppression pour perturber les conceptions systémiques de la colonialité et résister à l’hégémonie occidentale moderne. » — Sins Invalid

« Nous ne pouvons pas non plus sortir de ce désordre créé avec les systèmes médicaux/juridiques/éducatifs/carcéraux/etc… Si nous cherchons uniquement de l’aide auprès des avocats, nous avons déjà perdu. »

— Talila lewis (2021)

Les racistes les plus problématiques sont celles et ceux qui ne dénoncent pas la violence de la suprématie blanche. Faire face à la crise climatique nécessite de démanteler cette suprématie blanche.

« La « civilisation » n’a pas de parents, seulement des captifs. » – Klee Benally.

Contacts:

infolekiosk@riseup.net

Twitter (@INFOLEKIOSK)

Prof. Sultana : Elle est à l’origine de la création du concept de colonialité climatique en soulignant comment les déséquilibres hiérarchiques des pouvoirs créés pendant la période coloniale se reflètent encore dans les formes actuelles de néocolonialisme, alors que de plus en plus d’universitaires et de scientifiques cherchent à démanteler tous ces déséquilibres. #ClimateColoniality – Voir ses nombreux travaux et recherches sur son site.

LE KIOSK (Radikal Book Store): Le mot radical, dans son sens originel signifie « aller à la racine de » ou « rechercher les causes profondes », un mot dont le sens est volontairement déformé par celles et ceux qu’il dérange, souvent mal compris ou mal employé. Les processus et stratégies centrés sur la démocratie radicale servent d’axes de changement social mondial. Nous devons dépasser le point de tenter des petits ajustements d’un système qui est essentiellement de nature extractive, qui extrait une plus-value des corps des travailleurs et utilise les autres corps comme décharge, et ne pas essayer de résoudre cette crise du changement climatique en s’appuyant sur les traditions colonisatrices et les solutions technologiques à but lucratif proposées par l’Occident et plongées dans cette idéologie de la blancheur.

Beaucoup n’ont pas du lire le ‘Discours sur le colonalisme’ d’Aimé Césaire pour comprendre pourquoi ’la colonisation déshumanise l’Homme’ et pourquoi ce pays est dans un stade de déshumanisation.

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au Viêt-nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. […] – Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme.

LECTURES COMPLEMENTAIRES

  • La justice pour les personnes handicapées est le coeur de l’abolition de la police et des prisons « Abolition for the People » (The Movement for a Future Without Policing & Prisons) est un projet produit par Kaepernick Publishing en partenariat avec LEVEL, qui a publié des histoires d’organisateurs, de prisonniers politiques, d’universitaires et de militants – qui pointent toutes vers la conclusion cruciale selon laquelle le maintien de l’ordre et les prisons ne constituent pas des solutions fourre-tout aux problèmes et aux personnes que l’État considère comme des problèmes sociaux.
  • La colonisation israélienne est une question de justice pour les personnes handicapées qui souligne l’urgence de l’abolition et ses dimensions internationalistes. L’abolition et l’apartheid ne peuvent pas coexister. Il n’y a pas de justice pour les personnes handicapées sous occupation militaire. Déclaration d’Abolition and Disability Justice Collective
  • Anticolonial Research Library: Bibliothèque sur les méthodologies de recherche autochtones et anticoloniales #Decolonisation #DecolonizingMethodologies #Methodologies #Ethics
  • Compréhension de l’écofascisme et la production sociale de la rareté : Pour les universitaires ou celles et ceux qui y ont accès, un article sur l’émergence de l’environnementalisme fondamentaliste au milieu des années 1980, illustrées notamment par la théorie de « l’écologie profonde » et le mouvement social Earth First !, une confusion qui a éloigné les écologistes fondamentalistes d’une analyse des relations de pouvoir qui sous-tendent les inégalités sociales et la destruction de la nature. Rareté et émergence d’une écologie fondamentaliste.
  • Ecologie décoloniale : Ce que l’écologie sociale , l’écologie politique et l’écoféminisme parlent, c’est de relier les questions environnementales à l’héritage du racisme et de la colonisation, qui reste peu exploré. Voir les travaux de Malcom Ferdinand
  • Le manuel International sur la décolonisation de la justice : Un ouvrage en accès libre à la demande des éditeurs et l’université d’Auckland, éd. Routledge. Un mouvement mondial croissant visant à décoloniser les politiques et les pratiques des États, ainsi que sur diverses connaissances disciplinaires, notamment la criminologie, le travail social et le droit, des travaux d’avant-garde et politiquement engagés d’un groupe diversifié d’écrivains qui prennent comme point de départ une analyse fondée dans une perspective décolonisatrice, décoloniale et/ou autochtone : #DecolonizeJustice #CarceralFeminism
Un Thread (Alt) sur la présentation des différents chapitres du livre C’est un livre que je suis en train de traduire (aide bienvenue)
  • Un article pour mettre en lumière la manière dont les institutions juridiques et judiciaires occidentales ont été maintenues malgré leur insuffisance dans les pays africains, ainsi que la manière dont cette continuité inflige des violences aux populations africaines (via African Future Lab): African Future Lab #AfaLab #DecolonizeJustice
  • Critical Race Theory : Confronting, Challenging, and Rethinking White Privilege: Le terme « privilège blanc » a été utilisé pour désigner les privilèges spécifiques que possèdent les groupes blanc-hEs en raison de leur blancheur et de leur identité blanche. Dans cet article, je souligne tout d’abord comment, en tant qu’outil conceptuel, le privilège blanc ne peut être compris qu’en relation avec la théorie critique de la race, en particulier la notion selon laquelle le racisme est central et endémique, à travers la blancheur en tant que propriété et convergence d’intérêts. Deuxièmement, j’analyse le développement du privilège blanc et propose des pistes pour l’utilisation du terme, et troisièmement, j’utilise des exemples issus de l’enseignement supérieur pour décrire comment le privilège blanc fonctionne en termes de construction de connaissances, de priorisation du genre au-dessus de la race, et le fait que l’élaboration des politiques est conçue pour protéger les identités blanches afin de maintenir un système hégémonique de suprématie blanche. #CRT #CriticalRaceTheory #ColorBlind #ColourBlind
  • Colonialisme de peuplement et élimination des autochtones, Patrick Wolfe
  • Decolonizing Climate Colonility (Décoloniser la colonialité climatique)

Décoloniser l’action climatique signifie accepter que la crise climatique est profondément ancrée dans l’histoire capitaliste raciste et (néo)coloniale particulière de l’Europe et indique ainsi les solutions et les actions que nous entreprenons en tant que sociétés. Cela signifie s’engager fondamentalement en faveur de Black Lives Matter et, par extension, en faveur de l’idée antiraciste selon laquelle toutes les vies racialisées, y compris celles des autochtones, des réfugiés et des migrants, comptent. Cela signifie s’engager fondamentalement en faveur de la décolonisation et défaire toutes les structures qui soutiennent le (néo)colonialisme, dans le passé et le présent.

  • The Routledge International Handbook on Decolonizing Justice:
  • Decolonizing disability, thinking and acting glogally (Décoloniser le handicap, agir et penser globalement)
  • Journée de l’Europe décoloniale (Decolonial Europe Day):

STOP au Mémorandum Italie-Libye !

Call-out: Organise to stop the Italy-Libya Memorandum!

Traduction en français de l’appel:

Samedi 15 octobre : Manifestations devant les ambassades italiennes à Madrid, Berlin, Bruxelles…

Salut tout le monde!

Les réfugiés en Libye ont commencé leurs manifestations il y a 329 jours en octobre 2021 – les conditions pour les réfugiés en Libye restent les mêmes. Ils sont exposés à la violence structurelle, à la détention arbitraire dans des conditions inhumaines, à la torture, à l’esclavage et au meurtre. Des personnes se noient quotidiennement dans la Méditerranée ou sont repoussées à la fois par les soi-disant garde-côtes libyens et par le nouvel appareil de soutien à la stabilité (SSA) nouvellement créé (début 2022). L’Union européenne contribue quotidiennement à ces atrocités en finançant et en formant les garde-côtes libyens et les structures d’appui qui maintiennent en place le système actuel. Pourtant, l’écho de la protestation des réfugiés en Libye est ignoré dans le discours public européen.

Depuis 2017, date de la signature du protocole d’accord Italie-Libye, suffisamment de preuves, de rapports, de déclarations ont révélé les liens étroits entre les soi-disant garde-côtes libyens (LYCG), les autorités libyennes des migrations (DCIM), les milices et les passeurs. Assez de rapports ont dénoncé les crimes commis contre les réfugiés et les migrants en Libye. L’ONU et la CPI dénoncent les crimes contre l’humanité commis dans les centres de détention, qui sont soutenus par le Mémorandum. Le 2 novembre 2022, le mémorandum Italie-Libye doit être renouvelé – c’est la porte dérobée de la coopération de l’UE avec les soi-disant garde-côtes libyens dirigés par des milices, le système de détention infernal et les tragédies silencieuses de milliers de morts invisibles dans le Sahara à la frontière sud.

STOP Italie-Libye Mémorandum !

En solidarité avec les réfugiés en Libye, nous voulons descendre dans les rues de toute l’Europe pour arrêter ce mémorandum, le samedi 15 octobre, devant les ambassades italiennes de nos villes.

Tous les acteurs impliqués dans ce Mémorandum doivent mettre fin à cette entente criminelle :

• L’Italie doit annuler le renouvellement du mémorandum.

• L’UE doit cesser de financer les activités associées au Mémorandum avec des centaines de millions d’euros.

• Frontex, qui coopère avec les garde-côtes libyens conformément au mémorandum, doit être supprimée.

• Le HCR et l’OIM doivent commencer immédiatement à remplir leur devoir de protection des réfugiéEs en Libye et cesser de servir de façade à l’UE et à l’Italie pour prétendre que leurs actions sont motivées par des objectifs humanitaires.

En soutenant le mémorandum Italie-Libye, l’Italie, l’UE, Frontex, l’OIM et le HCR deviennent complices de l’esclavage, de la traite des êtres humains et des crimes contre l’humanité.

-Arrêtez le Mémorandum Italie-Libye !

-Arrêter le retour des réfugiés et des migrants vers la Libye, arrêter la coopération avec les garde-côtes libyens

-Libérer tous les réfugiés et migrants, fermer les centres de détention

-Évacuation vers des pays sûrs pour tous les réfugiés et migrants en Libye.

#EvacuateRefugeesFromLibya

Rejoignez notre action le 15 octobre devant les ambassades italiennes à Berlin, Madrid, Bruxelles ou organisez une action dans votre ville!

Pour rejoindre l’action, merci de contacter : solidaritywithrefugeesinlibya@riseup.net

Qui nous sommes : Solidarity with Refugees in Libya et Abolish Frontex et Permanent Assembly « Right to migrate, right to stay”

Sources:

Protocole d’accord Italie-Libye (anglais)

MEMORANDUM_translation_finalversion.doc.pdf (eumigrationlawblog.eu)

Rapports officiels, déclarations des autorités de l’ONU et de l’UE et des associations de défense des droits de l’homme sur la situation des migrants en Libye

-Des membres du Parlement européen (MEPS) exigeant l’arrêt de la coopération et du financement des garde-côtes libyens, (27-04-2020)

https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20200427IPR77915/stop-cooperation-with-and-funding-to-the-libyan-coastguard-meps-ask

Commission européenne déclarant que la Libye ne remplit pas actuellement les conditions pour être considérée comme «un lieu sûr» pour le débarquement (2020).

https://rm.coe.int/letter-to-mr-luigi-di-maio-minister-of-foreign-affairs-and-internation/16809c8262

-Le Conseil de l’Europe demande à l’Italie d’annuler le mémorandum (2020)

https://rm.coe.int/letter-to-mr-luigi-di-maio-minister-of-foreign-affairs-and-internation/16809c8262

-L’UNHCR (2021) a dénoncé le mépris meurtrier pour les peuples désespérés, en mettant l’accent sur la responsabilité des autorités libyennes, des États membres et des institutions de l’Union européenne (UE) et d’autres acteurs qui ont uni leurs forces pour créer un environnement où la dignité et les droits humains des réfugiéEs et les migrantEs sont en danger.

https://www.ohchr.org/sites/default/files/Documents/Issues/Migration/OHCHR-thematic-report-SAR-protection-at-sea.pdf

-L’UNHCR (HCR) ne considère pas la Libye comme un soi-disant « pays tiers sûr » aux fins de débarquement suite à un sauvetage en mer. (2020) https://www.refworld.org/pdfid/5f1edee24.pdf

– L’OIM et le l’UNHCR (HCR) condamnent le retour des migrants et des réfugiés en Libye (2021) https://www.unhcr.org/news/press/2021/6/60ca1d414/iom-unhcr-condemn-return-migrants-refugees-libya.html

-Une enquête de l’ONU révèle que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ont probablement été commis en Libye (2021)

https://news.un.org/en/story/2021/10/1102052,

https://unsmil.unmissions.org/accountability-pivotal-prosecute-those-responsible-war-crimes-and-crimes-against-humanity-libya, « la mission montre également que peu a été fait par les autorités libyennes pour réformer leurs pratiques et faire face à ces crimes, ou par leur organisation internationale partenaires, dont l’Italie et Malte qui ont des accords de coopération avec la Libye dans le domaine du contrôle des migrations »

-Le pape François (2021) appelle à un accueil digne des migrants et à la fin des rapatriements en Libye.

https://www.tellerreport.com/news/2021-10-24-pope-francis-calls-for-solutions-to-libya-s-migrant-crisis.HkduJHxQLY.html https://middle-east-online.com/en/pope-francis-denounces-eu-libya-sordid-migration-deals

-Amnesty International Libye (2020) : Le renouvellement de l’accord sur la migration confirme la complicité de l’Italie dans la torture des migrants et des réfugiés https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/01/libya-renewal-of-migration-deal-confirms-italys-complicity-in-torture-of-migrants-and-refugees/  https://www.amnesty.org/en/latest/news/2022/01/libya-eu-conditions-remain-hellish-as-eu-marks-5-years-of-cooperation-agreements/

-Human Rights Watch (2019)​​​​​​​ « Les politiques de l’UE contribuent aux abus des migrants en Libye » https://www.hrw.org/sites/default/files/report_pdf/eu0119_web2.pdf

-Institut du Caire pour les études sur les droits de l’homme et la Coalition de la plateforme libyenne (2021) Les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile continuent de faire l’objet de violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire, piégéEs dans un système inhumain de détention illégale, d’exploitation et d’abus soutenu par des autorités et rendues possibles par les politiques européennes d’externalisation visant à empêcher à tout prix les êtres humains d’atteindre les côtes européennes.

https://cihrs.org/peace-process-and-legitimacy-of-elections-threatened-by-lack-of-accountability-and-rule-of-law/?lang=en#pdf

-Sally Hayden (2022), My Fourth Time, We Drowned « Ce livre suit les expériences choquantes de réfugiéEs cherchant refuge en Europe, mais passe également en revue les grandes lignes : la négligence des ONG et la corruption au sein des Nations Unies ; l’économie de la trître des esclaves du XX1ème siècle ; le financement par l’UE des milices libyennes ; les procès des passeurs,… »

-CEPS (Center for European Policies Studies) (2019) a déclaré que « les controverses politiques actuelles autour de la SAR et du débarquement en Méditerranée se déroulent dans un contexte politique caractérisé par un paradigme de « mobilité contenue » qui s’est matérialisé par la pénalisation croissante des ONG humanitaires de SAR (Search And Rescue), un désengagement opérationnel stratégique et progressif des activités SAR par l’UE et ses États membres, et la délégation des tâches de confinement aux garde-côtes libyens (ce que l’on appelle les « pullbacks »), une évolution qui a été indirectement soutenue par les institutions de l’UE. »

https://www.ceps.eu/wp-content/uploads/2019/06/LSE2019-10_ReSoma_Sailing-Away-from-Responsibility.pdf

La commission LIBE (Parlement européen -2021) a dénoncé qu’en ce qui concerne la fiabilité des autorités libyennes recevant des fonds de l’UE, des observateurs internationaux ont signalé que des responsables gouvernementaux, notamment des responsables du LYCG, des agents d’immigration, du personnel de sécurité et de défense, des membres de groupes armés formellement intégrés au sein Les institutions de l’État et les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et de sa Direction de la lutte contre les migrations illégales (DCIM) sont complices d’opérations de traite et de trafic d’êtres humains. (…) Le Parlement européen devrait demander à la Commission européenne et aux États membres d’élaborer un plan qui permette un débarquement sûr, rapide et prévisible des bateaux SAR conformément aux normes internationales, mettant ainsi fin à la coopération avec le LYCG et à la facilitation des ‘pullbacks’ ‘ qui ont conduit à l’acheminement des survivants vers des ports dangereux en Libye et ailleurs. Le Parlement européen devrait appeler au déploiement urgent des capacités SAR de l’UE/Etats Membres et les sauvetages et recherches (SAR) en Méditerranée. En parallèle, il devrait demander à la Commission européenne, à Frontex, à EUNAVFORMED et aux États membres de dépénaliser et de faciliter la coopération entre les navires marchands et les sauveteurs de la société civile. Le travail et le statut des ONG SAR en tant que défenseurs des droits de l’homme, dont l’activité est protégée par le droit international, devraient être formellement et sans ambiguïté reconnus dans tous les instruments juridiques et politiques de l’UE affectant leur position. Le tribunal de Trapani a déclaré le protocole d’accord (Memorandum Of Understanding=MoU) inconstitutionnel et incompatible avec les obligations en matière de droits de l’homme, de droit des réfugiés et de droit maritime, rejetant explicitement l’idée que la Libye puisse être considérée comme un  » lieu sûr  » pour le débarquement. La pratique connexe du refoulement par procuration (effectué par des navires commerciaux ou des actifs du LYCG à la demande des autorités du pays de destination prévu) a été dénoncée dans une série d’affaires internationales pendantes devant la CEDH, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies et le Comité des Nations Unies contre la torture, et il constitue la base d’une demande d’enquête de la CPI https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2021/694413/IPOL_STU(2021)694413_EN.pdf 

-170 organisations et individus demandent au gouvernement italien de « révoquer immédiatement le protocole d’accord » signé avec la Libye, en raison de sa facilitation de « modèles d’exploitation et d’asservissement dans lesquels la violence qui constitue des crimes contre l’humanité est systématiquement perpétrée ».

https://www.statewatch.org/news/2022/february/appeal-to-the-italian-government-to-unhcr-and-iom-for-the-immediate-withdrawal-of-the-italy-libya-memorandum/

 

Création d’un réseau de réflexion, de diffusion et de soutien aux recherches et aux interventions sociales et politiques au Rojava, pour une écologie sociale et radicale – Creation of a network of reflection, dissemination and support for research and social interventions in Rojava, for a social and radical ecology.

agenda

crédit photo: Women’s revolution as an antidote to capitalism


Pour ces rencontres du 10 et 11 septembre 2022, les échanges ont lieu en extérieur. Pour la projection, en intérieur, préparez vos plus beaux masques ! Dans la salle, la jauge est limitée. Pour cette raison, avant de venir, veuillez vous inscrire à cette adresse : infolekiosk@riseup.net. L’écologie sociale est à priori un mouvement de gauche radicale. Etre de gauche signifie protéger les populations les plus fragiles, les plus vulnérables, les plus précaires… La mise en place d’une auto défense sanitaire pour les protéger est la moindre des choses. Se battre pour sa liberté individuelle est un concept de droite, donc si vous voulez aider l’état et le capitalisme (culte de la mort) à nous faire oublier cette pandémie et pratiquer le darwinisme social et l’eugénisme (élimination des plus faibles), ce sont les mouvements de droite et d’extrême droite qu’il vous faut rejoindre, ou même la plupart des milieux gauchistes vu le niveau d’empathie de cette société de merde y compris dans tout le spectre de la « représentation politique » et leur cupidité grotesque qui tue ces personnes oubliées, les plus pauvres et les plus vulnérables…Retour ligne automatiqueDonnons au mot « radical » un autre sens auquel on lui prête souvent, entendons le comme une transformation radicale des mentalités, une inclusion radicale des minorités, par exemple… en lui donnant un sens social et non compétitif, cette compétition très spécifique aux valeurs occidentales et à ce paradigme patriarco-colonial.

Pour ces 2 journées, il n’y a pas de programme fixe, puisque les sujets traités sont peu communs, ne pouvant estimer les connaissances de toutes les personnes qui veulent y participer. On pourra par contre approfondir chacun de ces thèmes et d’autres, et échanger nos connaissances…

Le peuple du Rojava constitue une menace majeure pour tout gouvernement existant et montre au monde un modèle viable de coexistence multiethnique pacifique, fondé sur une autonomie politique, culturelle et écologique. Parallèlement à l’une des effusions de sang les plus atroces de ce siècle, cette expérience sociale visionnaire a vu le jour il y a 10 ans, elle est maintenant menacée.Retour ligne automatique
En juillet 2012, alors que les troupes d’Assad faisaient face à une insurrection armée dans le sud et le centre de la Syrie, le peuple du Rojava a établi un système d’auto-gouvernance décentralisée, basée sur des assemblées populaires, une équité entre les sexes et une inclusion radicale des minorités, entrevoyant une société post-domination, post-étatique, basée sur la profonde reconnaissance de la nécessité du leadership des femmes à tous les niveaux de la vie sociale et politique, d’un respect de tous les êtres vivants, d’une agriculture régénératrice et d’un système de justice transformatrice. Cette inclusion radicale des minorités leur évite de perdre un temps fou sur ce concept de séparatisme propres à ces états nations, et de se concentrer sur les vrais problèmes.Retour ligne automatique
Ce 10ème anniversaire témoigne d’une résilience et d’un engagement exceptionnel. Malgré un accord de cessez-le-feu, les attaques constantes de drones par la Turquie ont à peine été rapportées dans les médias occidentaux.Retour ligne automatique
La raison de cette répression : le peuple du Rojava constitue une menace pour tout gouvernement existant, plus spécialement ceux qui ont des ambitions impérialistes. Comme l’écrit le leader visionnaire Abdullah Öcalan, incarcéré depuis 1999 dans la prison turque de haute sécurité d’Imrali avec une peine de prison à vie : « Le véritable pouvoir de la modernité capitaliste n’est pas son argent et ses armes, mais sa capacité à étouffer toutes les utopies […] avec son libéralisme. » Des offensives Turques ont recommencé depuis le début du mois d’avril 2022, avec des menaces de nouvelles incursions dans le Rojava. La Turquie poursuit ce plan avec le soutien tacite des alliés de l’OTAN.Retour ligne automatique
Cette expérience du Rojava est gravement menacée, elle est encore plus importante aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a dix ans, et elle résonne à un niveau mondial : très peu de mouvements ou d’organisations politiques peuvent mobiliser en quelques heures des mouvements de masse coordonnés dans plusieurs villes et plusieurs pays du monde entier. Ce mouvement est un véritable aimant pour les personnes critiques de cette société capitaliste et de ce système en général. Même s’Il est frappant de constater à quel point il est difficile pour les kurdes d’obtenir ne serait-ce qu’une fraction du niveau de soutien dont bénéficient les Palestinien-nes, d’où la nécessité de lier la lutte palestinienne à d’autres luttes contre ce système, y compris la lutte qui se déroule à proximité au Kurdistan.

Les démocraties libérales sont incapables de faire face au chaos climatique et d’autres crises urgentes, à l’injustice sociale et raciale, à l’extinction massive des espèces, à l’effondrement du système alimentaire,… La révolution du Rojava, les zapatistes au Mexique et dans d’autres mouvements similaires à travers le monde, nous montrent qu’une transformation sociale digne et nécessaire est possible.Retour ligne automatique
Pour saluer cette expérience et cet anniversaire mémorable, parler de leur récent appel à fermer l’espace aérien du nord-est de la Syrie et pour faire pression sur l’état turc à rendre compte de ses crimes contre l’humanité, nous devons montrer notre solidarité au delà des mots. Nous ne pourrons pas arrêter cette catastrophe immédiatement, mais construire des espaces en dehors de cette logique de négation de la vie de cette modernité capitaliste et penser au delà de ces états-nations, de ce capitalisme et de ce patriarcat.Retour ligne automatique
Le travail essentiel de notre époque est de s’attacher à créer ces espaces appropriés pour s’émanciper, créer et soutenir les communautés autonomes décentralisées.Retour ligne automatique
C’est pour cela qu’il est venue l’idée de la création d’un réseau de solidarité avec des personnes intéressées à promouvoir et à s’intéresser à cette lutte dans le Nord et l’Est de la Syrie, qui est devenue, en Europe, l’un des mouvement de masse les plus populaire et les plus progressistes. Sa stigmatisation actuelle signifie une stigmatisation de toutes les protestations et les actions politiques plus généralement.Retour ligne automatique
Créer un groupe de réflexion qui rejette les modèles hiérarchiques et nationalistes ambiants.Retour ligne automatique
Réfléchir à la démocratie sans l’État. Retour ligne automatique
Parler de tout ce qui est essentiel et invisible dans cette modernité capitalisme.Retour ligne automatique
Il est temps pour nous de nous pencher sur celles et ceux qui ont déjà décidé de sortir de la logique capitaliste et sa mentalité assimilée, et qui adhèrent à la logique coopérative et communautaire de demain… On ne peut pas penser la résistance, l’émancipation, que ce soit en contexte colonial ou de colonialité sans aller voir ce que ces femmes et ces hommes qui ont été confrontées à des violences quotidiennes et à de nombreux génocides (79) ont à dire et ce qu’elles font ou ont fait à un moment donné dans leur vie.Retour ligne automatique
Nous devenons libres en construisant la liberté dans les fissures et les crevasses du système qui s’effondre, et non en colmatant ces fissures avec la substance même de ce qui définit les mécanismes étatiques ou les structures de domination qui se referment déjà sur nous.Retour ligne automatique
La hiérarchie de l’humain sur l’humain et la nature est questionnée, elle fait appel à l’intelligence collective et à la construction de relations d’entraide dans la diversité et à la compréhension de l’interdépendance mutuelle.Retour ligne automatique
Pour parler du Rojava, un bref aperçu des idéologies de quelques penseurs qui ont influencé ce mouvement révolutionnaire, notamment Abdullah Öcalan, mais aussi Murray Bookchin, qui, en 2022, est toujours très peu connu en France. Il a été le premier à parler d’écologie sociale, qui a influencé d’innombrables mouvements d’écologie radicale dans le monde, dont Abdullah Öcalan, qui a ouvert la voie au mouvement de libération du Kurdistan..

 

« La plupart des gens ignorent que le capitalisme a des valeurs et que nous avons toustEs été élevéEs avec ces valeurs, qui résident maintenant dans notre pensée et guident nombre de nos actions dans le monde. Parce qu’elles sont inconscientes, nous continuons à agir sur elles, dans nos vies personnelles, familiales, professionnelles et nos mouvements. Nous ne pouvons pas nous décoloniser si nous ne sommes pas conscients de ce que sont ces valeurs […] De plus, nous devons trouver de nouvelles valeurs plus justes, équitables et durables. Les valeurs autochtones sont presque diamétralement opposées aux valeurs capitalistes et ont été testées pendant plus de 90% de l’histoire humaine. […] Pendant des années, j’ai travaillé avec l’idée de réformer les institutions existantes de la société, »… »un petit changement ici et un petit changement là, mais maintenant je me sens différemment. Il faut une reconstruction de toute la société, une révolution des valeurs. » – Par Roberto Mendoza Publié le : 25 octobre 2020″Par Roberto Mendoza Publié le: 25 octobre 2020

 

L’ECOLOGIE SOCIALE

En France, le terme « écologie » est employé pour désigner deux réalités pourtant bien différentes : la simple « protection de l’environnement » (environnementalisme) et la réflexion proprement politique de l’écologie sociale, qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu.Retour ligne automatique
Depuis quelques années, quelques articles ont alerté sur l’urgence de comprendre et distinguer ces deux concepts : une taxe sur le diesel, une norme interdisant le glyphosate, reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en cours, le tri sélectif, manger bio, construire sa maison avec des matériaux sains,.. ne suffisent pas pour se dire écologiste. Retour ligne automatique
Aux antipodes de cette approche superficielle de la protection de l’environnement se trouve l’écologie sociale proprement dite. L’écologie sociale ne s’intéresse pas seulement aux dégradations environnementales mais analyse leurs causes profondes dû à notre système économique capitaliste et productiviste, notre organisation politique centralisée, la volonté très occidentale de « dominer la nature », la dégradation des relations inter individuelles, la colonisation de nos esprits par des désirs toujours croissants de puissance, de concurrence et de domination pour « faire sa place »… Les relations sociales hiérarchiques engendrent une forme de domination humaine qui déséquilibre à la fois notre monde naturel et notre monde social. Le capitalisme est une domination généralisée de l’Homme par l’Homme, un processus qui pousse la planète vers l’effondrement écologique.Retour ligne automatique
Nous resterons incapables de penser le marasme écologique si le monde ne comprend pas cette distinction, et croire que l’écologie peut être intégrée à tous les partis politiques dessert amplement la cause environnementale.Retour ligne automatique
Ne pas s’intéresser seulement aux dégradations environnementales mais proposer une analyse de leurs causes profondes, dans un système qui nous déshumanise, nous surexploite, qui domine la nature et l’humanité, qui génère des inégalités massives et une pauvreté indicible. Nous devons créer de nouvelles pratiques de démocratie directe orientées horizontalement et délibérées pour sortir de l’emprise des relations capitalistes (guerre, compétition, violence, conquête, concurrence, accumulation, propriété privée…). Changer fondamentalement nos rapports sociaux de pouvoir et de domination, afin que les dominants ne retrouvent pas des moyens de nous contrôler. Reconnaître que la crise écologique et la crise sociétale sont intimement liées .Retour ligne automatique
Ce « pouvoir » façonne la société dans chacun de ses aspects et la maintient dans un statu quo basé sur la culture de la guerre, guerre omniprésente et continue dans la modernité capitaliste, tellement admise et assimilée qu’on s’y est habituéEs sans ne plus pouvoir s’en rendre compte :assimilation des valeurs capitalistes.

Il y a, à juste titre, dans les personnalités de droite comme de gauche, l’envie et la volonté de disposer de pouvoir sur autrui et de l’exercer, une obéissance et une adhésion sans faille et aveugle à tout système hiérarchique, à tout système justifiant la maltraitance.Retour ligne automatique
Nous devons nous défaire de tous les plaisirs que nous procure cette domination, car seule une compréhension de l’écologie sociale pourra permettre aux efforts environnementalistes d’être efficaces.Retour ligne automatique
Dans un monde équilibré, personne ne cherche à nourrir son égo ou à s’enrichir monétairement en se salissant les mains pour acquérir toujours plus de pouvoir.Retour ligne automatique
C’est au sein d’un peuple désorganisé, indiscipliné, ne cherchant pas à s’organiser et sans but que le cancer de la hiérarchie parvient à se métastaser…

Nous devons briser l’emprise de la hiérarchie, les idéologies étatistes, les mentalités d’état et de domination dans notre façon de penser et de nous organiser tout en prenant conscience de tous ces privilèges : genre, classe, sexualité, éducation, vulnérabilité, handicap,…Retour ligne automatique
Nous ne pouvons plus ignorer le fait que d’autres axes d’oppressions parfois peu connus existent, des formes d’oppressions très souvent invisibilisées dans les mouvements sociaux, l’incapacité de les prendre en compte a contribué, l’histoire nous l’a plusieurs fois montré, à la disparition de ces mêmes mouvements.Retour ligne automatique
Aucun mouvement ne peut être considéré comme véritablement révolutionnaire s’il ne considère aucune forme d’oppression ou de domination avec dédain. Dis plus clairement, une société révolutionnaire est une société qui ne laisse personne de côté. Cela nécessite une connaissance ou une reconnaissance idéologique de l’intersectionnalité.Retour ligne automatique
Dans cette lutte des réfugiéEs pour la liberté de mouvement, contre les frontières, la lutte intersectionnelle et féministe contre le système migratoire européen patriarcal et raciste est une compréhension indispensable. La plupart des personnes qui organisent des manifestations sont le plus souvent des femmes noires, ou le plus souvent à l’intersection de plusieurs formes de discriminations, elles en sont les premières victimes.

« En réalité, la majorité (sinon la totalité) des luttes de libération dans le monde sont des luttes contre plusieurs forces d’oppression à la fois, seulEs celles et ceux qui n’ont pas réellement à lutter pour les droits et libertés fondamentaux peuvent se permettre de revenir aux binaires, aux campismes, à l’indignation sélective et aux demi-vérités. » – by  World Without Prison

Celles et ceux qui continuent à se tromper dans leur soif de pouvoir et de domination inter-individuelles jettent à la fois les bases de leur et de notre disparition collective. C’est toute la civilisation occidentale devenue mondiale qui est animée par la volonté de dominer et de contrôler la Nature. Si nous voulons accélérer les actions du mouvement écologiste, nous devons lutter contre toutes les formes de domination et de discrimination.Retour ligne automatique
Murray Bookchin affirmerait que « presque chaque problème écologique est aussi un problème social. L’émergence de la hiérarchie et de la domination a précédé et facilité à la fois la fondation de l’État nation et la division de l’ordre social en classes économiques.Retour ligne automatique
Comme Bookchin, Abdullah Öcalan soutient que « lorsque l’homme a commencé à asservir son frère, il a également commencé à asservir la nature ». Fischer l’a aussi soulevé : « l’État moderne est la manifestation de la hiérarchie qui, avec le capitalisme, est la source de la crise écologique contemporaine ». Retour ligne automatique
Pour être efficace, la lutte contre la catastrophe climatique doit passer par une lutte contre ses causes profondes, c’est à dire une telle lutte qui doit tenter simultanément de transcender l’État et le capitalisme, elle doit s’intéresser non pas aux symptômes de cette crise, mais à la pathologie même : nos mentalités et les hiérarchies de pouvoir et de privilège qui ne sont rien d’autre qu’un cancer qui doit être extirpé et détruit afin d’apporter la libération de masse. Il y avait autrefois, une certaine hiérarchie, vieux contre jeunes, hommes contre femmes, mais celle-ci n’a jamais atteint ce point inimaginable où elle existe maintenant.Retour ligne automatique
Nous devons aller vers plus de démocratie, moins de hiérarchie.

« De nombreux soi-disant « radicaux » épousent les valeurs démocratiques et communautaires, mais se comportent de manière autoritaire et avides de pouvoir lorsqu’ils en ont l’occasion».

Les écologistes sociaux blancs (i.e. environnementalistes) devraient écouter Modibo Kadalie (pionnier du mouvement d’écologie sociale pan-africain), parce qu’il révèle une richesse de l’histoire horizontale des noirs que les environnementalistes blancs rejettent et négligent.
Le mouvement d’écologie radicale/sociale ne peut être un parti politique parce qu’il a l’intention de démonter toutes les formes de hiérarchie. L’activisme climatique sans décoloniser nos rapports coloniaux, hiérarchiques, sans une lutte en dehors de l’état, c’est de la simple climatisation.

A travers les écrits de Frantz Fanon et Paolo Freire, parmi tant d’autres, on en vient à la conclusion que la priorité devait être la libération de l’esprit colonisé.

« Nous devons parler de libération des esprits ainsi que de libération de la société. » – Angela Davis
« Pour détruire le château de l’ennemi, nous devons détruire le château que l’ennemi a construit dans notre esprit » – Abdullah Öcalan
« Il faut croire avant tout que la révolution doit venir, qu’il n’y a pas d’autre choix » – Abdullah Öcalan

L’ETAT NATION

Un état nation, quel qu’il soit, amène obligatoirement à la reproduction de la domination d’un peuple ou d’une communauté sur les autres, justifiée par un mythe chauvin. Les efforts pour nous en libérer sont notre dernière chance. Nous devons construire le pouvoir en bas pour éliminer le pouvoir en haut. La puissance au sommet ne peut pas être contrôlée ou maîtrisée. Cellles et ceux qui ont essayé de contrôler ou de contenir le pouvoir au sommet ont été historiquement absorbés par sa logique et finalement transformés ou détruits par elle. Le socialisme, la social-démocratie et les mouvements de libération nationale ont été intégrés au capitalisme, et lorsqu’on regarde leurs mentalités et leurs structures, il est clair qu’ils n’ont pas réussi à véritablement dépasser ce libéralisme et cette modernité capitaliste. Qu’ils soient à l’extrême gauche ou à l’extrême droite du spectre libéral, le libéralisme a finit par les intégrer.Retour ligne automatique
Le capitalisme, son système d’États-nations et leur logique d’accumulation infinie d’argent et de pouvoir ne permettront pas de faire face à la crise climatique, ils ne feront que profiter de cette destruction. L’état est là pour veiller à ce que rien ne puisse entraver la consolidation du pouvoir et du profit. C’est une crise sociétale littérale. La question est de savoir si ce système autoritaire et hiérarchique continuera à utiliser la violence et son pouvoir jusqu’à une fin très amère et tragique, à moins que nous réfléchissons à quelque chose de mieux que ces institutions spécifiquement conçues pour contrôler et freiner le potentiel démocratique et protéger les riches.Retour ligne automatique
Nous sommes conditionnés à croire que les problèmes des peuples du moyen-orient sont éloignés des nôtres, pourtant, nos systèmes politique sont très proches. Après la Première Guerre mondiale, le partitionnement du Moyen-Orient en États nationaux n’a fait que créer davantage de problèmes. Il est temps pour tous les individus et mouvements combattant pour l’émancipation, qu’ils soient en France et en Occident, de repenser tous leurs fondamentaux comme l’ont fait les kurdes du PKK depuis sa création jusqu’à aujourd’hui.Retour ligne automatique
Le Rojava est un espoir pour toustEs celles et ceux qui cherchent une réponse à la question de savoir comment, nous, en tant qu’humanité, nous pouvons vivre. Le confédéralisme démocratique est une base concrète, vivante et inspirante pour commencer ce long travail de renaissance des pensée émancipatrices et libératrices.Retour ligne automatique
Dépasser le modèle d’état-nation, qui favorise certains groupes ethniques ou religieux au sein de l’état, par un encouragement au chauvinisme, au nationalisme, puis au fascisme, ce qui est en train de se produire, et construire une démocratie non étatique où différents groupes ethniques peuvent avoir une autonomie pour gérer les problèmes qui les affectent. Giorgia Meloni réhabilite Mussolini, le Figaro réhabilite Franco, les macronistes réhabilitent Pétain, les médias occidentaux réhabilitent Bandera. Le capital est en train de réhabiliter le fascisme, sous nos yeux.
L’État-nation est un outil formidable de divisions pour opposer une identité symbolique à d’autres ethnies composant la société. De l’état nation découle l’oppression des « non-blancs » et la mise en place d’une violence symbolique blanche. Le patriarcat, qui depuis 5000 ans a instauré la domination des femmes par les hommes, qui a en quelque sorte entrainé une domination qui s’est généralisée à tous les rapports sociaux, est un pilier essentiel au bon fonctionnement de l’état, du capitalisme et du système de domination de l’identité symbolique. Une théorie importante du mouvement des femmes kurdes est que l’oppression des femmes est la base de toutes les autres formes d’oppression dans la société, et donc toutes les autres formes de liberté sont liées à la liberté des femmes.

Il s’agit donc pour les révolutionnaires du monde entier de rompre avec cette mentalité coloniale engendrée par ce nationalisme caractéristique de l’État-nation. Celles et ceux qui profitent de ces mentalités d’état et de domination auront du mal à les remettre en cause, étant donné qu’iElles en obtiennent un gain, ou certainEs aussi, en bas, l’espèrent. Le prix du nombre de séances chez unE bonnE psychologue pour remédier à ce problème nous laisse perplexe. Cependant, avant de prendre rendez-vous chez un psychologue, demandez vous si vous n’êtes pas entouréEs de personnes dominantes, voire ultra dominantes…

« Les États-nations se sont ainsi mis à représenter de sérieux obstacles face aux évolutions sociales. Le confédéralisme démocratique est le paradigme inverse, celui des peuples opprimés. » – Abdullah Öcalan

Ce qu’Abdullah Öcalan appelle la « civilisation démocratique » représente les luttes séculaires et historiques des marginaliséEs, des oppriméEs, des pauvres et des excluEs, en particulier les femmes. Le confédéralisme démocratique est donc un produit politique et une manifestation de cette civilisation démocratique. Les victimes du racisme, du sexisme, du capacitisme,.. où des personnes qui se trouvent à l’intersection de plusieurs de ces formes d’oppression, savent mieux que personne d’autres comment les combattre. Une des raisons pour laquelle la coopération et la solidarité de tous les travailleurs-ses est absolument essentielle pour aller vers une pleine révolution sociale, et pas seulement se cantonner à son secteur blanc privilégié. Sans ce racisme systémique, sans ce consensus des masses blanches et ce système de privilège blanc, le capitalisme ne pourrait pas continuer à exister et la domination de classe capitaliste sera maintenue tant que les travailleurs-ses seront diviséEs. Nous devons nous orienter vers la nécessité de rendre les milieux militants moins « blancs », ou mentalité « blanche » assimilée et ouvrir la porte à des formes de pensées plus « horizontales ». Les écologistes sociaux blancs devraient inclure dans leur lutte un point de vue « autochtone », « noir »… et mettre en avant une décolonisation de leur philosophie à travers le dialogue interculturel : les savoirs autochtones, par exemple, comportent des horizons théoriques, pratiques et éthiques différents mais aussi susceptibles de contribuer à répondre aux grands défis contemporains de la vie en commun et de l’environnement. Leur forte mobilisation des dernières décennies leur ont permis d’être écoutées, voir entendues au sein des instances comme l’ONU. Ces nombreux groupes qui n’ont pas nécessairement subi les effets du processus de mise en réserve et de colonisation de peuplement, mais n’ont pas moins souffert des formes d’exclusions et de vulnérabilités, à qui les états sont peu enclins à répondre à leur revendications. Il faut relire l’histoire des peuples autochtones d’Amérique du nord par exemple, de façon à saisir quelle conception ils ont de la liberté et leur pensée politique, leur histoire de la liberté contre l’état. Comme le démontre Pierre Clastres, ces sociétés contre l’état vivent en égalité, elles ne connaissent pas le commandement ou la hiérarchie, ni la division entre les gouvernants et les gouvernéEs, et ont tendance à remettre en cause toutes les institutions et les discours dominants. Leur histoire est jalonnée d’une prise en compte des « excluEs » et des « sans-voix ». Leur approche peut nous éclairer sur les conceptions généralement admises de la liberté et du pouvoir politique.Retour ligne automatique
Autrement dit, la connaissance, la résistance et les positions politiques des peuples autochtones dans l’histoire, permet d’entrevoir de nombreuses expériences niées par les récits dominants, pour saisir ce que signifie la liberté sans l’état. Le fascisme, la haine et la violence de la droite sont revenus dans la société en général, soyons solidaires contre toute cette agitation de droite.

Même des personnes issues de milieux les plus ségrégués de la société, comme le milieu du handicap par exemple, sont contraintes d’assimiler contre leur propre volonté (ou le font s’en s’en rendre compte) ces valeurs patriarcales et capitalistes pour s’intégrer à cette société, parce qu’aussi, pour des raisons de survie, elles n’ont pas le choix, mais parce qu’aussi parler de son handicap en France est compliqué, au point que des personnes, par exemple, découvrent qu’elles sont autistes à l’âge de 73 ans par exemple. Alors que de nombreux progrès sociaux ont été acquis par le travail acharné de ces même personnes autistes, les exemples ne manquent pas.

« …on nous a appris soit à ignorer nos différences, soit à les considérer comme des causes de séparation et de suspicion plutôt que comme des forces de changement. Sans communauté, il n’y a pas de libération, seulement l’armistice la plus vulnérable et temporaire entre un individu et son oppression. Mais la communauté ne doit pas signifier l’effacement de nos différences, ni la prétention pathétique que ces différences n’existent pas. » — Audre Lorde

Dans sa forme originelle, l’État-nation avait pour but de monopoliser tous les processus sociaux. La notion que diversité et pluralité doivent à tout prix être combattues, a ouvert la voie aux politiques d’assimilation et de génocide. En plus d’exploiter les idées et la force de travail de la société et de coloniser les esprits au nom du capitalisme, l’État-nation assimile également toutes sortes de cultures et d’idées intellectuelles et spirituelles. Il vise à créer une culture et une identité nationale unique, ainsi qu’une communauté religieuse unique et unifiée (l’unité nationale), et aussi nationaliste qu’il se montre, l’État-nation sert toujours dans une même mesure des processus et des objectifs capitalistes de l’exploitation.Retour ligne automatique
Ce que tous les partis politiques ont en commun (de gauche à droite) est l’acceptation de la hiérarchie descendante et de l’autorité coercitive.Retour ligne automatique
La construction d’une société écologique nécessite un assaut contre la hiérarchie sous toutes ses formes et la construction d’alternatives, directes, des institutions démocratiques capables de transcender le système de l’État-nation capitaliste, dans le but de faire émerger une société radicalement égalitaire, écologique et diversifiée.Retour ligne automatique
A l’épicentre même des machinations géopolitiques et des conflits néo-impérialistes, s’est levée, comme une lueur d’espoir, depuis une décennie maintenant, cette expérience révolutionnaire du Rojava au soi disant Moyen-Orient. Cette révolution qui a commencé avec le leadership des femmes, est devenue une source d’inspiration pour les femmes et les communautés les plus opprimées du monde entier. Sur cette base, les jeunes hommes et femmes de l’Internationale qui ont pris leur place dans cette révolution ont déclaré que la révolution du Rojava est une opportunité pour une vie nouvelle et libre pour elles et ont dit :

« Le but de cette révolution est de construire une vie libre, pas de construire un État. Cette révolution a une signification importante, cette révolution rapprochera les gens de leurs racines et de la vérité. »

La guerre qui a lieu au Kurdistan et une conspiration qui a mené à l’emprisonnement de Rêber Apo (AbdullahÖcalan) sont directement dirigées à sa remise en cause de l’orientalisme et de l’idée selon laquelle la démocratie viendrait d’Europe.Retour ligne automatique
Or, ce qu’il se passe depuis des décennies n’est qu’un ralentissement de l’avancée des forces d’extrême droite, plus qu’une interdiction de les laisser s’exprimer pour leur fermer la porte à leur victoire. Le libéralisme et les forces qui y souscrivent ne peuvent pas vaincre les forces du fascisme. La démocratie bourgeoise n’est pas une antidote au fascisme, mais son jumeau habilitant. Cette orientation perpétue le mythe du « capitalisme démocratique », une erreur qui postule que la démocratie représentative est un sous-produit presque inévitable du capitalisme, et que pour transformer le système capitaliste, nous ne pouvons compter sur les outils limités de la démocratie bourgeoise pour le faire. Mais l’affirmation selon laquelle l’objectif est de répandre la démocratie dans le monde résonne avec les politiques déclarées de la classe dirigeante occidentale, et visent à faire respecter la conformité par les pays du Sud, s’est effectuée soit par le vote ou par balle. La classe capitaliste a construit un système économique mondial structuré à travers une hiérarchie d’États-nations, sculptés à partir d’empires coloniaux suivant le modèle des États d’Europe occidentale. Cette structure médiatise la façon dont la classe capitaliste extrait le travail producteur de marchandises de la société et les ressources de la planète pour servir l’objectif d’accumuler du profit, c’est-à-dire de la plus-value.Retour ligne automatique
Nous ne pouvons changer le système et espérer qu’un jour le système va changer les gens. L’histoire nous a montré que cela n’est pas suffisant.Retour ligne automatique
Mais coordonner une production et une réflexion collective, une entraide et une autodéfense d’une part, et contribuer à forger une conscience collective.Retour ligne automatique

SUR L’AUTO DEFENSE, LA JUSTICE ET LES CONFLITS

L’auto défense est un droit monopolisée par les états nations et nous en sommes privéEs, nous sommes devenuEs démuniEs face à toute sortes d’attaques (femmes, minorités, groupe ethniques, handicapéEs..). La disparition de cette morale et de cette justice collective/autochtone a été remplacée par les lois du gouvernement qui nous privent de cette capacité à rendre et faire justice nous-même, le système pénal est construit pour nous priver de toute autonomie dans la prise en charge des violences. un système pénal inscrit dans un système sexiste, raciste, transphobe, classiste, capacitiste… Le système capitaliste dans lequel nous (sur)vivons est par lui-même une attaque, une guerre contre nos existences, cherchant à détruire notre capacité d’autodéfense.Retour ligne automatique
L’autodéfense politique des groupes minoritaires est perçue comme une menace par celleux qui détiennent cette position dominante, généralement détenue par les hommes, capacitistes, suprémacistes,.. mais aussi par la mentalité patriarcale intériorisée, une domination imposant une négation du droit et de la capacité à se défendre et une disqualification de la dimension politique de l’autodéfense.Retour ligne automatique
Briser cette compréhension patriarcale selon laquelle les personnes les plus vulnérables ne peuvent pas se protéger, rechercher les problèmes qui affectent le plus ces personnes, et agir pour améliorer ces problèmes. L’analyse intersectionnelle est indispensable dans la résolution des conflits.

Dans cette logique de domination, l’auto défense des minorités est perçue comme une menace pour les détenteurs privilégiés de cette violence. Nous pouvons construire de véritables personnalités socialistes, l’idéologie du capitalisme a profondément modifié nos personnalités, allant jusqu’à tuer l’esprit humain.Retour ligne automatique
Nous devons nous battre sur chaque front et coopérer ensemble dans notre lutte commune contre la hiérarchie ambiante de pouvoir et de privilège empêchant certainEs de s’exprimer et à s’auto défendre, dans la nécessité de transformer la douleur en justice.. Plus les rapports entre nous sont hiérarchiques, et plus il est impossible d’effectuer une transition hors de l’état et ces comportements auront une tendance institutionnelle à résister à ce changement ou à fonctionner comme des formes de cooptation.Retour ligne automatique
La justice doit être entre les mains de personnes comme nous, plutôt que d’être abandonnée à des appareils d’État anonymes. Changer la façon dont nous rendons justice, comment nous résolvons les conflits entre nous. Réfléchir à l’utilisation d’autres outils que ceux de l’état,i.e. éviter la pensée punitive de droite ambiante, systémique, utilisée dans la quasi majorité des conflits inter-personnels, si ce n’est que l’envie de punir est connu comme étant un besoin de dominer, un comportement autoritaire.
Construire de nouvelles façons d’être les uns avec les autres qui ne soient pas fondées sur la punition, l’exclusion et l’isolement, la criminalisation, la vengeance, la violence, la suprématie, l’oppression, mais sur l’écoute et l’interdépendance mutuelle,… et toutes ces choses qui menacent le statu quo. Transformer les abus au sein de nos communautés en ne reproduisant pas le système punitif dans lequel nous vivons actuellement. Discuter entre nous et comprendre ce qui est abusif et ce qui ne l’est pas : plus d’objectivité et moins de subjectivité, plus d’écologie sociale et moins de copinage. Pour les personnalités dominantes, le refus de comparer deux choses pourtant simples (abusif, non abusif), semble être devenu difficile.Retour ligne automatique
Dans les milieux autoritaires, oppressifs, de gauche et de droite, l’auto défense est souvent confisquée, parce que pour ces personnes, l’oppression y est acceptée, par celles et ceux qui profitent de cette même oppression intériorisée et assimilée.Retour ligne automatique
C’est par cette reconstruction de nos communautés brisées que nous pourrions retrouver la solidarité avec nos semblables. Nous devons d’abord reconstruire des organes démocratiques au plus petit niveau, rechercher les problèmes qui affectent le plus chaque individus au sein de nos groupes, améliorer ces problèmes, créer des groupes qui cherchent à s’éloigner de cette pensée punitive comme moyen de régler les problèmes de société.Retour ligne automatique
« Maintenir la paix » au nom d’un « positivisme » lorsqu’il y a un conflit à propos d’une injustice semble toujours vouloir faire taire les personnes qui contestent les injustices, plutôt que de s’attaquer à la cause de l’injustice elle-même. Parce que les conflits nous disent souvent comment et pourquoi quelque chose ne va pas et ce dont nous avons besoin pour nous engager en faveur d’un changement révolutionnaire et d’une volonté de se battre pour lui.Retour ligne automatique
Les mentalités autoritaires sont par définition des mentalités de domination, des mentalités d’état, des mentalités coloniales, libérales, et s’auto défendre contre ces comportements revient à faire passer facilement et de manière récurrente lea victime pour lea coupable, comme le fait l’état. Aucune recherche de la source du conflit, qui est en général un comportement dominant, voir ultra dominant, dont la majorité s’est résigné à combattre, et a abandonné, ferme les yeux… C’est une inversion des rôles (faire passer les victimes pour des coupables), un marqueur d’extrême droite, de domination, à laquelle on assiste constamment. Ne pas pouvoir s’opposer aux comportements hiérarchiques, autoritaires, aux mentalités d’état, comme à ce racisme structurel et ses frontières coloniales, au patriarcat et sa mentalité assimilée, c’est ne pas pouvoir s’opposer à ce capitalisme déstructeur. Les opprimés qui prennent le pouvoir reproduisent très souvent des pratiques oppressives.

Voir aussi les travaux de Kuwasi Balagoon, un homme qui a aussi consacré sa vie à la cause de la liberté, pour la libération du colonialisme et de l’oppression nationale pour la Nouvelle Afrique et la liberation des chaînes mentales que nous portons tous autour de nos esprits.Retour ligne automatique
Ensemble, nous pouvons chercher des réponses à ces questions, comme la Jineolojî chez les femmes kurdes, qui vise à créer une transformation chez la femme, et qui présente une critique des systèmes de pouvoir étatiques et de l’esprit d’état masculin formé autour d’elle, qui vise à transcender les normes imposées à la société par les structures dominantes en éducation, politique, histoire, économie, santé, écologie, éthique et esthétique. Le changement que nous pouvons créer dans notre façon de vivre, de communiquer, nos points de vue, ainsi que les niveaux de coopération, dans quelle mesure nous réalisons les objectifs comme une science de la justice sociale et de la liberté, démanteler la structure de patriarcat déguisée et les mentalités dans lesquelles la créativité et la nature sont étouffés par la bureaucratie et renforcer nos alliances, enrichir nos capacités qui aident à répandre l’esprit révolutionnaire.Retour ligne automatique
L’émancipation des femmes et des oppriméEs est indissociable de la transformation de toute la société et les multiples rapports de colonialité, face aux différentes formes d’injustice dont nous souffrons et l’intelligence de ceux qui savent que seule la remise en cause théorique, pratique et politique des catégories constructives d’infériorité peut nous libérer.Retour ligne automatique
Tant que nous n’aurons pas décolonisé nos relations hiérarchiques, nous ne pourrons pas avancer vers plus de justice climatique et de démocratie. On ne pourra pas non plus lutter efficacement contre un système carcéral quand on utilise les même outils que l’état, pour résoudre les conflits : consacrer plus de temps à la réflexion qu’il n’est consacré à l’action en général et s’intéresser à l’abolitionnisme pénal par exemple.Retour ligne automatique
Comme les frontière qui maintiennent ce régime colonial, qui protègent la richesse coloniale et qui renforcent les divisions coloniales, la libre circulation sans réparation, sans redistribution et sans décolonisation de nos mentalités n’est que du tourisme.Retour ligne automatique
Dans la logique de la domination, les tentatives de défense des minorités sont traduites comme ce qui menace les détenteurs privilégiés de la violence. Pour apporter son soutien aux personnes vulnérables et minoritaires, il est indispensable de ressentir une véritable empathie pour les réalités de vie différentes. Il est difficile pour les personnes non concernées d’imaginer les obstacles quotidiens auxquels sont confrontées les personnes qui vivent avec un handicap par exemple. L’urgence réside finalement de prendre soin de nous, de ce que l’on peut faire à notre échelle en freinant les logiques d’exploitation et de domination dans nos relations inter personnelles, ce sont ces logiques conservatrices et libérales qui traversent notre camp depuis déjà très longtemps.Retour ligne automatique
Frantz Fanon, dans « les damnés de la terre » nous interpellait déjà :Retour ligne automatique

« Au nom de la civilisation, de l’ordre et des valeurs libérales, cette violence rend stérile toute forme de communication fondée sur la reconnaissance réciproque. En conséquence, les coloniséEs intériorisent un désir de ne rien savoir, de ne pas s’impliquer et de manquer d’empathie […] Le persécuté rêve constamment de devenir persécuteur. » – Frantz Fanon

Les conflits peuvent être compris comme un indicateur de la vitalité démocratique et de cette transformation sociale qui peut en découler, on parle aussi de « transformation par le conflit », conflits qui résulte de la rencontre d’opinions et de positions ou d’opinions opposées et incompatibles. Nous devons nous forcer à dénoncer le fait que les conflits soient « exotisés », qu’ils sont caractéristiques des sociétés étrangères, et que la remise en cause de ce statu quo passe par ces conflits et les transformations qu’ils peuvent amener, et apporter une dimension reflexive, des horizons nouveaux… Créer des groupes, ouvrir des espaces de paroles avec des personnes qui ne peuvent pas parler à cause des dominations qui s’organisent et qui sont encouragées dans cette société, des espaces de parole qui peuvent être traduits par le besoin de construire une confiance en soi.. et aller vers plus de justice.
Le conflit, contrairement à ce que l’on croit, peut comporter des vertus transformatrices, éducatives et pédagogiques. S’intéresser aux conflits consiste à étudier la violence qu’ils produisent à travers les systèmes qui font et défont nos vies : racisme, sexisme, classicisme, impérialisme, néo-libéralisme, capacitisme… qui sont autant de formes d’oppression, de dominations et d’humiliations.Retour ligne automatique
Les formes de violences, qu’elles soient directes, structurelles, épistémiques ou culturelles, vécues par les personnes qui sont minorisées dans la société française, c’est-à-dire marginalisées voire exclues, créent souvent une exclusion qui est le résultat d’une domination qui empêche la prise de parole.Retour ligne automatique
Bell hooks soulignait le pouvoir du chercheur, de l’écrivain, qui base son savoir sur les paroles des autres, les subalternes, dont les voix ne sont entendues qu’à travers des transcriptions ou des traductions par d’autres, qui de ce fait transforment leur parole. Ce pouvoir qui fait que certains groupes ne sont pas entendus doit être compris comme une forme de violence épistémique.Retour ligne automatique
Un groupe de parole pour briser les barrières, créer une conscience de plus en plus globale, au mieux internationaliste, et qui se recentre sur une prise de conscience à l’intersection de toutes les formes d’oppression et de toutes les crises qui se déroulent dans le monde. Ce dont nous avons besoin pour faire face aux graves crises systémiques, c’est un dialogue mutuel à travers lequel développer une réflexion stratégique, approfondie, et nécessite la construction d’une interconnexion internationale avec les multiples alternatives émergentes. Les temps à venir vont être incroyablement difficile pour beaucoup. Nous ne pouvons pas compter sur nos gouvernements, nous devons donc compter sur nous-mêmes – nous devons renforcer notre sens de la communauté, de la solidarité et réapprendre les compétences et les valeurs perdues, sinon nous n’y arriverons pas tous.
Nous devons d’abord construire des organes démocratiques et une justice au plus petit niveau. C’est par cette reconstruction de nos communautés brisées que nous pourrions retrouver la solidarité avec nos semblables.

ÉDUQUER, AGITER, ORGANISER

Tous les domaines de la vie et de la communication doivent être au cœur de la réflexion collective. Cela doit faire également partie d’un processus d’éducation pour nous toustEs.Retour ligne automatique
Comme le fait le Rojava, des « tekmîl » et , c’est à dire de courtes réunions de réflexion et de retours, en passant par le processus de la critique et de l’auto-critique en se focalisant sur le développement de nos personnalités, afin d’éviter les réactions défensives et donner du temps à la réflexion, surtout dans nos sociétés où l ‘oppression est constante, en ces temps où la pensée collective, la camaraderie et le développement de traits de personnalité révolutionnaires sont parmi nos meilleures armes – sur tous les fronts, accessibles à tous. La pratique de la critique et de l’autocritique est essentielle à la vitalité d’un mouvement et constitue une sauvegarde nécessaire contre la dégénérescence de l’inspiration théorique et de l’imagination révolutionnaire des mentalités rigides, autoritaires et dogmatiques, pour briser cette emprise de la hiérarchie, cette idéologie étatiste et de domination dans notre façon de penser et de nous organiser.Retour ligne automatique
Voir la critique et l’auto critique comme un moyen de nous rassembler davantage. Si nous voulons un changement de société, nous devons penser un changement radical des mentalités, et réfléchir à des groupes ou à des communautés qui veulent construire cela, où l’état d’esprit et l’objectif visent à faire des pas de géant dans cette voie. La plus belle chose que le patriarcat arrive à faire est de diviser les personnes les plus opprimées et vulnérables, qui ne s’écoutent plus, et nous monte les unEs contre les autres au lieu de nous tenir ensemble et de lui tenir tête.Retour ligne automatique
On pense qu’aimer les autres c’est les accepter comme tellEs et ne pas les critiquer, alors qu’en fait aimer les autres, pour les kurdes, c’est plutôt leur donner des outils comme un pouvoir qui leur permet d’évoluer, de se transformer pour s’émanciper, aussi longtemps que possible. S’éduquer de façon mutuelle pour désapprendre toutes les manières dont nous dominons dans nos rapports les unEs avec les autres.Retour ligne automatique
Chaque critique permet de créer un nouvel horizon, un développement et un élargissement de l’esprit. Une solution réelle dans le combat contre la réalité du système capitaliste qui nous isole de l’amour, de la communauté et de la camaraderie. L’analyse de la personnalité est une base pour la communalité, qui vise à promouvoir une mentalité sociale saine, en allant vers plus de démocratie et moins de hiérarchies.Retour ligne automatique
Nous devons rompre avec les schémas mentaux de cette société. La Jineolojî a réalisé des « analyses de personnalité » et révélé des données importantes sur la manière dont la réalité sociale influence la formation de la personnalité. La révolution de l’esprit est considérée comme la première et la plus importante des révolutions, et sans elle, ce mouvement lui-même n’existerait pas sous la forme qu’il connaît. Abdullah Öcalan a analysé l’éducation comme la base du développement de la personnalité militante, et le ou la militant·e comme la base du changement social. Nous sommes confrontéEs à la domination du capitalisme et de l’idéologie capitaliste. Face à cela, la seule alternative pour nous et nos mouvements est de nous organiser, de créer des structures confédéralistes et de construire notre autodéfense collective.Retour ligne automatique
Dans l’optique d’une véritable lutte pour la libération, nous devons travailler à ne pas reproduire toutes ces formes de domination, qui, avec le capitalisme et la suprématie blanche sont inextricablement liés. Ne pas tomber dans la tendance inverse, qui consiste à chercher une « égalité raciale » ou « une égalité homme femme », avec une idée libérale dans laquelle la structure économique et politique fondamentale de la société serait la même.Retour ligne automatique
Toutes les formes d’oppression sont fondamentalement interconnectées et nous devons refuser de considérer l’une comme acceptable.Retour ligne automatique
Le principe d’une société suprématiste blanche doit être rejeté et ne doit pas être reproduit, on ne doit pas chercher à la rendre « plus noir » ou « plus féminim ». Nous ne devons pas chercher à explorer des voies institutionnelles ou des modèles de gouvernance qui reproduisent la logique colonialiste, d’où l’intérêt de faire la distinction entre celles et ceux qui croient en une nation et celles et ceux qui croient en un état-nation. Lire « Par delà le nationalisme, mais pas sans lui » , d’Ashanti AlstonRetour ligne automatique

Il y a environ 7000 nations dans le monde et environ 200 états-nations. Les discours nationalistes étatistes sont tout à fait tolérés, voire exaltés, et les nationalismes non étatiques sont qualifiés de dangereux ou terroristes. Les nationalismes non étatiques sont ceux qui sont le plus durement condamnés alors que les nationalismes étatiques sont ceux qui ont eu des conséquences des plus terribles pour l’humanité.

La « modernité démocratique » est l’alternative à la modernité capitaliste. Le confédéralisme démocratique, développé par Abdullah Öcalan, est la structure et le modèle social de la modernité démocratique. Il est fondé sur le concept de nation démocratique.Retour ligne automatique

« La modernité démocratique est un cadre dans lequel la société peut se développer et s’organiser, en rendant possible tout changement de manière collective. » – Jineolojî

« Notre succès en tant que peuple ne sera pas jugé par le succès de ceux qui sont « en haut », mais par la vie de celles et ceux qui sont « en bas ». » – Black Socialist In America

« la révolution concerne le changement. Le premier endroit où le changement commence est en nous-même » – Assata Shakur

ENTRAIDE MUTUELLE

Kropotkine, ainsi que d’autres scientifiques russes, ont développé l’entraide mutuelle (bien qu’entre nous la notion d’entraide mutuelle autochtone a existé bien avant que les théoriciens blancs se le réapproprient, voir Red Sleeves Anti-Colonial Action) en réponse à l’impact profond de la théorie évolutionniste de Darwin dans laquelle nous sommes plus réduitEs à des marques individuelles, des consommateurs ou des entrepreneurs dans une compétition sans fin, qu’à un collectif lié par la compassion, l’empathie, la coopération et l’esprit de démocratie participative.Retour ligne automatique
L’entraide est la motivation avec laquelle plusieurs personnes travaillent ensemble pour résoudre un problème pour le bénéfice de tous, au bénéfice du bien commun. Ce n’est pas une idée nouvelle, ni exclusive aux anarchistes (d’une autre époque), elle était utilisée par les toutes premières sociétés qui en usaient comme un outil de survie, que l’on retrouve également dans le règne végétal et animal.Retour ligne automatique
L’entraide mutuelle est un facteur évolutif aussi vieux que la vie sur Terre.Retour ligne automatique
Le fameux dicton « la survie du plus fort » de Charles Darwin aux sociétés humaines, cette sélection naturelle, présentée comme un facteur important et inévitable de l’évolution humaine, idées qui ont été très populaires chez les blancs riches et politiquement puissants, qui offrait une justification pseudo scientifique à leurs positions privilégiées dans la société, en plus de fournir une rationalisation raciste à la colonisation européenne en Asie, en Afrique et aux Amériques. Ce darwinisme social est malheureusement très répandu dans cette société capitaliste, voire généralisé, cette pandémie nous a montré que nous sommes plus dans une régression qu’une évolution sociale, une société où il est accepté que les populations les plus discriminées et les plus vulnérables de la société meurent par centaines par jours (300 pers/j) pendant 6 mois lors de cette année 2021.Retour ligne automatique
Kropotkine répond à cette croyance conventionnelle, en publiant en 1902 : « L’entraide mutuelle, un facteur d’évolution », dans lequel il prouve qu’il y a quelque chose au delà de la compétition aveugle et individuelle à l’oeuvre dans l’évolution. Dans les sociétés métropolitaines d’aujourd’hui, les gens se voient en tant qu’individus indépendants, autonomes, enfermés dans un esprit de propriété privée, avec leurs propres appartements, leurs propres comptes bancaires, leurs propres smartphones…. Lorsque nous parlons de capitalisme, nous pouvons parler d’un système où l’État et ses institutions publiques servent principalement à protéger les droits de la propriété privée.Retour ligne automatique
Cette notion d’indépendance humaine est un mythe, promu par les corporations et l’état cherchant à faire de nous des consommateurs atomisés et facilement contrôlables, soucieux de notre seul bien être à court terme, alors que les êtres humains sont incroyablement interdépendants. La fonction première de la classe dirigeante a toujours été d’organiser l’activité humaine, et partout où elle l’a fait, elle s’est appuyée sur la coercition. Sous le capitalisme, cette activité est organisée soit par la violence directe, soit par la menace intériorisée du manque, créé par un système basée sur la propriété privée des richesses et des biens. Sans la motivation du profit, beaucoup de tâches importantes ne seraient pas accomplies par le capitalisme, ou ne pourront jamais l’être, de l’éradication de la pauvreté et des maladies évitables, à l’élimination des plastiques toxiques des océans… Pour mener à bien ces tâches monumentales, nous avons besoin d’un changement dans la philosophie qui nous lie les uns aux autres, et au monde qui nous entoure, un abandon du capitalisme et de sa mentalité…. au bénéfice de l’entraide. Nous pouvons affirmer avec certitude que les sociétés organisées hiérarchiquement ne peuvent pas résoudre ni même traiter de manière adéquate les crises écologiques. Ces sociétés – avec leurs États-nations, leurs empires et leurs marchés capitalistes – se sont révélées être la cause d’une destruction écologique généralisée. Cette configuration très centralisée et très urbanisée est très lourde pour nos écosystèmes, et la dissolution de l’économie communautaire et locale, causée en partie par la nature compétitive et clivante du capitalisme. Elle a permis cette exploitation capitaliste, sous les euphémismes de « croissance » et de « progrès ». Nous, et tous les aspects de la nature, devenons simplifiés et marchandisés.Retour ligne automatique

Mais la démocratie directe à elle seule ne peut guère promettre une restauration sociale et écologique. La démocratie n’est pas une question de mise en œuvre de procédures et de structures stéréotypées, mais de favoriser les liens d’entraide et le partage du pouvoir communautaire. – Modibo Kadalie

« Cependant, trop de membres de la « gauche » radicale ont pris l’aspect du marquage de l’identité beaucoup trop au sérieux et utilisent l’idéologie comme un outil pour se démarquer des autres organisations ou des pauvres et des gens de la classe ouvrière en général, généralement d’une manière égoïste qui reflète simplement la nature compétitive du système capitaliste lui-même. En conséquence, l’utilisation abusive de l’idéologie a conduit à un sectarisme endémique. Les idéologies de nombreuses organisations sont devenues des obstacles importants à l’unité entre des forces qui sont, pour la plupart, politiquement alignées, et pour des raisons totalement indépendantes de leur efficacité en tant qu’outils politiques. » – Black Socialist In America

Pour les soutenir, nous ne pouvons, pour faire mieux, que propager leur travail et leurs idées..

Le Rojava a sauvé le monde, maintenant le monde doit sauver le Rojava!

Serkeftin!! Azadi Rojava!! Enternasyonalîzmê!!

…Hommage à tous les peuples autochtones, défenseurs de l’environnement et protecteurs de l’eau.

 

« CHERS BLANCS, IL FAUT DES SACRÉES COUILLES DE BLANCS PRIVILÉGIÉS POUR ÊTRE

SUR CE CONTINENT VOLÉ ET OCCUPÉ ET SE PLAINDRE DE L’IMMIGRATION. » – crédit photo: Christine Prat

 

Interview d’un anarchiste Akimel O’odham, qui explique les divergences avec les anars Blancs (by Christine Prat):

Inconnaissable: Contre une théorie anarchiste autochtone : Par Klee Benally, Ya’iishjááshch’ilí (juin 2021) – «Cette terre est sacrée. La loi de l’homme n’est pas notre loi. La nature, la nourriture et notre mode de vie sont notre loi.» – Roberta Blackgoat, matriarche Diné de Big Mountain – « Les contours de la géographie politique existante ont été plus qu’abondement dessinés par des intellectuels, des universitaires et des théoriciens révolutionnaires en chambre, qui veulent aplatir notre vision du monde dans des catégories trop étouffantes pour la complexité de nos désirs ».

Colonialism is war, Arm your spirit.

Contact: mail: infolekiosk@riseup.net  –  Twitter:@INFOLEKIOSK

 



Liens vers des projets coopératifs en Mésoptamie et similaires des plus visionnaires :

Black socialist in America – Ses principes et ses objectifs fondamentaux

Cooperative Denton: Construire des alternatives aux marchés et à l’État gérées par la communauté.

Cooperative Jackson
Coalition de Noirs américains/New Afrikans anticapitalistes et internationalistes orientés vers le contrôle des moyens de production de manière directement démocratique et décentralisée.

Cooperative Tulsa
coopérative organisée autour de l’écologie sociale et des valeurs autochtones.

Cooperative Mesopotamia
Des centaines de coopératives – des entreprises détenues et gérées démocratiquement – prospèrent en Mésopotamie.

Quelques sources:

Livres:

Livres d’Abdullah Öcalan
« Nous vous écrivons depuis la révolution : Récits de femmes internationalistes au Rojava » aux éditions « Syllepse »
People In Arm :
Entretiens avec des personnes de différents lieux et domaines de travail dans la révolution au Rojava. Ils donnent un aperçu de la réalité, des difficultés et des acquis de la révolution au Rojava, à lire ! Document majeur sur la résistance historique des peuples du nord et de l’est de la Syrie.(AANES : Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie).

L’entraide : un facteur d’évolution Quelques réflexions sur notre ami, camarade et mentor par Andrej Grubačić et lisez l’introduction à l’entraide : un facteur d’évolution illuminé, probablement le dernier essai que David Graeber ait jamais écrit, le premier intellectuel à s’être intéressé aux évènements du Rojava (PM Press).

Make Rojava Green Again: base de la campagne « Make Rojava Green Again » maintenant publié en dix langues différentes dans différentes régions du monde. Il présente le cadre idéologique, l’écologie sociale, et analyse les défis écologiques d’aujourd’hui à travers la perspective de la révolution du Rojava. Il présente enfin leurs réponses à la crise. En suivant le lien, vous pouvez obtenir le livre ou une lecture numérique ici. L’argent servira à financer les projets au Rojava.

Textes:

Valeurs autochtones vs capitalistes: »Pendant des années, j’ai travaillé avec l’idée de réformer les institutions existantes de la société, »… »un petit changement ici et un petit changement là, mais maintenant je me sens différemment. Il faut une reconstruction de toute la société, une révolution des valeurs…

Quelques réflexions sur ce qui peut être fait pour résister à la conquête néo-confédérée/néo-fasciste du pouvoir – Kali Akuno

Autodéfense radicale des femmes kurdes: armée et politique. « La résistance des femmes kurdes opère sans hiérarchie ni domination et fait partie d’une transformation et d’une libération sociétales plus larges… » article de Dilar Dirik (militante du Mouvement des femmes kurdes)

L’histoire d’un soldat (Écrits révolutionnaires d’un nouvel anarchiste africain) – Kuwasi Balagoon : pour lire un texte d’un anarchiste africain, un combattant peu connu de la liberté, défiant l’État et toutes les formes d’oppressions et étiquetages faciles. Un révolutionnaire trop souvent négligé et complexe, très estimé au sein au des groupes radicaux noirs.

Mala Jin: L’ autonomisation des femmes Le renforcement de la sociéte : Comité de justice et de médiation: défendre les femmes, résoudre les problèmes qui peuvent apparaître au sein des familles, trouver une solution aux problèmes sociaux des femmes. Quand ils ne peuvent pas étre résolus, ils sont transférés à des tribunaux.

Les histoires dont nous avons besoin : l’écologie sociale panafricaine: Modibo Kadalie approfondit et élargit la pertinence de l’écologie sociale en démontrant son importance pour la décolonisation. Du même coup, il pointe la relation intime entre colonisation globale et destruction écologique. « Les sociétés organisées hiérarchiquement ne peuvent pas résoudre ni même traiter de manière adéquate les crises écologiques. Ces sociétés – avec leurs États-nations, leurs empires et leurs marchés capitalistes – se sont révélées être la cause d’une destruction écologique généralisée. » – Kadalie Des communautés résilientes et efficaces, selon Kadalie, déracinent les structures pyramidales de leadership et cultivent une culture de participation populaire à tous les niveaux de prise de décision. L’écologie sociale panafricaine rompt nettement avec la démocratie représentative : pour démanteler l’État-nation, il faut construire une citoyenneté engagée prête à déterminer ses conditions de vie en lien intime avec les autres.

dossier « La construction du système démocratique de la Syrie du Nord et de l’Est » écrit par le Rojava Information Center

Appel de la campagne Rise Up 4 Rojava

Especifismo: La pratique anarchiste de la construction de mouvements populaires et d’organisations révolutionnaires en Amérique du Sud. Les opprimés sont le secteur le plus révolutionnaire de la société et que le germe de la future transformation révolutionnaire de la société réside déjà dans ces classes et groupements sociaux.

Qu’est-ce que l’écologie sociale ?

Sur le racisme d’État structurel ou « colonialisme intérieur » – Lorenzo Kom’boa Ervin

Gauchistes autoritaires : tuez le flic dans votre tête!  – Greg Jackson

« L’autodéfense est un droit humain fondamental que nous, les Noirs, avons exercé maintes et maintes fois, de manière violente et non violente ; une réalité dialectique et historique qui a maintenu beaucoup d’entre nous en vie jusqu’à présent […] Parce que la gauche blanche refuse de combattre et de rejeter les tendances réactionnaires dans leurs propres têtes et entre elles, et parce qu’elles refuse de voir comment la culture blanche est fermement enracinée dans le capitalisme et l’impérialisme »

Russel « Maroon » Shoatz: L’hydre et le dragon – une étude historique des méthodes d’organisation par Russell Maroon Shoats : https://theanarchistlibrary.org/library/russell-maroon-shoats-the-dragon-and-the-hydra.pdf 

Nuçe Ciwan publie une série d’articles offrant une perspective sur le concept de la Nation Démocratique. Sujet qui n’a peut-être pas beaucoup été abordé sur la scène internationale, il est donc important de s’y plonger, et sur l’idéologie capitaliste/libérale.

Nation démocratique et État-nation – I  (Nuce Ciwan)   Nation démocratique et État-nation – II (Nuce Ciwan)

L’idéologie du capitalisme – I (Nuce Ciwan)   L’idéologie du capitalisme – II (Nuce Ciwan)

Vidéos:

ROJAVA : une utopie au coeur du chaos syrienRetour ligne automatique
JIN JIYAN AZADI : histoire du mouvement des femmes
Afrin & Aleppo : Revolutionary People’s War

Why we need social ecologyandrewism

Liens:

100 raisons: 100 raisons de poursuivre Erdoğan pour sa politique féminicide !

Freedom For Ocalan #FreeOcalanRetour ligne automatique

Pour aller au Rojava avec les brigades de travail vous pouvez contacter le Réseau pour l’amitié internationale
RiseUp4Rojava : compte officiel de la Campagne internationale pour défendre la révolution du Rojava et ses acquis ! Pour suivre l’actualité et s’informer sur les propositions d’actions ou organiser des actions pour attirer l’attention des médias et briser le silence.
Women Defend Rojava: campagne pour renforcer l’union des femmes en Syrie mais aussi dans le monde, pour lutter contre toutes les formes de colonisation.
Internationalist Commune of Rojava
Jineolojî : (éducation révolutionnaire – mouvement des femmes kurdes) : mouvement important pour comprendre comment les femmes peuvent changer leur propre mentalité et les mentalités sociales pour mettre en avant une révolution antisexiste.
Lêgerîn :Diffusion de l’idéologie de la révolution au Rojava, et des idées de Rêber Apo, la confédération démocratique. « Insister sur le socialisme c’est insister sur l’être humain ».
Serhildan : Site d’information en français sur le Kurdistan et réseau internationaliste de solidarité. Site paru le jour anniversaire des dix ans de la révolution. Beaucoup de ressources.
Institute for Social Ecology (ISE) est un établissement dédié à l’étude de l’écologie sociale, un domaine interdisciplinaire s’appuyant sur la philosophie, la théorie politique et sociale, l’anthropologie, l’histoire, l’économie, les sciences naturelles et le féminisme. plaquette_ise
Kedistan : Web magazine à l’esprit original et libertaire qui traite de l’actu du Moyen-Orient en général, de la Turquie en particulier, de la culture subméditerranéenne, pour moitié d’humanité, femmes et hommes.
Rojavakommittéerna : réseaux de solidarité et d’échange suédois avec le mouvement révolutionnaire à travers le Kurdistan. Pour commander des ouvrages, musique, drapeaux et soutenir la lutte au Rojava.
CSCUNES : Centre de solidarité et de coopération avec les universités du nord et de l’est de la Syrie. Séminaires sur la décolonisation au Kurdistan et au-delà : théorie, méthodologie, pratique, séminaires en ligne sur leur chaîne YouTube ici – Etabli à Paris, November 2021

Rojavakommittéerna : réseaux de solidarité et d’échange suédois avec le mouvement révolutionnaire à travers le Kurdistan. Pour commander des ouvrages, musique, drapeaux et soutenir la lutte au Rojava. Retour ligne automatique
Nous sans l’état (Yasnaya Elena Aguilar Gil) : …la complexité de situation des femmes autochtones face à l’assimilationnisme et enfin, la critique de l’État-nation colonial par les « premières nations »[…] une invitation à décoloniser nos imaginaires pour une émancipation définitive et globale.

La pédagogie des opprimés, de Paulo Freire: Selon Paulo Freire, l’éducation doit permettre aux classes dominées d’acquérir des savoirs émancipateurs pour changer leurs conditions de vie.

Podcasts (anglais, ou st FR)

Women and War : un podcast féministe | Série de podcasts de Dilar Dirik… une idée de la manière dont les féministes théorisent la guerre, la violence, l’occupation et la colonisation. Comment relier les expériences quotidiennes et les systèmes d’oppression à grande échelle ? Comment donner du sens à la résistance ? Comment penser à travers et au-delà des différences ? Quel est le rôle de la production de connaissances pour la justice et la libération ? Quelles devraient être les responsabilités du féminisme au 21ème siècle ?… contrecarrent les récits orientalistes et patriarcaux et se centrent plutôt sur les pratiques féminines de résistance et de lutte collective, passées et présentes.Retour ligne automatique
Womensfront Podcast : PODCAST du coeur de la révolution. Point de vue des femmes internationalistes sur la vie au rojava.Retour ligne automatique
Decolonize theory at the end of the world – The Institute for Social Ecology : Une série de discussions en deux parties sur la décolonisation, le communisme pirate et les héritages cachés de la survie et de la résistance post-apocalyptiques. Avec Kali Akuno (Cooperative Jackson) et Mel Figueroa…

Réseaux sociaux:

Beaucoup de personnes critiquent les réseaux sociaux. Mettez vous à la place d’un peuple qui a subi  79 génocides. Pour faire entendre leur voix, les réseaux sociaux sont indispensables… et iElles y sont très présentEs. La solidarité est une pratique internationaliste.

Nûçe Ciwan English – Youth News: Des nouvelles en direct de la Jeunesse révolutionnaire du Kurdistan.

Revolution in Kurdistan ✪: Compte pour partager des informations, des nouvelles et du matériel sur la Révolution en cours au Kurdistan ! Mises à jour directement à partir de celui-ci!

Rojava Information Center: Le centre d’information du Rojava fournit des informations précises, bien documentées et transparentes sur le terrain dans le nord et l’est de la Syrie

Dilar DirikAuteur de ‘Le mouvement des femmes kurdes : histoire, théorie, pratique’ @PlutoPress. hôte de @WomenWarPodcast, une voix internationale reconnue du mouvement des femmes kurdes.

Cahîda Dêrsim

Lêgerîn: Magazine sur le mouvement kurde d’un point de vue internationaliste.

Internationalist Commune of Rojava: Nous avons réuni les internationalistes travaillant dans la société civile au Rojava. Nous sommes venus ici pour « apprendre, soutenir, organiser »

RiseUp4Rojava: Compte international officiel de la campagne internationale pour défendre la révolution du Rojava et ses acquis !

Jineoloji: Science des femmes, de la vie et de la coexistence

Kurdistan au féminim

RojInfo : L’actualité libre pour une société libre. Focus sur le Kurdistan et le Moyen-Orient.

Conseil Démocratique Kurde en France

KCK – Kurdistan Democratic Communities Union: Soutenir et construire des structures d’auto-administration au Kurdistan, au Moyen-Orient et au-delà.

Hashtags sur les réseaux sociaux pour suivre les infos au quotidien :Retour ligne automatique
#TwitterKurds #Kurdistan #Rojava #YPG #YPJ #SDF #NoFlyZone4Rojava #DefendRojava #Riseup4Rojava

Musique:

dorpec kobane delori rojava studio

ABOLISH means DECOLONIZE !

Pour des infos sur la Covid, voir: Zéro Pandémie Solidaire – Zéro Covid Solidaire – Cabrioles #AutodéfenseSanitaire. Carnet de recherche du collectif Cabrioles pour l’#AutodéfenseSanitaire.

Parce que le choix n’est pas seulement de vivre avec ce virus mais que les plus fragiles et les plus défavoriséEs doivent se protèger sans l’aide des autres. C’est le choix de la liberté individuelle totale contre l’égalité pour la vie de tous. Ce monde d’après est consternant. Cette nécropolitique remet en cause le modèle de solidarité et d’humanité de nos sociétés envers les plus vulnérables.

Toute oppression est enracinée dans le capacitisme et en dépend, en particulier le racisme anti-noir/autochtone. Le handicap et le capacitisme sont formés en conjonction et encadrés par rapport à toutes les identités marginalisées et à tous les systèmes d’oppression. Le fait de ne pas nommer, aborder et défier le capacitisme dans toute lutte pour la justice sociale est préjudiciable au succès de toutes les luttes pour la justice sociale. En France, la politique libertarienne et neo-eugéniste du laisser-faire ( laisser crever les plus faibles ) se poursuit: liquidation de la politique de tests, absence d’investissement dans la réduction de risque, déni persistant de la transmission par voie d’aérosol…

Prendre soin de chaque corps : s’organiser pour la justice des personnes « handicapéEs ».

« Afin de justifier le projet de domination coloniale et d’accumulation de richesses via la capacité industrielle au XIXe siècle, ils avaient besoin d’une main-d’œuvre pour assurer cette expansion et cette extraction de la planète. Et il y avait certains types de corps qui étaient jugés utiles ou non utiles à la conquête. Les colonisateurs ont attribué une valeur à différentes vies humaines pour se justifier moralement la dégradation et la déshumanisation de différents peuples à la recherche de la richesse personnelle. Une fonction de cette déshumanisation était de réduire les gens à des corps, et de réduire les corps à un vaisseau de travail, un outil de production. Les corps noirs ont été réduits en esclavage pour fournir du travail gratuit et forcé afin d’étendre l’extraction des ressources pour l’Europe. Alors que les personnes handicapées étaient jugées inaptes car elles ne pouvaient pas produire la main-d’œuvre nécessaire à une main-d’œuvre industrielle. Les homosexuels étaient considérés comme immoraux parce qu’iEles n’étaient pas en mesure de se reproduire pour la main-d’œuvre nécessaire à l’expansion industrielle […] les marqueurs d’identité sous lesquels nous vivons, ont en fait été construits au service du profit, et ils continuent d’être contrôlés. L’économie actuelle dans laquelle nous vivons, beaucoup de personnes qui sont considérées comme jetables, parce qu’iElles ne peuvent pas travailler ou, il y a tellement d’étiquetage de qui est jetable et qui a de la valeur et ceux-ci sont liés à le service du capital. […] Il serait important de mettre en lumière les récits des personnes qui sont effacées, non ? »

Extrait de la vidéo de Decolonising economics.

No More Police (by Mariame Kaba & Andrea J. Ritchie) : Une introduction convaincante sur l’abolition de la police par deux organisateurs chevronnés. Centré sur les survivants de la violence d’État, interpersonnelle et communautaire, et mettant en lumière les soulèvements, les campagnes hyperlocales et les projets communautaires, No More Police plaide de manière convaincante pour un monde où les outils nécessaires pour prévenir, interrompre et transformer les conditions qui alimentent la violence sous toutes ses formes abondent.

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 

Entretien avec Parwana Amiri (French & English)

Un contre discours au  monde «libre», une voix et un espoir dans la lutte contre les frontières.

«Je veux que le monde entende ma voix, écoute mes paroles»

Parwana Amiri, âgée de dix huit ans, arrive sur l’île grecque de Lesbos avec sa famille en 2019. Après avoir fui des années de guerre en Afghanistan, après un transit via l’Iran et la Turquie, dans l’espoir de trouver un refuge sûr, et après avoir traversé de nombreuses frontières, iElles se retouvent confrontéEs aux frontières de la forteresse Europe. Contraints de vivre dès leur arrivée à Lesbos, dans le camp tristement célèbre de réfugiéEs de Moria (qui a brûlé le 9 septembre 2020), puis celui de Ritsona jusqu’en avril 2022, Parwana Amiri a lancé un journal, où elle interroge et relate les expériences et les vies des personnes qui l’entourent. Elle est scandalisée par les conditions de vie insupportables et dégradantes pour des personnes vulnérables, elle veut faire connaître les histoires que ces personnes on vécues, et elle les soutien avec ses talents d’auteure.

Elle publie en janvier 2022 « Vies suspendues : Lettres adressées au monde depuis le camp de Ritsona« . Les lettres de cette jeune femme militante sont bien plus qu’un témoignage, elle montre, elle comprend et elle explique mieux que personne d’autre ce désespoir qui ronge ces familles, ces personnes qui ont subi des violences, des traumatismes et qui, en plus de devoir attendre désespérément une réponse à leur demande d’asile, ont un besoin urgent de recevoir une assistance et sont obligées de vivre dans des conditions insalubres:

« Dans ce terrible moment, pendant la traversée, nous n’aurions jamais imaginé finir dans ce camps affreux, aux marges de l’Europe. »

Ces lettres sont un appel à une volonté que les choses se transforment par l’intelligence collective. Parwana est devenue une référente avérée et une prodigieuse correspondante de ce monde que l’on veut nous faire oublier. Comme tous ces individus, ces hommes et ces femmes, qui sont des transformateurs de leur propre quotidien, savent parler mieux que personne d’autre des difficultés auxquelles iElles sont confrontées et comment y faire face et ne pas y perdre son identité sociale et son existence culturelle.

Elle a aussi publié deux autres livres : « L’olivier et la vieille femme »,  « Ma plume ne se cassera pas mais les frontières le feront ». Elle a animé et propulsé de nombreuses manifestations pour le droit à l’alimentation, pour le droit à l’éducation,..

Une voix insurgée face à ce racisme systémique à part entière, qui n’est pas seulement une manifestation de la colonialité du pouvoir, mais largement perceptible et omniprésent dans leur vie quotidienne.

Une voix contre les institutions de ces pays qui se considèrent comme développés.

Une voix porteuse de vérités et transformatrice pour les victimes de ce système capitaliste et frontalier, mais aussi de cette société dans son ensemble.

Un appel à surmonter cette étroitesse d’esprit et ces croyances déformées, issues des structures hiérarchiques et de ces états-nations, de ces machines à mensonges, dont les plus vulnérables en payent le prix. Parwana est un exemple à suivre pour les résistances à venir. On ne peut pas penser la résistance, l’émancipation, que ce soit en contexte colonial ou de colonialité sans aller voir ce que ces femmes et ces hommes qui sont confrontées à des violences quotidiennes ont à dire et ce qu’elles font et ont fait à un moment donné dans leur vie.

De ces discours de soi disante « démocratie », de soi disante « liberté » de cette modernité capitaliste, les lettres de Parwana Amiri sont un appel manifeste à sortir de ce paradigme patriarco-colonial et de la violence de ce régime « démocratique ».

Ces lettres donnent la parole à celles et ceux qui affrontent ces violences des camps et des frontières au quotidien et parlent de ce vrai visage de l’occident.

Ces lettres qui nous montrent qu’il est possible de défier ce paradigme qui pousse à considérer qu’il y a pas d’autres perspectives, qu’il n’y a pas d’autres manières de voir les choses lorsque nous sommes dominéEs.

The original interview in English is found at the end of the article (without any modification and respect for the comments of the author and her words)

LK: Salut Parwana, tu as enfin pu arriver en Allemagne depuis le mois d’avril, comment ça se passe depuis ton arrivée?

PA: Depuis le jour où nous avons passé la première inscription, nous avons été transférés d’un endroit à un autre. Il n’est pas difficile d’être transféré d’un endroit à un autre lorsqu’ils le font eux-mêmes. Mais c’est dur, alors que vous avez récupéré toutes vos affaires aux marges de l’Europe dans quelques valises. Je me sentais dans la deuxième classe de vulnérabilité, quand j’ai fait face à la priorisation des réfugiés d’Ukraine.

Je vais à l’école, mais ce n’est pas plus élevé ni même le même niveau qu’en Afghanistan, parce que le système afghan est mis en avant comme étant inférieur ou pas le même. D’un autre côté, quand je vois un système d’intégration amélioré dans la société allemande, je demande s’il serait possible d’avoir la même chose en Grèce, de sorte que nous n’aurions pas été pousséEs à aller d’un endroit à un autre. Même si nous sommes venuEs légalement, toutes mes pensées vont à celles et ceux qui franchissent les frontières aux marges de l’Europe. J’essaie d’étudier, d’analyser et de trouver des contacts pour m’opposer au système centralisé. Je sais que notre arrivée de la marge du système de l’Europe est entièrement contrôlée, le nombre de celles et ceux qui sont acceptéEs ou rejetéEs, le nombre de celleux et ceux qui peuvent passer les frontières et les franchir. Ce que j’ai trouvé complètement injuste, c’est la LOI DUBLIN. Cette action criminelle, violente et systémique se produit en secret. La nuit où votre voisinE risque d’être évacuéE et d’être envoyéE dans le pays qui a transmis ses empreintes digitales, vous ne le saurez pas. Je préférerais l’appeler « déportation systémique centralisée ».

LK: S’intéresser aux personnes qui vivent la migration et ses violences, leur donner la possibilité de parler et dire « je », leur laisser dire ce qu’Elles ont vécu, tout ce qu’Elles ont laissé, les violences auxquelles elles ont échappé, à la mort…c’est ce que tu as fait, c’est une façon que tu as choisi pour leur rendre une dignité ? Est-ce que ce sont ces traumatisme qui t’ont fait gagner en lucidité, après avoir vécu des choses dont tu ne t’attendais pas du tout ?

PA: Ce qui nous fait marcher, vivre et passer toutes sortes d’ennuis, c’est « l’espoir ». J’avais passé la frontière pour réaliser mes rêves et quand cela ne s’est pas produit, j’ai décidé de changer le miroir de plusieurs façons. D’eux nous représentant, parlant de nous-mêmes, je ne voulais pas répéter les mêmes erreurs commises par mon temps et avant moi, le « système centralisé », même si je ne savais rien de ce système, mais j’avais construit un changement en faisant des réflexions sur moi-même et commencé à écrire en suivant ces objectifs. Le traumatisme m’a rendu plus résiliente. Je voudrais ajouter encore une fois, je n’aurais jamais atteint tout ce que j’ai dans la vie sans le soutien de personnes solidaires, qui m’ont montré l’importance de parler des conditions par l’écriture.

« Pendant longtemps, j’ai réfléchi et changé les pronoms personnels utilisés dans les histoires, relisant l’histoire à nouveau. Je me sentais enfin mieux en utilisant le « je » et donner la voix et les mots aux héros des histoires vraies était important pour moi, en tant qu’auteure. Une auteure…. Une personne qui possède une arme et peut l’utiliser pour un avantage unilatéral ou les deux. Le mot dignité, en tant que droit, a été lu par de nombreux lecteurs-rices pour la première fois. Au moins comme une demande d’une réfugiée anonyme. »

LK: Comme on peut le lire dans tes lettres, ces personnes ont juste quitté l’enfer, ce n’est pas un voyage d’agrément comme beaucoup le pensent. Tu étais très attaché au fait que toutes ces voix ne soient pas entendues, et est ce que c’est cela qui t’a poussé à écrire?

Quelle est l’importance pour toi de retranscrire les témoignages de personnes en migration ?

PA: Lors de ma première action d’activisme stricte, respirer dans ce système devenait difficile pour moi. Plus je prenais conscience des faits et la vie dans ce système répressif, plus je souffrais. L’auto-éducation sur ce système m’a aidé à bien des égards, mais a également accru le traumatisme dont je souffrais au début de mon arrivée en Allemagne. J’ai demandé à plusieurs reprises à des chercheurs qui m’ont tendu la main, à des personnes solidaires et… s’ils avaient déjà affronté le même combat que je menais auparavant. La réponse concernant le sexe a été « Non ». J’étais la première personne, en tant que fille, musulmane, dans un camp et scénarisant la condition, mais je savais que j’étais la pointe d’un iceberg. Plus de vie pour moi dans un temps lointain ou proche devait apparaître ou rejoindre le mouvement. Mais ce mouvement n’était pas seulement avec la manifestation, mais aussi avec la résilience qu’ils montraient contre le système qui essayait d’abolir leurs vies, leurs rêves et leur avenir. Je voulais témoigner de la vie pour celles et ceux qui viendraient après moi. Il n’a pas été écrit comme un récit unique, mais comme la preuve de différentes personnes. Je ne voulais pas que plus de personnes se lèvent pour un changement, face au manque d’informations sur la chronologie, d’avant à où iElles se situeront. Je suis heureuse de savoir que « je » écrivais la condition de vie en tant que fille, non pas que je suis un porte-drapeau, mais pour faire une analyse plus approfondie et une connexion avec mes sentiments.

LK: Tu nous parles de ton étonnement à devoir participer à des manifestations pour réclamer ton droit inviolable à l’éducation, en arrivant en Europe, en plus de cette mise à l’écart et de ce regroupement forcé dans les camps de Moria et Ritsona, alors que tu avais déjà vécu l’expérience de cette perte de l’accès à l’éducation après l’arrivée au pouvoir des talibans en Afghanistan. En découvrant ce monde « exemplaire » que nous appelons l’Europe, as tu perçu une différence entre ces deux mondes, ou as tu été confrontée à des difficultés similaires?

PA: La principale différence peut être l’anonymat, en Europe il n’a pas été révélé que nous n’allions pas à l’école, à propos de l’Afghanistan c’était le cas. En Europe il fallait sensibiliser, à la fois réagir et se dresser contre cette exclusion, demander la solidarité et l’appel public. C’était et c’est toujours un gros scandale, la question n’a jamais été compromise et partagée au niveau de l’État, car la façon de la représenter était importante pour les médias, cela a fait savoir que nous avons vraiment moins de place dans les médias publics.

LK: En tant que personnes vulnérables, sans protection, en danger,… tu dénonces ce système qui ne les protège pas, mais les punit. Tu as été tellement déçu de découvrir ce que signifient ces « valeurs » Européennes, qui enferment des personnes vulnérables dans des camps-prisons, et où les seules personnes à proposer un avenir, un passage et une évacuation sûre vers d’autres pays européens sont des passeurs. C’est ce que l’on retrouve constamment dans tes témoignages où tu dis : « Est-ce un crime de dire non à l’injustice ? De demander des droits humains de base ? De combattre pour une vie meilleure ? De questionner ce que vous nommez démocratie ? » Est-ce que tes revendications ont été facilement suivies par les autres personnes des camps où tu as été ou bien cela a-t-il été difficile ?

PA: Je n’ai pas été déçue de ce que nous avons dû affronter dans notre vie, des difficultés que nous avons traversées, mais plutôt de l’EUROPE qui n’a pas pu former un système équitable. Le théâtre fait par l’État contre la traite des êtres humains était et est ce qu’ils ont agi et revendiqué: « anti-guerre », en produisant des armes. Le fait d’avoir des frontières et des mécanismes de contrôle aux frontières restreints a accru les opportunités pour les trafiquants d’êtres humains. Il y a toujours un moyen pour celles et ceux qui peuvent physiquement ou financièrement acheter le « passage », et cela ne finira jamais. Celles et ceux qui peuvent passer les frontières trouveront toujours un moyen de passer et les autres seront laisséEs pour compte, donc les arrivantEs ne sont pas totalement vulnérables, car les principaux sont laissés derrière les fils où ils ne pouvaient pas passer. La seule solution est un « passeport mondial ». Cela doit être accepté et ensuite on en parlera. Je ne peux pas pousser les pensées, mais je peux les guider pour trouver le chemin de la vérité. Ce devrait être un état d’esprit, c’est la vie dans les décennies à venir contre les camps et les frontières qui ramène les pensées d’il y a cent ans. Nous souffrions toustEs du même système, seulEs celles et ceux qui étaient plus conscientEs, agissaient ou participaient au changement, mais les autres ne l’étaient pas, ce qui les encourageait était le résultat, quand iElles ont pris conscience que notre action avait gagné et que nous avions réussi. Dans une prison, même la personne la plus libre est en prison, il ne s’agit pas des possibilités que j’avais, afin de communiquer avec les personnes hors du camp, mais plus en rapport au système et à la construction du système.

LK: Tu parles aussi des divisions dans les camps entre les différents ethnies, communautés, comme une arme utilisée pour diviser et empêcher vos revendications d’aboutir … Comment as tu fait pour sensibiliser et motiver ces personnes souvent affaiblies physiquement et psychiquement, qui survivent dans des conditions médicales et psychologiques très précaires, le plus souvent dans le besoin de recevoir une assistance d’urgence que d’être enfermées ? Tu emploies les expressions : « Devenir refouléE » et « ne pas devenir colonisé dans un système colonial », peux-tu en parler ?

PA: Nous apprenions de cette comparaison et menions notre vie sur le même chemin.

« L’ensemble du système des pays peut être trouvé dans les structures familiales de ce pays. » – Parwana.

Le système de ségrégation dans le camp, a brisé notre communication et notre pleine conscience sur le traitement de l’état pour chaque communauté. Ce qui m’inquiétait, c’était que nous devions continuer à communiquer pendant le temps où nous voulions avoir une lutte commune et défendre un problème commun, même si nous avions des obstacles à la communication avec la langue et le manque de traducteurs. Si ce moment était, cette fois, j’aurais peut-être écrit « devenir colonisé dans un système colonial ». ce qui revient presque à dire « Vous n’êtes pas hors de la vie dans un système capitaliste, si vous voulez survivre ». Je n’écrivais pas en tant que chercheuse ou autrice universitaire, mais j’apprenais à trouver les meilleures façons de refléter le système. Je ne crois pas que ce n’était pas seulement la condition psychologique ou physique qui les affaiblissait, mais plus elles devenaient restreintes et plus nous nous retrouvions sous la répression, cela renforçait la vulnérabilité.

LK: Quand Il s’agit pour les révolutionnaires du monde entier de rompre avec la mentalité coloniale engendrée par le nationalisme caractéristique de ces État-nation, qu’en occident et dans les pays du nord, le capitalisme est parvenu à tuer l’esprit humain, tu dis que les changements doivent venir des personnes en migration, et qui sont en première ligne. Dans cette recherche permanente de dialogue, de pédagogie, d’émancipation, dont tu fais preuve, n’est elle pas pour toi la recherche d’un espoir et d’imagination, de lutte contre ce fatalisme ? quelles sont les solutions pour toi ?

PA: Si le patriarcat est le reflet du capitalisme, alors le féminisme est le reflet de la lutte contre ce système. Le changement doit commencer par le système migratoire, s’il s’agit de justice ou de liberté. Parce que ces personnes sont les minorités les plus vulnérables. Car le combat qu’Elle mènent est le plus fort, pas pour le résultat de propositions que nous apportons avec nous-mêmes ou si nous nous tenons en première ligne mais n’avons pas le micro à la main. Je dirais à tous-tEs celles et ceux qui m’écoutent et attendent une solution de ma part, que la solution c’est « vous », mais nous agirons pour arriver au résultat.

LK: Les voyages des réfugiés ne sont jamais sans risques, sans dangers et sans difficultés. Mais chaque réfugié qui entreprend son voyage vit des expériences horribles, traumatisantes, et des moments insupportables qu’iElles ne peuvent oublier. Et dans ces moments terribles que tu as traversé, tu ne pouvais jamais imaginer que tu te retrouverais dans ces camps épouvantables, aux marges de l’Europe. Quel a été le pire moment de ton parcours ?

PA: La dernière fois que nous avions prévu de venir en Grèce, en passant par la mer, au milieu du chemin alors que l’eau arrivait à notre canot pneumatique, vous pouvez lire l’histoire complète ; Dans une sombre nuit effrayante

Alors que la lune souriait

Au milieu de la mer

Nous étions en détresse

Ma mère pleurait

Peur pour nous tous

Dans cette mer agitée en colère

Nous étions en détresse

LK: Perdre son foyer, la familiarité de sa vie quotidienne, sa profession, c’est-à-dire l’assurance d’être d’une quelconque utilité en ce monde, sa langue maternelle, toutes les réactions naturelles, les gestes les plus simples et l’expression spontanée de ses sentiments, perdre son identité sociale et sa culture… Quelles sont les plus grandes pertes qu’entraînent pour toi le fait de devoir s’exiler pour sauver son corps?

PA: Si c’est une question personnelle, je pense que c’est juste mon identité quand on n’a pas de papiers à montrer, pas de passeports pour voyager, mais comme les exilés perdent leur identité, l’état de ces pays perd sa dignité. C’est un grand sentiment d’exclusion de n’avoir aucune identité, même si c’est pour un jour. Mais cette identité que nous ne perdons jamais, nous portons toujours des noms et des nationalités, ce qui ne devrait pas être une étiquette ou un symbole.

LK: C’est Paulo Freire qui disait : 

« Lorsqu’ils restent « immergés » et ne réussissent pas à analyser le système d’oppression, les opprimé.es agressent leurs propres camarades opprimé·es. Ils restent fascinés par l’oppresseur, ils veulent lui ressembler et donc ils l’imitent. Ils n’ont pas confiance dans leur capacité propre d’analyse critique. »

Et tu cites dans ton livre : 

« Quand commencerons nous à nous comprendre plutôt que de nous blâmer les uns les autres pour ce dont nous sommes les victimes ? ».

Ton travail de conscientisation, de politisation de soi, dont tu fais preuve par rapport à ton propre vécu, cette lucidité que tu as après ces traumatismes et surtout à ton âge, après avoir vécu des choses dont tu ne t’attendait pas, où après coup, la terre, à tes yeux ne semblait plus tout à fait ronde… comment toutes ces choses, ces violences, ont elle provoqué ces transformations dans ta vie ?

PA: C’était bien de connaître le même point de vue, j’adorerais lire ce livre. Je suis devenue plus mature, concentrée sur la condition et le comportement des gens, les communautés, les différentes ethnies, les groupes, le système des camps et… même la façon dont les femmes étaient les unes contre les autres, imitant les patriarcats ou faisant du théâtre. Je me critiquais tous les jours, je comptais moins sur mon succès et c’était à ce moment-là que je me sentais toujours brisée et échouée. Alex faisait partie de ceux qui ont toujours voulu me rencontrer dans le camp et parler des changements ou m’aider dans mes écrits, il a toujours voulu connaître les raisons pour lesquelles j’avais ce sentiment d’échec, « J’ai changé beaucoup de choses, si pas de manière systémique mais dans les communautés, si ce n’est l’abolition des murs, mais la perspective de l’éthique sur l’activisme d’une fille réfugiée et la et sur les communautés locales, mais pense toujours que je n’ai rien obtenu si cela ne va pas être durable et tout sera aboli après mon départ du camp, mais j’essaierai de couvrir mon activisme en documentant mes luttes et de porter le fait à celles et ceux après moi, s’il y en a. Je pense parfois que cette leçon devrait aller à tous-tEs, celles et ceux qui veulent faire du théâtre contre les aléas de la vie, les ennuis et les défis, ceux qui veulent retrouver résistance et énergie, à tous-tEs. A tous-tEs, mais surtout aux filles.

LK: Quand on voit ce qu’il se passe dans les camps que finance l’Europe, on a vraiment l’impression qu’aux yeux de ces institutions, un réfugié reste une réfugié, c’est-à-dire pas tout à fait un être humain, mais plutôt considéré comme un criminel qu’on emprisonne, coupable d’avoir fui les guerres impérialistes, donnant plus l’image de camps de dissuasion que de camps humanitaires… sa dignité, son intégrité, et même sa vie ne pèseront jamais grand-chose aux yeux de ces institutions européennes. Cette position que tu occupes est une position unique, voire inhabituelle, atypique, inattendue, sur la frontière, dans des camps de réfugiés, cette position que tu refuses de porter, et d’accepter … toutes ces transformations, ces ruptures, ces douleurs qui ne sont pas seulement liées à ce que vous êtes, à vos compétences ou à vos incompétences, mais profondément inscrites dans un ordre qui te dépasse, des formes structurelles qui sont difficiles à accepter, c’est quelque part une quête de puissance et d’émancipation juste, une lutte permanente contre ce fatalisme… On voit que tu questionnes sans cesse ton entourage, c’est en fin de compte se demander si ce qu’iElle ont vécu ou sont en train de vivre est finalement acceptable ?

PA: C’est exactement ce dont vous avez besoin de parler et de le faire comprendre! Si la persécution n’est pas un cas acceptable pour devenir demandeur d’asile et non migrant dans certains Etats membres de l’Union européenne, et l’est pour d’autres, alors à quoi sert cette étiquette ? Même le droit des réfugiés est spécifié dans le temps qu’ils sont sous la procédure. Apatride, signifie qu’il n’y a aucun sens à être compté comme un être humain.

LK: J’avais aussi envie de te poser une énième question, désolé… car c’est une question que je me pose moi-même souvent dans ce monde « libre » où la domination est constamment reproduite, assimilée, intériorisée, et qui, finalement arrange bien les privilégiées de cette forteresse, y compris dans les milieux soi disant de « gauche », où comme le dit lui même Abdullah Öcalan, « la loi a remplacé la morale » : n’as-tu pas, en fin de compte, l’impression que le droit à l’autodéfense, le droit à l’expression sont interdite et fortement réprimés, alors que nous devrions chercher à recentrer notre attention sur les voix et les expériences des plus opprimés ? Et en écoutant ce que ces personnes opprimées ont à dire, ne crois tu pas aussi que nous trouverions plus facilement des solutions à nos problèmes sociaux ?

PA: Je crois que oui, mais bien sûr les problèmes sociaux font aussi partie de la même domination. Le principal défi pour les plus réprimés, pour nous les « minorités », est que nous devons apprendre à sortir de l’impérialisme dans lequel nous vivons et à résoudre nos problèmes en tant que partie intégrante de la société. Nous ne devons pas l’apprendre de nous-mêmes et non par nous-mêmes. Donc je suis d’accord. Dans ma dernière période d’activisme en Grèce, faisant partie d’actions locales, j’ai remarqué à quel point nous pouvions avancer ensemble. Se dresser contre les règles et les lois, ce qui affectait à la fois la partie de la société «réfugiés et locaux», mais le système de ségrégation était contre nos actions, un de leurs plans pour réprimer notre lutte et éviter les bruits plus forts qui pourraient sortir et mettre en lumière les scandales de l’État.

Ses «LETTRES AU MONDE DE LA MORIA» sont publiées dans un blog: Infomobile et sur ce Blog et voice of refugees.

Pour commander « Vies suspendues… » vous pouvez visiter ce lien.

Pour commander « L’olivier et la vieille femme » vous pouvez visiter ce lien.

Pour vous tenir au courant de son travail, vous pouvez suivre Parwana sur Instagram ou son compte twitter

La pédagogie des opprimés, de Paulo Freire, fiche de lecture avec enquête critique.

Un grand remerciement à Bertrand Cayzac pour ses relectures et la traduction du livre « Vies suspendues.. » de l’anglais vers la langue française.
 

Le KIOSK relaye la parole de celles et ceux qui sont empêchéEs de témoigner et qui affrontent et ont directement affronté le régime frontalier européen, colonial et raciste. Pour contrer le discours des puissants qui vient du centre de cet Empire et éviter ainsi de reproduire ces discours coloniaux. Mais aussi, et surtout, leur donner la parole, c’est éviter que ce soit toujours les militantEs blanc(hE)s qui parlent des migrantEs, et éviter une fois de plus de reproduire ces rapports coloniaux. La plupart, si ce n’est la totalité des privilégiéEs de la forteresse, ignorent que leur culture, leur mode de vie, leur façon de penser,… est directement issue de cette histoire coloniale. Le météorite, ou l’apocalypse est arrivée sur terre il y a déjà plus de 500 ans, celles et ceux qui ignoraient ce que signifiait la notion de propriété privée, la domination,.. qui ont rencontré les peuples d’Europe se sont déjà poséEs la question comment iElles allaient y survivre, et iElles se la posent encore aujourd’hui. Retour ligne automatique

On ne peut pas combattre le colonialisme avec des esprits colonisés.

Une lutte anticapitaliste sans une lutte anticoloniale, c’est insuffisant.

 

LE KIOSK est membre d’Abolish Frontex et de l’Alliance de solidarité avec les réfugiéEs en libye. Retour ligne automatique
Nous sommes une alliance d’activistes individuels et de groupes basés en Europe, travaillant en étroite collaboration avec les membres du mouvement de protestation auto-organisé « Réfugiés en Libye » (RiL) qui s’est formé en réponse aux raids brutaux et à la détention arbitraire de plus de 5000 réfugiéEs, qui vivaient à Gargaresh, un quartier de Tripoli, en Libye, le 1er octobre 2021. Ils ont manifesté pendant plus de 100 jours devant le centre de jour communautaire (CDC) du HCR à Tripoli jusqu’à ce que leur camp soit incendié par les forces de sécurité le 10 janvier 2022. Environ 600 manifestants ont été emmenés au centre de détention notoire d’Ain Zara et plus de 300 y sont toujours détenus en août 2022. Cependant, certains des RiL se cachent et risquent leur vie en poursuivant la manifestation via Twitter et en fournissant des soutien aux réfugiés de toute la ville qui ne peuvent pas s’aider eux-mêmes.

Nous travaillons à pousser l’UE à #EvacuateRefugeesFromLibya et à amplifier les voix de RiL, qui exigent :

• Évacuations vers des terres sûres où nos droits seront protégéEs et respectéEs.Retour ligne automatique
• Justice et égalité entre réfugiéEs et demandeurs-sEs d’asile enregistrés auprès du HCR en Libye.Retour ligne automatique
• L’abolition du financement des garde-côtes libyens qui ont constamment et de force intercepté des réfugiés fuyant l’enfer libyen et les ont amenés en Libye où toutes les atrocités s’abattent sur eux.Retour ligne automatique
• La fermeture de tous les centres de détention à travers la Libye, qui sont entièrement financés par les autorités italiennes et de l’Union européenne.Retour ligne automatique
• Les autorités devraient traduire en justice les auteurs qui ont tiré et tué nos frères et sœurs à l’intérieur et à l’extérieur des centres de détention.Retour ligne automatique
• Que les autorités libyennes cessent de détenir arbitrairement des personnes relevant de la compétence du bureau du HCR.Retour ligne automatique
• Appeler la Libye à signer et ratifier la constitution de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés.

Aidez-nous à trouver des militants/organisations des droits humains dignes de confiance opérant dans le sud de la Libye. Retour ligne automatique
Vous pouvez aider à collecter des dons pour les nécessités de base et le traitement médical des survivants de la traite des êtres humains. Retour ligne automatique
Vous pouvez utiliser/partager la collecte de fonds de RiL. Notez que le solde indique le montant total des dons recueillis depuis que la collecte de fonds a été créée (décembre 2021), mais les fonds sont depuis longtemps épuisés pour l’assistance vitale aux victimes de la torture.Retour ligne automatique
Vous pouvez rejoindre l’Alliance de Solidarity With the Refugees in Libya, Retour ligne automatique
Vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion en envoyant un courriel à : libya_evacuation_support-subscribe@lists.riseup.net Retour ligne automatique
Vous pouvez visiter le site internet des réfugiéEs de Libye et lire leur Appel, site auto créé par les RiL, depuis octobre 2021, alors qu’iElles vivent dans l’un des pire endroits dans le monde, digne des camps de concentration, financés par l’Europe. IElles tentent de faire entendre leur voix et manifestent depuis maintenant un an pour obtenir une évacuation de cet enfer des camps. Suivez Ben london, Hassan Zakaria, Yambio David entre autres.. et amplifiez leur voix.Retour ligne automatique
Depuis la mort du jeune Alan Kurdi, il y a 7 ans, sur les rives de l’Europe, rien de structurel n’a été construit, mais bien pire que ça, la mort de milliers de personnes en déplacement dans la Méditerranée est devenue un moyen politique de dissuasion de l’UE, au prix de laisser la Méditerranée et la mer Egée devenir des cimetières de masse. Il est plus que jamais tragique de rappeler que plus de la moitié, c’est à dire 52% des morts de personnes en mouvements dans le monde se produisent en Méditerranée. Au lieu d’aider ces personnes, leur mort est le prix que l’Europe est prête à payer pour continuer à construire sa forteresse, un sujet qui nous amènera à parler de l’externalisation en Afrique de l’Ouest et d’autres contextes qui relèvent de la compétence extraterritoriale du régime des frontières de l’UE, mais c’est encore un autre sujet qui méritera d’en discuter ultérieurement.Retour ligne automatique
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Pour plus d’infos sur des appels à des actions dans toute l’EUROPE le 15 octobre 2022, voir ici, parce que peu de médias transmettent leur appel et leur lutte, et nous ne pouvons pas nous permettre de les laisser seulEs face à cette barbarie néo-coloniale.

Contact LE KIOSK : infolekiosk@riseup.net ou TwitterRetour ligne automatique
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Colonialism is war, Arm your spirit.

 


Parwana Amiri: a counter discourse to the ‘free’ world, a voice and a hope in the struggle against borders. « I want the world to hear my voice, hear my words » 

Sixteen-year-old Parwana Amiri arrives on the Greek island of Lesbos with her family in 2019. After fleeing years of war in Afghanistan, after transiting through Iran and Turkey, hoping to find a safe haven, and after crossing many borders, they find themselves again facing the borders of Fortress Europe. Forced to live from her arrival in Lesbsos, in the sadly famous refugee camp of Moria (which burned down on September 9, 2020), then that of Ritsona until April 2022, Parwana Amiri launched a journal, where she questions and relates the experiences and lives of those around him. She is outraged by the unbearable living conditions, she wants to tell the stories that these people have lived, and she supports them with her writing skills. She published in January 2022 « Suspended lives: Letters addressed to the world from the Ritsona camp ».

The letters of this young militant woman are much more than a testimony, she shows, she understands and she explains better than anyone else the despair that eats away at these families, these people who have suffered violence, trauma and who, in more than having to wait desperately for a response to their asylum request, are in urgent need of assistance: « In this terrible moment, during the crossing, we never imagined that we would end up in this dreadful camp, on the margins of the Europe. These letters are a call to a desire for things to be transformed by collective intelligence. Parwana has become a proven referent and a prodigious correspondent of this world that they want us to forget. Like all these individuals, these men and women, who are transformers of their own daily lives, know how to speak better than anyone else about the difficulties they face and how to deal with them and not lose their social identity and their existence. cultural. She has also published two other books: « The Olive Tree and the Old Woman », « My Pen Won’t Break But Borders Will ».

She has animated and propelled numerous demonstrations for the right to food, for the right to education,… An insurgent voice in the face of this systemic racism in its own right, which is not only a manifestation of the coloniality of the power, but widely perceptible and pervasive in their daily lives.

A voice against the institutions of those countries that consider themselves developed. A voice that carries truths and transforms for the victims of this capitalist and border system, but also of this society as a whole.

A call to overcome this narrow-mindedness and these distorted beliefs, stemming from hierarchical structures and these nation-states, these lying machines, for which the most vulnerable pay the price. Parwana is an example to follow for the resistances to come. We cannot think of resistance, emancipation, whether in a colonial or colonial context, without going to see what these women and men who are confronted with daily violence have to say and what they do at a given moment given in their life. From these speeches of so called « democracy », of so called « freedom » of this capitalist modernity, the letters of Parwana Amiri are a clear call to leave this patriarchal-colonial paradigm and the violence of this « democratic » regime.

These letters give voice to those who face this violence of the camps and the borders and speak of this true face of the West.

These letters which show us that it is possible to challenge this paradigm which pushes us to consider that there are no other perspectives, that there are no other ways of seeing things when we are dominated. 

LK: Hi Parwana, you were finally able to arrive in Germany since April, how have you been since your arrival? 

PA: From the day we passed the first  registration, we have been getting transferred from one place to another. It is not hard to get transferred from one place to another when they do it themselves. But it is hard, while you have plucked all your from the margins of Europe to some suitcases. 

I felt being in the second class of vulnerability, when I faced the prioritization of refugees from Ukraine. I go to school, but it is not higher or even the same level as in Afghanistan, because the system is highlighted as being lower or not the same. 

On the other hand, when I see an improved system of integration in German society, I ask if the same could be possible to have in Greece, so we would have not been pushed to go from one place or another. Even though we have come legally, still all my thoughts are with those who pass borders in the margins of Europe. 

I am trying to study, analyze and find contact to stand against the centralized system. I know that our arrival from the margin of Europe to the system is all controlled, the number of those getting accepted or being rejected, the number of those who can pass the borders and enter to the center. What I found completely unfair is DUNLIN LAW. This criminal, violanct, systemic action is happening secretly. The night that your neighbor may get evacuated and be sent to the country that passed their fingerprints, you will not know.

I would rather call it, ‘’ Central Systemic Deportation.” 

LK: Take an interest in people who experience migration and its violence, give them the opportunity to speak and say « I », let them say what they have been through, all that they have left behind, the violence to which they have escaped, death…that’s what you did, that’s a way you chose to give them back some dignity? Is it this trauma that made you gain clarity, after experiencing things you never expected? 

PA: What makes us walk, live and pass all kinds of troubles is “Hope”. I had passed the border to fulfill my dreams and when it didn’t happen, I decided to change the mirror in many ways. 

From them representing us, talking about ourselves, so I didn’t want to repeat the same mistakes made by my time and before me, “central system”, though I knew nothing about this system, but had formed some change making thoughts on myself and started writing following those aims. The trauma just made me more resilient. I would like to add again, I would have never reached all that I have in life without the support of solidarity people, who showed me the importance of talking about conditions through writing. 

For a long time I was thinking and changing the personal pronouns used in the stories, reading the story over again. I finally felt better by using “I” and to give  the voice and words to heroes of the real stories was important for me, as an author. An author…. A person who has a weapon and can use it either for a one sided benefit or both. 

The word dignity, as a right, was read by many readers for the first time. At least as a demand from an anonymous refugee girl. 

LK: As we can read in your letters, these people have just left hell, it is not a pleasure trip as many think. You were very attached to the fact that all these voices were not heard, and is that what pushed you to write? What is the importance for you of transcribing the testimonies of people in migration? 

PA: During my first, tight activism action, breathing under the system was becoming hard for me. The more I was getting aware of the fact behind the life in that repressive system, the more I was suffering. Self education about this system helped me in many ways, but also increased the trauma I was suffering from in the beginning of my arrival in Germany. I asked several times from researchers reaching out to me, from solidarity people and ….if they have faced the same struggle I was leading, before. The answer regarding gender was “No”. I was the first person, who was a girl, muslim, in a camp and scripting the condition, but I knew that I was the tip of an iceberg. More life for me in far or soon time was to appear or to join the movement. But this movement was not only with demonstration, but also with resilience they were showing against the system that was trying to abolish their lives, dreams and future. I wanted to make evidence of the life before those who would come after me. It was not written as a single narrative, but evidence of different people. I did not want more people who would stand for change, face the lack of infos about the timeline, from before to where they will stand. 

I am pleased to know, “I” was scripting the life condition as a girl, not that I am a flag holder, but to make deeper analysis and concern connection with my feelings as well.

LK: You tell us about your astonishment at having to participate in demonstrations to claim your inviolable right to education, when you arrive in Europe, in addition to this exclusion and this forced regrouping in the camps of Moria and Ritsona , when you had already experienced this loss of access to education after the Taliban came to power in Afghanistan. When discovering this « exemplary » world we call Europe, did you perceive a difference between these two worlds, or did you face similar difficulties? 

PA: The main difference can be anonymity, in Europe it was not revealed that we were not going to school, about Afghanistan it was. In Europe we had to raise awareness, at the same time react and stand against this exclusion, ask for solidarity and public call. It was and is still a big scandal, the issue has never been compromised and shared at a state level, because the way to represent it was important for the media, this made it known we really have less space in public media. 

LK: As vulnerable people, without protection, in danger,… you denounce this system which does not protect the most vulnerable, but punishes them, you were so disappointed to find out what these European « values » mean, which lock up vulnerable people in prison camps, and where the only people to offer a future, passage and safe evacuation to other European countries are smugglers. This is what we find constantly in your testimonies where you say: « Is it a crime to say no to injustice? To ask for basic human rights? To fight for a better life? To question what you call democracy? » Were your demands easily followed by the other people in the camps where you were or was it difficult? 

PA: I was not disappointed for what we had to face in our life, the difficulties we went through, but the EUROPE who could not have formed a fair system. 

The theater done by state against human trafficking was and is what they have been acting and claiming”anti war”, by producing weapon. Having borders, restricted border control mechanisms has increased the opportunity for human traffickers. There is always a way for those who can physically or financially buy the passage, and this will never end. Those who can pass the borders, will always find a way to pass and the rest will be left behind, so the arrivals are not vulnerable fully, cause the main ones are left behind the wires where they could not pass. 

The only solution is a “global passport”. This needs to be accepted and then will be talked about. I can not push thoughts, but can guide them to find the way to the truth. 

It should be a state of mind or an armoni, this is the life in decades ahead against the camps and borders which brings the thoughts of a hundred years ago’s thoughts. 

We were all suffering from the same system, just those who were more aware, were acting or were taking part for change, but the rest were not, what encouraged them was the result. When they were getting aware that our action won and we succeeded.  In a prison, even the most free person is in prison, it is not about the possibilities that I had, in order to communicate with people out of the camp, but more relevant the system and construction of the system. 

LK: You also talk about the divisions in the camps between the different ethnic groups, communities, as a weapon used to divide and prevent your claims from succeeding… How did you manage to raise awareness and motivate these people, who are often physically and psychologically weakened, who survive in very precarious medical and psychological conditions, more often in need of emergency assistance than of being locked up? You use the expressions: « Becoming repressed » and « not becoming colonized in a colonial system », can you talk about that? 

PA: We were learning from that comparison and leading our life the same path. “The whole system of s countries can be found in the family structures of that country.” Parwana. 

The segregation system in the camp, broke our communication and our full awareness about the treatment of the state for each community. What I was concerned about was that we needed to keep communicating for the time we wanted to have a common struggle, and stand for a common problem, though we had communication obstacles with the language and lack of translators. 

If that time would be, this time, I may have written “becoming colonized in a colonial system.” which is almost to say “You are not out of life in a capitalistic system, if you want to survive.” 

I was not writing as a researcher or an academic author, but was learning to find out the best ways to reflect the system. 

I don’t believe that it was just the psychological or physical condition that was weakening them, but the more restricted they were becoming and the more we’re finding ourselves under repression was strengthening the vulnerability. 

LK: When it comes for revolutionaries around the world to break with the colonial mentality engendered by the nationalism characteristic of these nation-states, that in the West and in the countries of the North, capitalism has managed to kill the spirit human, you say that the changes must come from people in migration, and who are on the front line. In this permanent search for dialogue, for pedagogy, for emancipation, which you demonstrate, is it not for you the search for hope and imagination, for the fight against this fatalism? What are the solutions for you? 

PA: If patriarchy is a reflection of capitalism, then feminism is a refelction of fight against this system. The change should be started from the migration system, if it is about justice or freedom. Because these people are the most vulnerable minorities. For the fight they do is the strongest one, not for the result of proposals we bring with ourselves or if we stand in the front line  but do not have the microphone in our hand. I would say to all those who listen to me and wait for a solution from my side, that the solution is “you”, but we will be acting to achieve the result. 

LK: The journeys of refugees are never without risks, without dangers and without difficulties. But every refugee who sets out on their journey has horrific, traumatic experiences and unbearable moments that they cannot forget. And in these terrible times that you went through, you could never imagine that you would find yourself in these terrible camps, on the margins of Europe. What was the worst moment of your journey? 

PA: The last time we planned to come to Greece, passing the sea, in the middle of the way as water was coming to our rubber dingy, you can read the complete story;

In a dark scary night

As the moon was smiling 

In the middle of the sea

We were in distress

My mother was crying 

Scared for us all 

In that angry rough sea 

We were in distress 

LK: Losing his home, the familiarity of his daily life, his profession, that is to say the assurance of being of any use in this world, his mother tongue, all the natural reactions, the gestures, the simpler and spontaneous expression of one’s feelings, losing one’s social identity and one’s culture… What are the greatest losses for you of having to go into exile to save one’s body? 

PA: If it is a personal question, I think it’s just my identity when we have no documents to show, no passports to travel, but as people in exile lose their identity, the state of those countries lose their dignity. It is a big exclusion feeling to have no identity, even if it is for one day. But this identity we never lose, we always carry out names and nationality, what should not be a label or a symbol. 

LK: It was Paulo Freire who said: « When they remain ‘immersed’ and fail to analyze the system of oppression, the oppressed attack their own oppressed comrades. » They remain fascinated by the oppressor, they want to look like him and therefore they imitate him. They do not have confidence in their own capacity for critical analysis. And you quote in your book: « When will we begin to understand each other rather than blaming each other for what we are the victims of? » « . Your work of raising awareness, of self-politicization, which you demonstrate in relation to your own experience, this lucidity that you have after these traumas and especially at your age, after having experienced things you did not expect, or after Suddenly, the earth, in your eyes, did not seem quite round anymore… How did all these things, this violence, cause these transformations in your life?

PA: It was nice to know about the same perspective, I would love to read this book. 

I have become more mature, focused on the condition and behavior of people, the communities, different ethnicities, groups, the camp system and… even the way females were against each other, imitating patriarchies or acting the theater. I was criticizing myself everyday, was counting my success less and that was the time I was always feeling broken and failed. Alex was one of those who always wanted to meet me in the camp and talk about the changes or help me with my writings, he always wanted to know the reasons I had  this feeling of being a failure, “I have changed many things, if not systemically but in the communities, if not abolition of the walls, but the perspective of ethics about activism of a refugee girl and the and about the local communities, but still think that I have achieved nothing if it is not going to be sustainable and everything will be abolished after I leave the camp, but I will try to cover my activism through documenting my struggles and bring the fact to those after me, if there will be.” 

I sometimes think that this lesson should go to all, those who want to do theater against the odds of life, the troubles and challenges, those who want to regain resistance and energy, to all. To all, but mostly the girls. 

LK: When we see what is happening in the camps financed by Europe, we really have the impression that in the eyes of these institutions, a refugee remains a refugee, that is to say not entirely makes a human being, but rather considered as a criminal who is imprisoned, guilty of having fled the imperialist wars, giving more the image of deterrence camps than of humanitarian camps… his dignity, his integrity, and even his life will never weigh much in the eyes of these European institutions. This position that you occupy is a unique position, even unusual, atypical, unexpected, on the border, in refugee camps, this position that you refuse to carry, and to accept… all these transformations, these ruptures, these pains which are not only linked to what you are, to your skills or your incompetencies, but deeply inscribed in an order that goes beyond you, structural forms that are difficult to accept, it is somewhere a quest for power and just emancipation, a permanent fight against this fatalism… We see that you are constantly questioning those around you, it is ultimately asking whether what they have lived or are going through is finally acceptable? 

PA: That is exactly what you need to talk about and make it clear!

If persecution is not an acceptable case for becoming an asylum seeker and not a migrant in some of the European Union member states, and it is for others, then what is this label for? 

Even the refugees right is specified in the time they are under the procedure. Stateless, means no meaning of being counted as a human.

LK: I also wanted to ask you an umpteenth question, sorry… because it’s a question that I often ask myself in this « free » world where domination is constantly reproduced, assimilated, internalized, and which ultimately suits the privileged members of this fortress, including in so-called « left » circles, where as Abdullah Öcalan himself says, « the law has replaced morality »: don’t you, in the end, have the impression that the right to self-defense, the right to expression are forbidden and strongly repressed, when we should seek to refocus our attention on the voices and experiences of the most oppressed. ? And by listening to what they have to say, don’t you also believe that we would find it easier to find solutions to our social problems? 

PA: I believe that it is, but of course the social problems are also part of the same domination. The main challenge for the most repressed ones, for us ‘’minorities’, is that we need to learn how to come out of the imperialism we live in and to address our problems as part of the society. We are not to learn it from ourselves and not by ourselves. So I agree.

In my last period of activism in Greece, being part of local actions, I noticed how strong we could go ahead together. To stand against rules and laws, which was affecting both part of the society “refugees and locals”,but the segregation system was against our actions. 

One of their plans to repress our struggle and avoid the louder noises that could come out and highlight the scandals of the state.

 
 
 

Pratiquer l’abolition, l’Auto-défense, la Justice Collective & l’Entraide Mutuelle AUTOCHTONES : des pratiques indissociables…

 

« Ce texte a été écrit en live dans le background du site de www.ValléesEnLuttes.org. Il est très explicite et dérangeant, au point qu’iElles ont supprimé et remplacé la dernière version par une ancienne version et les 3/4 du texte a été supprimé. Cette version est la dernière sauvegarde, et ré-évolura de façon progressive et perpétuelle. Ce qui est affiché actuellement au début du texte saboté sur valleesenlutte.org est une déclaration de grêve face à la censure:

++++++UNDIFINITED STRIKE DUE TO CENSORSHIP++++++Retour ligne automatique
The bosses have to fire them too, forgot to specify it in the document Retour ligne automatique
Never forget just oneRetour ligne automatique
Ces patronnEs alors, fortEs (charognes) avec les faibles et faibles avec les puissantEs…

C’est lorsque j’ai commencé à parler de philophobie (ex-point 31 qu'iElles ont supprimé comme beaucoup d'autres), dangereux pour le monde du handicap, 
que les Velutiens ont craqué.. je pense. J'y suis allé crescendo et de plus en plus radical dans mes propos pour des raisons évidentes de recherche de 
problèmes..C’est pas mal d’éducateur-icEs (à éduquer) je pense aussi, dans des structures qui les payent pour s’"occuper" de personnes handies… 
Quand tu vois comment iElles se sont occupées de mon handicap, vous connaissez la suite… Dès que j’ai un peu de temps et que je suis un peu 
reposé, je reprends, mais là c’était violent à gérer cette partie en plus des propos totalement confus qui fusaient sur des listes signal 
locales. Confusionnisme entre égoïste et individualiste, un truc assez craignos, confusion entre pacifique et pacifiste, comme il y a une confusion 
entre indentité et identitaire... en gros une confusion entre fascisme et antifascisme, un truc bien spécifique à l'occident . IElles se sont vues
infligé des vérités "sismiques" légitimes de ma part en réponse à leur confusionnisme irresponsable, aux agressions autoritaires et aux insultes 
gratuites récurrentes, infondées et hyper déplacées en retour. Les vérités sismiques sont une arme terrible contre l’autoritarisme, ce sont 
simplement des vérités toutes bêtes… ça les a fait bien réfléchir du coup, un truc encore qui les dérangent. J’avais pourtant tout bien mis en page
sur le site VELutien et quasiment terminé, (j’ai horreur de faire le travail 2 fois…) Trois jours de tafs hyper intenses à reprendre… N’hésitez pas
à leur envoyer des messages de tendresse, d’amour et de passion, iElles ont horreur de ça, avec de la rage intense quand même… comme MASTURBES TOI 
LA CERVELLE UN BON COUP ET PLUS SOUVENT ET FAIS PAS SEMBLANT!! MASTURBATE & SMASH THE STATE! VEL M'A TUER! Parce qu’iElles s’amusent à voler quelque 
chose de gratuites et no copyright, des anarco capitalistes… les pires.. J’attendrai jusqu’à ce que des responsabilisations pointent leur nez, ni plus
ni moins... LA RESPONSABILISATION, DU COURAGE,... enfin, quelque chose qu'iElles semblent totalement ignorer, ces larbinEs de l'Etat... 
C'est un mouvement de responsabilisation qu'il faut pour débloquer ce statu quo.. c'est à dire l'État actuel des choses, cette situation figée... 
parce qu'il y a un travail de longue haleine, avant de pouvoir espérer changer quelque chose...
AAA+++

Merci pour votre soutien et votre attention.

STAY DANGEROUS, BE SAFE!

 

Contacts:

Twitter: @INFOLEKIOSK  (beaucoup + d’infos actuelles & internationales sur ce compte*) Mastodon: je sais plus Mail: infolekiosk@riseup.net no faf(book)  Bandcamp

* ce document est juste un petit résumé synthétique des bases à connaître.

Notes sur les micro-agressions quotidiennes aux circonstances et conséquences plus graves et potentiellement mortelles… retour aux sources du suprémacisme blanc, de l’autoritarisme et de ses privilèges, son confort de blanc surtout… qui ne sont ni plus ni moins que des complices du (néo)colonialisme et du (néo)libéralisme… Où l’absence d’opinions politiques radicales signifie une complaisance avec le statu quo, ce statu quo pour ne pas risquer sa vie, sa sécurité, ses privilèges… Le pouvoir d’abolition ne pourra que découler d’une plus grande responsabilisation individuelle et collective, et d’une connaissance de l’histoire, vue sous un autre oeil… décoloniale.

L’occident est malade, son obscénité pour le bonheur et un désert des remises en questions permanents sont des comportements complices des conflits, des génocides et autres guerres sans fin…

Pas de guerre entre les peuples !

Pas de paix entre les classes !

 

Ivan Brun

Avertissement sur le contenu : propos explicites ! : sanisme, neurophobie-neurophobia-neurodiversité, autisme, négrophobie, psychophobie, islamophobie, romophobie, antisémisitme, racisme, violence, violence d’Etat, genocide, coercition, domination, harcèlements, colonialisme de peuplement, colonialisme, autoritarisme, isolement, incarcération de masse, Haine, abus, sexisme, validisme, capacitisme, vulnérabilité, précarité, gentrification, expulsion, LandBack (restitution des terres volées par la suprématie blanche), stéréotypes, préjugés, stigmatisation, (Punk)queerphobie, transphobie, biphobie, putophobie, homophobie, grossophobie, intersectionnalité, discriminations directe et indirecte, Action (discrimination) positive, ségrégations raciales, (incitation à la) haine, atavisme, philophobie, amoralisme, mémoire collective, capitalisme, cannibalisme, ethnocentrisme, eurocentrisme, hypergrégarisme, hypoempathie,… spécisme, veganophobie, convictions philosophiques/religieuses, âgisme…


Trigger warning !: (Les trigger warnings sont très fréquents dans les médias progressistes.)

Préface: ce texte est écrit dans les hautes alpes, il fait chaud, il faut beau, il « neige », le soleil brille et c’est bien là le commencement de tous les problèmes… et le pire c’est qu’on a qu’une seule vie… pour certainES, victimes des privilèges et du rêve européens..
Quand le complexe industriel tel le « petitE sous chef de petitE chef de petitE cowboy de petitE flic de petitE matonnE de petitE juge » aura été démantelé … et ce texte lu et digéré, on passera à autre chose… ou plutôt dans un premier temps: « How Not To Kill Yourself »… Il ne reste plus beaucoup de temps à la petite chefferie pour lire, digérer ce texte et prendre conscience de ses responsabilités, effectuer des réparations dans un bref délais. Toute réparation est acceptée, surtout des sommes d’argent pour commencer: des comptes de soutien sont disponibles à la fin de ce texte (étape 27), des sommes peuvent être versées intégralement en soutien à toute la lutte anticoloniale et aux plus concernéEs, aux plus oppriméEs en premier lieu, y compris aux personnes qui ne sont pas très loin de ton domicile.. Si la réconciliation et la réparation n’est pas pas possible,tant qu’une victoire n’est pas clairement perceptible, alors la guerre de basse intensité va s’intensifier de tous les côtés et de façon chronique jusqu’à la victoire… Essaies de te sortir les deux bras que t’as dans ton cul et trouves vite des mécènes que tu as dans ton entourage qui en déborde.. On te voit.. T’inquiètes, pour la postface ce sera à peu près du même style, sans vouloir te décourager…


AmiE de la police et du barbeuk’ bonsoir, Si tu arrives sur cette page, c’est que tu t’es pauméE (demandes à l’équipe de Vel une « session d’accompagnement » pour ne pas prendre de risques inutiles…et dangereux pour ton petit confort, toi qui es perchéE sur ton trône, ton petit confort… c’est bien lui, ta morale et ton mode de vie des pays de ch’nord qui font fuir les migrantEs et nourissent l’industrie et le business de l’armement..), c’est une erreur, retournes dans ce monde merveilleux d’où tu viens…

Siège du commissariat du 3e district de Minneapolis
’Vous êtes un animal en cage retenu captif dans un monde en feu…. Black Green PressK. Tucker

1- Pratiquer l’abolition

Au sein du KIOSK, le fonctionnement horizontal est primordial: l’écoute attentive, patiente est la première règle de ce fonctionnement. ChacunE est une force de proposition qu’iElle doit pouvoir exprimer totalement, le « pouvoir » n’est absolument pas recherché et écouter est souvent plus difficile que parler. Développer la confiance, lutter au quotidien contre toute les formes d’injustices, être constamment vigilantEs, attentif-vEs à son comportement plus que celui des autres, à une expression orale trop souvent maillée d’insultes banalisées, voilà ce à quoi nous devons être attachéEs. L’Entraide mutuelle autochtone c’est lutter contre toute forme de domination, d’oppression,… c’est pratiquer l’abolition, c’est créer une vraie communauté où personne n’est misE de côté, prendre soin des autres, des plus fragiles, des plus vulnérables, des plus précaires et aussi savoir pouvoir compter sur Elleux. C’est enfin définir la responsabilité de son ou d’un comportement comme l’antidote à la punition, comme l’action est l’antidote au désespoir, comme remettre en question le statu quo est l’antidote à l’apolitisme, comme l’Entraide Mutuelle Autochtone est l’antidote à la destruction mutuelle qui vient, comme la maximisation de la responsabilité indiviuelle (l’anarchie) est l’antidote à la concentration du pouvoir (l’Etat), Women’s revolution as an antidote to capitalism

-Concepts d’autochtone (indigenous) et de minorité (minority): Si l’on peut constater que l’autochtone est « le membre d’une population installée sur un territoire donné avant tous les autres, qui a établi des relations particulières, anciennes et toujours actuelles avec ce territoire et son environnement, et qui a des coutumes et une culture qui lui sont propres », il est surtout considéré comme membre d’une population dominée à qui il faudrait rendre justice pour le mal qu’elle a subi. En tant que « dominé », l’autochtone s’apparente au membre d’une minorité, elle aussi dominée, et la différence entre les deux concepts n’est pas toujours évidente, entre l’autochtone minoritaire et le minoritaire non autochtone dont les cultures et les biens sont mis à mal par un pouvoir dominant qui est plus récent dans la trame historique. On verra que les termes utilisés pour traduire en droit ces concepts ont leur importance car ils sont parfois impossibles à transposer d’une langue à une autre…. lire la suite sur OpenEdition Journal

(dispo ici aussi)

Les outils communautaires adaptés au plus prêt de chaque communauté, c’est à dire au niveau local, sont sommairement exposés ici pour la résolution de conflits qui peuvent parasiter l’avancement et la richesse de tous nos projets : en ces temps de COVID, les exemples ne devraient pas manquer et ce document est là pour poser des idées, de la matière à réfléchir et pour avancer… L’insistance sur une justice autochtone ou locale est justifiée par le fait qu’un organe de l’Etat ne peut pas être apte à résoudre nos conflits puisque ils sont spécifiques à chaque lieu géographique concerné et aux personnes qui y habitent, et ne peuvent être résolus que par des proches qui ont une connaissance avancée de ces problèmes préexistants souvent difficiles à comprendre..
Ces quelques lignes pour lancer un premier débat, en toute sérénité… en toute cohérence…en toute cohésion.
De nombreux points sont en cours de rédaction-discussion. Mais comme il n’y a pas de manuel d’autonomie, il ne devrait pas y avoir non plus de manuel de justice qui serait un frein à son évolution. La remise en question de ce qui est écrit ici ne doit pas être freinée et SURTOUT éviter de créer une nouvelle forme d’institution « judiciaire »…idem pour les théories et les manuels sur l’anarchie (plus particulièrement européens)… Ce domaine extrêmement complexe, qu’on peut appeler une justice ’autochtone’, issue du sol même où l’on habite, demande une pratique quasi quotidienne et énormément de courage, de quitter sa zone de confort, de persévérance, de concentration, voir des années de réflexions et d’expérimentation (c’est mon cas), de volonté et d’imagination, dans le sens où les injustices quasi quotidiennes sont insupportables suivant les personnes plus ou moins sensibles, et celle les plus vulnérables surtout, et peuvent être tout à fait banales et faire partie du quotidien pour d’autres, les empêchant ainsi d’imaginer un monde différent. D’où l’intérêt de tendre l’oreille et d’écouter les personnes les plus vulnérables, qui ont davantage intérêt à ce que que les choses évoluent plus vite (sans parler de vitesse mis plus d’impatience) que les autres et que ce monde autoritaire en déclin meurt. (voir justice handie : alternative au flicage basée sur la justice handie) .. Elle requiert surtout une bonne écoute voir une co-écoute, une écoute réciproque portant une attention particulière aux émotions. voir wikikipédia

 

Sur les privilèges des valides ( personnes en bonne santé, capable de travail, d’exercice) :

L’Etat s’applique à perpétuer le profit et le confort des privilégiéEs/valides et de satisfaire avant tout leur liberté individuelle à laquelle cette suprématie valide est tant attachée (comme on peut parler de suprématie mâle aux soi disant Etats Unis, discours encore quasiment inexistant en France, hormis chez les populations discriminées) de part la proposition d’une vaccination individuelle et non collective. Parler de la justice handie (surtout Black handie,… voir par ex. cases rebelles et Sins Invalid) est plus que nécessaire en ces temps de pandémie.
« Nous avons besoin d’une manière de concevoir le bien-être qui montre comment la santé corporelle, les liens sociaux, la dignité humaine et la liberté sont interconnectés. Nous avons besoin d’une réponse à la crise basée sur l’entraide, qui n’accorde pas encore plus de pouvoir et de légitimité aux tyrans. » – Crimethinc – La lutte continue.

« Du soin pour toutEs »

Tu peux accéder à l’ensemble des affiches de Crimethinc, des zines et d’autres matériels en français ici ou à la boucherie clandestine la plus proche de chez toi ( DAK DAK…).

On sait que faire honte est inutile, mais engager une conversation et poser des conséquences claires, et non des punitions est bien plus bénéfique pour toustEs et plus intelligible et entendable. Contrairement aux violences physiques, les violences verbales ne laissent pas de traces visibles directes, mais leurs effets secondaires peuvent être tout autant redoutables suivant les personnes qui en sont victimes. Se priver d’insulter ou de juger est un entraînement très fructifiant qui pousse à davantage de réflexion. Se donner le temps de répondre à une agression peut permettre de préparer une réponse claire et une auto défense plus acceptable et entendable voir spécifiquement non-violente, sans insultes, sans haine… La banalisation des insultes s’inscrit pleinement dans la « culture carcérale », dans la culture de la haine. Les insultes putophobes, sexistes, spécistes (1), capacitistes ,.. ne sont rien d’autre que des expressions suprémacistes, dominantes permettant à elles seules d’exprimer un découragement, un défouloir sans conséquences juridiques directe au moment où elles sont énoncées, mais plus indirecte, puisqu’elle participent à un rejet d’une catégorie de personnes ou d’animaux et un rejet qui peut être extrapolé sous forme d’incarcération voire d’extermination ou .génocide.. une forme de « culture carcérale » induite par le rejet systémique.

Voir aussi:

Abolitionist Approaches to Hate Crime zine

INCITE! a network of radical feminists of color organizing to end state violence and violence in our homes and communities.

Celleux qui parlent à leurs animaux sont en vérité plus intelligents que la moyenne… Les animaux sont là pour nous rappeler ce que signifie l’amour, l’affection, la tendresse, la sensibilité.. quand on ne sait plus ce que cela veut vouloir dire… C’est moins bête de parler à sa chienne, à son chien ou aux plantes du matin au soir et toute l’année que de parler aux flics une seule seconde, aux petits flics, aux petits matons, aux petits juges qui m’entourent, même une seule seconde c’est souvent déjà une seconde de trop .. Quand en plus tu te rends compte que ta chienne comprend plus vite ce que tu dis que n’importe quelle personne autour de toi, quoi que je lui dise, même si au début c’était vraiment pas simple…Le seul rapport que j’entretiens avec ces personnes, c’est l’attaque comprise en terme de résistance, de refuser les conflit stérile, la fausse paix sociale, de ne pas tirer à blanc, sans armes, sans insultes, sans haine, sans violence, ni défaite de famille, ni défaite de la musique.. mais la flêche parfois longuement affutée atteint toujours sa cible en plein dans le mille..  du tir à l’arc de haut niveau..
Même si c’est la fête et que tout le monde est en train de danser, qu’il y a des choses à régler, à réparer, raison de plus pour pourrir ces soirées sans état d’âme.. N’oublie pas que tu risque d’avoir un bon nombre d’ennemiEs, dès que tu touches au chef du bateau que tu as repéré,… Alors tu vas devoir transformer ton annuaire téléphonique en annuaire d’industrie de détracteurs-sEs, j’en suis sûrement au tome2, si c’est pas le troisième… Mais c’est pas grave, tu cherches le meilleur, tu cherches…t’écoutes des bons albums de Hip Hop, de punk crust bien underground et bien vénère, du Brassens,… et tu te rendras compte que tu n’es pas toutE seulE, bien au contraire..
« un coup de pied dans la merde pour éjecter tous ces cafards » – Assassin
Attention quand même aux jugements spécistes que l’on comprend quand on connaît un peu mieux ses membres et les origines sociales de certains.
Donc lutter contre ces insultes au quotidien, en n’hésitant pas à reprendre les personnes qui en font usage est fortement bénéfique pour toustEs.. Les insultes font directement parti d’un fonctionnement ou principe de jugement précipité, n’ayant comme seul objectif LE but de punir, un vecteur de haine et est à contre courant du mouvement abolitionniste dont il est question dans ce document.. Ben oui, le langage, suivant sa nature, peut devenir une arme de destruction…
L’abolition : une addiction en réponse à l’addiction pénale ambiante : le pénalcoolisme :(pénal + alcoolisme: juger pour juger, punir pour punir…)
Pratiquer l’abolition demande un certain sang froid, c’est inéluctable, et un entraînement au quotidien (physique et mental). Il faut déjà déceler les comportements autoritaires à risque (si tu observes bien, il y en a partout autour de toi), ce sont souvent des personnes qui aiment un certain confort (dispenser de plus d’agrément, d’aide, de bien-être,de consolation, de luxe, de réconfort, de somptuosité, de reconnaissance sociale, d’identification ou du regard des autres membre…).
Le terme autoritarisme peut s’apparenter autant à un comportement individuel qu’à un mode de fonctionnement d’une structure politique comme on l’entend souvent. Dans les deux exemples, l’autoritarisme est une hypertrophie de l’autorité, cherchant la soumission et l’obéissance aveugle. Si tu détectes un tel comportement, et que tu veux en finir avec, assures toi avant tout d’être en bonne santé mentale, parce qu’après un échec, puis un autre…tu peux finir entre quatre planches ou à l’asile, on te dira, ton entourage et la nébuleuse de psycho-bidules : mais iElle est fou/lle ! Ce ne serait pas du tout encourageant, voire plutôt démotivant et un échec brutal… N’hésites pas à demander des conseils pour débuter, à être témoin d’une expérience réussie peut donner envie d’aller plus loin.. et tu pourras y prendre goût voir devenir addict tellement ces comportements de domination, de mépris et d’oppression t’insupportent et te mettent mal à l’aise au quotidien, voire même t’empêchent d’exprimer tes idées dans des groupes la plupart du temps ; c’est la neurophobie, la peur de celleux qui pensent.
En général, les autoritaires n’aiment pas trop qu’on leur disent les quatre vérités sur elleux, c’est pas trop valorisant pour petit chef hein.., dis lui simplement que dire des vérité c’est un droit que tu n’as pas acquis mais tout à fait naturel, oui tellement le monde marche sur la tête qu’il faut en arriver là, à revendiquer le droit de parler, de penser, de réfléchir, de critiquer, d’avoir des sentiments, de ne pas accepter l’annihilation de l’esprit critique comme iElles prétendent te faire croire qu’il faut faire.. Ces consignes sont nécessaires tant qu’elles concernent pas celui ou celle qui les a énnoncé : les chefs en général .. Aucun policier n’est un camarade de Nancy

L’envie de punir est autoritaire. « The urge to punish is an authoritarian one. » Merci à Red Sleeves Anti-Colonial Action du soit disant nouveau Mexique.

Dans ce département des hautes alpes il y a un collectif qui prétend lutter contre la construction des nouvelles prisons (Café taule). Un collectif composé d’autoritaires voir ultra autoritaires, et très fier de l’être, c’est même elleux qui le disent. C’est la définition même de « Comment tourner en rond en s’enfermant dans un cycle dont on ne peut sortir ».

J’ai eu beau essayer de discuter sur ce sujet, j’ai bien compris que parler à des autoritaires, c’est perdre son temps, je ne vois pas l’intérêt de leur parler puisqu’ielles n’écoutent rien… Et des comportements punitifs, de jetter des personnes, donc carcéraux, j’en ai effectivement relevé à la pelle… par des comportements incitant à la haine collective… très dangereux, mais le pire c’est que ça n’a pas dérangé grand monde, donc j’ai préféré me retirer de ce milieux pseudo militant, que l’on appelle soit disant « anticarcéral », et me consacrer à pein temps à l’abolitionnisme, au décolonialisme, étant donné l’ampleur des dégâts. Ce sont des milieux où il faut encore expliquer que les personnes autoritaires, qu’elles soient d’extrême gauche ou d’extrême droite, ont des comportements et des caractéristiques psychologiques similaires… Il y en a qui ont encore rien lu sur ce sujet parce que ça les arrange.  Quand tu demandes des excuses parce que tu t’es fait insulté, ielles te disent que tu es menaçant. En fait, il ne faut pas oublier que faire passer des victimes pour des coupables, c’est aussi un marqueur d’extrême droite, comme l’ethnocentrisme, comme l’autoritarisme… Et certaines personnes de ces collectifs (Café Taule, Caramel, Vallées en Lutte) sont malades de tous ces symptômes, totalement opposéEs aux idées progressistes comme la justice collective, l’entraide mutuelle, l’abolitionnisme,.. c’est pas moi qui le dit, c’est elleux! CertainEs (membres de VEL) tellement droguéEs au confort qu’il ne faut pas que les changement soient rapides,  l’incarnation même de l’anti-radicalité. Attention, il n’est ici nullement question d’une compétition de la radicalité, mais plutôt dans le sens où la pensée radicales est d’une urgence absolue. Avoir peur de la radicalité, de dépasser ses limites, c’est avoir peur de perdre de son confort. Quand tu leur expliques qu’il faut mettre en place des gestes barrières pour protéger les plus faibles, parce que l’état a abandonné son poste, on te dit que t’es oppressif, tout en se victimisant (marqueur d’extrême droite). En fait, il n’y a pas que l’état qui a détruit l’hôpital publique, tous les comportements irresponsable et égoïstes qui consistent à faire circuler le virus au maximum et créent des Burnout dans le milieux hospitalier le font tout aussi bien. Ne pas vouloir protéger les plus faibles, c’est la racine du fascisme, ce darwinisme social. Déclarer que la pandémie est terminée, ne plus porter de masque, alors que les populations du sud sont très peu vaccinées, c’est la perpétuation du colonialisme, même au sein des milieux dits « militants ».

L’autoritarisme est un virus tellement répandu, qu’on est censé être obligé de vivre avec, comme l’état nous a fait accepté d’ être contaminé x fois par le Covid et de vivre avec avec tous les dangers que cela engendre pour notre santé, ou d’apprendre à vivre avec le nucléaire,… Au final, les gens restent dans des relations abusives et toxiques parce qu’ils pensent que c’est normal et inévitable, qu’il n’existe rien d’autre. J’ai eu beau leur expliquer l’inverse maintes fois, au final, quand tu quittes ces milieux tu retrouves ta liberté de pensé et ta liberté de conscience surtout, ta liberté tout simplement.

Les personnes valides et neurotypiques semblent croire que nous aimerions compter sur elles, parce que trouver la « bonne » personne c’est un peu comme jouer à la roulette russe. De plus « être sois même » et acceptéE ne semble être légitime que lorsqu’on est une personne neurotypique. Avec cette crise de Covid, ce sont les personnes vulnérables, précaires, racisées (surtout les femmes), … qui succombent. On les voit les personnes qui refusent d’appliquer les gestes barrièrres, qui ont la peau blanche et qui n’ont pas de handicap. Surtout que lors de la 5ème vague, la Fronse à battu tous les records du monde de contamination par habitant, c’est dire si la ségrégation des personnes vulnérables est très élevée dans ce pays où le chauvinisme et la bêtise commencent à rayonner dans le monde entier. L’extermination des personnes les plus vulnérables est une tâche que l’état réserve à toustEs ces larbins qui ne sont obsédés que par leur bonheur et leur liberté individuelle: un état colonial par excellence et donc profondément anti écologiste à fortiori. Rappelons nous que la réussite de la révolution zappatiste est essentiellement axée sur la santé, la justice, l’éducation. Il n’est pas possible pour de laisser de côté ou d’oublier quelqu’un, quel que soit sa vulnérabilité. Abandonner les personnes vulnérables, précaires, handicapées,… n’est surtout pas le but d’une société révolutionnaire, c’est tout l’inverse.

Appellisme & autoritarisme – Contradictions récurrentes

« Fais ce que je dis, pas ce que je fais » Se dit d’une personne dont le comportement n’est pas conforme à ses conseils et ses consignes, pas tellement en adéquation avec les beaux discours que tu as pu suivre pendant la très belle élocution de l’AG ou à l’assemblée où tout le monde est resté sur le cul, anesthésié. Les autoritaires peuvent te faire vriller la cervelle en la pratiquant assez régulièrement. Tout l’ »Art de bien parler, d’impressionner, d’illuminer, de t’allonger sur la plage, tel un marchand de sable, de te propulser sur un nuage… ». Tout récemment encore, j’ai lu des beaux textes d’une personne, sur la justice collective, mais pas le courage de mettre ces paroles en oeuvre, trop difficile de changer ses copomrtements, être lâche est beaucoup plus facile. Une certaine obsession pour la reconnaissance sociale avec des beaux discours, mais rien de concret, toujours décevant.

Comment détrôner celle-eux qui sont au « pouvoir » et qui s’y maintiennent sans répit ?

Ce sujet sera beaucoup plus traité au sein des ateliers du KIOSK, il mérite à lui seul une longue réflexion, un travail approfondi, d’autant plus que certains outils utilisés et évalués ne sont écrits nul part, bien évidemment pas dans la littérature francophone, ni dans la littérature anglophone…(suite à de très longues recherches..). Cela s’explique comme il a été dit au tout début par le fait que chaque résolution de conflits est spécifique à chaque région, elle est unique, et spécifique à chaque culture, chaque pays et plus encore à chaque communauté.. Par exemple, il n’y a pas deux personnes autistes identiques, il n’existe pas deux traumatisés crâniens identiques, chacunE est unique et chaque résolution est également unique. C’est tout l’intérêt des échanges pour mieux se connaître et comprendre nos différences. Ces ateliers j’essaie de les pratiquer le plus possible au quotidien de façon crescendo depuis plus de 22 ans (depuis que j’ai retrouvé la force et la capacité de parler) …c’est ce que l’on appelle l’attaque (ou solidarité anti coloniale)… comme on dit, dans les lutte autochtones d’Amérikkka du nord.
Le mensonge, c’est en général l’ennemi numéro 1 de la confiance en soi, à moins d’être unE Autoritär Born Killer, en fait unE Criminal Born Killer suivant la personne ciblée et vulnérable, des individuEs ataviques et amoraux cherchant à vivre sans règles, sans frein, sans peur, très présents au sein des soi disants milieux anarchistes. Quand ces personnes se retrouvent à la tête d’un groupe, tous les dangers et les risques (d’arrestations) sont là.

Attention! Il faut veiller à faire comprendre aux personnes à qui tu parles que tu es responsable de ce que tu (as) dis mais pas de ce qu’elles croient comprendre.. car elles comprennent surtout ce qu’elles veulent bien comprendre… n’hésites surtout pas à échanger sur des listes Signal, Telegram,… et n’hésites pas à te prendre pour un sanglier ou une laie passionnéE, sensible, sentimentalE,… mais n’oublie pas que « les mots passent, l’écrit reste », et de leur rappeler ce que tu as dis et ce qu’elles ont dis. Un rappel est toujours nécessaire. Dans les échanges oraux, c’est moins facile à gérer, donc vas y, fais bien l’autiste, elles n’aiment pas trop ça d’ailleurs.. Ce sont souvent des personnes qui parlent beaucoup trop mais oublient de réfléchir…

Toutes les formes de discriminations, qu’elles soient intersectionnelles ou pas, les déshumanisent encore plus, à savoir les violences qu’elles subissent peuvent les pousser à commettre le pire (par vengeance découlant d’une peur ou d’un traumatisme du à une discrimination), outre des prédispositions physiologiques entre autre (se tourner vers les recherches scientifiques sur ce sujet)… Je pourrai en parler, je l’ai vécu (double trauma crânien grâve et handicap pendant 35 ans), puisque la vulnérabilité découlant d’une discrimination ou plusieurs à la fois (intersectionnalité), entraîne une incapacité significative et persistante à surmonter des obstacles dans l’accomplissement d’activités quotidiennes… D’où l’intérêt de lutter contre toutes les formes de discrimination qui nous déshumanisent toustEs dans ce climat de crises multiples à plus forte raison. La montée d’autoritarisme actuelle a un effet traumatisant encore plus violent chez ces personnes vulnérables que chez les autres, il est urgent de veiller à ce que le moins de personnes possibles se retrouvent à la rue, comme la vague d’expulsions locatives qui a eu lieu et qui a encore lieu aux soi disant USA dès l’apparition de la pandémie et lors de la gouvernance de Trump.
Pourquoi je parle souvent des soi disants USA ? Parce que c’est le ventre du capitalisme, et beaucoup de mouvements de révolte prennent naissance sur ce continent, ce qu’iElles ont vécu, nous allons le vivre aussi, avec un peu de retard certes, mais différé… Des actions se préparent en Allemagne mais ailleurs aussi pour le 22 mars 2022 : End gentrify ! (Arrêt de la gentrification). Sincèrement, je trouve ça un peu gentil. Il faut arrêter de demander la fin de.., l’arrêt de…, être anti…, Il faut détruire, abolir, en finir de façon radicale avec la gentrification… la démanteler.
Sur les terres ancestrales volées, les terres du peuple autochtone que l’on appelle aujourd’hui la soi disante Amérikkka (donc les soi disant USA), payer un loyer à la suprématie blanche qui leur a volé leur terres est une horreur sans nom. Voici un des stickers parmi tant d’autres que l’on peut trouver sur des comptes tweeter d’autochtones ou de leurs complices :
« Mort aux propriétaires des terres », quand même nettement plus revendicatif et radical que : « à bat la propriété privée » ou « à bat la pollution » chez le milieu bobo et bien pensant des « soulèvement de la terre », quand on sait également que ce slogan a été importé de tribus victimes du suprémacisme blanc, c’est du déclin absolu, absurde…J’en veux pas de leur déguisement d’ »écolos »…Quand je vous dis que les Anarchistes de l’@IAF__FAI ou Indigenous Anarchist Federation et beaucoup d’autres rigolent quand ils entendent parler les anarchistes européens, c’est, vraiment, très honnêtement, très compréhensible. Mais on y reviendra dans d’autres points.

«  Destruction totale de la gentrification. Le loyer c’est de la merde »

« Thanks giving  » ou « Action de grâce » est une fête annuelle comme l’est noël en France, et qui célèbre le génocide des populations autochtones par le suprémacisme blanc (100 Millions de mort à peu près).

Depuis 14 ans, les communautés autochtones radicales organisent le No Thanks No Giving ! comme un évènement anticolonial afin de rassembler toutes les voix autochtones radicales, partager, soutenir les plus démuniEs, en se basant sur l’infoshop Tàala Hooghan, en organisant l’entraide mutuelle et l’auto défense collective. En 2019, ces peuples autochtones représentaient environ 1,5% de la population Nord-américaine, mais représentaient plus de 10% de la population Sans Résidence Stable à l’échelle nationale.
Vous pouvez toujours faire un don à www.indigenousmutualaid.org et commander à Autonomous Indigenous Distro ou passer dans la boucherie clandestine (ZE Underground ButcherY, Zeuby, mot non valide au scrabble..) la plus proche de chez toi… (DAK, non valide au scrabble non plus!) #nothanksgiving #notthanksgiving #mutualdefense #Mutualaid #indigenousmutualaid #SolidarityNotCharity

Les autoritaires affichent tout le temps une image de confiance, alors que c’est faux, c’est encore un autre déguisement de leur garde robe multiple, tu peux les contrer assez facilement… c’est juste une apparence, une fausse image, un manque de culture qu’ils compensent par des comportements autoritaire et généralement autoritaristes (une des pire extension de l’autorité), de la gouvernance à n’importe quel prix et surtout à tout prix.. Juste un lien et un indice sur leur attachement à la propriété intellectuelle, une des formes de propriété privée, illustrée dans un magnifique album sorti en 1995 par l’infoshop parisien : !aNGRr ! (DAK)

 

« il paraît que le courage, ça saute une génération » -Medine

’personne n’est libre tant que la propriété intellectuelle n’est pas libre’ – No Bonzo (Portland)

Alors que choisir… la fierté, la modestie ?
Pour résumer la modestie, c’est la simplicité, la sincérité, la vérité, la réalité, le courage. Ce n’est pas de se voir plus « nul » que ce que l’on est, mais essayer de se voir comme on est vraiment, sans se mentir à soi-même, ni d’en faire trop pour essayer d’épater les autres. La modestie peut être une arme, bien affutée, elle peut cacher une bombe à retardement, comme une épidémie silencieuse… et lorsque elle se déclenche et se répand, plus rien ne l’arrête..
La fierté est le contraire de la honte. Le mouvement BLACK POWER, Gay Pride-LGBT-QUEER,… sont là pour nous le rappeler.
On peut être fier, parce que la fierté peut motiver l’envie de faire courageusement des choses justes, d’avoir une bonne estime de soi et des autres, mais il faut éviter l’orgueil, qui nous fait mépriser les autres, qui nous incite à nous prendre pour ce que l’on n’est pas et à nous surestimer. Il y a des comportements à risques, …comme certainEs qui profitent de leur charisme (suivez mon regard pour certainEs), qui en abusent pour manipuler des groupes/masses et peuvent même en jouir, oui oui l’autoritarisme est une drogue qui procure une sensation de confort… un peu dans le style que l’on croise souvent ; « Autoritarisme, bien être bio et confort au naturel quoi ! », un milieu où il est bon de rappeler que le mouvement confusionniste d’extrême droite, ultra droite et catho intégriste proche de néonazis, on ne dira pas les noms, c’est dans la rue qu’on va les croiser, c’est déjà suffisant : Reinfocovid est très présent, pas étonnant ! voir @antifouchiste: contre le fouchisme et son monde.. ou « Louis Fouché, gourou d’une pépinière d’extrême droite » sur Lundi matin

Voir le Mouvement sur la Responsabilité aux soi-disant USA :
Responsabilité pour nous-mêmes, Briser l’impasse autour des agressions et des abus dans les scènes anarchistes (à traduire)

D’autres sources indispensables :

Microcosm Publishing
IC:interrupting criminalization, accountability (responsabilité)
Project NIA

Importation de justice communautaire d’un autre pays ? Attention !!
Chaque communauté située dans un lieu géographique spécifique ne doit pas importer des techniques de résolution des conflits d’une autre région du monde (avec un déquisement de zapatistes ou autre…sans réfléchir à pourquoi cette résolution des conflits est nécessaire envers les plus concernéEs, c’est à dire les plus vulnérables) où les problèmes sociaux, la culture sont strictement et totalement différentes.
Chaque communauté doit lutter contre les discriminations présentes dans son envirronnement proche, s’il y a des personnes Queer, noires, neuroatypiques, musulmanes,…par exemple, alors ce sont ces même personnes qui sont les plus concernées par les discriminations systémiques et qui doivent être les plus écoutéEs.

IMPORTANT !!!
Ne surtout pas oublier que lorsqu’une personne a subi des préjudices, une personne que l’ on appelle survivante, qui s’isole la plupart du temps, est la seule à savoir ce qu’elle est encore capable de vivre, de subir, aucune personne mise à part elle ne doit lui imposer ses règles de résolution, de réparation, de justice sans son accord ni de façon autoritaire…. c’est son corps, c’est son droit de décider de vivre ou de na pas vivre des traumatismes supplémentaires et aux conséquences catastrophiques voir potentiellement mortelles ou psychiatrisantes voir même carcéralisantes…

Elle doit pouvoir parler des souffrances qu’elle a subies, en parler, pouvoir se confier, trouver une compréhension mutuelle d’urgence le plus souvent, et rechercher des solutions avec cette personne survivante, tout cela basé sur la réparation, le dialogue, la médiation, médiation avec des personnes que cette même personne survivante a le droit légitime de choisir..
Et surtout, lors d’un Conflits, la neutralité, c’est de la complicité, c’est à dire veiller plus à son petit confort qu’à prendre parti et aporter du soin…
Quand l’un (David Dufresnes) dit : la Fronse, un pays qui se tient sage, il y voit rien où quoi? On devrait dire plutôt : UN PAYS DE TRAITRES !

Un pays où l’on ne sait même pas nous respecter entre nous, comment l’Etat peut il nous respecter?

Les Feuilles Antarctiques vient de rééditer: Laches, un autre mot pour qualifier les alliés blancs

Si l’on a des oreilles, des yeux, c’est pour s’intéresser à l’autre, ce sont des sens qui sont supposés développer l’altruisme. La parole est plutôt utile pour parler de soi, renvoyant à son égo. Brassens avait déjà dis, il me semble que certainEs ont les oreilles bouchées et assez difficiles… N’est-ce pas bizarre quand même? Il ne faut évidemment pas oublier d’enlever les restes de miel bio qu’on a dans les oreilles, pas tous les 6 mois, ça peut être une raison déjà..

Le moyen le plus efficace pour inciter ton entourage à réapprendre à se servir davantage de ses oreilles, et à s’écouter, c’est de ne pas laisser dire la moindre insulte, le moindre mépris de la reprendre et la corriger, (c’est valable pour toustEs, pareil pour moi), qu’elle concerne toute forme de domination et de discrimination (voir liste au début). Il te faut être sérieusement cultivéE et attentif-vE, sinon tu ne peux pas voir les discriminations et les oppressions systémiques… ChacunE doit reconnaître le fait qu’iElle peut blesser et être potentiellement offensif-vE pour autrui, ne jamais se croire inoffensifvE et chacunE doit pouvoir écouter toute critique à n’importe quel moment et dans n’importe quelles circonstances si possible..

už jsme doma – uši
« Tchécoslovaquie, années 1980 : les « hippies dégénérés » ne suffisent plus à donner du fil à retordre au gouvernement communiste, voilà que les punks débarquent ! Représentant de cette nouvelle génération de la scène alternative, UZ JSME DOMA (qui se prononce tant bien que mal « ouj-chmé-doma » et signifie quelque chose comme « Ca y est ! On y est ! »)

situe son propos au croisement du punk et des musiques nouvelles, comme l’ont fait à leur manière THE EX ou The CARDIACS. »

 

Qu’est-ce que la justice reproductive ?
Une forme de justice dont on parle très peu en Fronse, pour encore des raisons suprémacistes ?
Qu’est-ce que la Justice transformative, restaurative ?
Qu’est-ce que la Justice réparatrice ?
Qu’est-ce que la Justice handie ?
et surtout la justice locale ou ’autochtone’ comme il en est question ici vs la justice d’état pénale…

Zine de justice transformative par des camarades Suisses :
Le village Zine

Un beau projet de performance basé sur la justice pour les personnes handicapées et l’organisation et la création de mouvement dirigée par des homosexuels handicapéEs avec des éclats de couleur : Sins Invalid – disability justice based performance project & movement building org led by disabled queers & crips of color.
#JusticeHandie révolutionnaire #IntersectionalitéRéelle #SinsInvalid #DisabilityJustice
Intersectionnalité : intersection de plusieurs formes de domination, de discriminations et d’oppression.
Des retour d’expériences dans la revue « Dedans dehors » de l’OIP sont très intéressants à lire aussi … Dernier numéro par exemple..

10 steps towards prison abolition by Ami Hall & Abolitionist Futures

Nous nous protégeons

Pas de mauvais manifestantEs – Pas de bons flics

Abolissons la police – Abolissons les prisons

Be carefull with each other, so we can be dangerous together
« Soyons attentifs les uns avec les autres, et nous pouvons être dangereux ensemble »

abolitionjournal – studyguide

Guide pour vous permettre d’organiser vous-même des réunions hebdomadaires de discussion

(à distance ou autrement) avec vos amiEs, collègues, voisins, camarades…

 

DiY CULTURE – Papers/’zine – Free Graphics – Free StencilsFrom #12 Do It Yourself CULTURE

Tous les numéros disponibles sur enoughisenough14.org  ou sur  Dog Section Press

EDUCATE, AGITATE, ORGANISE !

 

Soin mutuel dans les luttes :
Radical Resilience Film (DAK)
Radical Resilience est un projet de film, crée par des activiste-x-s pour les activiste-x-s (et pour toutes les personnes qui s’engagent dans les luttes sociales ou environnementales).
Un film co-écrit avec des personnes handiEs, un détail qui fait toute la différence.

2- Sur l’importance de la réparation des injustices quotidiennes ou du passé:

La réparation du(es) conflit(s) est nécessaire et très importante même après 1 mois,1 an, voir 500 ans après le traumatisme.. (Rwanda, Peuples colonisés, peuples Autochtones, déportéEs, DéplacéEsexhiléEs,…)

Les conséquences de l’absence de réparations :
Préambule :
Pour « tester » ce que veut dire la déshumanisation, c’est un peu facile de dire ça comme ça, mais les enfants cérébro-lésés précocement par exemple sont particulièrement exposés à l’association de perturbations et aux difficultés d’accompagnement qu’elles entraînent dans le milieu ordinaire, mais aussi dans les milieux spécialisés. Certains parcours constituent des exemples, transposables à d’autres situations de vulnérabilité.. On retrouve aussi des difficultés à conserver du vivant en soi ( voir Berger M.) manifestées sous la forme d’angoisse de mort, d’écroulement, d’idées ou de tentatives de suicide, un sentiment de vide intérieur, voire de déshumanisation, exprimé par des thèmes de solitude, de dévitalisation…
Donc j’ai testé aussi l’auto ré-humanisation. En vrai, j’ai expérimenté plusieurs fois la déshumanisation voir plusieurs années (surtout les 20 premières années)… Je ne vais pas m’étaler sur ce sujet considérable, mais j’ai rencontré des thésardEs qui ont fait des recherches sur ce sujet ou qui s’occupaient de TraumatiséEs crâniens, certainEs ont abandonné : le viol, la violence, l’agressivité… peuvent, suivant les zones touchées et la gravité, être une conséquence de cet état de pandémonium qui signifie en littérature la capitale imaginaire de l’Enfer.
Donc, on verra plus loin que les prisons regorgent de traumatiséEs crânien, d’handicapéEs, de même que la population Sans Résidence Stable (SDF) qui en compte énormément. Mon avis, c’est que l’entourage souffre lui même d’une méconnaissance gravissime de ce handicap et d’une profonde carence empathique. Les réparations et le soin (multiformes) au quotidien sont d’une importance cruciale, sous la forme d’une prise en compte de la sensibilité des personnes dans leur particularité, leur singularité suivant les différents contextes et les situations.

L’écoute de ses motivations et celles des autres, le débriefing avec les membres de ta communauté sont des processus incessants, continus, perpétuels… C’est une autre façon de vivre. Si nous sommes mal dans notre peau, c’est parce que ce n’est pas notre peau…
Qu’il s’agisse du consentement et de la confiance mutuelle, ne pas hésiter à risquer sa voix et élever celle des autres, celleux que l’on entend quasiment jamais, pour cause, ielles pensent souvent que leur propos sont tellement minoritaires qu’ielles ont peur de parler…

Les réunions où il y a trop de monde n’est pas propice à la prise de parole pour certainEs, le mieux, même s’il est question d’un rassemblement de quelques milliers de personnes, raison de plus en fait, c’est de constituer des petits groupes de 2-3 personnes, comme ce fut le cas par exemple au rassemblement No Border de Strasbourg en 2002, avec beaucoup de nationalités présentes pour le coup..

Apprentissage, auto-évaluation/évaluation et remise en question constants…
Reconnaître ses faiblesses et ses limites, se référer à des « experts », ne pas se mettre en danger face à la police, ne surtout pas prendre de risques inutiles. On ne devient pas Black Bloc en s’habillant tout en noir, non ! il y a des brochures, des bouquins… Etant donné l’urgence, tous les secrets ont été révélés dans Recipes for disasters, an anarchist book il y a déjà quatre ans de ça, dispo au KIOSK comme la plupart des documents de Crimethinc notament cités dans ce texte, livre déjà traduit dans quelques langues (espagnol, allemand,..), certains passages importants sont disponibles sur le site de Crimethinc, qui reconnaît automatiquement de quelle partie du monde et quelque langue y est parlé (33 langues), quand tu te connectes… 45 textes traduits en français par Le KIOSK, pas plus… Le premier traduit et celui par lequel il faut commencer : Les Groupes Affinitaires. L’amitié, le soutien, l’entraide et la forte cohésion sociale sont la clé de notre santé mentale, physique, du bonheur.. pour l’abolitionnisme total.
Le narcissisme détruit l’empathie et être abolitionniste c’est faire taire les bavardEs, pour les forcer à se concentrer beaucoup plus sur la réflexion…faire parler les muettEs, avec qui il y a souvent bien plus de surprises, de sentiments et d’émotions… Entre celles et ceux qui le font pour le dire, et celles et ceux qui disent qui vont le faire, il y en a qui parlent peu mais qui pensent beaucoup plus et d’autres qui parlent beaucoup mais qui ne pensent pas…

Déshumanisation, terrorisme, violence…

Lire sur ce sujet la grêve de la faim de notre camarade de lutte Libre Flot, incarcére depuis plus de 14 mois, de la lutte contre Daesh au Rojava à la prison pour terrorisme à Bois d’Arcy, sur  le site de l’envolée et d’apporter votre soutien comme vous le pouvez, en faisant du bruit!

 

 

Vers une ré-humanisation en urgence, en passant par la réparation et la médiation.
Par exemple : il y a quelques jours Je reprenais une personne qui utilisait l’expression « Pick Nick », qui est une contraction directe d’une expression de la culture coloniale et cannibale : « Pick A Nigger »:Pendre un nègre, non pas pour l’inviter à manger, mais pour rire de sa mort en mangeant. Je pensais que cette expression avait enfin disparu des milieux militants, au moins. Ben non ! Donc j’explique simplement à la personne ce que cela signifie. je me suis fais traîté de « Je te pisse au cul salle snob », « connard »,… et d’autres jugements pour juger et punir par plaisir de juger et punir, qui expriment rien de plus que des incitations à la haine collective envers une personne. C’est un comportement hyper-ethnocentriste et violent, et effectivement, personne n’a réagi, même pas bougé le petit doigt. La raison des insultes est complètement neurophobique (la peur des neurones, la peur de celleux qui pensent) et validiste, qui représentent un danger, qui ressentent ce que ressentirait une personne à la peau noire en entendant cette expression cannibale, avec des soi disants militants « no border » et « no golf », enfin cElleux avec leur déquisement « No Border » et « No Golf »… à quoi pensent ces personnes si elles n’ont pas une seule analyse anticoloniale au sein de ce mouvement, mais pire, elles criminalisent celleux qui l’exercent. Au cours de l’échange, on me propose aussi de me barrer de la liste « signal ». On peut donc jeter une personne comme on jete un sac poubelle, comme si on t’envoyait en taule, on ne voulait plus te voir, dégages, disparais… J’ai ainsi fait les frais du dénigrement dans ce milieu  qui ne supportent pas la contradiction, oùu la culture du rejet, la culture carcérale est bien présente. Avant de m’en aller de cette liste, j’ai juste ajouté que je n’avais fais usage d’aucune insulte, aucune arme, aucune violence, juste réagi à une expression coloniale ultra violente, et pour finir d’ajouter que la justice dans les milieux autoritaire est en stand-by, voir complètement morte, DEAD.
Quand on comprendra que ce sont des comportements banalisés et violents qui nous déshumanisent, on arrivera à la conclusion qu’il faut ré-éduquer en agitant… pour pouvoir s’organiser dans d’autres conditions.. beaucoup plus humaines, sinon j’appelle ça : brasser de l’air, du vent, reproduire les violences de ce système…
Je suis dangereux parce que je pense, j’ai des sentiments, je suis ému, j’ai des sensations, je ressens celles des autres, celle des personnes racisées particulièrement, j’ai du désarroi, des frissons, de l’exaltation, des commotions, des blessures… et je suis présumé dangereux.
Quand on interdit des personnes de parler… On devrait appeler ça un complexe industriel de ramassis de mâtons. Dupond Moretti (ministre de la justice) demande un plan Marshall pour plus de prisons.. quelqu’un s’inquiète ? La culture carcérale, de jeter des personnes, est déjà là..
I WANT TO LEAVE.
La réconciliation n’est plus possible.

3- Abolition de la police

On parle bien d’abolir la police  et pas seulement abolir les violences policières (les crimes d’Etat en fait). Un sticker pour contrer cette ritournelle de gôche assez exaspérante :

« Les soulèvements de George Floyd aux États-Unis ont suscité le débat sur l’abolition de la police. Mais est-il possible de vivre sans police ? Pourquoi la police a-t-elle été créée et quel rôle joue-t-elle dans le monde d’aujourd’hui ?  »

Le travail toujours magnifique d’Antimidia, au soi disant Brésil: La fin de la police. Site du collectif Antimidia et leur compte twitter
Toutes leurs vidéos traduites dans plusieurs langues

L’idée d’abolir la police et de tout projet abolitionniste est de récupérer notre capacité collective à résoudre nos conflits.

Consulter aussi le site du Collectif Matsuda et leur compte tweeter où ils font un travail régulier de mise à jour du procès des trois policiers qui ont assassiné George Floyd. Ce procès n’a été obtenu qu’après des émeutes historiques où des millions de personnes sont sorties dans les rues, incendiant des dizaines et des dizaines de voitures de police et des commissariats. Sinon aucun procès n’aurait eu lieu.
Même ce procès n’a pas stoppé la violence policière, qui a augmenté en fait en parallèle à la crise actuelle qui n’est rien d’autre qu’une radicalisation de la bourgeoisie, qui exproprie de plus en plus les plus précaires derrière son bouclier autoritaire, policier, politique..c’est depuis ce meurtre que le mouvement pour abolir la police a pris une ampleur sans précédent. Mais ne pas oublier non plus que ce mouvement pour l’abolition de la police a été avant tout possible grâce au travail acharné de diffusion de nombreux collectifs dont Crimethinc, Critical Resistance, l’Indigenous Anarchist Federation, It’s Going Down, Black Panther,.. bref, tout les mouvements anti colonialistes de longue date..
Les organismes d’application de la loi à travers les soi disant états unis ne parviennent même pas à fournir des informations de base sur les vies qu’ils prennent. Mapping violence Collecte ces données.
Ne surtout pas manquer le travail d’Interrupting Criminalization, avec des mises à jour assez régulières, une initiative dirigée par les chercheuses Mariame Kaba et Andrea J. Ritchie. Un projet visant à interrompre et à mettre fin à la criminalisation et à l’incarcération croissantes des femmes et des personnes LGBTQ de couleur pour des actes criminalisés liés à l’ordre public, à la pauvreté, à la protection de l’enfance, à la consommation de drogue, à la survie et à l’autodéfense, y compris la criminalisation et l’incarcération des survivants de la violence.
En Fronse, Basta ! a fait un recensement des meurtres de la police, Consultez leur base de données : BastaMag, compilée et analysée par Ivan du Roy et Ludo Simbille, suite à l’action des forces de l’ordre, dont 26 lors d’opérations anti-terroristes, et 78 du fait d’un agent en dehors de son service. La police est connue pour son impunité systémique et l’acharnement systémique sur les victimes de ses crimes et leurs proches avec la complicité de la justice.

Compiles musicales –  Burning Cop Car – Submedia Playlist

SUBMEDIA – THE SOCIAL EMPIRE  à propos de Faf(Book)

La police n’a jamais été l’amie du peuple. Bien sûr, elle ne sert qu’à protéger le système capitaliste et la propriété privée, l’ordre établi. All Cops Are Bastard, yes All Cops!
Toutes les réformes de la police sont des échecs. La police est violente, elle assassine, elle viole, elle tue, elle mutile, elle collabore, elle obéit, elle assassine, elle tue sans raison et la justice la protège. La seule solution c’est son abolition !.
Michel FOUCAULT explique, qu’à son avis, la véritable fonction du juge est d’être au service de la police. Voir les archives de l’INA : Michel Foucault : la justice et la police
On ne peut abolir une institution sans la connaître, le travail remarquable de Désarmons les et

#Alsetex #grenades #fumigènes #GM2L #maintiendelordre #LBD #desarmonsles #desarmonslapolice

Les réformes qui visent à rendre la police plus humaine entretiennent le mythe qu’il y aurai des bons policiers, qu’il appartient à l’état de mettre en place une police probe, qui ne veut jamais admettre qu’il y a un racisme systémique, le rôle de la police dans un système de domination patriarcal et capitaliste, dont la police en assure le maintien de cet ordre et en est même le pilier. La police ne sert pas à éviter le crime, mais défendre la propriété privée et le suprémacisme blanc, comme le décrit Gwenolla Ricordeau.

Si l’on va encore plus loin, Michel Foucault affirme que la police et le système pénal participent à l’industrie du crime et à son arganisation. C’est le politique qui décide quelle type de population sera plus surveillée qu’une autre, et la différence des comportements de la police dans les beaux quartiers et les quartiers populaires est flagrante.

Du bon son pour les flics: Shock

Les questions à te poser avant d’appeler la police, mis en ligne récemment par MPD150.

C’est vrai que dans des situations pareilles, on se dit toutEs déjà que ça…

Vas voir du côté de chez Pleûm, écoutes « La Police » pour en connaître un peu plus sur l’idée que nous nous faisons toutEs de nos amiEs qui puent la mort, l’alcool, la sueur et la moustache envinnassée (DAK).

Et voilà comment ça va se terminer…

« Plus tôt vous cesserez d’attendre de la police et des médias qu’ils fassent ce que vous voulez qu’ils fassent, mieux vous vous en sortirez. » Détritus Book

L’indécent sinistre minus coercitif et milice-tère du Darmanout nous a fourni les méthodes technico-pratiques (au cas où les habitantEs aient à gérer des situations exceptionnelles venant des flics, milices armées (chasseurs compris) ou nazillons) sur la recette et l’utilisation de ces cocktails Molotov, les cacatovs fonctionnaient très bien aussi… nous dit-il: « pas d’inquiétude, ça sent juste un peu l’odeur de grillé.. » Mais Il faut savoir faire un usage de la terreur seulement quand cela est nécessaire…  être un « batard » (All Cops Are Bastards) n’est pas une raison pour mériter la mort. C’est le système qu’il faut détruire, pas des individus. (quoique j’irai jamais verser une larme pour un flic nazi mort).

Attention! ACAB ou 1312 est un slogan abolitionniste, pour l’abolition de la police. Mais « tout le monde déteste la police » est une ritournelle un peu légère, burlesque et romanesque, c’est comme pousser un peu la chansonnette pour mettre un peu… une musique d’ambiance..

Comment faire un cocktail Molotov : Montreal Conter-information: (Anarchist and anti-authoritarian news and analysis (Fr – Eng))

Bouteilles de bière vides 500 ml – Gants – Essence – Huile moteur – Arrosoir – Gaze ou bandes de T-shirt – Scotch

Traduction: Ne touchez jamais les matériaux sans gants, afin de ne pas laisser d’empreintes digitales. Tout d’abord, remplissez à moitié la bouteille de bière avec un mélange de 2/3 d’essence et 1/3 d’huile moteur. L’huile moteur continuera et propagera la combustion. Laissez de l’espace libre dans la bouteille pour la remplir de gaz et rendre le cocktail plus explosif. Pour la mèche (bandes de tissu ou de gaze), faites un nœud qui ira dans le goulot de la bouteille à 1 pouce (2,54 cm) du haut. La mèche doit atteindre l’essence. Le nœud doit tenir si vous retournez la bouteille. Utilisez du scotch pour rendre le trou plus étanche à mesure que l’essence s’évapore. Vous pouvez utiliser des bouteilles de vin avec un couvercle qui peut être revissé. Les bouteilles en verre sous l’eau avec un bouchon à vis conviennent également. Les cocktails Molotov peuvent être transportés dans des emballages. Attachez-les dans des sacs à ordures pour réduire l’odeur d’essence et ne pas laisser d’empreintes digitales. Les 30 premières secondes après l’inflammation sont les plus sûres pour les lancer. Vous pouvez utiliser des bouteilles de vin avec un bouchon à vis. Une bouteille d’eau convient également. Les cocktails Molotov peuvent être transportés dans des emballages. Attachez-les dans des sacs à ordures afin qu’ils sentent moins l’essence et ne laissent pas d’empreintes digitales. Il est plus sûr de lancer des cocktails pas plus de 30 secondes après l’inflammation. Fais attention! Soyez en colère!

 

« Tenons nous au chaud pour cette saison des vacances » (New York Police District)

« A défaut d’un petit bouquet je t’ai cueilli ce p’tit pavé? C’est toujours de saison et tu sauras sur qui l’lancer. Moi je dégueule sur ces affiches, sur ces panneaux électoraux… » – Peter bUrnes

« Que cette vie est triste, plutôt vomir sur leur affiches électorales.. »

Un guide pour l’abolition de la police | 60us393  (Aperçus de l’étranger)

« Après tout, nous devrions être des abolitionnistes de la police dans l’âme. »

Un guide d’étude sur les abolitionnistes autochtones

Appel à soumissions artistiques : féminismes abolitionnistes

#NeverTrustACop #NeverTrustAHippie

4- Abolition de la justice pénale (et sa police)

C’est un point qui est développé dans les points précédents, si tu ne t’en souviens pas, retournes à la case départ, décongestionne un peu, regardes par la fenêtre… ou vas te reposer, prends un bain, vas courir dans la forêt, l’exercice physique est un défouloir qui réactive les neurones s’ils sont fatigués et les stimule, ou une séance d’aérobic avec Covid666, détends toi avec Covidalocacaducul, ou des tonnes d’autres liens ici, ou t’as le choix entre tous les182 mélomanes fêléEs chez musique approximative, tu peux lire aussi te foutre au lit et lire Marie Pas Claire et après on y retourne..
On ne peut pas abolir quelque chose que l’on ne connaît. Apprendre, c’est s’informer, connaître, savoir… pour se former et pour agir :
Face à la police, face à la justice
Désarmons les et

La plus belle des justices c’est l’Abolition.

 

« Nous reconstruirons tout ensemble mais avant nous devons abolir la police. »

5- Abolition et désinstitutionnalisation des prisons

Vous êtes déjà quasiment toustEs des prisonniers et des prisonnières. Quasiment plus aucune notion de survie ne fait surface, les désignation qui font mal aux yeux comme les soirées « Cluster night fever » en pleine 5ème vague de la Covid par des « écolos » auto-proclaméEs soit disant défenseurs de je ne sais pas quoi (pas des plus vulnérables à l’évidence), devraient plutôt porter l’appellation de « zombies », avec un cerveau dans les chaussettes ou oublié dans les vestiaires. Le Covid19 ce n’est pas « une grippette » et quelques personnes « fragiles » qui meurent. Je vous invite à prendre connaissance des témoignages sur le #CovidLong suite à l’initiative de @froggy_nat.  « Avant la pandémie, Nathan était enseignant au préscolaire, mais une infection l’a laissé avec Long Covid … donc encore une fois, il est sur le point d’être sans abri. » L’article sur Rolling Stones

« I told you what freedom is to me: no fear » -Nina Simone (1933 – 2003)

« C’est surtout stupide [enlever le masque] parce que le bénéfice est vraiment nul. (…) Mais ça ne durera qu’un temps parce que derrière l’épidémie va reflamber. Et la première mesure qu’on devra prendre, c’est de remettre le masque » via Maître Pandaï (La voix du Nord)

Autres infos sur le #CovidLong: Collectif Covid-19 au Long Cours
Après plusieurs textes diffusés sur les réseau MUTU, il faut bien se rendre à l’évidence que la lecture n’est pas le passe temps privilégié d’un nombre impressionnant de « militantEs », où l’on peut carrément affirmer que ce milieu est politiquement mort est à même besoin d’énormément DEAD (d’aide, pour les mono-linguistes). Lire ce dernier texte du plus grand historien de la grande grippe de 1919 envoyé par le camarade Colporteur ou sur le réseau social Seenthis.

Beaucoup d’écrits ont été produits sur le fait que les femmes ont tendance à subir directement ou indirectement les effets plus durs des politiques punitives. Une étude récente en Espagne montre que les femmes qui ont subi des violences sexuelles ont plus de chances de finir un jour ou l’autre en prison..

L’Espagne, à l’avant garde dans la lutte contre les violences conjugales en Europe, à lire ici: https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/contre-les-violences-conjugales-lespagne-a-lavant-garde

On doit bien faire la différencie entre l’anticarcéralisme français et l’abolition de la prison (aux soit disant US, Québec, Canada,…). D’un point de vue historique, L’ICOPA qui signifiait en 1983 « The International Conference on PRISON Abolition » a changé de nom en 1989 pour s’appeler finalement « The International Conference on PENAL Abolition ». » L’abolition consiste à abolir les conditions dans lesquelles les prisons sont devenues la solution aux problèmes plutôt que d’abolir les bâtiments que nous appelons prisons » – Ruth Wilson Gilmore.
S’en prendre aux bâtiment que l’on appelle « prisons » ne suffit pas. Ce qu’il faut c’est abolir les conditions (sociales, relationnelles, tout ce que nous avons vu plus haut,..) qui n’ont comme seule solution un enfermement de plus en plus massif.
Pour les problèmes de viol et de crimes (voir vidéo La fin de la police par Antimidia,…)
What About the rappist (à propos des violeurs) – project NIA, Mariamme Kaba (traduit mais pas mis en page)

Association Grisélidis

Angela Davis La Prison est elle obsolète.

Angela Davis: Le complexe industrialo-carcéral.

Catherine Baker Pourquoi faudrait il punir ? sur l’abolition du système pénal
Sur la révolte de la prison d’Attica (USA), s’inscrivant dans de longues luttes NoirEs américainEs pour les droits civiques et/ou opposant.es à la guerre du Vietnam, ainsi que la contestation de nouveaux groupes sociaux, parmi lesquels les féministes et les gays. « La rébellion de l’Attique a été le résultat de la reconnaissance, après des décennies d’épuisement douloureux de tous les moyens pacifiques d’obtenir réparation, de l’impossibilité d’obtenir justice dans le cadre « légal » d’une société raciste oppressive. » – Martin Sostre

Critical Resistance commémore l’anniversaire de la rébellion d’Attica, lorsque des prisonniers noirs, autochtones et latinos se sont soulevés contre la prison d’Attica dans le nord de l’État de New York et ont publié un puissant ensemble de revendications.

Alexandre Jacob, Jacques Lesage Delahaye..

Décarcéralisation du handicap:
Le livre de Liat Ben-Moshe, une étude féministe révolutionnaire sur les affinités, dans son engagement avec des mouvements radicaux de personnes handicapées, montre le lien important entre la désinstitionnalisation et la décarcéralisation, et comment l’abolition des prisons n’est pas un objectif irréalisable mais plus une réalité. Son travail est orienté vers l’antipsychiatrie, le domaine des déficiences intellectuelles et la lutte contre le complexe carcéralo-industriel. Une approche similaire avec les GEM (Groupes d’Entraide Mutuelle) et surtout une approche intersectionnelle de l’abolition fondée sur la critique féministe.Ces sont des échanges et des débats qui ouvrent la voie à une réflexion différente, pas seulement sur le handicap, mais sur la question de la libération elle-même. DAK mais pas eu le temps de le lire alors que je l’avais acheté dans le but de le traduire.

« À l’heure où fleurissent des consignes maltraitantes en guise de réponse officielle à la crise sanitaire, il paraît plus que jamais judicieux de bâtir, au contraire, une société fondée sur le soin, l’attention, l’auto-détermination, l’auto-organisation, l’inter-dépendance. Cette idée ne surgit pas de nulle part. Divers collectifs y travaillent, sur le plan théorique comme d’un point de vue pratique, depuis de nombreuses années. Et parmi eux, en première ligne dans la lutte pour les droits de toutes et tous, indépendamment de la condition sociale, du genre, de la santé ou des identités multiples de chacun·e : les collectifs de personnes handicapées… » la suite sur Radio renversée n°3 : renverser la société validiste

Pour comprendre la nécessité et l’urgence de la mise en place d’une #AutoDefenseSanitaire : Radio renversée n°10 : renverser les barrières, instituer l’autodéfense sanitaire via @CabriolesDouze

Les prisons françaises sont remplies pour 1/3 de traumatiséEs crânien, ce pourcentage s’élève à 2/3 en Angleterre, et je n’ai pas d’autres chiffres pour d’autres pays, mais il y a un lien étroit entre les lésions cérébrales et la « criminalité ». 50% des SRS ou SDS (appelés à tord SDF) sont atteints de traumatisme crânien en France.
Le rapport HID Prison de 1999 aux soi disant USA, chiffrait à 68 % les prisonniers présentant une déficience, une incapacité, une limitation d’activité ou une reconnaissance du handicap. Cette question de prise en compte du handicap en prison est assez récente aux soi disant Etats-unis.
Vu le nombre impressionnant de personnes ayant un maton, un juge, un flic dans leur tête, et vu la montée autorité des gouvernements, l’incarcération de masse à de beaux jours devant elle, la violence au quotidien est bien là. Les crimes de haine et les appels à la haine complètement banales doivent pris en charge en amont par l’éducation, la ré-humanisation, l’accès à la culture, l’accès aux besoins vitaux… Les comportements autoritaires sont déjà des signes de violence banalisée… Je me suis vu accusé de « sexisme », de « violence », de « type chiant de base »,… et je ne sais quoi encore, la violence, elle est bourgeoise, autoritaire, suprémaciste… avant tout… suivi d’un appel à la phobie à mon encontre,puis s’est prolongée dans la lâcheté de mon entourage prisonnier de son petit confort de suprémaciste blanc.. Comme je répète, je ne serais jamais celui pour lequel on me prend mais Je ne suis pas anti-violence loin de là, elle est parfois indispensable pour sa survie.. Les coups de poing, de pavé, de pelle et de pioches dans la gueule des nazis c’est pas de la violence, c’est de l’auto-défense, c’est le seul discours qu’iElles sont encore capable de comprendre, vu leur niveau de culture de misère.. 3 pelles pour chaque tête..

 

Construction de liens entre l’abolitionnisme carcéral et les métiers de l’herboristerie. Traduction en cours et dans plusieurs langues de « The Prisonner’s Herbal » – (avec Projet EvasionActive distributionLe KIOSK)

6- Féminisme carcéral

Imaginez s’il fallait enfermer tous les violeurs, il faudrait construire une prison tous les mois, (80 000 agressions sexuelles en Fronse chaque année environ) et les viols se produisent souvent par des personnes proches, donc concernant la violence sexuelle, interpersonnelle et sexiste qui est surtout un problème communautaire, nous devons construire et affirmer cette RESPONSABILITÉ de transformation et de restauration de la justice pour nos proches qui sont victimes d’abus de la part de personnes souvent connues et inconnues. le soutien aux survivantEs est nécessaire pour nos proches qui appellent certainEs de vos amiEs et parents depuis des années. La responsabilisation est nécessaire et le consentement est obligatoire.
Le collectif afro féminin MWASI est le seul collectif féministe (Afro-féministe) en Fronse à ne pas considérer la Police/Justice/Prison comme étant capable de mettre fin à cette violence patriarcale et coloniale, bien au contraire… Ce point de vue est très minoritaire au sein du milieu féministe, car appeler la police est un privilège de blancs, les communautés racisées ont compris depuis longtemps que la police généralement suprémaciste à 75% de sûre ne pourra jamais être la solution. Il faut lire leur livre en urgence, écouter leurs podcasts. D’autres collectifs existent, suffit de chopper leurs abonnements sur leur compte tweeter..
Collectif Mwasi – Qui nous protège de la police ?
Les militantes féministes et l’abolitionnisme pénal – Étude d’une position radicale.
Les sites qui suivent sont aussi d’une importance cruciale :

Fania Noël : Afrofeminist writer thinker

Black Feminist Future : Black Feminist Future is building Black feminist power.
Interrupting Criminalization IC is an initiative led by @dreanyc123 & @prisonculture to end the criminalization & incarceration of women, LGBTQ, and GNC people of color. (GNC : Gender non-conforming. Also called genderqueer, gender variant, or gender creative. People who don’t identify as the biological sex)
Critical Resistance A US-based, national grassroots organization working to build an international movement to abolish the prison industrial complex (PIC). #AbolitionNow (PIC= Prison Industrial Complex)
Prison Culture How the PIC Structures Our World
Lettre ouverte au mouvement anti-viol :
Open letters to the anti-rape movenent – Mariame Kaba
A propos des violeurs :
What about the rapist (An abolitionnist FAQ series from Interruting Criminalization)

Extrait de la traduction nécessaire du site de Critical Resistance

QU’EST-CE QUE LE PIC ? QU’EST-CE QUE L’ABOLITION ?
Le Complexe Industriel Pénitentiaire
Le complexe industriel pénitentiaire (PIC) est un terme que nous utilisons pour décrire les intérêts croisés du gouvernement et de l’industrie qui utilisent la surveillance, le maintien de l’ordre et l’emprisonnement comme solutions aux problèmes économiques, sociaux et politiques.
Par sa portée et son impact, le PIC aide et maintient l’autorité des personnes qui tirent leur pouvoir de privilèges raciaux, économiques et autres. Il existe de nombreuses façons de collecter et de maintenir ce pouvoir par le biais du PIC, y compris la création d’images médiatiques qui maintiennent vivants les stéréotypes des personnes de couleur, des pauvres, des homosexuels, des immigrants, des jeunes et d’autres communautés opprimées comme criminels, délinquants ou déviants. Ce pouvoir est également maintenu en réalisant d’énormes profits pour les entreprises privées qui traitent avec les prisons et les forces de police, aidant à gagner des gains politiques pour les politiciens « durs contre le crime » ; accroître l’influence des syndicats de gardiens de prison et de police et éliminer la dissidence sociale et politique des communautés opprimées qui revendiquent l’autodétermination et la réorganisation du pouvoir aux États-Unis.

ABOLITION
L’abolition du PIC est une vision politique visant à éliminer l’emprisonnement, le maintien de l’ordre et la surveillance et à créer des alternatives durables à la punition et à l’emprisonnement.
D’où nous sommes maintenant, parfois nous ne pouvons pas vraiment imaginer à quoi ressemblera l’abolition. L’abolition ne consiste pas seulement à se débarrasser des bâtiments remplis de cages. Il s’agit également de défaire la société dans laquelle nous vivons parce que le PIC se nourrit et entretient à la fois l’oppression et les inégalités par la punition, la violence et contrôle des millions de personnes. Parce que le PIC n’est pas un système isolé, l’abolition est une vaste stratégie. Une vision abolitionniste signifie que nous devons construire aujourd’hui des modèles qui peuvent représenter comment nous voulons vivre dans le futur. Cela signifie développer des stratégies pratiques pour faire de petits pas qui nous amènent à réaliser nos rêves et qui nous amènent toutEs à croire que les choses pourraient vraiment être différentes. Cela signifie vivre cette vision dans notre vie quotidienne.
L’abolition est à la fois un outil d’organisation pratique et un objectif à long terme.”

7- Abolition des frontières

Là est le point encore plus crucial. Les slogans « ouvrez les frontières« , « détruire les frontières« ,.. c’est bien joli mais si l’on ne s’attaque qu’aux conséquences (les frontières) mais pas aux causes qui font que ces frontières se ferment de plus en plus, alors le travail se résume au néant.
C’est là que vient se poser la question de la décolonisation dans tous les sens du terme. Quelles sont les causes de cette néo-colonisation ?
Culture anti coloniale ? Culture de quoi ?????
Autoritarisme et usage de la violence.
Aux sources de l’autoritarisme.
L’idéologie coloniale française.
une histoire coloniale refoulée,…méconnue ?
paternalisme.
Militer contre les frontières avec le regard d’un oeil blanc n’a pas la même signification, le même ressenti qu’avec l’oeil d’une personne noirE, c’est à dire qu’il faut connaître les raisons historiques passées et présentes qui poussent ces personnes à fuir leur pays et s’attaquer à ces causes là.
Pourquoi est-ce que lorsque les exiléEs qui prennent 10, 15, 30, 230 voir 440 ans de prison pour le triste record (pour le fait d’avoir simplement refusé d’être refouléEs (#pushback) en Libye ou ailleurs la plupart du temps ou de vouloir juste échapper à la mort), on en parle quasiment pas, alors que les procès pour délit de solidarité ont très largement beaucoup plus d’écho ? La question est compliquée autant que la réponse après tout ce qui a été dit précédemment… Il faut s’attaquer au suprémacisme latent, racisme systémique, discrimination banalisées…

« non, nous ne sommes pas antifascistes, c’est un passe-temps, pas un combat pour démanteler le régime fasciste, juste sous un masque, sous un drapeau, une idéologie… »

Les traductions et retranscriptions effectuées durant les deux dernières années n’ont pas encore pu pallier à cette indifférence. La vie d’une personne blanche qui risque 6 mois, un an de sursis ou rien est beaucoup plus important que la vie d’une personne racisée qui risque de prendre des décennies voir des centaines d’années pour avoir simplement voulu échapper à la mort.

Le suprémacisme totalement décomplexé..

Attention: des liens amènent à aller vers le site de https://valleesenlutte.org et je ne suis pas responsable de plusieurs articles que je trouve très confusionnistes comme le site en général, je leur en ai pourtant parlé, jamais aucun retour..
Nombreuses Traductions-retranscription du KIOSK sur la criminalisation des exilées depuis 2020.
AlarmPhone (3 brochures de Chroniques Amer)
Borderline-europe D’un terrain de football en Libye à une prison en Italie, liberté pour les 4 footballeurs
ElHiblu3: Fin mars 2019, 108 personnes s’enfuient des camps de Libye, dans le but mais aussi l’espoir de rejoindre l’Europe. Initialement secourues par le navire marchand El Hiblu 1, les autorités maltaises ont alors tenté de les refouler illégalement en Libye.
Rapports Border Violence Monitoring Network (3 rapports traduits). Rapports sur Ceuta, Bosnie, violences aux frontières de l’Europe…
Les 15 du camp de Vial, les 6 de Moria: Can’t evict solidarity  #freethemoria6 #freemoria6 #fairtrial
De Haïti à la Moria: Pourquoi les réfugiés brûlent le plus gros camp d’Europe, ou pourquoi est ce qu’ils brûlent leur prison, retour sur le premier peuple d’esclaves à avoir gagné son indépendance en brûlant un pays entier, en brûlant l’outil d’exploitation du colon. Document non publié (DAK)

SMOKING GUNS – Comment les exportations d’armes européennes forcent 1,1 million de personnes à quitter leurs foyers: Traduction du rapport TNI relatant le lien entre le commerce des armes Européennes et les déplacements/migrations forcé-es, (N. N. Bhriain, A. Fotiadis et enquêteurs OSINT).

CertainEs m’ont quand même demandé à quoi ça servait de faire ces traductions… #BlackLivesMatter, ça veut pas dire « la vie des noirEs compte » aussi ?

Un petit rappel aussi : le budget attribué à l’agence Européenne de la honte, l’agence Frontex, n’était que de 6 millions d’euros en 2005, il sera de 5,6 Milliards d’euros pour la période 2021-2027. Son budget a augmenté de 7560% depuis 2005.
Cette agence qui a commencé son activité en Pologne est devenue l’une des plus grandes agence de l’UE, en effectuant des contrôles dans toute la région méditerranéenne et les pays des Balkans.
Rejoignez Abolish Frontex, une coalition regroupant actuellement plus d’une centaine d’associations, d’organisations, d’activistes, en Europe et dans le monde pour dénoncer le coût de ces politiques en vies humaines. Abolish Frontex, un message porté pour une fois par des groupes plus radicaux, qui ne considèrent pas que les politiques d’immigration soient réformables, mais tournés vers une approche « abolitionniste », et arrêter de les « aider chez eux » en exploitant l’aide au développement. Tout l’argent investi en drones, barbelés, caméras de surveillance, détections thermiques, « push-backs »,… doit être urgemment réinvesti dans l’accueil des réfugié-es.

Le « Livre noir » des pushback, THE BLACK BOOK :
Réalisé par BVMN (Border Violence Monitoring Network), deux volumes de 1500 pages qui documentent les violences horribles subies par plus de 12 000 personnes aux mains des autorités aux frontières extérieures de l’UE, fruit d’enquêtes et récolte de quelque 900 témoignages depuis 2016 aux frontières de l’Italie, la Grèce, la Hongrie, la Croatie, la Slovénie et sur la route des Balkans. Le vendredi 18 juin 2021 à 10h00, le « Livre noir des refoulements » a été présenté sur la Minoritenplatz, à Vienne, devant le ministère autrichien de l’Intérieur, continuer à lire ici

BVMN produit régulièrement un bulletin qui documente les refoulements illégaux et la violence policière infligé-es par les États membres de l’UE et d’autres autorités.
Alors que l’Europe n’est pas menacée d’invasion, que la majorité des migrations se fait entre les pays du Sud, Frontex et le système qu’elle représente est un outil venant renforcer les structures de pouvoir capitalistes et coloniales de l’Europe, par un processus d’externalisation de la politique migratoire que l’UE a lancé depuis le début des années 2000.

La migration : une conséquence, un aboutissement des industries d’armement et son business de la mort. Le rôle de Frontex (l’agence des gardes côtes et garde frontières de l’UE) est d’empêcher les personnes en mouvement d’entrer dans l’UE. Les migrant.e.s sont les premières victimes, à l’avant-garde des expérimentations liberticides de nos gouvernements. Les déplacements de masse sont provoqués par un modèle économique qui tire un profit considérable de ces ventes d’armes, et en tire doublement profit en remportant des contrats pour militariser les routes qu’empruntent les migrant-es et les frontières qu’ils-elles traversent. (voir aussi L’Europe au pied des murs, film de Nicolas Dupuis et Elsa Putelat).

qui accueille les déplacéEs du monde?

Le démantelement des frontières par les suprémacistes autoritaires…. Pfouuuuaaahhhhhhhh !! Encore une comme ça et je m’écroule, #KillYourRacistBorders !!
On ne pourra jamais supprimer les frontières tant qu’on ne supprimera pas les frontières entre nous et elleux… C’était le sujet de la « conférence » sur les « luttes à la frontière franco-italienne »..Que j’ai tenu au Maquis en août 2019.
Les 8 mois qui ont suivi, je me suis fais littéralement défoncé, jamais un chantier n’a été aussi difficile (beaucoup plus hardcore que l’escalier bois-métal que j’ai construis chez l’ancien conseiller du maintien de l’ordre de Nicolas Sarkozy (Savoyons), alors que j’écoutais ma compile ACAB préférée tout le long du chantier avec les basses à donf !) par la bande d’Autoritär du maquIsDEAD… (sauf 6sous et le crew métallo, sauf… aux limites de la charité, quand même)
Est-ce collectivement que des Hommes et des femmes peuvent être emportéEs dans la violence, jusqu’à commettre des horreurs, des génocides par exemple ? C’est dans le face à face avec une seule personne qu’il est plus facile de poser des limites, ses idées, avec une personne seule. il peut y avoir un public spectateur pour suivre les échanges, mais il est déjà très difficile d’obtenir l’attention d’une personne, c’est souvent par la répétition et la répétition des mêmes choses qu’on a une chance d’obtenir un semblant d’écoute… parfois un semblant, mais la pratique de l’abolition nous montre que c’est par la répétition et la répétition parfois interminable que les infos arrivent parfois à tomber dans des oreilles de sourdEs… parfois.

Pour celles et ceux qui commencent à avoir des sensations de diarrhée, et avant que l’épidémie ne se généralise et pour se préparer au stress qui vient, une petite perle : première capsule du LABEL BRASSEUSE qui dégrippe bien les derniers neurones, du dégrippant d’un label DIY sorti tout droit du cul de quelques survivantEs et survivants de feu « LE CLANDé » (2loose 2007). Après plusieurs psychanalyses chez MIREILLE DUMAS, et pleinement conscients que de toute façon c’est que de la merde et que c’est nous (Label Brasseuse) qu’on trouve la meilleure musique du monde, nous décidâmes de sortir des disques de que la musique qu’on aime comme ça on arrêtera de critiquer : Arkanoïd EXE YzabArsine/MADMOIZ-L (reste 15 exemplaires au KIOSK) et beaucoup d’autres capsules pas encore ouvertes… toutes fraîches.
Sinon, Le Label Brasseuse était une organisation structurée selon le modèle bolchévique avec une avant-garde éclairée réunie au sein d’un comité centrale, lui-même organisé en une troïka mixte cohérente et indissoluble. On remarque cependant une certaine tendance à l’ouverture démocratique impulsée par l’arrivée de nouveaux camarades plus libéraux que la vieille garde….

8 – Abolition, destruction du suprémacisme blanc

Le suprémacisme est une idéologie de supériorité, de domination qui prétend qu’une certaine catégorie de personnes est supérieure à d’autres, elle doit les dominer, les asservir, mais qui légitime également la supériorité d’un peuple sur d’autres et qui autorise, légalise ses aspirations hégémoniques…
Je pourrai écrire un rapport à lui tout seul sur les violences de la suprématie blanche dans les Hautes Alpes mais je ne sais pas par où commencer tellement elle sont autant indicibles les unes que les autres… Par mesure de précaution, et parce qu’il faudrait inventer un autre « Trigger Warning » pour parler de ces violences là.. Je ne les rends pas certaines publiques, parce que je prends des risques, mais les personnes intéressées peuvent en faire la demande si elles le souhaitent, afin de comprendre ce que l’autoritarisme peut engendrer comme type de violence… Ce sont ces mêmes violences qui m’ont poussé à créer ce texte, ces même violences qui m’ont fait ressentir les même angoisses qu’en 2004, lors des 100 jours d’événements organisés à Toulouse pour la commémoration des 10 ans du Génocide des Tutsis, un évènement co-organisé avec mon ancienne colloque et 10 autres personnes (avec survie toulouse, bien sûre) .. à peine… Pourquoi 100 jours d’évènements ? Parce que le génocide a duré 100 jours, 1million de morts.
Macron au Rwanda : reconnaître la complicité, en tirer les leçons

Les norme dominantes de la suprématie blanche, de genre patriarcales, contrôlent efficacement les comportements humains, entretenant le pouvoir entre les mains de celleux qui respectent ces même normes.
Les systèmes d’oppression, de discrimination,… nous nuisent à TOUSTES!
L’accés des plus précaires à un logement abordable, de qualité, aux soins, à la santé, à une alimentation de qualité, à l’éducation, à l’air, à l’eau et à la nature est tout simplement difficile ou inaccessible. ToustEs celles et ceux qui sont ou ont été la cible d’oppression intériorisent voire amplifient (par un vecteur de haine banalisée) les messages nuisibles quand à l’infériorité des membres du groupe cible.
Il est nécessaire de construire un mouvement fort, résilient, engagé dans la libération collective pour l’abolition de ce suprémacisme, ce mouvement doit nécessairement se constituer de forces multiples et variées pour pouvoir répondre aux intérêts de tousTes en veillant à ne laisser personne de côté. Il doit être intergénérationnel, multiracial, contenir une diversité dans la différenciation sociale, ce mouvement doit se constituer sous la forme de caisses de solidarité pour aider et soutenir les plus précaires. Les temps n’ont pas fini d’être dures et demain sera terrible si on ne stoppe pas ces gouvernants !
Reconnaissance nécessaire et essentielle de l’interdépendance pour apporter des changements et pouvoir tenir les systèmes responsables des besoins physiques, psychologiques, socioculturels, spirituels et basiques des personnes qui ont été ciblées par des systèmes d’oppression.
Il est nécessaire de parler des injustices passées, de faire ce travail sur la réparation des torts,d’être sûre qu’elles ne se reproduisent pas, transformer ces conflits, ces violences en réparation.. et garantir une confiance mutuelle durable, imprescriptible, inaltérable.
Résumé :
Autoritarisme, incompétence, mensonges – mentir, cacher ses incompétence/ses échecs. (enchaînéEs aux mensonges)
Anti-Autoritarisme, compétences, vérités – franchise, dévoiler ses incompétences/ses échecs (enchaînéEs à la vérité)
« La déshumanisation, bien qu’étant un acte historique concret, n’est pas un destin donné mais le résultat d’un ordre injuste qui engendre la violence chez les oppresseurs, qui à son tour déshumanise les opprimés. » – Paulo Freire
L’Institut bell hooks – Paulo Freire vise à développer les pédagogies féministes et critiques en vue de favoriser la justice sociale et environnementale, en construisant un espace de dialogues et d’échanges autour des pédagogies et des pensées féministes et critiques, en particulier en œuvrant à… La suite Institut Bell Hooks – Paul Freire
la possibilité de voyager, de s’éduquer, de se cultiver doivent être prises en charge d’urgence car c’est un travail très long à mener dans les programmes scolaires, le mouvement associatif, militant,…

Contre le capacitisme et la suprématie blanche : la justice pour les personnes handicapées est notre libération

Validisme, racisme, colonialité by postdecolonial

Diagramme sur la vulnérabilité :

La résilience de la communauté & et sa culture dépendent fortement de l’empathie et de la vulnérabilité d’individus compétents et confiants. Lire ce schéma pour vous-même & pour ceux qui ne le peuvent pas !

 

Bonjour les valides, si après le 28 février vous pouviez garder votre masque, en intérieur pour nous protéger, ça serait super sympa. Signé : les personnes en situation de #handicap/ malades chroniques/immunodeprimées…Mafaldette

Juste pour rappel, dans son article 3, la Déclaration universelle des droits de l’Homme proclame que « tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

Voir: Collectif Covid-19 au Long Cours

Face à la pandémie, le camp des luttes doit sortir du déni. Par le collectif Cabrioles

 

Rupture et quotidien : sur quelques discours et pratiques:

« Anti capacitistes action »

Infos sur la fachosphère:

Face à l’émergence de groupuscules néonazis en Fronse, les services de renseignement craignent de possibles passages à l’acte d’extrême droite..
Désarmons lesPersonnes et collectifs luttant contre les violences policières et sécuritaires, rendre cette lutte plus visible, contribuer à unir les volontés, et finalement constituer un collectif.
La Horde: Portail méchamment antifasciste.
Groupe Révolutionnaire Charlatan: Collectif militant francilien. Anticapitalisme, antifascisme, anti-impérialisme.
AIM – Fr: Alternative International Movement se revendique radicalement antifasciste, en passant par la contre-culture musicale dans le monde entier. Insta : aim_paname
Mark Bray: Historian. Organizer. Writer.
ACTA Zone: Média autonome et partisan qui produit vidéos, entretiens et articles d’intervention – de l’intérieur des luttes 👉http://instagram.com/acta.zone

Action Antifasciste Paris-Banlieue: Organisation antifasciste autonome • Paris-Banlieue #AutodéfensePopulaire

GTA NP2C: Groupe antifasciste et anticapitaliste. Informations sur les luttes à Lille et dans le Nord Pas de Calais. instagram.com/gta_np2c
Rete Italiana Antifascista.(F.C): (Pagina ufficiale della rete italiana antifascista).
Street Press: journalisme d’enquête mobilisé contre l’extrême droite.
 
Et surtout les délires de meurtre, de guillotines, de haine et vengeances sont néfastes, ce n’est surtout pas de l’auto défense mais une simple idéologie de haine stérile: 

Contre la logique de la guillotine. Pourquoi la Commune de Paris a brûlé la guillotine – et nous devrions faire de même

Un fil de ressources sur l’anarchisme dans sa relation avec les luttes anti-impérialistes et décoloniales à travers le monde, « Vers une histoire anarchiste de l’anti-impérialisme » par Lucien van der Walt dans Zabalaza Anarchist Communist Front

Depuis des mois, l’extrême droite est présente sur beaucoup de médias, sa banalisation

9 – Abolition de tous les lieux d’enfermement (unités de psychiatrie comprise)

Une prise en charge psychiatrique peut exister, mais alors vu le nombre d’évasions, de maltraitance dans ces institutions prônant l’autoritarisme… j’en ai fais l’expérience tout récemment dans un centre UEROS (spécialisé en traumatisme crânien), censé s’occuper des personnes handies (reconnues plus vulnérables à la Covid) où le neuro-psychologue a insisté 3 fois d’affilé pour que j’enlève mon masque, 3 fois j’ai refusé. La maltraitance et l’obéissance inconditionnelle à l’autorité y est permanente.. J’y suis allé en suivant les « conseils » de la CPAM et par curiosité surtout, je n’ai jamais vu autant de personnes (médecins, psyvhologue, neuro-psychologue) mépriser autant celles qu’iElles sont censéEs aider, et un mépris hallucinant des personnes qui sont dans la rue, atteintes de traumatismes crânien pour la plupart. J’ai écris à la MDPH, à la CPAM pour dénnoncer leurs comportements inhumains, …. Personne ne peut rien faire m’ont ils répondu… En tout cas l’UEROS ne m’a jamais rappeler, j’ai du annéantir leur envie de me revoir…
Pourquoi les thèmes abordées pour parler de l’abolition dans ce document sont si nombreux ?
Parce que ce thème concerne de très nombreux domaines de nos vies privées et collectives, et en parler séparément comme le suggèrent certainEs n’aurait plus de sens..
Cela oblige à faire un effort de décloisonnement de notre pensée, tellement administrée à tord par la spécialisation des tâches de cette société..
« Toute solution reflète la morale de son temps et la politique qui préside à sa mise en œuvre. » (L’abolition de la prison doit inclure la psychiatrie)
Zinzinzine – Alternative au flicage basées sur la justice handie
Vivre entouréEs de personnes inadaptéEs peut être une opportunité pour réfléchir à d’autres forme de fonctionnement et en réinventer d’autres.. pour gagner en marge. Avoir un espace pour dire des choses négatives ou positives au sein d’une organisation collective est essentiel et indispensable, pour pouvoir exprimer les choses, qu’elles puissent être discutées, débattues,…
L’écrit, c’est pas pareil que l’écoute, c’est un moyen d’être écouté pendant un moment sans être coupéE, jugéE..
Parce qu’ il y a des points ou des différences d’opinions qui n’ont pas les mêmes conséquences sur la survie de certaines personnes que d’autres, et elles en ont déjà eu auparavant (incarcération psychiatrique pour certainEs notamment et risque d’exposition à la moulinette psychiatrique au quotidien). Je fais moi-même attention où je mets les pieds, et si je m’immisce quelquepart, c’est avant tout en tant qu’observeteur et c’est soit pour des bonnes raisons  (construction) ou des mauvaises raisons (destruction). Parce qu’on a pas tousTEs la même conception de la justice, on a pas tousTEs réfléchis longuement aux mêmes choses, on a pas tousTEs le même corps, les mêmes pouvoirs, les mêmes réflexions… Vivre en tant qu’inadaptéE peut être une opportunité pour réfléchir à d’autres forme de fonctionnement et en réinventer d’autres.. pour gagner en marge. Peut être qu’un jour il y aura des manifs appelant à l’abolition de ce qu’on appelle des hôpitaux psychiatriques qui sont en fait des asiles et des lieux de tortures pour certainES.

Liens étrangers importants:
TransformHarm.org
Disability Justice and Abolition with Elliott Fukui
Ressources

Disability Visibility Project

Objectif Autonomie: Compte du collectif Objectif Autonomie. En lutte contre le validisme, la psychophobie et l’institutionnalisation.
Zinzinzine: Outils de réflexions et d’actions face à la psychiatrie

10- L’abolition du complexe industriel de l’allié

Des complices pas de alliés, une provocation autochtone 

(version Eng)

Si vous n’avez jamais lu ce texte…c’est vivement conseillé.
Texte diffusé en 2014 dans le cadre des luttes anti-coloniales des peuples autochtones aux soi disant Etats-Unis. Traduit par Christine Prat et antidev.wordpress.com. Version PDF dispo sur illwilleditions.noblogs.org et sur Manifest.info.
COMPRENDRE ENFIN CE QU’EST LE CAPITALISME ET POURQUOI IL NE FAUT PAS ÊTRE ÉCOLO
La fin du monde n’est pas à venir, elle est déjà là, la guerre est déjà là, mais pas très bien répartie à la sauce façon « équitable » .
« Le futur est déjà là », a dit un jour le pionnier du cyberpunk, William Gibson, mais elle n’est pas répartie à la sauce « éqiotable »
War is already here

Institute for Social EcologyTweeter (La crise écologique est une crise sociale) – Depuis 47 ans, l’Institut d’Ecologie Sociale propose des solutions visionnaires à la crise sociale et écologique qui se superposent. En tant que petite organisation à but non lucratif dirigée par des activistes, leur travail dépend de votre soutien. Faites un don aujourd’hui pour aider à soutenir une institution de mouvement social unique alors qu’iElles élargissent leur programme éducatif et forment une nouvelle génération d’activistes travaillant pour une société libre et écologique.

« La solidarité anticoloniale, c’est l’attaque »

ENTRETENIR LES FEUX SACRÉS – EFFRAYER À NOUVEAU LES COLONISATEURS

On le savait aussi, mais peut être quelques soi disantEs z’écolos du coin ne savent pas que Trotski tue le ski.. Sport de bourges parmi tant d’autres, sports de privilégiéEs, d’anti-écolos. Un spectacle, une chorégraphie de la Bourgeoisie, tellement de frontières entre ce monde et la vraie vie qu’il y en a jusque dans le fond des océans, jusqu’au sommet des montagnes… #KillYourRacistBorders ! Tourisme is pollution. La station a zéro impact, ça n’existe pas !

« Dans nos cultures militantes, nous avons intériorisé que nous devions “défendre”. “Zone à Défendre”, “protection de la nature”, “défense de l’environnement”, notre vocabulaire même est empreint de cette logique. « Quoi de mal ? », me diriez-vous. Après tout, il s’agit bien de notre objectif : empêcher que ce système détruise tout le vivant avant de s’autodétruire. En réalité, ce n’est pas si évident… » La suite s de l’article: Arrêtons de « défendre » l’environnement

Manifeste stratégique  à lire!! traduction de indymedia.org  via fumiko kaneko (compte à suivre)

Pour lire des textes en langues étrangère, installez une extension sur votre navigateur, cela vous permet de s’affranchir un peu plus de ces frontières, et de vous inspirer des mouvements d’ailleurs.

Pour d’autres aventures antifascistes de Nancy

11- Abolir L’Etat

Face à la crise généralisée, une transformation radicale est essentielle. Il est urgent de renforcer nos compétences au-delà de(s) l’État(s)-nation et de ses chaînes, où toutes les formes de discriminations que nous observons sont des émanations de cet Etat-nation lui même, des inégalités qu’il engendre, de la supection grandissante qu’il nourri envers les minorités de plus en plus réprimées et précarisées, de la domination hégémonique ou le culte du pouvoir autant politique qu’individuel qu’il s’applique à perpétuer et à promulguer notre impuissance .. et la coercition par l’argent pour maintenir cette normalité.. quand on constate les échecs des politiques mises en œuvre par les gouvernements quels qu’ils soient pour assurer la protection de la société contre le « crime », on ne peut qu’être inquietEs et n’avoir que des inquiétudes quand aux orientations libérales et répressives de leurs politiques, là ou un équilibre entre la protection de nos sociétés et celle de nos libertés ne dépend plus que de la perception que nous nous faisons du crime/peine/délit dans cette société. La pauvreté est maintenant devenue un crime, cette notion de crime est devenue bien plus dépendante de l’opinion publique que de notions de justice. Une justice internationale est en train renaître, à la recherche, toujours, de sa propre force.

L’état est une machine sociale intrinsèquement extractive, guerrière et colonisatrice. Le nationalisme et l’État-nation deviennent fascistes pendant les périodes d’intensification de la crise du capitalisme. Ces partis politiques mobilisent, alimentent, entraînent la société dans leur propagande raciste, chauvine, nationaliste, occidentalo-centriste et génocidaire.

« Le double standard raciste sur les réfugiés à aider (« ceux comme nous ») et ceux à laisser mourir (« ceux qui ne nous aiment pas ») est ancré dans l’os de chaque État-nation. Plus tôt nous reconnaîtrons que tous les États-nations sont des États racistes, plus tôt nous pourrons créer un autre monde. » –  Nandita Sharma: universitaire militante dont les recherches sont façonnées par les mouvements sociaux dans lesquels elle est active, notamment les mouvements No Borders et ceux qui luttent pour les biens communs planétaires.

« Le monde n’entend pas »
Lire ce texte de Duane ‘Chili’ Yazzie (Diné) du 3 janvier 2022 traduit par Christine Prat.

Kery James – Constat Amer

L’état, la justice et la police sont des outils d’oppression au service d’une caste. Ce qui peut nous rendre meilleurs, c’est de construire une révolte organisée, ne pas chercher ailleurs, on a pas besoin de héros, de maître, de demi-dieu pas même un quart du quart.. Il nous faut construire localement ce monde meilleur… et on aura atteint la raison quand la rage fleurira dans nos coeurs, que l’on aura construit les conditions qui nous permettent de nous passer totalement de l’état, de sa Police, de sa justice et donc son bras armé.
Transféres les avantages de tes privilèges à celleux qui en ont beaucoup moins.
Et aussi, c’est pas parce qu’on est pauvre ou qu’on veut le faire croire qu’il faut voler ses camarades, il n’y a rien de plus gravissime, il vaut mieux dire à tout le monde que t’as des soucis, en discuter, demandes aussi à celleux qui ont des moyens astronomiques que tu ne vois jamais, comparé à d’autres que tu vois tous les jours… C’est souvent les personnes avec qui tu as le plus de lien qui sont les premièrEs à subir, à encaisser, à déguster, à endurer les moments les plus dures, pendant que d’autres plantent ou récoltent et comptent les bénéfices de la récolte des carottes, retranchéEs dans leur oasis (les bobos)… Je peux en témoigner et j’ai bien dis clairement à certainEs qui se reconaîtront que je languissait le jour où les appellistes et les autoritaires diront ellEux même qu’iEllles sont des traîtres, si ça peut t’inspirer comme réplique poétique..

Pas de guerre entre les pauvres, pas de paix entre les classes sociales!

« Si nous ne sommes pas capables d’assumer le conflit sous toutes ses formes, nous ne ferons partie que de cette masse que nous méprisons et de ceux qui, bien qu’ils veuillent se définir comme conscients ou organisés, […] ils feront toujours partie d’un troupeau qui réclame des dirigeants et des personnalités qui détiennent le pouvoir, afin de continuer dans la soumission, avec le confort et l’incohérence de ceux qui ne font que prêcher la destruction de cette réalité de la misère. » – 𝕱𝖊𝖗

 

« tu n’as pas besoin de bouffer les gens pour survivre »

 

Pas de guerre entre les nations, pas de paix entre les classes!

« Depuis le milieu du 19e siècle, les anarchistes ont affirmé que la clé de la libération ne consistait pas à s’emparer de l’État, mais bien à l’abolir. »

Il n’y a pas de gouvernement révolutionnaire: Pourquoi l’on ne peut pas utiliser l’État pour abolir les différences de classes article de Crimethinc

Exercice : à quoi ressemblerait un programme anarchiste ? de Crimethinc

 

Les infiltréEs : il y en a toujours eu, cet article peut t’aider à apprendre à les reconnaître, mais il est loin d’être suffisant, et certaines techniques ne seront pas divulguées, à bon entendeur…
Lire le travail fabuleux de Non Fides et autres gauche laser, turbo gauche et compagnie…
CertainEs sont des vraiEs taulardEs, bouffent comme des taulardEs, vivent comme des taulardEs, parlent comme des taulardEs, dorment comme des taulardEs, nuisibles et inefficaces, souvent des procès pleins le cul, mais ce ne sont pas les seuls signes des susceptibles infiltréEs…
Et puis il y a aussi des personnes, des groupes ou collectifs qui se donnent une image rebelle, qui servent aussi à ramasser du fric, certainEs, et il y en a tellement, sont encore à un niveau d’expertise, de suivi et de « surveillance ». Mais ne nous mentons pas, quand il n’y a pas de discours anti colonial et radical, c’est déjà un signe, mais toujours pas suffisant et il faut donc rester très vigilant. Il y 2 ou 3 sites que je cite ici, qui me paraissent suspects, mais je suis en contact avec elleux, je continue et je prends garde à observer leur comportement..
Du côté des autochtones, il n’y a aucun soucis, c’est plutôt du côté de chez nous, les esprits colonisés et esclaves, qu’il faut faire attention aux surprises..
Ouvrages dispos au KIOSK ou en ligne

Comment la non-violence protège l’EtatPeter Gelderloos

L’exemple le plus proche: Tous(?) Migrant(?)s, (sans E ni TES en plus, sans écriture inclusive, antiféministes), qui arbore sans aucune honte, ni gêne:  » Tous(?) Migrant(?)s est un mouvement citoyen pacifiste de sensibilisation et plaidoyer autour du drame des migrant(?)s en Europe, né en septembre 2015 à Briançon ». Un projet qui vit de subventions, quitte à perdre en discours radicaux, voir même être profondément nuisible aux autres luttes, et terriblement inefficace.. Comment peut on penser une seconde changer quoi que ce soit en demandant à l’Etat de faire ce qu’il n’aura jamais l’intention de faire, faut vraiment être complètement allumé ou vivre sur le dos de la misère, être bourge, ce qui est encore plus grave… IElles ont cas demander une médaille en plus. à quoi bon demander quoi que ce soit à l’Etat qui exploite, extorque, expulse, déporte…. Les pacifictes (j’ai pas dis pacifique, rien à voir, je suis pacifique avec des limites) sont nos ennemiEs!

Pour la pluralité des modes d’action

Extraits choisis du livre de Peter Gelderloos, L’échec de la non-violence, du Printemps Arabe à Occupy. Ces extraits ont pour vocation de s’opposer aux théories d’une non-violence dogmatique afin de pouvoir respecter la pluralité des modes d’action.

The Solutions are Already Here – Peter Gelderloos

Strategies for Ecological Revolution from Below
En décembre 2021, de fortes pluies ont frappé le sud de l’État de Bahia dans le soi-disant Brésil. Aidez un réseau autochtone noir du soi-disant Brésil à reconstruire des communautés après les inondations.
Faites un don à Teia dos Povos via PayPal à ismeraldosousa@yahoo.com.br
Cette vidéo a été réalisée en collaboration Submedia/Antimidia :
Teia dos Povos
« Les énergies alternatives et les Green New Deals suffisent-ils à rendre justice à l’environnement ? Peter Gelderloos soutient que les réponses gouvernementales internationales à l’urgence climatique sont structurellement incapables de résoudre la crise. Mais il y a de l’espoir.
Partout dans le monde, des réseaux locaux de communautés locales s’efforcent de concrétiser leurs visions d’une réponse révolutionnaire alternative à la destruction planétaire, sou vent opposée aux nouveaux mégaprojets promus par des infrastructures d’énergie alternative blanchies à l’environnement et aux politiques néocolonialistes et technocratiques qui sont les précurseurs du Green New Accord.
Gelderloos interviewe des militants de la souveraineté alimentaire au Venezuela, des communautés autochtones reboisant leurs terres au Brésil et des anarchistes luttant contre les plantations de biocarburants en Indonésie, en examinant les batailles qui ont annulé des aéroports, arrêté des pipelines et aidé les plus marginaliséEs à lutter contre les frontières et le racisme environnemental, à transformer leur villes, pour gagner une survie digne.
Tous les droits d’auteur vont aux initiatives autochtones et anarchistes au Brésil et en Indonésie. » Commandez le livre et soutenez Teia dos Povos #PL490Não #Levantepelaterra

Michel Foucault ne s’est jamais revendiqué abolitionniste pourtant il avait les idées pour..
« Le corps social n’est pas soutenu par l’effet d’un contrat, ni par un consensus, mais par l’effet d’autre chose, qui est précisément la guerre, la lutte »

Réveiller les rêves d’égalité, de liberté, de solidarité enfouis..
Quelques pratiques inspirantes au Chili : exemple d’entraide mutuelle Mapuche au Chili: Du pot commun à l’action collective (« De la olla común a la acción colectiva »), maria emilia tijoux, sociologie du corps et des émotions et Ana Tijoux.

« voter n’est pas réduire les méfaits » An Indigenous perspective (une perspective Autochtone)

Pas de réformisme au nom du saint Méluche ni d’aucunE autre sorte (surtout de la Fronse soumise, qui récupère nos luttes et de l’idée que nous nous faisons du combat et de l’insoumission) ou je ne sais quel autre saint ou autre clown :  » Changer le personnel du Parlement ne change pas la structure sociale dans la société. Seule l’action directe peut le faire. »
Quelques rappels pour cellEux qui ont la mémoire courte, ou comment La fronse soumise crache sur nos luttes..
Jean-Luc Mélenchon et l’assassinat de Rémi Fraisse
Il est pourtant pas très bien compliqué de comprendre que la fronse soumise n’est en aucun cas un programme révolutionnaire, mais plutôt l’inverse, où le nombre de fois incalculable où les disciples de méluchon ont crié à la criminalisation de la dissidence, à dénoncer des pauvres révoltéEs aux flics, des vidéos sont dispos, pas le temps de les rechercher et de les retrouver (mon ancien disk dür est mort), d’autres choses sont plus importantes à faire… Avant les premiers confinements, avant que les luttes des gillets jaunes ne cessent ou s’estompent, j’ai envoyé des tweets directement à la Fronse soumise lorsqu’ils dénonçaient des manifestants, les (salauds de) pauvres…..de plus en plus criminalisés, enfermés, psychiatrisés, suspects…Plusieurs disciples et trolls de la FI me sont tombés dessus, des autoritaires hypertrophiéEs comme j’en avais jamais vu… lls m’ont bloqué quand ils voyaient que plus ils venaient me parler, et plus ils s’épuisaient.. Je n’étais pas le seul à agir de la sorte, heureusement.. Encore des Autoritär Born Killers sans état d’âme.. Toujours le même problème.. Même à l’époque du mouvement #BlackLivesMatters, j’observais les comptes de la fronse soumise, quasiment aucun en parlait, c’est dire le niveau de racisme astronomique.. Le pire c’était lorsque le plus gros camp de réfugiés d’Europe a brûlé (9 septembre 2020), très peu de mouvement qui se disent anarchistes en fronse en parlaient, c’est comme ça que j’ai tissé des réseaux avec encore plus d’antifas allemands et d’autres pays, où le niveau de conscience politique est bien bien plus élevé… Désolé de laisser des fachos s’exprimer, mais on les prend la main dans le sac, ou sur les discours suprémacistes de toute la Fronce soumise, pro VISA, pro-frontières.. dans un média totalement confus, qui laisse des discours nazi, néonazi se propager…

On sait maintenant qu’avec la crise climatique, rien qu’en Afrique 700 millions de personnes vont devoir migrer, un continent qui n’est responsable que de 5% des émissions de gaz à effet de serre, et sont les premières personnes impactées entre autre. Merci la fronse soumise et ses larbins.

Si tu as bien lu les articles publiés sur Vel et ailleurs à propos de cette pandémie ( et), tu comprends que la fronse soumise était complètement à côté de la plaque, et ça se voyait déjà depuis le début de la pandémie. Je le répète encore et encore : Knowledge is power!

« Quand les riches volent les pauvres, on appelle ça du business.. »
« Quand les pauvres veulent récupérer leur bien, ils appellent ça la violence. »

« Tous vos héros ont commis des génocides »

Les socialistes et les communistes nous disent que s’abstenir aux élections, c’est favoriser le fascisme, mais nous savons que l’Etat reste l’Etat, un instrument d’oppression. Chaque mouvement de libération devra toujours affronter l’Etat, peur importe l’Etat..  Nous devons prôner l’abstention active de cette stupidité électorale. Poutou et les autres qui réalisent qu’iElles se sont fait encore avoir, que ces élections ne sont pas une solution, et tousTEs les autres de la Fronce soumise qui vont encore discuter avec des nazis, quelle tartuferie mémorable, quelle escroquerie, la grosse carotte en bande organisée…Les vraiEs bandits, les vraiEs voyous, les vraiEs malfaiteurs-sEs, ce sont les politicien-nEs, en nous faisant toujours des belles promesses, des réformes interminables qui n’aboutissent à rien, des politiciennEs qui vivent en parasite de la sueur des travailleur-sEs, des ouvrierEs. Les socialistes nous ont elleux aussi montré leur vrai visage: iElles n’ont jamais été des ouvriEres, ou ne le sont plus depuis longtemps, et par conséquent iElles n’ont jamais été des socialistes ou ne le sont plus. IElles ne pourront jamais résoudre les problèmes sociaux, c’est le peuple qui devra les résoudre. Restons vigilantEs dans la rue et dans les lieux de production. Mis à part quelques uns qui tiennent compte des minorités, mais qui idéalisent l’espoir de percer par les urnes, même s’iElles font entendre un autre discours, trop de faux espoirs qui seront écrasés par la majorité suprémaciste de ce pays… Ce n’est que si nous arrêtons de faire confiance aux politiciens et dirigeants syndicaux professionnels pour protéger nos droits que nous pourrons vaincre le fascisme. L’action directe, l’entraide et les autres valeurs de l’anarchisme sont le véritable vaccin contre le nationalisme, le racisme et le fascisme. On ne peut pas combattre le fascisme en votant pour ceux qui promettent de défendre la classe ouvrière et nous trahissent une fois élus, mais en répandant la solidarité et un état d’esprit révolutionnaire parmi les plus oppriméEs. La gauche ne combat pas le pouvoir, mais propose simplement une autre manière de le gérer, parce qu’elle fait bien son travail que l’on passe souvent d’une génération qui se disait ingouvernable à une génération qui était tout à fait gouvernable, réussi à pacifier et à canaliser toutes les formes de résistance. Elle réussi à recréer cet espoir, cette illusion qu’il peut y avoir une bonne politique du pouvoir. Mais en réalité le pouvoir est une logique qui dépasse ceux qui les exercent. La gauche ne combat pas le pouvoir, elle propose simplement une autre manière de le gérer. Cela appartient à toustEs cellux dont la haine du pouvoir les amène à voir dans l’insurrection la seule perspective raisonnable et significative… Dans la société capitaliste, les personnes que vous allez élire ne sont que des comités de riches pour gérer les affaires de la classe capitaliste. Le système d’oppression qui est l’état doit s’effondrer pour parvenir à la justice climatique. La conquête du pouvoir nécessite un positionnement autoritaire et nécessite aussi de montrer « patte blanche » exigée par la position de présidentiable face à une possible révolte des oppriméEs.

C’est de vous, de nous, que dépend le changement du cours de cette société, aucun politicien ne le fera mieux que nous.

« Résistance Autochtone »

Pour Taubira, Ruffin, et toutEs les autres, il faut voir aussi les travaux de désarmons-les, ligne de crête..  Tous ces groupes, individus, collectifs qui limitent leurs radicalité politique pour de bonnes raisons, ne sont souvent que de simples réformistes… gouvernés par la peur de la peur…
Il n’y a pas de gouvernement révolutionnaire et voir aussi « Pour tout transformer« , l’appel anarchiste édité par Crimethinc et imprimé en masse dans le monde entier (sauf en Fronse, ben pourquoi ? Tiens ? étrange quand même… La Fronse est un pays de flics, y’en a à tous les coins de rue, pas la peine d’en mettre un derrière chaque françaisE… y’a plus de place dans leur tronche, c’est complet, y’a déjà un juge et un mâton si c’est pas un régiment le plus souvent), dans quasi toutes les langues..
Crimethinc & It’s Going Down sont deux sites aussi majeurs que BlackLiveMatters aux soi-disant USA dont les comptes on été supprimés sur face de faf(book) parce qu’anticoloniaux et antifascistes radicaux. De nombreux pays où il y a des révoltes comme en Grêce, Chili, Biélorussie, … ont connu le même sort..
Attention ! Tous les médias, politiciens, journalistes qui débattent, (au nom de la soi disante liberté d’expression…on parle de liberté ?… où ça ?) avec les suprématistes bancs, les néonazis sont soient des complices soit des idiots. On ne laisse pas un mm d’espace, pas un seul aux suprémacistes, PAS UN SEUL ! C’est dans la rue qu’il faut les combattre… Les Taha Bouhafs et compagnie proches de la Fronse soumise qui prônent le saint Méluche, portent bien leur petit surnom pour le coup, qui vont parler sur C8 avec les identitaires, néonazis,..
Accepter de parler avec ces monstres c’est accepter de répandre des théorie de néo-nazis !!
C’est là que tu te rends compte, si tu ne l’a pas encore compris, que la Fronse soumise, c’est beaucoup de racistes, et une culture antifascistes de misère…
Super travail de traduction de Caisses de grêve : « Peut-on frapper des nazis ? » par @aamer_rahman

Sinon, Caisses de grêve passe son temps à nous focaliser sur les politiciens, à relayer leurs discours de haine, d’en rire n’est pas une excuse respectable, on a autre chose à faire de les entendre du matin au soir, pendant ce temps on ne construit rien.

Soutenir la plateforme autogérée 100% indépendante et regarder le film Un seul héro le peuple (DAK). Lire l’article sur Enquête critique.org ou Basta ! dispo et visionnable au KIOSK contre des nonos pour ma chienne, normal, beaucoup plus anti-autoritaire et anarchiste que son père, respect.. et elle ne supporte pas les chiens de chasse (autoritaires et fascistes), elle aime pas les cherche merde … vraiment pas, elle les boufferai, et en plus elle soigne les chiennEs et les personnes stresséES, les psychologues et autres marchandEs de sables peuvent aller se rhabiller, elle reçoit sur RDV, je ne suis que le secrétaire.. elle fait ça mieux que moi.

Construction d’un pouvoir double (#Dual Power) par @BlackSocialists, un projet s’inspirant du projet de la Coopération Jackson (CJ), un collectif de la ville de Jackson (Mississipi, USA) créé le 1er mai 2014 pour construire une alternative au système capitaliste.

Voir aussi: Cooperation DentonCooperationJacksonCooperation Tulsa

Il n’y a rien de pragmatique à faire appel sans cesse et impuissant à la structure du pouvoir « avec tous ses défauts », alors que ces défauts sont les systèmes mêmes qui sabotent notre survie. Pour citer Murray Bookchin, « Si nous ne faisons pas l’impossible, nous serons confrontés à l’impensable. » by Cooperation Denton

BlackSocialists n’est pas du tout intéressé à simplement réagir aux problèmes du jour, mais à construire des communautés (mondes) qui font signe vers les solutions du futur..

BlackSocialists: site internet, instagram

Projet similaire en Fronse avec Freeco.org : projet de modèle économique mutualiste basé sur une plateforme coopérative à but non lucratif et autogérée. #mutualisme #autogestion. Voir aussi Anarchist Info & http://anarchism.org/
Le peuple français qui persiste et s’entêter à dire que Macron est un psychopathe, ça fait depuis combien de temps que ce pays a massacré, exterminé des peuples ? C’est pas nouveaun, à quoi bon de le répéter 500 fois, STOP THINKING! STAR FIGHTING! Ce n’est pas un psychopate ou un imbécile, c’est une offensive, une enfermement dans un cycle de violence sans fin. Le piège de l’autoritarisme qui se radicalise, c’est qu’il renforce de plus en plus l’idée que c’est la faute à l’autre, c’est la faute à l’Etat, réfutant de plus en plus la responsabilité du peuple lui-même piégé dans une violence coloniale dont il n’arrive plus à s’extraire. Cette violence risque de nous déshumaniser encore plus, comme une boucle sans fin : le colonialisme, c’est le culte de la violence, c’est le culte de la mort, de l’esclavagisme… L’autoritarisme est une chaîne de production qui commence dans la classe sociale d’en haut et qui finit dans celle du bas. 95% du travail de séconstruction est un travail sur soi même… Il est assez simple à expliquer et comprendre comment un peuple quasi entier marche sur la tête et permet simplement à ses dirigeants d’accomplir les pires atrocités.

« Les gens sans gouvernement, Anthropologie de l’anarchie » sur The Anarchist Library:

by « for the self abolition of the proletariat »

« … Néanmoins, le pouvoir et ses laquais/larbins n’abandonneront jamais sans combattre. »

Et aussi l’Institut for Anarchist Studies: Anarchistes palestiniens en conversation : recalibrer l’anarchisme dans un pays colonisé.

12- Abolir le patriarcat

Pour démanteler le patriarcat il faut comprendre comment il fonctionne dans notre vie quotidienne. Recueil d’entretiens avec des militantEs inspirantEs du monde entier qui travaillent pour changer les politiques et les récits. S’exprimer par le moyens de zines (sur la violence sexiste, un outil essentiel pour analyser les inégalités structurelles). Déconstruire cet outil du patriarcat qui frappe près de chez nous.
Voir le compte du collectif afroféministe: MWASI, Ni Una Menos (pas une de plus), Assata Shakur, The People’s Revolution, … pour suivre les luttes féministes radicales dans le monde entier.

Le Black Feminism est une expression qui englobe la pensée et le mouvement féministe africain-américain né aux Etats-Unis dans les années 1960-1970. Ce courant révolutionnaire parle à partir de l’expérience de femmes noires pour décrire une réalité que le mouvement féministe banc et le mouvement pour les droits civiques n’ont pas pris en compte.
Dans leur livre, le collectif Mwasi écrit: « le féminisme blanc est notre ennemi politique. »

The Audre Lorde projectLe projet Audre Lorde est une organisation basée à Brooklyn, New York, pour les personnes LGBT racisées.

assogriselidis à 2LOOSE

MARIJÀN | Feminist Organization: Jeune organisation féministe en Haïti. Prévention|sensibilisation|actions contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes| ☎️ 24/24 

Bethania Pereira : Doctorante en histoire – Histoire d’Haïti, des Caraïbes et de l’Amérique latine.

DIVA for Equality: Droits sexuels et alternatives de développement féministes du Sud

Migration and Technology MonitorPetra Molnar: surveiller l’utilisation des technologies de surveillance, de l’automatisation et de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour filtrer, suivre et prendre des décisions concernant les personnes qui traversent les frontières, en soulignant les impacts considérables sur les droits et la vie des personnes.
 
 
Un podcast de European Feminist Petition en 6 épisodes (femmes et frontières) à écouter ici pour comprendre pourquoi les femmes migrantes sont invisibilisées! Ecoutez leurs histoires. Aidez-les à changer cet état de fait! Signez la pétition féministe européenne sur http://feministasylum.org
 
Exigeons la fin de l’exploitation et de la violence auxquelles sont confrontées les femmes, les femmes migrantes, handicapées et trans en se ralliant aux luttes autochtones, de libération des noirEs, des travailleur-ses, de la dégentrification, du démentèlement du patriarcat et pour une palestine libre! les femmes palestiniennes  jouent un rôle central dans la lutte pour la liberté, la justice et l’égalité. Elles nous montrent chaque jour comme le disait Constance Markievicz, que «la place de la femme est dans la révolution». Parce que les palestiniennes ont été tout au long de l’histoire, des dirigeantes, des intellectuelles, des combattantes, des organisatrices et des écrivaines, qui ont été une partie constante de chaque mobilisation pour la justice et la libération.
Palestinian Feminist Collective (organisme américain de femmes et de féministes palestiniennes et arabes engagées dans la libération palestinienne et au-delà)

#TDSNousExistons #Santé #travaildusexe #prévention #VIH, #droits, #migrations, #féminisme #LGBTQI. #Prostitution #Escorts

Un rappel important aussi: la journée international des femmes a été établie par le mouvement socialiste international (malgré la cooptation des féministes libérales) comme une critique du féminisme libéral tel qu’il existait déjà en 1900, qui était en grande partie un mouvement de femmes blanches aisées..

Palestine (Alif Sound System)

13- Abolir l’Anarco capitalisme

L’anarchisme d’aujourd’hui n’est pas l’anarchisme des années 1920, époque culminante de l’anarco-individualisme (dans le sens individualité que le capitalisme a détourné à son profit en lui donnant une signification d’égoïsme (comme maison individuelle par exemple…). Aujourd’hui, il est très rare de rencontrer unE anorcho individualiste, soit iElles se cachent toustEs, soit l’enfermement tout azimut s’est replié sur Elleux.
Il est grand temps de démystifier ces défenseurs du capitalisme (les anarcho-capitalistes) et de la propriété privée affichant le sigle A à toutes les sauces…
Pour aprofondir ce sujet voir le sujet admirablement traité par Crimethinc ou sur le site de Ravage édition (plusieurs brochures)
Êtes-vous un anarchiste ? – La réponse pourrait vous surprendre ! (par David Graeber, et )
Le choc de la victoire – David Graeber: sur le site de Crimethinc (Eng) ou sur Renversé (fr).
J’ai eu les larmes aux yeux et le coeur déchiré lorsque j’ai traduit ce dernier texte de David Graeber (Le choc de la victoire) pour Crimethinc, je n’en ai plus beaucoup traduit d’autres depuis, et rien que le fait de l’écrire à nouveau est extrêmement violent… à la même époque où les protestations, les émeutes jour et nuit durant 100 JOURS des antifas de Portland battaient son plein.

« Confiance, respect et communication sont essentiels à une communauté saine, protèges tes voisinEs et tes amiEs des membres de gangs en uniforme ou autres profils suspects. » – Crimethinc

(Dispo Au Kiosk comme tout le reste)

« Nous sommes anarchistes syndicalistes dans nos entreprises, anarchistes écologistes quand nous sommes dans les bois, anarchistes socialistes dans nos communauté, anarchistes individualistes quand on nous surprend seulE, anarchistes communistes quand il y a quelque chose à partager, anarchistes insurrectionnalistes quand nous frappons un coup » – Crimethinc,  jamais anarco capitalistes, celleux qui se déguisent en anarchistes, qui se battent plus pour leur nombril qu’autre chose et qui pourrissent nos luttes!

L’anarcho capitalisme illustré:

« Voir son propre adversaire« 

Leur particularité, c’est qu’iElles perdent un temps fou à chercher, à chercher, à chercher…. et le pire c’est que ça n’avance pas d’un millimètre…alors que rien leur suffirait.. du coeur, des relations vibrantes, fortes, ce qu’Elles ne pourront jamais s’acheter.. il vaut mieux vivre avec rien dans la dignité, qu’avec tout et sans dignité: de la culture, de la nourriture, de l’affection, de l’attachement, de la bienveillance…

Comme le disait Tupak Yupanqui : « Un peuple qui opprime un autre peuple ne peut pas être libre ».

UnE anarchiste accèpte les critiques, voir aime être critiquéE.. pour pouvoir se remettre en question et évoluer le plus possible jusqu’à la fin de ses jours…

UnE autoritaire n’aime pas les critiques, préfère les ovations, les applaudissements, les acclamations. Exemple le plus connu: Macron. Mais malheureusement ce virus est extrêmement répandu même dans les milieux dits « anarchistes ».
Quand on ne peut pas nommer un problème, en parler, en discuter, ça s’appelle de la domination, le Béaba des montages hiérarchiques. Tu ne peux pas exprimer tes doutes, tes inquiétudes, on te demande juste de te taire, tu déranges et tu remets quelque part en cause le statu quo.. ces rapports suprémacistes confortables pour beaucoup..

Ici, dans les hautes il est extrêmement compliqué de faire un bilan des aspects négatifs, tu es carément considéré comme nocif-vE pour certainEs, c’est bien hallucinant.
Nous sommes donc dans un milieu que l’on appelle « anti-autoritaire dominant », parce qu’anti-Macron, anti-état, donc anti-autoritaire ou anti mesures autoritires, mais les comportements autoritaires sont très présents, et les schémas critiqués au sein de l’Etat sont reproduits dans nos milieux, donc c’est un peu facile quand même, on dirait qu’il n’y a strictement aucune connaissance de ce que signifie l’anarchie: la facilité, le manque de courage pour réfléchir à des problèmes est plus acceptée et très courant.
Il existe de multiples formes d’anarchie, une diversité très méconnue…

Passer son temps à inventer l’anarchie c’est détruire l’anarchie..

L’autoritarisme est un poison, comme l’anarco capitalisme, le capitalisme et le colonialisme qui en découle, ils portent en eux la guerre.

Je suis entouré de personnes, dont la principale philosophie est de faire les choses à m(P)oitiers, ce n’est pas du tout la mienne, vraiment pas, je ne peux tout simplement pas, ou c’est radical ou ça l’est pas, si ça l’est pas, c’est pisser dans un violon. C’est à dire: si une personne fait des choses respectables, on lui autorise de l’autre côté à être méprisante, autoritaire, capricieuse (alors que d’autres n’ont rein à se mettre sous la dent), dominante… tant qu’elle s’accorde à respecter des principes suprémacistes des privilégiéEs, des attitudes où une personne ferme les yeux sur des choses qui ne représentent pas un danger pour elle, mais qui peut s’avérer préjudiciables pour nous, les personnes vulnérables, qui ne tolérons aucun comportement suprémaciste, car ce sont des situations à risque pour nous.

Donc, il serait temps de s’intéresser à la philosophie du monde du handicap histoire de (nous) s’émanciper beaucoup plus.. une révolution culturelle, mettre fin aux comportements véreux, ou mieux que ça construire ce qui nous convient à nous en se passant de ces vampires, en étant autistes.. quitter ce monde d’idôlatrie et défendons nos valeurs de communication, refusons leurs conflits stériles et stupides et leurs rapports de dominations et d’opression…

La Philosophie du Punk  – CRAIG O’HARA (histoire d’une révolte culturelle) (DAK)

ToustEs ces anarco capitalistes que je ne peux plus voir, même plus leur parler, ils veulent foutre le désordre, le zbeul? Je leur montre ce que ça veut dire foutre le zbeul, iElles ne savent pas s’y prendre pour foutre le zbeul, et avec du courage qu’iElles n’ont pas, je les mets juste face à leur responsabilités: NOIR sur BLANC! IElles pensent que leur ennemi c’est moi… Nous sommes le champ de bataille en nous-mêmes et nous devons combattre avec du courage notre ennemi intérieur de toutes les manières possibles!

« Être anarchiste ne signifie pas avoir le drapeau noir et rouge ou devenir black bloc » – « Je ne veux imiter aucun groupe occidental dans la façon dont ils ‘font’ l’anarchisme… ça ne marchera pas ici, parce qu’il faut créer toute une conscience des gens. Les gens ne comprennent pas ce concept. Pourtant, Ramadan pense que la faible visibilité des anarchistes palestiniens et le manque de sensibilisation à l’anarchisme parmi les Palestiniens en général ne signifient pas nécessairement qu’il en existe peu. « Je pense qu’il y a un bon nombre d’anarchistes en Palestine », note-t-elle, bien qu’elle l’admette plus tard, « … principalement, pour l’instant, c’est une croyance individuelle [bien que] nous soyons tous actifs à notre manière. » […] C’est pourquoi je pense que nous, les Arabes – les anarchistes de Palestine, d’Egypte, de Syrie, de Bahreïn – doit commencer à reformuler l’anarchisme d’une manière qui reflète nos expériences du colonialisme, nos expériences en tant que femmes dans une société patriarcale, etc.  – de l’IAS

Errico Malatesta : Anarchie

Alexander BerkmanWhat is anarchism?  by Libcom.org

14- Abolition de la propriété privée

Ce texte n’est la propriété de personne et encore moins de son auteur qui s’en torche complet avec la notion de propriété privée et intellectuelle… Si tu aperçois la moindre trace de ce qui se trouve dans ce texte quelquepart en vente, voles le et brûle le !
Pour la mise à mort également de l’industrie musicale, rapprochez vous de Taenia Solium, et la liste s’allongera mais pas le temps de tout faire, jusqu’à l’abolition de l’argent..

15- Abolir le travail, le bordel, la grossophobie, la bourgeoisie, la gauche Nulàchier, les restaurants, les quenelles, l’école…

Lutte contre la grossophobie Avec Shérazade, autrice de « T’as un joli visage » !itw #TurboGaucheLaser #Zbeulidé•esLAntiStream.

Gras Politique: association queer et féministe qui lutte radicalement contre les oppressions grossophobes systémiques.

   

« Présenter les parents respectant l’autodétermination d’un enfant comme un acte de maltraitance est un exemple si poignant de la façon dont l’institution de la famille n’est construite et protégée par l’État que dans la mesure où elle fonctionne correctement en tant que lieu de contrôle et de domination sociale. »Your Friendly Butch Anarchist

Un monde sans restaurants: Abolir les restaurants par Niet!éditions, féminisé par leurs soins… nouvelle traduction!

Pour d’autres aventures antifascistes de Nancy

Jérôme Baschet et l’éducation au chiapas: Comptoir.org – Seenthis

16- Hiérarchie, Autorité, pouvoir ?

Il y a une grande différence entre ces trois termes qui ne veulent pas du tout dire la même chose.
Par exemple, une personne sait fabriquer un vélo, une autre veut apprendre. Il y a une hiérarchie dans les connaissances qu’il faut respecter et reconnaître ses faiblesses, et surtout favoriser les échanges et la transmission des savoirs de façon réciproque et mutuelle sans autorité.
Il y a autorité quand la personne ayant le savoir s’oppose à une quelconque évolution de ce savoir. On en revient toujours au même problème : c’est bien de lire des livres, d’avoir une culture béton, mais il ne faut pas refuser d’évoluer encore plus que ce qui est écrit dans les livres… Celles et ceux qui ne savent pas lire l’on peut être déjà compris, dans des tribus perdues à l’autre bout du monde…
Le pouvoir signifie pouvoir faire le plus de choses possibles, du vélo, de la charpente, des pizzas, le ménage, la mécanique… Ce mot est trop souvent confondu à tord avec le mot autorité.

La traduction de ce texte de l’Indigenous Anarchic Federation nécessaire :
“Qu’est-ce que la hiérarchie en dehors de la cosmologie anarchiste européenne ? La hiérarchie est quelque chose qui est souvent négligé chez les anarchistes autochtones, mais qui est essentielle pour comprendre les relations sociales dans les cosmologies autochtones. Ces formes de hiérarchie ne reposent pas sur les mêmes relations et doivent faire l’objet d’un débat plus large parmi les anarchistes autochtones à mesure que nous avançons en dehors des paradigmes politiques européens….
Un autre poste de direction n’était actif qu’en temps de guerre. Le kwinemi (chef de guerre) a été choisi par tous les Kwapa, hommes et femmes, lors d’une assemblée générale. Sa sélection était basée sur son discours, ses rêves sur la façon d’accomplir la guerre. Un ancien kwinemi ne pouvait pas nommer un nouveau chef ; cela était considéré comme une décision communautaire car cela impliquait la vie de tant de familles et pouvait invoquer des représailles sur l’ensemble de la tribu. Une fois sélectionné, un kwinemi mènerait toute la bataille, à moins d’être frappé d’incapacité, moment auquel un nouveau chef surgirait spontanément, généralement parmi les rangs des guerriers expérimentés. Secondaires, se trouvaient les ñakwil bakas (guerriers à la lance à plumes) qui avaient fait preuve d’un grand courage et emporté avec eux une grande expérience, qui ne portaient qu’une lance à plumes à double pointe.
Avec ces hiérarchies, nous voyons que les dirigeants reçoivent des « autorités » préférentielles pour suggérer des actions, mais aucune autorité pour les contraindre. Cette autorité repose sur le respect, une personne étant rétrogradée de sa position dans la hiérarchie, sans cérémonie, lorsque les gens perdent le respect.
Les hiérarchies au sein de ces communautés n’étaient pas uniquement basées sur le respect ; une hiérarchie fondée sur la domination existait, notamment en ce qui concerne les femmes, les enfants et les esclaves. En ce qui concerne les Kwapa, les femmes avaient l’autonomie sur le choix de leur partenaire et pouvaient quitter à volonté un partenaire non pourvoyeur. Les femmes, cependant, se sont vu historiquement refuser la possibilité de diriger ou de se forger une identité indépendante d’un homme. Tous les dirigeants étaient des hommes et les femmes portaient toutes le même nom, les femmes spécifiques étant référencées par la maison de l’homme dans laquelle elle vivait. À l’exception des hommes trans, il n’y avait pas d’option dans ce domaine. C’était la première manière dont la hiérarchie et la domination se manifestaient dans la culture Kwapa.
Les Kwapas prenaient également des kwabayau (esclaves) au combat et les échangeaient contre des marchandises avec les tribus voisines. La relation maître-esclave dans la société Kwapa était nettement différente de celle de l’esclavage des biens mobiliers occidentaux. Les Kwabayau étaient souvent adoptés par des familles et devaient agir en tant que Kwapas. Certains, en particulier ceux capturés lors de batailles de vengeance, ont fait l’objet d’abus. Les enfants nés de Kwabayau capturé étaient considérés comme des membres libres et à part entière de la tribu et seraient traités comme tels. C’était la deuxième façon dont la hiérarchie et la domination se manifestaient dans la culture Kwapa.
Une culture vers laquelle nous pouvons également nous tourner pour une absence presque totale de hiérarchie est le peuple Hadza d’Afrique de l’Ouest. Les Hadza ont une solution simple à ceux qui estiment avoir le droit de contrôler les autres. Ils emballent le camp et les laissent derrière eux. Ils le font jusqu’à ce que la personne arrête d’essayer de les contrôler. Dans la culture Hadza, tout le monde est au même niveau d’une hiérarchie basée sur le respect, en ce sens qu’une personne ne peut que tomber de la grâce, pas y aspirer.
Compréhensions historiques et culturelles anarchistes de la hiérarchie
L’anarchie et l’anarchisme tirent leur nom de la racine grecque anarchos, décomposée en ses racines – un sens sans et archos signifiant dirigeant. Sans-gouverneur a des interprétations différentes, la plus rigide étant la destruction absolue de la hiérarchie. Cela a conduit de nombreuses communautés autochtones à éviter de se définir selon la définition rigide utilisée par certains comme étant l’anarchisme, un dogme idéologique qui écarte les réalités matérielles et spirituelles de nos peuples. Les interprétations rigides et souvent centrées sur l’Europe de l’anarchie/anarchisme ont des variations en leur sein : nous allons brièvement l’explorer ici
Pour la position absolutiste sur la hiérarchie, nous pouvons nous tourner vers une écriture contemporaine dans Anarchy Vs. Archy : Aucune autorité justifiée ou pourquoi Chomsky a tort par Ziq. L’auteur exprime la position selon laquelle l’anarchie n’est pas définie comme l’absence de dirigeants, mais déclare spécifiquement que « les hiérarchies existent pour que les dirigeants maintiennent leur contrôle social et leur pouvoir sur la population. Ce contrôle est maintenu avec force par des autorités désignées par les gouvernants : armée, garde nationale, police, tribunaux, prisons, travailleurs sociaux, médias, collecteurs d’impôts, etc.vAlors que Ziq tient compte des services et des conseils des spécialistes, ils ne reconnaissent pas la déférence entre les hiérarchies basées sur le respect (comme la déférence envers les spécialistes) et les hiérarchies coercitives avec leurs machinations pour maintenir le pouvoir coercitif.
Edwin Hammer a analysé la hiérarchie comme manifeste dans le jeu de rôle nécessaire pour permettre aux hiérarchies d’exister. Ils écrivent :
« Le rôle médiatise l’authenticité, empêchant l’expérience de la vie directement vécue. On ne fait l’expérience d’aucune activité généralisée particulière, on fait l’expérience des responsabilités et des devoirs exigés par son rôle dans cette activité. S’il apparaît parfois que la vie sociale permet aux individus de transcender leurs rôles, ce n’est que l’assomption, l’animation d’un autre rôle préexistant, ou peut-être même la création d’un nouveau rôle, mais ce n’est pas transcendance du tout. C’est un nouveau contexte, un remplacement dans les entreprises structurées hiérarchiquement qui prédominent : un nouveau rôle, avec de nouvelles tâches spécialisées, et le pouvoir d’exécuter ces tâches ou d’assurer leur accomplissement.
Les rôles toujours changeants nous permettent de déléguer des parties de notre existence à d’autres pour les exécuter ou les superviser. Cette analyse de la hiérarchie frappe plus profondément à la fois les hiérarchies basées sur le respect et basées sur la domination en tant que fragmentation du soi.
Murry Boockchin comprenait la hiérarchie oppressive comme centralisée dans la domination. Il a argumenté contre une grande partie de l’analyse incorrecte de la gauche européenne selon laquelle la hiérarchie basée sur la domination découlait d’un désir de nous libérer de la « domination de la nature ». Les peuples autochtones ont longtemps ri de ces affirmations de Marx et d’autres. Cela a toujours été profondément aliénant. Bookchin l’énonce avec une compréhension que nous pouvons apprécier en tant qu’Autochtones :
« Même si les écrits des libéraux et de Marx véhiculent la croyance que les tentatives de domination de la nature ont « conduit » à la domination de l’humain par l’humain, aucun « projet » de ce type n’a jamais existé dans les annales de ce que nous appelons « l’histoire ». À aucun moment dans l’histoire de l’humanité, les opprimés de n’importe quelle période n’ont accédé joyeusement à leur oppression dans une croyance aveugle que leur misère conférerait finalement un état de liberté heureuse de la « domination de la nature » ​​à leurs descendants dans une ère future. .”
Il a également écrit :
« La domination de l’humain par l’humain n’est pas apparue parce que les gens ont créé un « mécanisme » socialement oppressif – que ce soit les structures de classe de Marx ou la « méga-machine » construite par l’homme de Lewis Mumford afin de se « libérer » de la « domination par la nature ». C’est précisément cette idée très malsaine qui a donné naissance au mythe selon lequel la domination de la nature « exige », « présuppose » ou « implique » la domination de l’humain par l’humain.
Bookchin généralise certaines des conceptions de la hiérarchie et de la propriété dans les sociétés autochtones, mais note qu’en dehors des sociétés européennes ou de sociétés féodales similaires dans le monde, les peuples autochtones conçoivent généralement la nature imprégnant littéralement « la communauté non seulement comme un environnement providentiel, mais comme le sang ». flux du lien de parenté qui unissait l’homme à l’homme et de génération en génération. Le lien à la terre et à la nature coexiste souvent avec des hiérarchies basées sur le respect, mais peut également exister dans des hiérarchies basées sur la domination.
Compréhension de la hiérarchie par les universitaires occidentaux
Les universitaires occidentaux ont noté la différence entre les hiérarchies et ont tenté de tester et de quantifier. Ils affirment que certaines hiérarchies fondées sur la domination sont intrinsèquement fondées sur la « règle », la capacité à adopter la domination pour assurer la conformité. Cette structure sociale, également observée dans certains systèmes autochtones, est une hiérarchie qui repose non pas sur le consentement/respect mutuel, mais sur la domination/compétition.
La dominance et le prestige sont utilisés dans certaines publications psychologiques pour expliquer les différences entre ces systèmes autochtones déjà existants (Cheng et al, 2012). Ceux-ci ont été des modèles concurrents pour la façon dont les hiérarchies sont établies et maintenues. Un langage similaire peut être observé avec le leadership « égoïste ou serviteur » où les dirigeants égoïstes agissent pour s’autonomiser et s’allier au détriment de la communauté au sens large (Gillet et al, 2011). Les dirigeants serviteurs sont perçus comme agissant par empathie et par sens du devoir envers la communauté, adoptant souvent une perspective plus large que celle des seules parties étroitement intéressées. Comme Cheng l’a expliqué, ces deux éléments peuvent exister au sein des mêmes systèmes, ce que nous, en tant qu’Autochtones anarchiques, sommes impatients de changer,
Une vision pour la hiérarchie anarchique autochtone et la dé-hiérarchie allant de l’avant
En tant que peuple autochtone anarchique, nous nous opposons à la hiérarchie basée sur la domination, la rejetant entièrement comme étant intéressée et au détriment de tous les membres de la communauté. Le consentement et le respect mutuels sont essentiels. La domination ne doit jamais être utilisée contre d’autres personnes dans nos communautés pour promulguer la conformité. Les systèmes autochtones, comme ceux observés dans les communautés mayas qui ont aidé à construire les systèmes de gouvernance des zapatistes, offrent une voie à suivre, protégeant contre la domination.
Nous devons chasser les hiérarchies fondées sur la domination. Qui est un homme pour contraindre une femme à faire quoi que ce soit ? Abolir le patriarcat. Qui est une femme pour contraindre une femme à faire quoi que ce soit ? Abolir la domination. Qui est une personne à la peau claire pour contraindre une personne à la peau foncée à faire quoi que ce soit ? Abolissez l’anti-noirceur et le colorisme. Certaines de ces choses sont profondément enracinées dans certaines parties de nos cultures. Il peut être douloureux pour certains de voir ces changements, mais nous devons agir pour l’équité au sein de nos sociétés autochtones si nous voulons un jour échapper aux rouages ​​des dirigeants égocentriques. Libérés de la domination interne, nous pouvons enfin nous unir dans une lutte efficace contre la domination coloniale et la domination capitaliste.
Les peuples autochtones peuvent puiser de la force dans notre spiritualité. Nous devons découvrir notre spiritualité par nous-mêmes et nous rappeler que les colonisateurs ont entaché certaines de nos pratiques spirituelles. De même, certaines de nos pratiques spirituelles peuvent avoir été développées comme un moyen d’imposer des hiérarchies basées sur la domination. Avec des yeux ouverts et des cœurs aimants, nous pouvons mettre ces vérités à nu, en construisant à partir de ce que nous trouvons, des spiritualités qui sont fidèles à nos ancêtres et fidèles aux générations à venir.
Nous pouvons trouver la force dans le respect, la coopération mutuelle et le leadership de ceux qui ne détiennent aucun pouvoir coercitif. Nous devons également être prêts à construire des systèmes dans nos sociétés pour éradiquer les personnes égoïstes qui utilisent des actes de domination pour atteindre leurs objectifs. Quels que soient les objectifs de la communauté, la domination ne doit pas être utilisée comme un outil utilisé pour planter la révolution par les soi-disant dirigeants révolutionnaires autochtones. C’est un chemin dangereux celui qui emporte avec les premières fortes pluies, dans l’autoritarisme.
Les futurs anarchiques autochtones sont à nous de créer. Ils seront différents, sans aucun doute, d’une société autochtone à l’autre ; nos cultures, telles qu’elles sont et telles qu’elles seront, reflètent nos terres, nos expériences, nos luttes et la façon dont nous souhaitons façonner nos existences à l’avenir. Tous les peuples colonisés ont tant perdu, mais avec ce qu’il nous reste, nous pouvons repartir à neuf. Nous pouvons apprendre les uns des autres, nous pouvons partager, nous pouvons construire de nouveaux réseaux de relations et d’échanges pour remplacer ceux qui ont été détruits. Sans centralisation, nous pouvons nous unir dans une solidarité matérielle et intellectuelle. Avec la sagesse de nos ancêtres et de nos parents vivants aujourd’hui, l’Afrique, les Amériques, l’Australie, la Micronésie, la Mélanésie, la Polynésie, l’Arctique et l’Asie peuvent s’unir dans une lutte coopérative et décentralisée. Quelles hiérarchies nous procurent des avantages ? Comment les autres ont-ils vécu sans domination ? Regardez autour du monde ; Les peuples autochtones ont des réponses.”
https://north-shore.info/wp-content/uploads/2020/12/reconciliation-is-dead.pdf

17- Neurodiversité

Si vous cherchez un pays qui pratique la ségrégation institutionnelle du monde du handicap, n’allez pas chercher bien loin, vous y êtes. La Frinse est un pays où les travailleurs-ses handicapéEs sont payéEs jusqu’à 1/3 du smic pour le même travail. Je pratique volontairement la ségrégation, l’isolement, parce que mon entourage ne comprend pas et n’accepte pas et ne légitime pas voir criminalise les personnes neuroatypiques. Et je ne peux pas m’habituer à cette violence quotidienne qui ne les dérange pas tellement que ça.

L’autisme, une compréhension intellectuelle de l’empathie, le travail émotionnel retardé émotionnellement, un nouveau regard sur la justice… nous sommes toustEs uniques et nous faisons face à des défis uniques, comprendre qu’il n’y a pas de façon « normale » d’être.
Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, ce qui lui a permis d’être une avocate particulièrement persistante de la justice climatique.
L’autisme de Temple Grandin lui a permis de développer des outils et des technologies pour aider d’autres personnes autistes.
Beethoven était sourd, il a créé certaines des musiques les plus emblématiques des derniers siècles et elles sont toujours jouées et écoutées aujourd’hui.
Stephen Hawking était attaché à un fauteuil roulant par la maladie de Lou Gehrig, mais a continué à faire des recherches révolutionnaires en astrophysique jusqu’à sa mort.
Presque toutes les découvertes révolutionnaires et certains des inventeurs les plus innovants de l’histoire du monde ont été autistes – ou du moins, avec le recul, les experts ont fortement soupçonné qu’ils l’étaient : Len Bosack, Satoshi Tajiri, Ignaz Semmelweis.
La stigmatisation sociétale d’aujourd’hui contre l’autisme est déplacée. Le mythe absurde selon lequel la vaccination cause l’autisme (avec l’hypothèse sous-jacente qu’il s’agit d’une maladie qui pourrait ou devrait être guérie), souligne que bon nombre des avancées scientifiques et culturelles que nous tenons pour acquises et sur lesquelles nous comptons sont le résultat direct du travail acharné, de la pensée hors des sentiers battus et de la concentration singulière des esprits neurodivers:Marie Curie, Benjamin Banneker, Alfred Kinsey... On dit souvent aux personnes autistes et on leur montre que leur succès dans la société sera mesuré par leur capacité à cacher leur autisme et à prétendre être neurotypiques, plutôt que de positiver le fait d’être curieux-sE ou honnête, ou par le défi, comme des aptitudes sensorielles ou la compréhension des émotions.
Est-il acceptable de dire aux gens que l’on est autiste ?
Comment soutenir une personne adulte qui ne se croit pas autiste ?
Les personnes autistes éprouvent-elles de l’empathie ?
Qu’est-ce que le stimming ?
Pourquoi les personnes autistes ne suivent-elles généralement pas les normes de la mode ?

Quelle est la meilleure chose que le fait d’être autiste vous ait appris ?

Voir aussi les dévalideuses
La neurodiversité prend une place de plus en plus importante dans la conscience publique, une place similaire à celle des droits des homosexuels dans les années 1970. ( les racines homocore du punk, Don’t Be Gay dans les années 1980)
La neurophobie des neurotypiques, le Burnout, l’entraide, les émotions… autant de sujets à comprendre et à s’emparer.
Beaucoup d’infos aussi chez Microcosm Publishing mais en langue anglaise, de nombreux fanzines sont très accessibles par contre.

Je me suis entretenu l’autre jour avec une ancienne assistante sociale: je lui explique que j’en ai marre de répéter 500 fois les même choses aux même personnes, tout le temps, au point d’arrêter mon activité professionnelle… Elle me répond qu’on ne peut rien y faire, c’est comme ça… Je lui ai répondu alors c’est peut être ces personnes qui ont plutôt des problèmes dans leur crâne, pas nous!

Lire aussi ce texte sur le site Le Coeur Bat: soyons autistes, ne dialogons plus jamais avec l’autorité, tout ce qu’on aura, on le volera, à bat la Fronse – Des AspirantEs sauvages

Ne parles plus à ceElleux qui t’insultent, te volent, te traînent dans la boue par devant et par derrière, ni à cElleux qui ne disent rien et gardent le silence, leur silence est une neutralité complice, de la charité..  et préfèrent profiter de leur petit confort de suprémaciste…

10 PRINCIPES DE LA JUSTICE DES HANDICAPÉES (from abolitionjournal)
1. Intersectionalité: «Nous ne vivons pas des vies à problème unique » –Audre Lorde. Le capacitisme, associé à la suprématie blanche, soutenue par le capitalisme, soulignée par l’hétéropatriarcat, a rendu le grande majorité du monde « invalide ».
2. Leadership des personnes les plus touchées « Nous sommes dirigés par ceux qui connaissent le mieux ces systèmes ». –Aurora Levins Morales
3. Anti Capitalisme: Dans une économie qui considère la terre et les humains comme des composantes du profit, nous sommes anticapitalistes par la nature d’avoir des corps/esprits non conformes.
4. Solidarité inter-mouvementsChanger la façon dont les mouvements de justice sociale comprennent le handicap et contextualisent le capacitisme, la justice du handicap se prête à la politique de l’Alliance.
5. IntégritéLes gens ont une valeur inhérente en dehors des relations marchandes et notions capitalistes de productivité. Chaque personne est pleine d’histoire et d’expérience de vie.
6. DurabilitéNous nous adaptons, individuellement et collectivement, pour être soutenus à long terme. Nos expériences incarnées nous guident vers une justice et une libération continues.
7. Solidarité Trans-HandicapNous honorons les idées et la participation de tous les membres de notre communauté, sachant que l’isolement compromet la libération collective.
8. Interdépendence: Nous répondons aux besoins de chacun alors que nous progressons vers la libération, sachant que les solutions étatiques s’étendent inévitablement à un contrôle accru sur les vies.
9. Accéder Collectivement: En tant que personnes handicapées brunes, noires et homosexuelles, nous apportons de la flexibilité et une nuance créative qui vont au-delà de la normativité valide/esprit, pour être en communauté avec L’une et l’autre.
10. Liberation Collective: Aucun corps ou esprit ne peut être laissé pour compte – seul le fait de bouger ensemble peut nous accomplir la révolution dont nous avons besoin.

Décolonize this place!

Conférence : Handicap et Neurodiversité:

18- Abolition du contrôle et de l’auto contrôle social

On commence à comprendre un peu plus le monde dans lequel on vit, celui où la violence est devenue complètement banale, un monde qui n’entend plus rien, qui ne voit plus rien, d’une hyper-centricité suicidaire, à crever… On ne parle plus que de sa personne ou de son groupe affinitaire.
L’alcool : un outil colonial du contrôle et de l’auto contrôle social parfait. Il faut arrêter la consommation d’alcool et autres drogues dures pour observer le carnage.
« La vie est plus belle quand on est drogué, fini tous les soucis, on en a plus qu’un » –Trotski Nautique

Donc le poudré, l’humoriste et tant d’autres à la tête de ce pays n’ont rien à faire de nos soucis.. Il y a le même problème là où j’habite, un truc bien craignos…

Un autre petit best off de la ligue anti alcool juste pour le plaisir..
« Bal des pompiers » – Steppe by steppe – L’alcool, c’est le mal.Trotski Nautique
Une autre belle retrouvaille dans le monticule d’archives du KIOSK (DAK, super pochette sérigraphiée) : Les filles n’aiment pas l’alcool Quasiment neuf
Il y a des tas de brochure sur ce sujet, tous les sites qui se disent un minimum anarchiste (sans aucun déguisement!) et qui en connaissance réellement la signification en proposent, mais il faut prendre les addicts par la main et en plus le pire des problèmes c’est l’intoxication, vas tenter de dire à toustEs les droguéEs qu’il faut arrêter, l’arrêt brutal est dangereux et c’est la seule drogue dure où il ne faut pas agir de la sorte. Il faut inventer des techniques, encore des plans d’attaque, tenter de créer des secousses ultra sismiques parfois en douceur dans les neurones… Façon caresse carnage quoi…
Si quelqu’un croit aux Ovnis, et qu’il en a déjà vu, à force… j’ai bien envie d’y croire…. Si je pouvais quitter ce monde en prenant un billet sans retour… demain… pas de problème, je fais les valises dans la seconde… Ou tu te résignes à ne plus croire en rien, en personne, ou tu cherches ailleurs dans le monde des personnes qui pensent la même chose. Après plus de 20 années j’ai compris qu’en Fronsse c’était quasi peine perdue… C’est au sein des populations autochtone que j’ai retrouvé de l’espoir : des survivantEs…
Ni oubli, ni pardon.
Vos guerres, nos mortEs.
ArméEs jusqu’aux dents.
Plus rien à perdre.

19- Comment devenir responsable

Moi.. responsable ?? J’vois pas de quoi tu veux parler…
Alors pourquoi l’abolitionnisme pénal traîne-t-il à percer en France ? L’occident est un désert des remises en question, une recherche du bonheur à tout prix, où la justice communautaire a fait ses valises, remplacée par une police omniprésente dans quasiment toutes les têtes: « Des communautés fortes rendent la police obsolète ».

Abolitionnisme pénal: Abolition de la sphère pénale, c’est à dire « Police-Justice-Prison-Psychiatrie-Haine stérile et banale », c’est à dire l’abolition de tous les moyens et systèmes d’enferment, du berceau au tombeau..

Sur un mouvement de responsabilisation indispensable:

-à quel type de personnes on doit dire de se responsabiliser, d’avoir du courage, d’arrêter de (se) mentir….?

-Des enfants, de 0 à 99 ans, en Fronse particulièrement.

Les personnes qui peuvent supporter et s’habituer aux mensonges, aux contradictions… sont des personnes valides, neurotypiques. Car pour nous c’est une forme de violence qui peut nous tuer dans certaines conditions.

20- Charité ou solidarité ?

Déguisement, théâtralité.
La pratique du déguisement est en lien avec le mensonge, le faux-semblant, la tromperie, les discours moralisateur propres aux autoritaires, les rôles, les masques, les aspects clownesques, la métempsycose permanente, la prédestination à une identification mutuelle trompeuse, l’industrie du vedettariat, le mimétisme, le fait de jouer un rôle, de jouer au théâtre..
Exprimer des passions, des sentiments, des pulsions, des états d’âme, des communs à l’humanité en général, comme l’amour, la haine, la jalousie, la peur ou l’audace, l’ambition ou le renoncement, le dépit ou la satisfaction, et mille autres affects qui traversent notre vie de façon plus ou moins récurrente ou accidentelle: tout l’art de l’acteur ou de l’actrice consiste à représenter ce qui est le propre de l’homme, comme éclater de rire ou fondre en larmes.
L’incidence de ce constat d’ordre psychologique sur le métier d’acteur ne contredit en rien la nécessité du déguisement, puisque simuler la fureur, la jalousie, la rancune ou toute autre pulsion ressortit à la même tâche professionnelle que celle qui consiste à se mettre à la recherche de Richard III ou à celle d’Harpagon pour mieux les posséder ou se faire posséder par eux.
Le camouflage constitue une arme défensive le plus souvent, offensive parfois. Tout le monde adore porter un costume, le déguisement de la charité apporte un peu de « magie ». La charité bien ordonnée commence par soi-même.
Lire aussi: Des complices, pas des alliées, Abolie le complexe industriel de l’allié – Un point de vue et une provocation Autochtones
Voir aussi la caractérologie: « branche de la psychologie qui a pour objet l’étude du caractère psychologique. Elle s’est notamment développée en France grâce aux efforts et travaux de René Le Senne et de Gaston Berger. » sur Wikikipédia

« La soidarité, pas la charité »

« Ce merveilleux métier de la scène du spectacle… hein.. »

21- Power With Not Over

“Power With, Not Over.”
« We can live our lives without fucking over each other and Mother Earth. » Designed by Klee Benally

« Nous pouvons vivre nos vies sans baiser les uns sur les autres et la Terre Mère »

22- Historique et sphère abolitionniste-anti-colonial-Radis-Kal-Action

La réappropriation du collectivisme autochtone par Klee Benally.
Wiki-média : « La réappropriation sert alors à désigner tout processus – lorsqu’il est lié à une critique d’un état d’aliénation, de dépossession, de perte – de reprise en main d’une activité, d’un savoir-faire et, plus largement, d’une reconquête de sa propre autonomie. »
« Continuez à voir l’étrange affirmation selon laquelle l’anarchisme est blanc ou qu’il n’y a pas eu de mouvements anarchistes de masse dans le Sud global. Quiconque dit cela ne sait, et n’a lu, presque rien. Ils inventent juste quelque chose. Pour en savoir plus sur l’histoire réelle de l’anarchisme, regardez :
Stolen Anarchy : Playing Indian & The Roots of Collectivism VOSTF sur Youtube – (capitalisme de plateformes)

Si des liens renvoientvers youtube, c’est qu’aucun lien n’a été trouvé sur une plateforme anticapitaliste… dommage.
Stolen Anarchy : Playing Indian & The Roots of Collectivism sur Kolektiva.media. Movie maker : TwinRabbit

D’autres vidéos du même auteur: A Queer Native Thanksgiving

« Marxistes, Anarchistes, regardez cette vidéo pour voir pourquoi la suprématie blanche est ancrée dans les fondements de ces philosophies européennes. Décolonisez vos philosophies communistes et anarchiques ! « Stolen Anarchy : jouer avec les racines autochtones du collectivisme. » »
Traduction française et impression en cours :
Unknowable : Against an Indigenous Anarchist Theory – Zine
Auteur : Klee Benally
Traduction : Christine Prat ( CSIA Nitassinan)
Blog Christine Prat
Tagged with:

Suport Honor The Earth: Indigenous Resistance Music, Art & action
KLEE BENALLY – Táala Hooghan Infoshop – Indigenous Established Infoshop in Flagstaff, AZ – Anti-colonial & Anti-capitalist Community Space

« L’immigration a commencé avec C. Colombus »

« White people forgetting they looted a whole fucking continent only seven generation ago, only…has anything changed ? »
« Le peuple blanc est en train d’oublier qu’ils a pillé un continent entier il y a seulement sept générations, seulement… Est-ce que quelque chose a changé ? »

« Avant 1492, personne n’était sans abri sur ces terres. » – Shane Russel
Citation que Shane a faite lors d’un rassemblement organisé en 2018
Découvrez Autonomous Indigenous Distro tous les profits vont à Kinłani Mutual Aid.
au commencement était l’#IndigenousMutualAid, #IndigenousAnarchism
Indigenous Media Action de Klee Benally – tous ses projets ici
Soutenez les projets de Klee Benally, Red Sleeves ACA :

++ Red Sleeves Anti-Colonial Action++ – (Solidarity via Indigenous Mutual Aid (s. c. New Mexico))

Trousse d’outils pour les alliées aux luttes autochtones
Indigenous anarchism vs european anarchism – (le jour et la nuit)
Aragorn et : polémiste infatigable et partisan de l’infrastructure anarchiste.
Eloges funèbres de Leona et Klee et le texte d’Aragorn:
Sur la « Localisation d’un anarchisme indigène »

@TA_Anarsis : Revolutionary anarchist collective working in NE Syria (Rojava) with a focus on people’s self-defense. Contact : anarchiststruggle@protonmail.com (Rojava – north east Syria)
Black Power – Black Feminism – Black Panther – Black Socialists in America – Black Anarchism
UNPOWER IS DOMINATION / KNOWLEDGE IS POWER
David Graeber et David Wengrow (enquête archéologique sur l’irréversible émergence des hiérarchies sociales)
Gord Hill 500 year of indigenous resistance
Francis dupui-déri

Je ne cite pas Gwenola Ricordeau (mais on peut lire ses livres qui sont des classiques quand même), ayant déjà discuté avec elle, elle est assez autoritaire, issu du monde étudiant et institutionnel (fonctionnement vertical), c’est pas avec elle qu’on pourra abolir la Police… Désolé ici c’est anti-autoritaire, abolitionniste, décolonialiste et pas moins…
Reconciliation is Dead : A Strategic Proposal (Nouveau texte de l’indigenous anarchist federation, à traduire)

23- Si tu veux la paix sociale, prépare la guerre… et surtout la destruction et la reconversion des industries de mort.

« Italie: La Chambre vote à une large majorité pour engager le gouvernement à augmenter les dépenses militaires italiennes de € 25 à 38 milliards par an. C’est logique : si on investit tout dans l’armement, dans quelques années on n’aura plus besoin d’écoles, d’hôpitaux et de bibliothèques » – via  Mi Riconosci?

Je croise encore des personnes suprémacistes (blanches, aisées..) qui me disent: « une bonne guerre, ça (nous) ferait du bien… » C’est tristement vrai, ce qui est triste c’est qu’il faudrait que ces personnes reçoivent une bonne grosse bombe dans la gueule pour changer d’avis… elle pourrai au moins redécouvrir ce que signifie le « mimnimum empathie ». En général quand ces personnes commencent à parler, ça sent déjà la merde…

Petit préambule : à toi l’infiltré, j’attends que tu passes à l’action… tes techniques de criminalisation, d’infiltration… sont connues de toutEs, quand je dis toutEs, c’est que nous sommes nombreux à te surveiller, ton heure a sonné, il ne te reste plus guère de temps et d’espoir… Je suis ultra protégé, bien plus que toi, si tu ne t’en ai pas encore rendu compte. La balle est dans ton camps, ou tu te ranges du bon côté ou c’est ton avenir qui sera annéanti, Il serait regrettable de devoir répondre par les armes… Si tu es unE infiltréE, moi aussi, c’est un versant qui surveille l’autre, la plaine, comme un aigle.. C’est pas un film que t’es en train de vivre, on est bien en Fronse, le 14/02/2022… Demandes toi surtout pourquoi je n’ai jamais appris la protection numérique, ni sur téléphone ni sur ordi, c’est parce que je n’en ai pas besoin, du temps gagné pour faire autre chose.. à t’espionner, te surveiller, ou mieux te connaître, par exemple, qui a un coût sur mon temps et ma santé, que je te facturerai.. quand tout ça sera fini… En attendant, continues à mener ta vie habituelle, comme si tu n’avais rien lu.. tu vois ce que je veux dire ?
La seule solution pour mettre fin à cette industrie, c’est la tactique de l’offensive à outrance, qui consiste à attaquer partout où l’on peut.. En attendant, Pratiques, pratiques, pratiques… comme le dirait l’humoriste que l’on nomme Emmanuel Lepen, mais pas seulement la vaccination, pratiques aussi l’abolition au quotidien et entraînes toi autant que tu le peux, amuses toi bien, prends du bon temps, rigoles, mais apprends à mettre en place de la stratégie, c’est très important… aères toi, marches dans la forêt, ressources toi, bouffe de l’oxygène et de l’énergie… parce qu’en général, les périodes de révoltes intenses se déroulent au moins d’août, parfois à d’autres périodes aussi, mais en connaissance de cause, du côté des dominéEs, exploitéEs, discriminéEs par la suprématie blanche… c’est cette période qui est la plus intense, que l’on appelle BLACK AUGUST (août noir) et il va falloir mettre le paquet..

Toulouse Métropole Nécropôle livre disponible au Kiosk (2loose, Le KiosK de LBMontsaléon), comme dans toutes les bonnes boucheries :
Version électronique : Toulouse Nécropole
Comment déclencher une grêve générale totale et détruire l’économie avec seulement quelques personnes, une stratégie du choc bien calculée, des combattantEs bien préparéEs, telle une armée. On en parle pas beaucoup, mais il y a déjà des mouvements de grêve importants en France… suivre les bonnes infos de Rapports de force, C’est la grêve..
Quelques pistes :
Dis toi une chose : une personne autoritaire ne s’attaquera très rarement aux problèmes inhérants au groupe dont elle fait partie, par soucis pour son propre confort et réciproquement pour celui des autres. C’est le danger de toujours traîner avec les même personnes, d’être dans un petit nid confortable où le statut quo est inconsciemment imposé à tous, c’est la routine…. Il faut bien penser à tout ça, repèrer les points faibles commun d’un groupe, (ici en Fronse, cherches pas trop longtemps, c’est l’autoritarisme, l’hypergrégarisme et l’ethnocentrisme) et en s’attaquant à seulement l’unE d’Elleux, c’est à dire en la faisant sortir de sa zone de confort, c’est toute la troupe qui est déstabilisée et qui va se poser des questions mutuellement, et plus tu agis de façon radicale avec l’une d’entre elles, plus le chateau de carte s’effondre rapidement. Attaquer, attaquer, attaquer… C’est très insupportable pour ces personnes d’être démasqué. C’est un peu comme un jeu, une stratégie du choc comme on pourrai l’appeler, vient déstabiliser les relations mutuelles, et tu peux enchaîner d’autres attaques pour finir le travail. Mais surtout jamais de violence, d’insultes, ces personnes en général connaissent tes points faibles, ta sensibilté, ton émotivité, ton excitabilité, ton affectivité, ta pitié, ta réceptivité, ta sensitivité, ta susceptibilité,… tout ce que ces personnes ont perdu ou n’ont pas..
Laisses les faire leurs erreurs, même si tu risques de prendre des coups au moral, tu n’auras rien à te reprocher, et c’est ta vérité qui te donneras encore pllus de courage et de forces… Toutes les vérités sont bonnes à dire, et les dire est une libération… Sois la force tranquille et travaile ton self control et la stabilité…

Des thérapeutes reconnaissent de plus en plus que vivre de manière authentique – à la fois en disant et en recevant la vérité – est essentiel au bien-être émotionnel.

Guerre hybride, totale, de basse intensité, en profondeur, continue, contre-insurrectionnel, d’affaiblissement, de contradiction, multiforme,.. mais chaque guerre est spécifique suivant l’endroit où la population ;… nanana…

Les slogans « A BAT LA GUERRE » comme « A BAT LA POLLUTION », c’est vraiment ridicule:

« NON A LA GUERRE, OUI A LA LUTTE DES CLASSES » c’est beaucoup, beaucoup plus efficace, sachant qu’il va falloir sérieusement penser à partager les richesses et à la collectivisation beaucoup plus sérieusement, la vie de toustEs en dépend, TOUSTES!!!

Contre l’humiliation sociale et l’exigence d’égalité!

SOLIDARITY OR DEATH!! TO BE TOGETHER, FIGHT INEQUALITY!!

Celà ne signifie pas une glorification de la violence et des traumatismes qui sont problématiques en soi, en plus de l’exacerbation et de l’impact des médias qui désinforment à notre désavantage.

« Le capitalisme nous tuera toustEs, à moins que nous le tuons avant » – by Le Plus Radical Anarchist

En Grèce, en Russie, en Ukraine, au Yemen, en Syrie,…l’ennemi est la capitale de l’État et le patriarcat

24- Sur la capacité d’imagination

by STREET ART UTOPIA

Sur la bannière du site de David Graeber, tu en vois une qui explique que ce que le capitalisme est arrivé à te voler le plus, c’est ta capacité d’imagination, de création, que tu pratiques, en général, seulement lorsque tu te situe en position de survie ou de pratique d’actions directes. C’est le principe même du colonialisme, de redistribuer une partie du butin qu’il vole aux peuples du sud pour t’endormir comme une grenouille dans une casserole d’eau chaude… Donc pratiques, pratiques, pratiques… vaccines, vaccines, vaccines.. Wear Your Mask, Wear Your Mask, Wear Your Mask
Si tu observes bien ce qu’il se passe du côté de toute l’extrême droite, mais pas que… le pouvoir d’imagination est réduit au néant, inexistant, iElles passent la plupart de leur temps à pomper des slogans d’ultra gauche à leur profit, avec leurs slogans, tu dois comprendre aussi qu’il n’y a pas non plus d’entraide mutuelle puissante, il faut donc les attaquer sur ces diverses faiblesses, je ne vais pas trop développer cette partie et te laisse imaginer des tactiques, qu’elles soient les plus drôles et individualistes possibles…

Your head is full of your punk rock fantasy existence – « You too can be free » – (ACTIVE MINDS – Closed minds – Restricted lives) – chez Maloka

« Il est parfaitement évident que ce système ne fonctionne pas » (DAK)

Mais en réalité, le système capitaliste, lui aussi a besoin d’imagination, d’imagination pour survivre, en particulier pour entrer dans une phase nouvelle de son développement. UnE révolutionnaire qui fête le règne de l’imagination est un prophète du capitalisme new-look, unE artiste venduE. Nous pouvons, dans cette perspective, constater une naïveté et une fausseté de sa position subjective, supposée radicale mais en fait inscrite dans cette logique du système marchand, le capitalisme s’est emparé de notre moyen de survie le plus vital et le plus puissant. Mais l’imagination qui « prend le pouvoir » est-elle la même que celle que le pouvoir prend pour maximaliser ses profits.

« Annulons l’apocalypse« 

« Arrêtons de nous vendre »

« Death to the multinationnals« 

« Radikal Satan« 

La liste est interminable…

25- Sur Infokiosques.net

Une énorme déception sur ce site, et pas des moindres, peut être due à une surveillance accrue, mais bon quand même…

26- Démission

On ne sait plus combien de fois on a répété le mot police, mâton, juge , flic,… depuis le début.

-« Bonjour,
Je suis fonctionnaire dans la police nationale. J’ai suivie une formation d’un an, puis stagiaire pendant un an dans mon service et titularisée depuis 2004. Je n’arrive pas à trouver dans les textes à partir de quand je peux donner ma démission sans avoir à rembourser les frais de scolarité. Y aurait-il quelqu’un qui aurait été dans le même cas ?
Merci par avance pour vos réponses.»

-« Tu t »es lavé un peu les oreilles? on t’a répété combien de fois que les bouches n’ont pas d’oreilles? »

J’ai été récemment convoqué par la gendarmerie pour outrage au corps du « maintien de l’ordre » (policiers, militaires, CRS, gendarmes,..) pour avoir dis à un CRS et un militaire et à l’ancien conseiller du maintien de l’ordre de N. Sarkozy qui votent extrême droite que ce sont des petits nazillons de merde. Ils m’ont reproché d’insulter toutes ces personnes. Regardons les chiffres des dernières élections:

31% des gendarmes votent zemmour, 31% votent le pen. Donc 69% sont des fascistes, et les 31% qui restent et qui travaillent avec elleux sont des sympathisants du fascisme, ni plus ni mois.

J’ai répondu à la gendarmerie en lui envoyant ce tableau et en leur rappelant quelques faits:

Au procès des attentats de janvier 2015 : à la barre, les trafiquants des armes qui ont servi à tuer. Claude Hermant, un ex-militaire proche de l’extrême droite, et de la gendarmerie.

Un rapport qui dévoile la politique d' »entrave systématique » de l’État français, largement inconnue en dehors du pays et peu comprise en France:

«Nous commençons à répandre la terreur» : La persécution des musulmans parrainée par l’État en France

Assassinat d ‘Aramburu, par deux néonazis, en plein Paris, le 19 mars : aucune réaction d’aucun parti politique, certains médias ont commencé à en parler au bout d’ une semaine, les médias mainstream : toujours rien. Le Fascsime gangrène ce pays. Même la gendarmerie n’est pas au courant, c’est pas un peu le but de leur métier, nous protéger contre les terroristes ? Non, parce que pour les ¾, ielles votent à l’extrême droite, et encouragent ce terrorisme.

« Assassiné parce qu’il s’est opposé à des idées extrémistes et fascistes. Non, la mort de Federico n’est pas un fait divers, une affaire de droit commun comme certains veulent le laisser entendre ». Tribune dans l’équipe. Aramburu assassiné le 19 mars par Loik Le Priol, ex militaire d’extrême droite fiché S. Il sera jugé en juin pour des violences avec Logan Djian,sorti de prison grâce à la caution payée par Axel Loustau, ami de Marine #LePen, trésorier de son micro-parti et actif dans sa campagne. Lire ici

L’extrême droite et ses discours de haine ne doivent être toléré nulle part. Tous les médias et les partis politiques, au nom de la libre expression « de la haine » qui ont débattu avec eux sont complices. La haine n’a de place dans aucun débat. On ne discute pas avec le nazisme.

Le terrorisme d’extrême droite : la prochaine menace pour la sécurité internationale ?

Nombre de violence impressionnantes recensées en 2021 en France, et après 15 mois de violences d’extrême droite, aprés un passage interminable d’un candidat condamné 15 fois pour incitation à la haine, l’extrême droite se sent encore plus forte et les violences décuplent. 138 violences physiques enregistrées en 2021. Quand l’état sent une menace, il sort la carte de l’extrême droite, un monstre fabriqué par lui même, alors que Macron a un discours fascisant, ferme les yeux sur cette violence d’extrême droite, dissout les orgas antifascistes et solidaires comme le GALE de Lyon, le collectif de soutien aux Palestiniennes « Palestine Vaincra »….

Donc si les gendarmes votent pour ces fascistes violents proches de l’extrême droite (le pen et zemmour), cautionnent cette haine et ce bordel sans nom, qui revend des armes aux islamistes (extrême droite), nous coûtent les yeux de la tête, ils doivent démissionner. Le procureur de la république qui a été au courant de mes déboires avec la gendarmerie ne m’a aucunement poursuivi pour outrage, puisque je leur dis simplement la vérité qui dérange.

L’Etat ne fait rien pour arrêter la montée de l’extrême droite, il va nous falloir, nous, trouver un moyen d’y mettre fin.

J’ai demandé à la gendarmerie locale de démissionner, au moins ielles sont au courant, et se sentent un minimum illégitime de leur poste. Ce n’est qu’un début, je l’espère. Ielles ne m’ont jamais répondu. La haine raciste est l’outil qui sépare ceux qui doivent s’unir, hier, aujourd’hui comme demain.

27- Liste brèves des soutiens urgents

Front populaire en #Ukraine. Il s’agit d’un groupe spécifique de militants anarchistes qui sont contre le gouvernement, les milices néo-fascistes, et aussi l’invasion russe dans le Donbass.

« Nous ne voulons pas que des investisseurs corporatifs prennent le contrôle d’une partie de ce que nous faisons. Nous ne voulons pas non plus d’argent provenant d’entreprises qui traitent mal leurs travailleurs. Nous ne prenons pas non plus d’argent des gouvernements. Par conséquent, le Front populaire n’a actuellement aucun investissement à grande échelle. Nous fabriquons tout avec un petit budget. Nous sommes complètement locaux, finançant notre travail par le biais d’abonnements Patreon, de ventes de marchandises et de parrainages indépendants. Si vous aimez ce que nous faisons et que vous voulez du contenu supplémentaire, pensez à nous soutenir. Le meilleur moyen est de passer par Patreon. Si vous souhaitez leur envoyer un don unique (ou même mettre en place quelque chose de régulier) pour que les reportages du Front populaire restent actifs, cliquez  ici.

Комітет Спротиву /// Resistance Committee

Soutien financier et informationnel ! Partagez nos réseaux sociaux : https://linktr.ee/Theblackheadquarter. Toutes les informations sur les transferts financiers : https://operation-solidarity.org/donate/ Pour la liberté – la nôtre et la vôtre ! Pour l’Ukraine libre ! Et l’Europe révolutionnaire !

Liens pour soutenir la lutte en Ukraine (by The Last Straw)

Alors que Poutine bombarde l’Ukraine et que des innocents sont tués, des plateformes comme YouTube et Facebook amplifient les mensonges de Poutine grâce à leurs outils et algorithmes – donnant à ce dictateur meurtrier une couverture pour envahir un autre pays: Stop Putin’s disinformation machine & surtout SUPPORT SUBMEDIA & DONATE!!

Soutenons les migrant.e.s à Lâayun !

Soutenir la structure émergente de solidarité horizontale qui aide les réfugiés fuyant l’Ukraine. https://linktr.ee/operation.solidarity

Les peuples autochtones mettent leur corps en danger et il est de notre responsabilité de nous assurer que vous sachiez pourquoi. Cela prend du temps, de l’expertise et des ressources – et nous sommes confrontés à une marée constante de désinformation et de couverture déformée. En soutenant IC, vous renforcez le type de journalisme dont nous avons besoin, au moment où nous en avons le plus besoin. Soutenez IC: Intercontinental Cry La tutelle indigène protège 80% de la biodiversité de la Terre et ne représentent que 5% de la population mondiale. Si nous voulons vraiment lutter contre la déforestation et la perte de biodiversité vertigineuse, la méthode la plus efficace, scientifiquement parlant, est de soutenir la lutte pour le droit à l’auto-détermination des peuples autochtones et la création d’autant de terres autochtones que possible, c’est juste une question de bon sens. Ici, le mieux que l’on ai à faire: démanteler le capitalisme et ses usines de mort.

Collecte de fonds pour les anarchistes au Soudan qui résistent à une dictature militaire

Teia dos Povos
Beads Against Fascism

Palestine Vaincra

International Leonard Peltier Defense Committee
RedSleevesACA
Klee Benally
Evacuate Refugee From Libya Social Campaign
AlarmPhone

Solomon: Investigative outlet covering refugees & migration in Greece. Sign up for updates: http://bit.ly/solomon-sign-up

ROSA: Mission pilote de ROSA – un point de contact mobile pour les femmes en fuite 

Iuventa – Solidarity at sea Un procès est sur le point de s’ouvrir contre Dariush Beigui, capitaine du @IuventaCrew, sur la criminalisation du #Seenotrettung (voir de secours d’urgence – safe passage – passages sûres en mer ) et d’autres militants – ils risquent jusqu’à 20 ans de prison. IElles ont sauvé plus de 14 000 personnes en méditerrannée. Soutenez les!

International Leonard Peltier Defense Committee

ProAsyl
No Name Kitchen support People on the Move
Border Violence Monitoring Network
Fresh Response
Josoor International Solidarity
Collective Aid
Mare Liberum
Mobil Info Team
Mwasi collectif Afroféministe
Jailhouse Lawyers Speak – #abolition
CooperationJackson
Cooperation Tulsa
SubMedia
Kolektiva media
L’envolée
Réseau d’entraide Vérité & Justice
Cases Rebelles
Soutien au réseau d’entraide CLE Autistes
Papua Militant International et ici (Papouasie, Colombia, Yemen)
Enquête critique
Outlive Them NYC

adresses pour l’aider financièrement et écrire au camarade Eric King

L’internationale progressiste

June11.org

 

Campaign Against Arms Trade (Campagne contre le commerce des armes) (CAAT) est une organisation basée au Royaume-Uni qui travaille à mettre fin au commerce international des armes.


Le reste, les bourgeois le font déjà.

Mais soutenir des causes ou signer des pétitions qui ne remettent pas en cause l(Ta)a bétise mais la taxent, l’utilisent pour faire prospérer des algorithmes d’humanistes de façade,  de bioconseils bidules…en font des fichiers de clientèles potentiels, ça ne sert à rien, (« merci! ») « de rien… » et j’espère que tout le monde en prend pour son « grade », si je t’ai oublié, on peut toujours en discuter, mais les négociations ne vont pass être faciles..

28- KULTUR

« Peau noire, masques blancs » – Frantz Fanon

« Je parle de millions d’Hommes à qui on a inculqué savament la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme.»Aimé césaire, Discours sur le colonialisme

 

« Le fait que l’État moderne soit la forme organisationnelle d’une autorité fondée sur l’arbitraire et la violence dans la vie sociale des travailleurs est indépendant qu’il soit « bourgeois » ou « prolétarien ». Elle s’appuie sur un centralisme oppressif… » Nestor Makhno

« Les démocraties libérales [peignent] leurs structures militaristes sous des couleurs démocratiques et libérales. Cela ne les empêche pas pour autant de rechercher des solutions autoritaires au plus fort d’une crise… Le fascisme est la forme la plus pure de l’État-nation.»Abdullah Öcalan

« En tant qu’expression concrète des transformations nationales démocratiques au Kurdistan, le KCK éclaire la voie d’une solution de modernité démocratique au Moyen-Orient. »

Le nouveau modèle de solution apporté par le PKK  fondé par Öcalan en 1978 (le Parti des travailleurs du Kurdistan, PKK)  transformé aux problèmes nationaux sur la base du problème kurde est une nation démocratique, isolée de toute forme d’étatisme-nation. La manière dont les nations sont construites dans le capitalisme doit servir la loi du profit maximum. Le moyen d’y parvenir est l’État-nation ciblé par le nationalisme, la nouvelle religion de la modernité. Le nationalisme engendre l’État-nation, l’État-nation engendre le nationalisme. Le nationalisme et l’État-nation deviennent fascistes pendant les périodes d’intensification de la crise du capitalisme. Le socialisme peut alternativement se développer dans la mesure où il dépasse le nationalisme du capitalisme et l’étatisme-nation qu’il provoque. Le moyen d’y parvenir est la nation démocratique et l’économie sociale de marché non rentable. C’est une industrie écologique contre l’industrialisme à profit maximum du capitalisme. Le KCK (Koma Civakên Kurdistanê, « Union des communautés du Kurdistan »)  est l’expression de la proposition et de la pratique de la nation démocratique, qui est libre de l’étatisme-nation dans la question kurde, valable non seulement pour les Kurdes mais pour toutes les communautés ethniques et nationales, comme un modèle de solution. Tout au long de l’histoire de la modernité capitaliste, les solutions de l’État-nation imposées comme la seule solution à toutes les périodes de problèmes nationaux ont transformé l’histoire en un bain de sang. La solution de l’État-nation n’est pas un moyen de résoudre les problèmes, c’est un moyen d’approfondir et d’intensifier la guerre. Une solution pacifique et politique au problème kurde, en particulier avec l’État-nation turc, l’Iran, l’Irak et la Syrie, et même l’État fédéré kurde, n’est possible que si le peuple kurde accepte le statut d’autonomie démocratique en raison de son droit d’être une nation démocratique. L’UE est le foyer des solutions d’État-nation. C’est une étape positive et pleine d’espoir que la Turquie ait déjà ouvert la porte à une solution de nation démocratique. Pour développer cette solution, il doit progressivement réduire le champ de l’État-nation et élargir le champ de la société civile démocratique. Le Kurdistan est déjà le centre de la révolution et de la contre-révolution au XXIe siècle. C’est le maillon faible de la modernité capitaliste. En tant qu’expression concrète des transformations nationales démocratiques au Kurdistan, le KCK éclaire la voie d’une solution de modernité démocratique au Moyen-Orient.  KCK – Kurdistan Democratic Communities Union – petit résumé de Güneş Kütüphanesi

« Le KCK est vital non seulement pour résoudre les problèmes des Kurdes, mais aussi des sociétés arabe, turque, iranienne, afghane et caucasienne et de toutes les autres communautés confrontées à des problèmes similaires. » Abdullah Öcalan

« La lutte kurde pourrait devenir un modèle pour un mouvement mondial vers une véritable démocratie, une économie coopérative et la dissolution progressive de l’État-nation bureaucratique. » David Graber

Pourquoi la guerre au Kurdistan est une question féministe? Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi est-ce important pour les luttes de résistance des femmes dans le monde?

Lire le fil de Dilar Dirik  ici 

 #SmashTurkishFasicsm #riseup4rojava #Kurdistan #BijiBerxwedanaGerila #DefendShingal #GurzêGerîla

Voir sur le site de Riseup4Rojava

Soutenez la lutte pour la liberté au Kurdistan: video d’Antimidia en plusieurs langues. Lien du tweet ici

Des comptes à suivre: Revolution in KurdistanRiseup4Rojava – Cahîda DêrsimYPG International

Contre l’attaque des zones kurdes & pour la solidarité avec nos amis kurdes ! UniEs dans la lutte pour la belle vie.

#DefendKurdistan #RiseUp4Rojava #BijiGerila #SmashTurkishFascism #UniteInResistance #YPG #YPJ #SDF #TwitterKurds

Je viens de lire un texte intéressant sur le takmil. La camaraderie et le développement de traits de personnalité révolutionnaires sont parmi nos meilleures armes. Un texte publié par le Collectif anarchiste révolutionnaire Tekoşîna Anarşîst travaillant dans le nord-est de la Syrie (Rojava) avec un accent sur l’autodéfense populaire et sur l’influence de la mentalité capitaliste et patriarcale sur nos personnalités, à lire ici. (posté par le Collectif anarchiste révolutionnaire Tekoşîna Anarşîst  travaillant dans le nord-est de la Syrie (Rojava))

« Dans la plupart des communautés d’où nous venons, la critique est souvent perçue comme une attaque ou une déclaration négative. La philosophie tekmil considère la critique comme un cadeau que les camarades s’offrent les uns aux autres avec les meilleures intentions. Dans la perspective d’une telle philosophie, la critique est ce qui nous permet de grandir en tant qu’individus, de travailler sur nos lacunes – même si la critique peut être très difficile à écouter et à accepter. » Les critiques sont un moyen pour nous faire évoluer, d’ailleurs les personnes intelligentes recherchent les critiquer… pour évoluer, progresser… à lire ici

Ruth Wilson Gilmore (Graduate Center of the City University, New York)

«L’abolition est une question de présence, pas d’absence. Il s’agit de construire des institutions qui affirment la vie.» – Ruth WilsonGilmore

«L’essence de l’abolitionnisme est la construction d’une société sans prison ni police.»  – AbolitionJournal

«Le système pénitencier, une continuation du racisme anti-noir..» – AbolitionJournal

Des ouvrages d’Abolition Journal sont DAKoDAK (Dispos ° Kiosk) comme d’autres de Dog Section Press, Haymarket Book, PM Press (maison d’édition indépendante spécialisée dans la littérature radicale,..)…

«Le système pénitencier prétend résoudre un problème (le problème du « crime ») mais qui en fait s’apuie sur ce prroblème et le reproduit, assidûment et souvent avec profit…» – AbolitionJournal

«De nombreuses propositions de réforme de la police qui échouent systématiquement à éradiquer la violence policière, permettant la circonstance persistante dans laquelle la violence policière est imputée à quelques « brebis galeuses »» – AbolitionJournal

«Les réponses pénales à violence sexiste augmentent massivement la violence de l’état sans abolir le sexisme» – AbolitionJournal

«Envisager un continuum d’alternatives à l’emprisonnement, revitalisation de l’éducation à tous les niveaux, un système de santé qui fournit des soins physiques et mentaux gratuits à toutEs, et un système judiciaire basé sur la répartition et la réconciliation plutôt que sur la rétribution et la vengeance» – AbolitionJournal

Abolition Reading List : General/Introductory Texts, Prisons and the Prison Industrial Complex (PIC), Policing, International Struggle, Videos, Useful Links, organisations.

 

 

Amilcar Cabral, Vijay Prashad, Max Elbaum, Alex Lubin, Angela Davis, James Baldwin, Robin D.G. Kelley, Kimberley Springer, Keeanga Yamahtta Taylor, Bloo & Martin, Pamela Pennock, Johanna Fernandez, Maylei Blackwell, George Katsiaficas, Dohrn, Ayers and Jones, Emiliy Hobson, Dan Berger.

The freedom archive for more radical movement history!

Friends by Transnational Solidarity Network: Balkan Witness, Chuang, Syria Sources, CounterVortex, Global Voices, CIDECI-Unitierra Chiapas, Lausan Hong Kong, The Utopian Magazine, Committee in Solidarity with the People of Syria (CISPOS), International Herbert Marcuse Society, Chiapas Support Committee, Mangal Media, Asr Anarshism, FightBack Australasia, MENA Solidarity Network, Mujeres Creando, Raha Feminist Collective, Irish Syria Solidarity Movement, The Public Source, 100 Faces of the Syrian Revolution, Antidote Zine, Conseils Ouvriers, Socialist Workers Alliance of Guyana, Venezuelan Voices, The Commoner, Open Caucasus (OC) Media, Cпільне: журнал соціальної критики (“Commons: A Journal of Social Criticism”) , Ideas and Action

Qu’est-ce que l’anarchisme noir? vidéos de Andrewism : Pourquoi être si obsédé par un cadre de référence blanc pour l’Anarchie/Autonomie et passer à côté de cela. Ça veut dire des organisateurs noirs qui sont anarchistes ? Une école de pensée ou juste des gens ?

Why we need social ecology? vidéos de Andrewism :  Les récits éco-fascistes sur la relation de l’humanité avec la nature sont devenus trop courants dans le discours entourant le changement climatique, soulignant le besoin critique d’écologie sociale.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans son rapport final, @IPCC_CH reconnaît le rôle moteur historique et continu du colonialisme dans la crise climatique:

Oui, le colonialisme a causé le changement climatique, rapports du GIEC

 

Le projet du KIOSK, initié en 2001 au Clandé (too loose) avec une fine équipe subtile et raffinée de crusty-biscuit-choc, (nombreux périples des plus invraissemblables les uns que les autres aux plus crédibles – organisations de nombreux concerts de soutien (goûters punk) – ciné Clandé…), et après de nombreux projets,  persiste à diffuser la Kültür sous toutes ses formes, privilégiant les éditions indépendantes, en marge, le Do It Yourself, hors des circuits classiques et le plus possible de main à la main (punk poste)… Il est déjà mort plusieurs fois, s’est divisé en deux, a réouvert sous d’autres formes, mais il est toujours là…  il est ouvert à toutes les complicités & adoptions inimaginables (locales et lointaines) mais surtout il doit rester libre, sauvage, anti capitaliste, anti fasciste, anti colonial & abolitionniste, le plus radis-cal possible… on est pas là pour gagner de l’argent, quitte à en perdre le plus possible s’il le faut en solidarité avec les plus précaires, c’est l’essence même de ce projet, comme un outil de solidarité et de survie pour toustEs plus qu’un business, dans ce monde où tout est à vendre, si tout ce qui est à disposition au KIOSK pouvait être gratuit ce serait la gloire! 0% subventions, 100% subversions comme on dit, hors des diktats du profit et de l’intérêt, plutôt se consacrer à nos vraies passions que privilégier un alignement à des contraintes économiques comme l’a propulsé le mouvement punk DIY, les squats politisés, les magasins gratuits, les free shops, les zones de gratuité, le copyleft… d’expérimenter d’autres façons de penser, car la galère forge le caractère, s’éloigner le plus possible et ne pas nourrir ce monde capitaliste prédateur et destructeur, ce monde du fric et du salariat, ce monde où l’on doit se vendre à tout prix… et qu’on s’arme ensemble contre l’enfermement au quotidien, dehors comme dedans, pratiquer des actions abolitionnistes & anti coloniale de terroir au quotidien, et se préparer à cette fin du monde car l’air de rien, elle est déjà

Album enregistré entre espérausses (Tarn) et Tamlalte (Sud est Maroc) par LUTCH, 2009-2010. Ce disque contient de nombreux samples utilisés sans l’autorisation de leurs propriétaires. No copyright – reproduction conseillée. Une version Punk-Rock-Hip-hop verra le jour en 2014 grâce aux somptueux talents de SONIC (Mix Down Production), distribué chez Give Us A Chance: GUAC027 & Do It Youssef , sous un nom berbèro-terro-punky: Alout Alim (LUTCH (Le Pouvoir des InnocentEs), STL (Ultra démon,..), AAA), avec le soutien et la participation de Cocotte, Azalim, La Rature, Sonic (scratch), Pifou* (Mr Wong vs Pit Pitou l’ours, Alex, AAA) et ultrademon … , à Lachen Akhil (Tamlalte) et à toustEs les punk berbères rebelles … La dernière tartine à écouter . (*le seul groupe au monde à être déffrayé en croquettes)

Une dizaine de concert puis d’autres aventures, des tas de retrouvailles en Fronse, à l’inauguration du camp de Bure (Hippie Pest), La Vieille valette, 2 ou 3 arrestations en Fronse, sd Maroc, passage en Belgique, Chef Chaouen, une compil’ sérigraphiée qui rappelle les nuits à distiller de l’eau de vie de dattes et de figues au bord de la rivière qui contourne Tamlalt,  sortira chez Do It Youssef cette compil’ lors d’un concert à Grenoble avec Inner Terestrial, Guts Pie Earshot… et d’autres nombreux concerts.. Chaque pièce est unique. (encore 2 dispos au KIOSK).

🇯 🇦 🇲 🇮 🇪 🇴 🇰 🇺 🇲 🇦 (sud de la Californie)

BeadsAgainstFascism United against fascism worldwide (Toronto, Canada)

Radical Graffiti:A media project showcasing radical graffiti & street art from around the world!

Téléchargement d’image à haute résolution sur@Justseeds ou justseeds.org
Coopérative d’artistes  et graveurs radicaux travaillant ensemble à travers l’Amérique du Nord depuis 2007. Tweets de @toosphexy (Portland)
 
Propagande par l’image : Chats Noirs
 

| ARTIFA161 | STICKER | ART | STUFF |

Anti War Songs (Auteur-Compshumeur-Interpouette Igor Agar)

3615sss (Peace & Noise)

Step Across The Border
consacré au musicien anglais Fred Frith.
Avec Fred Frith, Tom Cora, Iva Bittova, Dalila Khatir, Robert Wyatt, Brian Eno, The Residents, Lol Coxhill, John Zorn, Bill Laswell, Henry Kaiser, l’Ensemble Modern, Anthony Braxton, Jean-Marc Montera, Marc Ribot, Paolo Angeli, Louis Sclavis, Pierre Hébert…
Skeleton Crew

28 Black Films for the 28 Days of Black History Month: Registre vivant du cinéma noir de 1915 à 1979. Dans son itération actuelle, il présente tous les films réalisés par les NoirEs de 1915 à 1979 actuellement en streaming.

Le LaboMobil:

Atelier ENCEPHALOGRAPHE (2Loose)

« Enjoy Life! »

« Everything is nice! »

« Happy family! »

« No eyes, No ears »

CRASSTheir Entire Bandcamp Discography

C’est un jeu ultra addictif et tout le monde peut y jouer ! La partie commencée, impossible de s’arrêter! Tu peux choisir d’avoir soit le rôle de Maître, soit le rôle de Traître! Les parties sont courtes et intenses, les discussions agitées!
 
CertainEs ont le cerveau monté ou branché à l’envers je crois, j’ai des tonnes d’exemples, on va bien rire en tout cas, à suivre…
Comment marcher sur la tête? Un manuel pour ne pas se louper, un guide de A à Z, un jeu qui va en faire rire plus d’unE… Jusqu’à l’incapacité de certainEs à comprendre l’opposition entre deux choses à la fois, parfois pour comprendre ce que veulent dire certaines personnes et anticiper les problèmes, il ne faut pas oublier de penser à l’envers et s’adapter, sinon c’est toi qui vas morfler… On est juste en train d’explorer un monde de zombies.. qui mordent celleux qui sont vivantEs, qui ont le sourrire ou qui semblent réussir… un peuple de pigeons qui se bat surtout pour son porte monnaie, pour pouvoir manger des tomates, des fraises en décembre.. et qui ouvre un oeil seulement quand le prix de l’essence augmente!

29- Abolir la haine

Haine directe, indirecte, déguisée, enfouie dans nos têtes, le vocabulaire incitant inconsciemment à la haine… les insultes au quotidien…

30- Handicap et ségrégation en Fronse

La ségrégation envers les personnes handiEs est bien présente en Fronse, des personnes amiEs de passage en Fronse me le reppellent inlassablement…

31 – Ressources

(beaucoup en langue étrangère car ce travail est peu répandu en Fronse, comme le mouvement abolitionniste et anti-colonial d’ailleurs). Mais avec un andrïde et la traduction automatique, c’est pas trop mal…

The Marshall Project

Comment (ne pas) abolir la police: trucs et astuce de la ville de Minneapolis:

De Minneapolis à la France, nique la police !La révolte s’étend des États-Unis à Paris et au-delà:

La Colombie n’a plus peur. Un soulèvement national continue de faire face à la violence étatique:

et d’autres brochures à découvrir…

Décoloniser l’esprit par Cases Rebelles : collectif noir anti-autoritaire composé actuellement exclusivement de femmes queers et trans. Le collectif a été créé en France en 2010. Tous leurs livres sont DAK.

Petit rappel important! dans pas longtemps et comme tous les jours, il sera :

Tout le monde tout le monde tout le monde…
N’oublie pas de remuer ta merde aussi…hein…

Le 6 février, jour de la Commémor’Action des mortes et des disparuEs aux frontières, on était entre 4 et 7 personnes…, il y a une matonne, un moulin à parole hypercentriste (du style à te parler jusqu’à ce que tu sois mortE) et un flic qui sont passéEs sur mon stand (va vraiment falloir que je confectionne un gros drapeau AAA derrière le stand du KIOSK) avec cerise sur le gâteau, toustEs avec un badge Refuggee Welcome, c’est seulement un badge, rien d’autre, encore une overdose de mensonge et de blablabla, des zombies venus perturber mon équilibre mais je m’y attendais encore une fois, j’leur ai pas laissé un mm d’espace en cette journée symbolique, hautement symbolique d’un point de vue anticolonial, qui était une journée de deuil, pas moyen de laisser un mm d’espace à la suprématie blanche, donc la conclusion pour aller vite..
Avant de penser abolir l’Etat, Le capitalisme, les frontières, la police, la justice, les prisons, tous les lieux d’enfermement…
Il faut avant tout (ouvres un dictionnaire, pour une fois, si tu n’as jamais vu ou entendu ces mots):
#AbolirLeCentrisme
#AbolirLeNarcissisme
#AbolirLEthnocentrisme
#AbolirLeNépotisme
#AbolirLeGéocentrisme
#AbolirLentrisme
#AbolirLeurocentrisme
#AbolirLePhallocentrisme
#AbolirLePolycentrisme
#AbolirLEgocentrisme

#AbolirLeSociocentrisme

#AbolirLePolycentrisme

#AbolirLeTheocentrisme

#AbolirLeFrancoCentrisme

#AbolirLeciscentrisme

#Abolirl’HPERCentrisme (for french people especially…) the « chauvinisme,  the « racisme » and the « nationalisme », une mentalité génocidaire, développé ailleurs aussi… mais bon, c’est une spécialité occidentale.

#AbolirLOccidentcentrisme

…..

#AbolirLAnthropocentrisme
#AbolirTousLesCentrIsmes

celà veut vouloir dire
d’#AbolirTonMâton #KillYourMâton!
d’#AbolirTonJuge #KillYourJudge!
d’#AbolirTonFlic #KillYourCop!

 de #DécoloniserTonEsprit #DecolonizeYourMind
et développer
#LAllocentrisme
#LAltruisme

and « #KillYourRacistBorders, yes #AllYourBorders!

Jusqu’à ce que toutes les cages soient vides..


Parce que si tu ne vois pas réellement le problème c’est que tu en fais aussi intégralement parti…
Parce que l’ethnocentrisme et le népotisme sont d’autant plus prononcé qu’unE individuE entretiendrait peu de relations RÉELLES avec un groupe étranger… sans que cela suffise à réduire l’ethnocentrisme… d’autres raisons peuvent le stimuler comme la compétition économique, il est un marqueur de l’extrême-droite, et plus généralement lié à l’AUTORITARISME. Ben oui tiens, on en revient toujours au même problème, on tourne en rond depuis deux ou trois heures, peut être quelques jours pour certainEs, parce que les autoritaires savent s’entourer d’une tribu, comme un régiment ou une armée nécessaire voir indispensable au cas où il y aurait une attaque d’indiens sur le bateau.. à voir sur Cairn.info: Autour de l’autochtonie. Réflexions sur la notion de capital social populaire

De quoi bien bien bien réfléchir..
Ensuite tu pourras découvrir les joies de l’abolition de la psychiatrie…
En attendant y’a du boulot, et vu que là ça urge..

« Voir son propre adversaire » le matin/soir, ou  toute la journée?

D’où le petit rappel de ne pas oublier de remuer ta merde tout les jours à 13h12.. Aussi… (un conseil : mets un réveil parce que c’est un plan d’attaque qu’il faut mettre en place, comme une cérémonie, un truc culte… Un p’tit 1312 aussi et au lit!
Quand j’entends « on va redynamiser la dynamique.. » pfffouaaah !!!! des autoritaires qui veulent redynamiser quoi ?????
Suis les conseils précieux des AmiEs AfghanEs : quand tu t’apprêtes à dire la vérité, de sortir de ta zone de confort, ton petit nid tant convoité par les exploitéEs, les bombardées,les  torturéEs,… commences par trouver un cheval qui court très vite, parce que de mémoire, beaucoup d’autoritaires risquent de te faire revivre leur héritage colonial : le cannibalisme !
Si tu veux après 6 années d’exploration, d’investigation, d’enquête, de voyage au sein du milieu Alpin j’ai fait des listes, survie oblige, avec un diagramme représentant les personnes plus ou moins à risque, tu vas être très très très étonnéE. C’est la première fois de ma vie que je dois faire des listes de personnes qui pratiquent l’incitation à la haine, qui, le pire, ne dérange aucunement les personnes témoins, et encore pire se disant anarchistes, une foutaise complète. D’autant plus que ces comportements dirigés vers des populations vulnérables fabriquent des « SDF », des prisonniers… C’est assez sidérant d’avoir à expliquer des choses aussi simple et de base à des personnes neurotypiques/valides et on comprend ce que signifie « penser à l’envers » ou « penser qu’à soi même », les spécialistes de la trahison. c’est vous-mêmes qui bâtissez vos propres prisons et y envoyez vos proches, et excluez celleux qui ne rentrent pas dans vos cases. On aura avancé quand on reconnaîtra que les personnes neurotypiques, valides,.. sont des personnes violentes et qui vont même jusqu’à inculquer leur culture aux personnes neuroatypiques, par la force et l’autoritarisme assez souvent. J’en suis même allé à me demandé jusqu’où peut aller la cupidité ? Y a-t-il une limite à l’inhumanité? L’inhumanité est elle devenue la base de cette société?
Le confort et l’autoritarisme (ou le confort autoritariste, ethnocentriste, géocentriste..) sont les deux faces d’une même pièce, est totalement contreproductif et destructeur.
Destroy what is destroying you ! Kill your racist borders !
AAA – (AmAnitA)

Tout le respect et encouragement du fond du coeur à toutes les racailles : à tousTes les prisonnièr-Es politiques, les enferméEs de toute sorte, à toustEs les SRS ou SDS qu’on appelle à tord les SDF, Klee Benally & THE JONES BENALLY FAMILY (NAVAJO DINEH – ARIZONA – INDIAN TERRITORIES), Leonard Peltier, Mumia Abu Jamal, Georges ibrahim Abdallah, Free Georges Abdallah, Salah Hamouri,… Samidoun Network, Palestine Vaincra, Frantz Fanon, aux nombreux prisonniers (politiques) qui croupient dans le ventre du capitalisme et ailleurs…, FREE THEM ALL !, en Iran, ici et ,.. Abolition Journal, Alliance For Global Justice,… Kerry James, Lino, Youssoupha, Médine,… Maurice Rasjfus, Le MIB, Survie ,Cases Rebelles, Mwasi Collectif, FPP, Jet FM, May day, Brassage Radio, toutes les radios libres.., Indigenous Media Action, Indigenous Anarchist Federation,… L’Envolée, Hafed Benotman, Charlie BAUER, Iuventa Crew & All the Solidarity & Legal team at sea : AlarmPhone, Seebrücke Frankfurt, afrique-europe-interactCan’t evict solidarityAegean Boat ReportAbolish Frontex, No Name Kitchen, Josoor, Border Violence Monitoring Network, No Nation Truck, ROSA Rolling Safe Space,.. No Border Assembly Berlin, Enough14 (All langages, all over the world),… Citizen Fish, La Fraction, Trotski Nautique, skyzominus, Aredje, Brassens, Brassens’s Not Dead, Condense, Sapiens (NapalmDance), Euthanasie pour les vieux rockers, BboyKonsian, Enquête Critique.org, Le KIOSK (Paris), Le KIOSK (2Loose, La Chapelle, jusqu’à un certain temps), La BIM, Sonic (Mix Down Production), Give Us A Chance, Macario ( ! a N G R r ! MadameMacario aNGRRykULTURRa), Sonic Protest, La France Pue, Ivan Brun, Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Headache, Trottel Records – Interresting Music For Curious People, MonCul.org, For U, U & U, Cannibal Caniche, Fred Frith, ProfaneExistence,… ManyWorldsDistro, Ravage éditions, aux innombrables Infoshops de tous les coins de rue aux sd US et tous les label Crust Punk Rock/Rap/Hip-Hop, sd Brésil, d’Indonésie,… Le SPA 93 (squat de punk à chiens, un mythe), Sil Hocine (Alif Sound System), Le Clandé-Infosuds, Le RAKAN crew & Jörg-Marco-Pakal-Aerton senna.., Kasa Invisivel, Teia Dos Povos, If Not Us Then Who, Gardian of the forest, Rian Forest Fundation US, Climate Action Network, Friends Of the Earth, Forest People Programme, IUCN, The Tenure Facility, The Nature ConservancyApib Oficia, IPMSDL, Crimethinc, It’s Going Down, Unicorn Riot, Transnational Solidarity Network, Microcosm Publishing, Detritus Book, PM Press, AK PressDog Section Press, Black Mosquito, Firestorm Book, L’insomniaque, Libertalia,… Le CSIA Nitassinan, CICP,.. Zinzinzine, Antimidia, Submedia – (TroubleGearSub-MediaSystem Fail), The Final Straw (Anarchist RadioPatreon), Libcom, Radical Guide, Les Tapettes radicales Bang Bang 1969, Fracas, Dangerous House, Non Serviam – Antifascist Black Metal Network, Ton Logo Partout (1312), Les Fleurs arctiques, … Aux luttes Noires, Arabes, Kurdes, Zapatista !, Perses,.. d’Iran et d’Afghanistan (NimaChallenger, Asranarshism (Perse, Eng, Fr,..), The Anarchist Union of Afghanistan & Iran, Sohéyl, Abtin Parsa آبتین پارسا, …) de Papouasie (Papua Militant International,…), d’indonésie, de Kanaky, La Olla Común (Chili), Persona #SOSYanomami (soi disant Brésil), du soi disant nouveau Mexique, du soi disant Canada, de tous les soi disants… ZEGOTA, STARCHAIN et aux centaines de nations autochtones tellement variées qu’il est impossible de toustEs les nommer…

« Ni oubli, ni pardon » avec : Marouf, Sang Mêlé, Eone, Tonio, Kash Leone, Kev O, Killah P(RIP), NZO, Stratégie de paix, Mydjack,Spit, VII, Skalpel … à télécharger sur Coureau entre les dents ou

(1) : sale chien, sale porc, con comme un âne, poule mouillée, grosse vache… l’heure n’est plus à la « protection » des animaux mais à l’« abolition » de l’« exploitation » dont ils sont les victimes, l’action directe : Alex Punx 1977 de DIRECT ACTION, (ex Total Liberation, ex Protest & Survive) « En solidarité avec les sauvages, contre le monde carcéral de la suprématie humaine : L’anarchisme anti-spéciste, c’est attaquer partout! » – DIRECT ACTION

« Photo des amiEs du Chili, Argentine,.. (2020) »

Combien de fois j’ai croisé les chasseurs sur ma route, surtout dans le coin, me demandant, arméEs jusqu’aux dents, si ma chienne n’était pas dangereuse??

Ce ne sont pas les sangliers qu’il faut éradiquer, c’est la chasse..

Illustration de Loki Gwynbleidd, ragondin crayonneur

PSschitt!

Against All Authority (All Fall Down est un album studio du groupe miamien. L’album est sorti le 13 juin 1998.)
« Tout n’est que désespoir, mais nous ajoutons de l’espoir
Dans une mer de… de désespoir. »
L’air me pique les yeux, l’eau brûle ma peau
J’ai vu les réactions à travers mes actions
Mais je n’essaie pas de changer quoi que ce soit
On nous apprend à fermer les yeux et conditionné
Pour croire leurs mensonges pendant que nous les regardons
Violer la terre et le ciel pour construire
Les choses qui possèdent nos vies.
(Nous n’arrêterons jamais)
Nous sommes poussés par la cupidité
(Nous n’arrêterons jamais)
Nous prenons plus que ce dont nous avons besoin
(Nous n’arrêterons jamais)
La société
Et ils n’arrêteront jamais les politiciens avec leur
Mensonges, les entreprises ne feront pas de compromis, mais quand même
Nous refusons de changer nos vies et nous tombons toutEs.
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
Et nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
Et nous tombons toutEs
Nous faisons ce qui est pratique pour
Nous-mêmes sans égard pour notre environnement
Ou l’un l’autre et prendre ce que nous voulons et jeter
Le reste ne regarde jamais les dégâts
Ce que nous avons fait, nous avançons toujours
Plus près de l’oubli.
(Nous n’arrêterons jamais)
Nous sommes poussés par la cupidité
(Nous n’arrêterons jamais)
Nous prenons plus que ce dont nous avons besoin
(Nous n’arrêterons jamais)
La société
Et ils n’arrêteront jamais les politiciens avec leur
Mensonges les entreprises ne feront pas de compromis, mais quand même
Nous refusons de changer nos vies et nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
Et nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
(Tout s’écroule)
(Tout s’écroule)
Nous tombons toutEs
Et nous tombons toutEs
the second annual edition of 28 Black Films for the 28 Days of Black History Month

FUCK YOU IDOL!

 

 

De la Loi Travail aux Elections françaises

Le 20 janvier 2017 a vu peut-être la résistance la plus féroce à avoir jamais eu lieu lors d’une inauguration présidentielle américaine. The Ex-Worker (Crimethinc) examine les manifestations importantes de la journée à DC et au-delà, les réactions des médias de masse à la résistance anarchiste et les leçons pour l’avenir de la protestation radicale (voir à propos du J20). (Encore quelques tee shirt sérigraphiés DAK « DON’T STOP LOVING DON’T STOP FIGHTING!)


« Je crois que nous avons des raisons indéniablement valables pour une action révolutionnaire. »

« Ils ont volé plus que nous ne pourrions jamais piller »

Encore PSchittt! : ceci n’est surtout PAS un manuel de criminologue ayant suivi un cursus universitaire, seulement le résultat d’analyses, de recherches, d’études en situations extrêmes, en zone de non-confort, n’ayant lu qu’un seul livre de criminologie tout récemment (Ruth Wilson Gilmore) dans un seul but de comparaison, tout apport et contribution est le bienvenue, ne prends pas tout ce que je dis pour des résolutions, parce que je ne suis pas ta maman … mais t’aurais du te méfier un peu plus quand (tout) le réseau MUTU a publié en 2020 l’article : » Le KIOSK, l’arme ultime de la police… » No copyright – No intellectual property rights – Copywrong (FRAW)

 
 
Commentaires fermés sur Pratiquer l’abolition, l’Auto-défense, la Justice Collective & l’Entraide Mutuelle AUTOCHTONES : des pratiques indissociables…